POPEimGIIE. Le scandale de Bruges. lin peu de (oui. Envisagées un autre point de vue, les réso lutions des édiles de Becelaere n'auront pas des conséquences moins désastreuses pour la commune. Elles se traduisent par une augmentation annuelle des charges communales de 2,500 fr. Encore une fois, où sont les folies scolaires d'Antan? Si nous consultions cet égard le larmoyant M. Thonissen. il nous répondrait tout bonne ment que la loi ne s'y oppose pas, que les communes sont libres d'affecter l'instruc- tion publique tels subsides qu'il leur plaît, que le gouvernement n'a rien y voir etc. Et en effet, la loi permet aux communes de subsidier un enseignement confessionnel qui n'a été institué que pour faire concurrence l'enseignement neutre officiel la loi autorise les communes mettre leurs revenus la dis position du clergé, au moyen d'une interposi tion de personnes que les aveugles seuls ne verront pas. Mais, pour augmenter ainsi les dépenses, il faut bien aussi augmenter le chiffre des recettes ou bien réduire d'autres postes du budget. C'est ce dernier parti que le conseil com munal de Becelaere s'est arrêté. Ne sachant plus de quel bois faire flèche, il s'est souvenu qu'il y avait la maison com munale de Becelaere, un fonctionnaire intel ligent et dévoué, ayant près de vingt-cinq années de services, remplissant ses fonctions la satisfaction générale,et libéral p^s dessus le marché. C'était le secrétaire communal, M. Jules Vuylsteker. Sans aucun égard pour les services rendus, sans autre droit que celui du plus fort, le conseil communal de Becelaere a réduit de 1000 fr. 600 fr. le traitement de ce fonction naire et l'a placé ainsi dans une position infé rieure celle du garde champêtre qui, plus heureux, a vu son traitement maintenu au taux de 850 fr. Nous n'hésitons pas dire que c'est là un acte de basse vengeance qui constitue tous égards un précédent dépiorable et qui appel lera tôt au tard de légitimes représailles. R. Il nous semble donc, quand, dans le Conseil et sur tout dans la majorité,il y a des citoyens HONORABLES, ayant les capacités pour remplir les fonctions de Bourgmestre et d'Echevin, le Roi ne nommera pas UN HOMME QUI TRAINE DERRIÈRE LUI TOUT UN DOSSIER JUDICIAIRE Nous lisons dans la Flandre Libérale On nous écrit de Poperinglie Vos lecteurs connaissent assurément de réputa tion la Société philharmonique de Poperinglie, cette phalange artistique dont l'éloge n'est plus faire et qui, nous pouvons dire avec fierté, trouverait diffi cilement sa pareille dans le pays flamand. La société en question n'est pas seulement un cercle musical, c'est une véritable association libérale, une oasis où viennent se réunir et se grouper les libéraux de la ville et des environs pour ces pauvres libéraux, perdus au fin fond des Flandres, exposés la haine et aux tracasseries du clergé et des populations fa natisées, :a vie n'est pas toujours gaie, chacun sait cela. Aussi est-ce une véritable bonne fortune pour eux de posséder un cercle lel que la Société philhar monique, surtout lorsqu'ils peuvent y assister un concert lel que celui de Dimanche dernier. ,C'esl au sujet de ce concert que je vous écris, parce que le grand succès de la soirée a été pour deux artistes venus de Gand et lauréats de votre conservatoire royal. Ces deux artistes, M"e Migeon et M. Noté, ont emporté d'ici une ample moisson de bravos et peuvent avoir la conscience d'avoir fait passer une soirée des plus agréables aux membres de la Société philhar monique. M"e Migeon a une voix fraîche et cristal line qu'elle conduit avec un talent réel et avec un sentiment très juste de la nuance et de l'expression dans les Variations de Proch surtout, qui lui ont valu les honneurs du bis, elle a tenu son public sous le charme; c'était le cas où jamais de lui répé ter la comparaison banale, mais ici on ne peut plus justifiée Mademoiselle vous chantez comme un ros signol. M. Noté aussi a fait grand, plaisir. Sa voix super be, d'un timbre et d'une sonorité admirables, s'est particulièrement fait valoir dans le grand air du Tiouvère et dans les Rameaux de Faure qu'il a chan té comme rappel. Avec de l'élude et de la persévé rance, un chanteur comme M. Noté peut aller loin. M. De Kemper, l'aimable chanteur de genre de Bruxelles, s'était chargé de la partie comique du concert. 