6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. La peu de (oui. fto 1,087. Jeudi, 45e AWIÉE. 26 Mars 1885 PAKAISS VRT Lîi JEtai ET LE DIMANCHE. vires ACQUIRIT EUNDO. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par XAgence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-IIerbes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-lIongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Slultgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne el l'Irlande: chez Géo Street el G", 30, Cornhill, E G et 3, Serle Street W G, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et G", 38, Park Row-New-York. Dimanche dernier, les gardes civiques étant appelés un service obligatoire, se ren daient tout résignés l'Hôtel-de-Ville. Arrivés là, ils étaient tout étonnés de rencontrer de la part de quelques-uns une politesse rare: Que se passait-il, cependant, rien de bien grave mais pourtant aux yeux des catholiques la chose devait avoir son importance, puisque toute la jeune garde catholique était en trans piration. En effet il y avait élections": deux sous-lieu tenants devaient être élus dans la 1e et la 2e compagnie. Comme c'est gai une élection politique dans la garde civique! encore une inovation heu reuse introduite dans le pays par la bande noire Beaucoup de gardes, modestes de leur na ture, étaient vraiment gênés de se voir salués par les ex-candidats du parti catholique aux dernières élections communales et surtout par les prévenances de l'éternel aspirant au com missariat d'arrondissement il est gracieux et daigne donner tous un regard protecteur. Le Président de la jeune garde exténué de fatigue, car le malheureux garçon, faut-il l'a vouer, n'a pas fermé l'œil toute la nuit, était là aux aguets, il voulait tout voir par lui- même et en bon général, tenant constater de visu si tous ses hommes étaient leur pos te et remplissaient la lettre ses ordres, dont dépendait le succès de la journée. Ah le pauvre garçon, s'il continue de la sorte, il devra infailliblement succomber la tâche, trop lourde pour lui, chose qui serait regrettable tous les points de vue et que le parti clérical doit éviter, s'il tient conserver le membre le plus intelligent, le plus dévoué, le plus courageux et le plus instruit delà jeu ne garde, part cependant, le jeune avocat, qui, outre toutes ces belles qualités, est doué d'un physique des plus sympathiques et des plus distingués. Rendons César ce qui appartient César, la jeune garde est eomposée de l'élite de la So ciété d'Ypres; tous les membres, par leur po sition sociale, sont appelés, au moment des élections, exercer une très-grande influence. Nous avons pu remarquer hier, que la dis cipline est sévère et que tous paient de leur personne et de leur bourse. On dit le Prési dent fort riche et fort généreux. Allons, tant mieux pour eux. Tous distribuaient profusion des billets portantcomme Sous-Lieutenant de la lre Compagnie l'éditeur du Nieuwsblad pas prétentieux de tout ce beau Monsieur, et com me Sous-Lieutenant de la 2e compagnie, M. le jeune avocat, l'avenir du barreau d'Ypres qui passe tortou raison pour rédacteur en titre du Journal dYpres aux appoitements de 12,000 francs. Découvrons-nous devant ces aigles; heureu sement que le bon esprit, qui distingue et qui distinguera toujours la bourgeoisie de la ville d'Ypres, a prévalu dans le choix des officiers! deux bons libéraux ont été élus la confusion des petits et des grands pantins du parti prê tre comme on voit, les yprois ne sont pas en core disposés subir le joug clérical M. Colae.t a débité la semaine dernière,en faveur de la suppression des commissaires d'arrondisse ment, un grand discours macaronique que le Jour nal d'Ypres a reproduit con amore sa première page. Nous ne nous arrêterons pas faire ressortir les niaiseries el les absurdités dont l'aigle(?) du barreau d'Ypres s'est plu embnuyer ses collègues. Qu'il nous suffise de dire qu'à la Chambre comme ailleurs, M. Colaerl a trouvé son maître et qu'il a été battu comme plâtre par M. Jamme, ancien com missaire d'arrondissement àLiége et aujourd'hui re présentant de cette ville. Voici la péroraison du discours de l'honorable dé puté de Liège Entre les intérêts politiques et les intérêts administratifs, il ne faut pas hésiter; jamais la politique ne doit être la cause d'une mesure de désorganisation administrative. Eh bien,c'est ce que vous voulez faire, parce qu'en ce moment les commissaires d'arrondissement vous portent ombrage. Mais si demain, au lieu de 27 li béraux el 8 catholiques suivant les chiffres de 1 hono rable M. Visarl, nous avions 27 commissaires d'ar rondissement catholiques et 8 libéraux seulement, vous n'attaqueriez plus l'institution. Quant moi, je ne l'attaquerai ni dans un cas, ni dans l'autre. Non, Messieurs, tâchons,dans la lutte des partis, de ne pas oublier les autres intérêts du pays lâ chons surtout de ne pas nous faire de ces illusions dangereuses qui portent croire qu'on puisse sans inconvénients bouleverser un grand service public, que rien n'est si facile que de faire marcher l admi- nislralion que la première organisation voulue est toujours bonne pour elle, el que des législateurs n'ont s'inquiéter que de politique. Hier, l'honorable M. Golaert disait Le premier bourgmestre venu, le premier secrétaire venu en sait autant que vos commissaires d'arrondissement. M. Colaert. J'ai dit assez souvent. M. Jamme. Est-il permis de parler de cette matière avec pareille naïveté Mais ceux qui n'en sauront pas autant que les commissaires d'arrondis- ment, par qui seront-ils éclairés Je ne sais, mon honorable collègue, si vous vous êtes occupé d'administration. Je ne le pense pas, d'après votre discours d'hier. Mais je suppose que, sans connaissances ad ministratives, vous ayez, suivant l'expression d'hier, été bombardé bourgmestre. Auriez-vous trouvé dans l'écharpe de bourgmestre ces nombreuses con naissances que le rapport de la section centrale énu- mère avec complaisance/pour dire en suite qu'elles sont inutiles? Vous vous seriez mis avec conscience, avec assiduité, étudier l'administration, les lois du pays et les précédents. A qui vous seriez-vous adres sé pour connaître ces précédents ceux qui font leur carrière de ces choses el qui ont été aux prises avec les mêmes difficultés dans d'autres communes. El vous croyez que c'est faire un grand progrès que de supprimer celte institution C'est un acte absolument rétrograde, qui ne se légitime que par la passion politique J'ai la confiance que le gouver nement y réfléchira et que la droite ne se laissera pas entraîner. (Très bien! gauche). M. Colaert se l'est tenu pour dit et n'est plus re venu la charge. Pour ceux qui connaissent nos députés cléricaux en général et M. Colaert en particulier,le mobile de la harangue de ce dernier n'est pas une énigme. Elle est inspirée toute entière par une rancune person nelle contre l'honorable M. Merghelynck, et qui s'est exhalée cent fois et plus dans les colonnes du Journal d'Ypres. On ne songeait pas el pou? cause la suppression ROGRES ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et :udiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-23. Ypres, le 25 Mars 1885.

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 1