Nouvelles diverses. autre attendu qu'il s'agissait d'un acte mis la charge d'un de ses amis du Limbourg M. IHeujean. J'arrive maintenant cette commune de Loxbergen laquelle j'ai fait allusion hier en termi nant, et, où le conseil communal, présidé par un homme qui a l'honneur d'être l'ami de l'honorable ministre de l'intérieur, M D îmarais, a pris une délibération de ré vocation véritablement scandaleuse. L'honorable mi nistre devra s'expliquer sur cette révocation, qui ne peut pas être maintenue. [I s'agit lit d'un instituteur qui compte huit ans de service; il a 43 élèves actuellement. Le bourgmestre de la commune est, comme je l'ai dit, l'ami de l'honorable M. Thonissoii. HI. Thonissen, ministre de l'intérieur et de l'in struction publique. C'est un homme parfaitement hono rable. M. Btaujea.ii. C'est possible, mais l'acte qu'il a posé ne l'est pas, ce me semble. M. Deleour. Nous le connaissons tous comme très honorable. (Bruit). HI. Neajeau. C'est possible. Je ne me permets jamais d'incriminer les intentions; mais il m'appartient de qualifier comme je l'ai fait l'acte qui a été posé et je vous invite le qualifier, avec moi! Je défie le ministre de maintenir cette révocation. L'instituteur de Loxbergen est honoré de tous ses chefs! Il avaitlaconliancedubourgmestre delacominune jusqu'en 1880. A cette époque, il passe par la tête de ce magistrat ou de ceux qui l'entourent d'ériger une école catholique. L'on nomme instituteur cette école le sacristain de la paroisse. Dès lors, l'école officielle avait perdu les bonnes grâces du bourgmestre. Que fait-on Le 28 Septembre,on commence par prendre la mesure perfide qui fut prise presque partout: on prolonge indé finiment les vacances. J'ai mon dossier la lettre qui l'annonce l'instituteur. Le 3 Octobre, le conseil communal supprime l'école communale, et notifie l'instituteur sa mise en disponi bilité. Cette délibération, Loxbergen n'ayant qu'une école, ne devait recevoir ses effets qu'après approbation. L'école catholique, au contraire, ouvre ses portes le lr Octobre et l'ouvrant, on caressait naturellement l'espoir d'y amener les enfants et de trouver ainsi dans la dépopulation de l'école officielle un prétexte pour la fermer définitivement. La circulaire ministérielle intervient. L'instituteur, alarmé sur les résultats de cette pro longation de vacances, demande au bourgmestre si la députation permanente l'a autorisé prendre cette mesure désastreuse pour l'enseignement. Que fait le bourgmestre Il lui déclare tout simple ment que cela no Le regarde pas, qu'il n'a qu'à se confor mer aux ordres lui donnés. Cependant, l'instituteur faisant son devoir, tout son devoir, s'inclinant devant la circulaire ministérielle, ouvre lui-même les portes de son école. Par le fait même,il avait déjoué la manœuvre employée pour arriver ruiner l'école officielle. Aussi, le conseil communal irrité révoque l'institu teur. Le 25 Octobre, il en informe M. Van Dingenen dans ces termes: Je vous informe que le conseil com munal, revenant sur sa délibération du 3 Octobre der nier, dans laquelle il avait résolu, après avoir obtenu la suppression de l'école communale, de vous mettre en disponibilité par suppression d'emploi, avec un traite ment d'attente,pour des motifs qui vous sont connus a prononcé votre révocation. Les motifs de cette révocation sont curieux et il est vraiment dommage qu'on ne puisse en donner complè tement lecture la Chambre; on verrait alors comment on s'y prend pour frapper ces braves gens. Les voici en résumé: l'instituteur s'était permis de rouvrir son école, c'était son devoir il l'a fait en vertu de la circu laire ministérielle. Il a ensuite refusé de remettre la clef de l'école la première injonction du garde champêtre. Or, cette clef était la même que celle de son habitation et, natu rellement, il ne pouvait se mettre dans l'impossibilité de rentrer chez lui. Enfin, il s'était permis de