Les missions. Nouvelles locales. [\onvelles diverses. vous êtes là cinq du conseil provincial, tons intelligents, tous grands hommes. Réunissez- vous dans une salle du K. K. et vous serez servis souhait Faites un conseil de mi lice..,. pour rire. Faites défiler devant vous, dans leur plus simple appareil, tous les élèves de vos établissements d'instruction accom pagnés de leurs maîtres en serre-files et vous verrez comme c'est récréatif Somme toute, Messieurs les calotins, vous avez une fois de plus montré le bout de l'oreille. Vous avez bon appétit, trop bon ap pétit même. Vous avez, comme on dit vulgai rement, les yeux plus grands que le ventre. La vérité est que dans la plupart des can tons de milice du pays, les membres libéraux de ces conseils ont été mis pied. Ce n'était pas encore assez. Il faillait les remplacer tous n'est-ce pas Patience! Patience! Henritje n'est que sup- Fléant cette année. Il sera peut-être effectif année prochaine, s'il est bien sage et s'il ne dit plus de mal de M. Ruzette! Les catholiques continuent pester contre la Cour de cassation qui a eu l'audace de pré senter deux candidats libéraux pour le siège de conseiller laissé vacant par le décès de M. Fétis. Nous ne comprenons rien ce déchaine- ment au moins intempestif des foudres cléri cales. En effet, pour faire un civet, il faut un lièvre, et dans l'espèce, le lièvre c'est un candi dat catholique et personne ne se présente. Cela n'empêche pas les cléricaux de crier au scandale et de sommer le ministre de nom mer un des leurs. Voilà M. Devolder bien embarrassé. Quand nous disons pas de candidats: c'est une façon de parler. Les candidats ne man quent pas Loin de là. Mais ce sont, si nous Eouvons nous exprimer ainsi, des candidats onteux. Ils accepteraient bien, mais ils n'osent pas solliciter. Les défenseurs de J. Maurau, par exemple, auxquels leurs dissertations surie distèlle ont fait une immense réputation, ne seraient pas éloignés d'accepter.... Mais voilà, ils n'o sent pas On annonce pour Mardi 3 Mars, une repré sentation par les artistes du théâtre de Bru ges. Le spectacle se composera de l'Ombre opéra en 3 actes et VEtincelle comédie en un acte. Le 10 Mars, une excellente troupe dirigée par M. Achard, viendra donner ici une repré sentation de Clara Soleil un grand succès parisien. Qu'on se le dise. Les cléricaux revenant au pouvoir nous ramènent ordinairement une légion de moines pour exhorter le pays faire pénitence le moment est propice pour reconquérir sur la raison tout le terrain que lui avaient fait gagner quelques années d'un gouver nement tolérant et éclairé. Tous les rangs de l'armée du fanatisme sont en branle et pendant que les sermoneurs du haut de leur chaire, convertissent tour de bras, la presse bien pensante retrouve la vraie doctrine, reprend ses vieux thèmes du pouvoir temporel despapes.de la suprématie de l'église sur les gouvernements; la lutte retourne aux vrais principes, les écrivains de haute école n'avilissent plus leur plume au contact d'une constitution traitée de charretée d'ordures mais parlent fièrement de la divinité des pouvoirs. Hélas les courants ne remontent plus les théo ries philosophiques passées en pratique sont deve nues les premières conditions de notre existence sociale; la liberté individuelle, l'égalité des droits, la liberté de conscience, dans leur élan, passeraient outre les plus puissantes barrières, bien loin de s'arrêter devant les raisonnements spécieux d'adver saires peu sérieux. Cependant la vieille ennemie est toujours là, épiant, guettant, s'essayanl les ongles; elle ne veut plus persuader au peuple que la liberté est une peste, ce serait trop fort! Mais elle s'adresse son imagi nation et répand sur le pays une armée de moines, classe d orateurs vagabonds, apôtres turbulents du fanatisme. Ne nous dissimulons pas l'influence de ces fro- cards qui parlent au nom de Dieu Ils ne viennent pas prêcher l'évangile, ce sont des agents dangereux qui battent en brèche nos institutions en faisant des prières pour la prospérité du pays la mère de fa mille apprend de leur bouche que la tolérance, la raison, la liberté, tout ce que chérit son mari, n'est que révolte, hérésie et péché et cette femme rentre bien souvent au foyer convaincue qu'elle va y rejoin dre un impie. Ce qui fait la force et le danger des missions, dit fort bien Y Avenir des Flandres, c'est que le mis sionnaire parle au nom d'une religion qui est moins un motif d'espérance que de crainte pour ce sexe faible qui dirige nos familles et qui compose la plus grande partie de son auditoire. Voyez cet énergumè- ne, les yeux terribles, la face courroucée, le crucifix en main, appelant d'une voix tonnante les malédic tions du ciel, ouvrant l'enfer volonté pour y engloutir tous les malheureux qui ne s'inclinent pas docilement devant la bure Quel ne doit pas être l'effroi de ces âmes timorées, de ces imaginations faibles, convaincues qu'elles entendent la voix de Dieu La raison s'égare et rentre dans la famille sous le coup d'une certaine terreur; on y retrouve un maudit visé par la justice du ciel et la discorde ne tarde pas prendre place au foyer si le pêcheur persiste dans l'impénitence, s'il n'abandonne pas des amis qui