patronner des candidats en opposition avec les conseillers communaux. Son beau- père était conseiller communal depuis nombre d'années, il était partisan de l'école officielle, pour cette raison 1 administration voulut l'éliminer l'instituteur se per met de signer sa présentation on y voit un outrage envers les membres du conseil communal. La députation permanente du Limbourg, c'est un véritable scandale, approuve cette incroyable révo cation On s'aperçoit bientôt cependant qu'on a fait une faute eL le 30 Octobre, on demande l'instituteur de donner sa démission, pour vous éviter, lui écrit-on. le désa grément de Yoir livrer la publicité les motifs graves qui ont déterminé le conseil communal vous révo quer. L'instituteur ne donnera pas sa démission, on le ré voquera si l'on veut, ou plutôt si l'on ose! Mais, quant moi, je suis convaincu que M. le ministre ne voudra pas consacrer cette iniquité! Tout ce que M. Thonissen a trouvé répondre cela, c'est; Jusqu'au bout! Dans celle même province du Limbourg que M. le ministre de l'instruction publique el de i'intéiieur représente la Chambre, 45 instituteurs communaux ont déjà été mis en disponibilité par sujipression de leur emploi, dont il seulement sans élèves p;.rce qu'on avait interdit leur école, les autres ayant le plus délèves, savoir: MM. Joris, Nieuwerkerken, 36 ans de service, 12 élèves Verkoyen, Neer- Oeteren, 33 ans, 46 élèves Bouchet, Leuth, 20 ans, 13 élèves; Moors, Bocholl, 36 ans, 13 élèves; Conings, Eysden, 18 ans, 67 élèves; Conings, Vucht, 13 ans 36 élèves; Vilters, Achel, 12 ans, 18 élèves; Guedens, Zolder, 23 ans, 11 élèves; Moors, Op-Glabbeek, 36 ans, 22 élèves; Lambe- regls, Neer Haeren, 33 ans, 16 élèves; Swennen, Molen-Beersel, 11 ans, 94 élèves; Berlen, Neer- Oeteren, 12 ans, 10 élèves; Demores, Rotlieni, 19 ans, 30 élèves; Lenders, Boorslieim, 7 ans, 32 élèves; Meulemans, Lommel, 12 ans, 37 élèves; Fréderix, Canne, 24 ans, 28 élèves Boillon, Sichem, 6 ans, 10 élèves; Cleuren, Genoels-Elde- ren, 8 ans, 12 élèves; Moulchers, Grand -Jamine, 14 ans, 37 élèves; Vanineer, Vecblmael, 13 ans, 60 élèves. Celte énuméralion, avec celle de 8 instituteurs nommés avant 1879 et dont le traitement a été ré duit, M. Neujean l'a insérée aux Annales, en répon dant ceux qui lui objectaient que certains institu teurs avaient peu ou pas d'élèves Qui donc a dépeuplé les écoles N'est-ce pas votre clergé Qui l'a aidé dans cette campagne? Vous! Vous êtes donc responsable de la dépopulation Et c'est tout cela que M Thonissen a répondu, non pas: zut! ce qui eût été Irop familier dans une aussi grave bouche que la sienne, mais: Jusqu'au bout... laissant aux anciens ministres et aux journalistes qui l'injurient dit-il, le soin de com pléter le proverbe prédisant sa culbute. (Etoile). Les concours de bétail gras sont supprimés. C'est surtout dans notre province qu'ils étaient rétablis. Cette mesure frappe Bruges, Courtrai, Ypres et Fur- nes, où ces concours attiraient beaucoup de monde, Sans regretter outre mesure l'a pothéose du bœuf gras qu'attendait la roche Tarpéïenne de l'Abattoir, on peut s'étonner que ce soit depuis que le pays l'hon neur d'avoir un ministre de l'agriculture que l'on supprime les concours et qu'on restreint l'enseigne ment agricole. Ce ministre voudrait-il se créer une sinécure Si c'est ainsi, dit le Journal de Bruges, qu'il veut mettre fin la crise agricole, ce n'est pas malin En présence du nombre excessif de sous-officiers que les chefs de corps proposent chaque année pour le grade de sous-lieutenant, une instruction minis térielle limite 9'pour chaque régiment d'infanterie, 42 pour les carabiniers et 5 par régiment de cavalerie le nombre de ces propositions. Toutefois, les inspecteurs généraux pourront faire ajouter ces listes les sujets que leurs qualités rendraient di gnes d'un avancement exceptionnel. Pendant le mois de Février dernier, 8,323 lettres sont tombées en rebut par suite de vice d'adresse. De ce nombre 6,487 ont pu être renvoyées aux destinataires ou remises aux auteurs; 4,838 sont restées en souffrance l'administration. Pendant le même mois, 749 télégrammes n'ont pu être remis, dès l'arrivee, par la même cause. De ce nombre, 364 sont parvenus aux destina taires la suite des recherches faites par les bureaux ou par l'intermédiaire de la poste. Les autres sont restés en souffrance. VïLLE D'YPRES. - CONSEIL JOIVlfiïUNAL. Séance fixée au Samedi 14 Mars 1885. Ordre du jour 4. Coiiiiminications. 