le corrompent, une politique pleine de péchés et d'horreur. Il y a certaines localités où, après le départ d'une mission, les citoyens étaient véritablement séparés en deux camps. On montrait du doigt ceux qui n'avaient pas rempli leurs devoirs de mission les heureux croyants, égarés par leur fanatisme, lan çaient eux-mêmes l'anathème contre ceux qui avaient voulu suivre la voix de leur conscience. Le projet d'opposer le fanatisme religieux l'en thousiasme de la raison est une combinaison assez bien entendue et il serait difficile de calculer le tort que doivent causer aux idées saines du pays, ces exhibitions de moines pendant les quatre années de vie d'un gouvernement catholique. La dépêche suivante décrit la splendide manifesta tion que les plénipotentiaires la conférence du Congo, réunis en séance générale, ont faits en l'hon neur du roi Léopold II Le roi Léopold II a été acclamé par la conféren ce. Tous les plénipotentières l'ont successivement félicité. Tous ont exprimé leurs chaleureuses sym pathies et leur admiration pour son œuvre. Le plénipotentiaire italien a salué le souverain d'un peuple modèle. L'émotion était générale. Les plénipotentiaires belges ont répondu en des termes remarquables cette ovation du monde civilisé en l'honneur de notre nation et de notre souverain. Cette scène solennelle est pour nous une page d'histoire. Masëc. ÉTAT-CIVIL D'Y PRE S, Mariages Décès A l'occasion de la foire. Le concert qui devrait avoir lieu la Société la Concorde a dû être remis au Mardi 17 Mars. Le Musée sera accessible au public, Mercredi, 4 Mars 1885, de 11 heures midi et de 2 5 heures de relevée. On nous annonce qu'une soirée tabagie aura lieu la Société des Chœurs, le Mercredi H Mars, avec le concours de MM. Dujardin, céciliumriiste, et Dekemper, chanteur de genre. Cercle .Irtisllquc et Littéraire d'ïprei*. Séance du Samedi 28 Février, 8 1/2 heures. Ordre du jour: Communications. Conférence par M. A. Bôhui, sujet: La Poésie et l'Art. DENIER DES ÉCOLES LAÏQUES. Listes précédentes, fr. 45,631-80 Une marchande d'oranges aux Lions apprivoisés, 0-60 La même au Sultan, 3-03 Un joueur d'orgue, 0-32 Collecte faite au Monarque, 1-00 Un anonyme, 6-50 Total fr. 35,643-45 Dépenses jusqu'à ce jour, fr. 43,967-82 Reste en caisse, fr. 1,075-63 du 20 au 27 Février 1885. Naissances Sexe masculin, 6 id. féminin, 2. Lcfebvre, Fidèle, journalier, et Gesquiere, Julie, journa lière. Leroy, Louis, cabaretier, 65 ans, époux de Colette Devos, St-Jean-lez-Ypres. Boddaert, Cathérine, sans profession, 74 ans, célibataire, rue de Wenninck. Markey, Virginie, négociante, 61 ans, veuve de Edouard Therry, rue de Casscl. Odent, Philomène, sans profession, 32 ans, épouse d'August? Soetaert, St-Jacques-extra. Catteeuw, Céline, dentellière, 26 ans, célibataire, rue Chevalier-Saint- Jean. Billioen, Jules, casquetier, 44 ans, célibataire, rue de Mcnin. Lagrange, Lucie, sans profession, 73 ans, célibataire, Grand'Place. Enfants au-dessous de! ans: Sexe masculin 2; id. féminin 1 Il n'y aura pas de grandes manœuvres cette année. Les régiments d'infanterie se rendront simplement au camp de Beverloo pour y exécuter les exercices annuels de tir pen dant une période de 20 jours, puis 10 jours seront consacrés des manœuvres de détail pendant lesquelles on appliquera autant que possible les règlements nouveaux concernant l'école de régiment et l'école de brigade. A la poste. Une machine timbrer fonctionne depuis quelque temps au bureau central des postes, Bru xelles. Le timbrage des correspondances se faisait jusqu'ici la main. L'opéfation demandait un temps consi dérable et, ce qui est plus grave, l'impression laissée sur la lettre par le timbre date était souvent défectueuse et illisible. Ces deux inconvénients disparaissent au moyen du tim- breur mécanique, qui donne une empreinte rapide et irré prochable. La netteté de l'empreinte sur les lettres a une grande importance, puisqu'en cas de contestation, même devant les tribunaux, c'est elle qui fait foi. Il y a donc là un perfectionnement matériel mettre l'actif du service des postes. La nuit du 23 au 24 courant, des malfaiteurs se sont introduits l'aide d'effraction et d'escalade, dans la sacristie de l'église de Caeskerke et y ont enlevé au préjudice de la fabrique d'église six reliquaires en cuivre avec bords en argent, une cuillère en argent doré, un couvercle de ciboire en argent et un petit plateau en argent neuf. Les auteurs sont inconnus. Le 23 de ce mois, vers 5 heures du matin, un enfant du sexe masculin, paraissant âgé de 1 2 jours, a été trouvé abandonné côté d'un chemin public près du centre du village Alveringhem. Cet enfant a été recueilli par l'auto rité locale. Les parents sont inconnus jusqu'à in jour. Un artiste dramatique de Bruxelles a été, dans la nuit de Mardi gras, le héros d'une aventure pas drôle du tout. Il était au lit quand vers 3 heures, il entendit frapper la porte ce l'appartement et ne s'en préoccupa guère, croyant une aimable farce de carnaval; mais les coups redoublè rent et force fut bientôt l'artiste d'ouvrir. Il se trouva èn présence de trois messieurs qui venaient de le sommer d'ouvrir au nom de la loi.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 2