2. Atelier d'apprentissage Compte 1884. 3. Sapeurs-Pompiers Compte 4884. 4. Fabriques d'Eglises Verrières (Eglise St-.Martin.) Id- Legs Vandenpeerebooni (id). G. Salle de spectacle Requête M. Vandoome. 7. Bibliothèque Compte 4883. 8. Droit d'abattage. Tunis-Journal nous fait le Irisle récit d'un horrible drame qui vient de s'accomplir, Tunis, dans des circon stances plus qu'odieuses. La dameZ..., Sicilienne, lient un café borgne, la place I X... Tout se vend, paaîl-il, dans la boutique: la marchan dise, la marchande et la bonne. Les deux derniers articles i ne se donnent pas par-dessus le marché, je vous prie de le croire. La dame Z... avait deux enfants: une délicieuse fillette de treize ans, blonde et pà!e un ange dans un antre et un petit garçon de six ou sept ans. Depuis un an environ, la mère, créature dénaturée, cher chait initier sa fille aux mystères honteux de son arrière- boutique. Elle la forçait, force de coups et de mauvais traitements, danser devant sa clientèle avinée, composée en majorité d'Arabes. Plusieurs fois la pauvre enfant axait cherché résister et échapper par la fuite une besogne et des excitations contre lesquelles se révoltait s i nature de sensitive. Chaque fois elle avait été reprise par l'infâme mégère et odieuse ment traitée. La séquestration, les verges, le jeune forcé, étaient tour tour employés pour xaincre sa résistance. Enfin, il y a quelques jours, alléchée par l'appât d'une assez forte somme, son bourreau, car on ne peut lui donner le titre de mère, voulut la livrer un Arabe et la jeta dans ses bras. L'enfant se débattit et put s'enfuir chez des voisins qui eurent la bôtise, pour ne pas me servir d'un autre terme, de la reconduire chez elle, malgré ses vives protestations. La mère la roua de coups et la victime promit de se sou mettre, ne demandant qu'un délai de vingt-quatre heuies. Elle profita ne ce répit pour envoyer son petit frère ache ter plusieurs boîtes d'allumettes et les avala en cachetle. Le lendemain, elle mourait dans de cruelles souffrances. Seland-Stanford, le représentant de la Californie au Congrès des Etats-Unis, président du chemin de fer Central Pacifique, vient de perdre son fils unique. Il annonce dans une lettre rendue publique qu'il laissera toute sa fortune, qu il estime 13,000,000 de dollars (73 millions de francs), l'Etat de Californie pour payer les dettes de l'Etat et élever des écoles. I On écrit d'Ostende: Nous avons annonce dernièrement que M. Ferdinand de Stuers s'occupait de l'organisation d'un concours hippi que pour la saison de 1883. Une seule difficulté contrariait l'organisateur de cette rénnion, toute nouvelle pour notre ville, celle de trouver un local où l'on puisse héberger 230 300 chevaux. Celle difficulté se trouve levée aujourd'hui; la Perugian Compagnie du Pacifique vient de mettre la disposition de M. F. de Stuers les grands magasins qu'elle a fait élever derrière l'entrepôt ces magasins vont être convertis en écu ries. M. de Stuers ayant obtenu le concours d'un grand nom bre de propriétaires Belges et du Nord de la France, on peut prédire dès maintenant le plus grand succès au concours hippique de 4883. On signale de plusieurs points de l'agglomération bruxelloise une émission considérable de fausse monnaie. Beaucoup de personnes se sont laissé prendre

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 3