11 s'en est acquitté avec son esprit, sa dis tinction et son succès habituels. La partie instrumentale exécutée par l'harmonie de la société, sous l'excellente direction de M. Van Elslande, n'a pas été moins brillante que le reste. Les progrès sont constants et véritablement remar quables. Cela nous promet quelques médailles de plus, conquises aux concours de l'été prochain. Puisse le succès de notre Société philharmonique trouver des imitateurs dans d'autres petites villes du pays. La cause libérale ne peut qu'y gagner. Y. Nous croyons devoir combler une lacune qui se trouve dans l'article de la Flandre Libé rale et signaler le brio et l'ensemble avec les quels deux élèves de la Philharmonie, Mon sieur Rabau René et Duflou René, ont enle vé un duo concertant pour deux clarinettes, sur des motifs de Zampa. Nos meilleures féli citations ces jeunes vertuoses. -giTli> ftp-frO On cherche les moyens de mettre un terme aux exploits des dynamiteurs; on laisse un rayon inoccu pé entre les poudrières, les cimetières et les habita- lions; on sévit contre les 11 abl i sse men s m sa lu b r es ;cn I établit des quarantaines contre le choléra. La liberté r d'association esl elle si absolue, que l'on ua puisse! interdire des corporations où l'on se livre aux plus! immondes pratiques, où l'on viole les saintes lois de ft la nature et de la morale Nous ne le croyons pas, et si l'autorilé religieuse' n'intervient pas pour faire fermer un semblable lieu de perdilion où de jeunes enfants et des hommes I fails se réunissent sous prétexle de moralisa tion, 1 l'autorité civile ne doit pas être désarmée contre las contagion d'un tel scandale. Il ne suffit pas que la justice punisse une partie I des coupables, il faut sauver l'âme la santé phy sique et morale des enfants de ne pas laisser perver tir les générations nouvelles sous prétexte de les christianiser, alors qu'on a renversé un minislèrcy parce qu'il protégeait les clirisllanisateurs de capi taux. On comprend que nous n'entrerons pas dans les détails nauséabonds de celle affaire qui prend de grandes proportions. Des mandats d'amener ont en core été lancés contre des individus fugitifs, entre autres un nommé Hernou. Celle démoralisation profonde qui s'exerce dans une ville où le cléricalisme règne sans partage, où un libéral ne trouve plus accès dans les fonctions publiques, fait un bruit énorme dans le pays. Et dire, s'écrie le Journal de Bruges, qu'on a per sécuté, démoli, détruit, au cri Sauvons l'âme des enfants les écoles officielles ou pénétraient, par les portes et,'les fenêtres larges ouvertes, l'air pur et la lumière, ces grands purnficateurs Qu'en fait-on de ces enfants AVIS. 11 est porté la connaissance du public qu'il sera mis en vuigueur, partir du 1er Avril prochain, un l°rsupplément aux fascicules II e' III du tarif belge, suisse du 1er Novembre 1884. Ces suppléments comprennent notamment la tari fication de Vollishoven, station du chemin de fer Nord-Est-suisse. Les intéressés peuvent se procurer gratuitement des exemplaires de ces publications dans toutes les stations des chemins de fer de l'Etat Belge. Tant de fiel entre-t-il dans l'âme d'un cagot On s'est montré très-vexé, dans certain cercle, d'ailleurs clérical, de ce que le Progrès ait fait con naître urbi et orbi qu'un membre influent du K.K., chef de file du parti catholique, s'est permis d'assis ter une représentation de Bip Rip au Théâtre des Galeries, Bruxelles Dans ce cercle où, faut-il le dire, nous ne comp tons aucun ami, on nous reproche vivement de faire des personnalités et de dauber de temps autre le petit personnage dont s'agit. Ces petits cancans ne nous émeuvent pas. Mais puisqu'ils persistent, nous croyons devoir faire observer ces délicats que nous n'avons pas eu en vue de nous moquer agréablement d'un seigneur sans importance qui n'a mérité ni cet excès d'hon neur ni cette indignité. Nous avons tout simplement voulu faire ressortir la tartuferie de Messieurs les cléricaux qui font mine de pleurnicher Ypres pen dant le carême et vont se dédommagei Bruxelles des privations que leur imposent ici les caprices de MM. les frocards et les scrupules de Mesdames leurs épouses. Si nous voulions faire des personnalités, nous n'en finirions pas. Car il en est d'autres que M. (A continuer). On nous adresse la question suivante Les fonctions d'Echevin peuvent-elles être occu- pées par un citoyen ayant subi une condamnation ju- ciaire, pour s'être rendu coupable de rébellion en- vers la police A notre avis, une nomination de l'espèce est impos sible, d'autant plus qu'en Fabsence du Bourgmestre c'est un Echevin qui est chargé de le remplacer et par conséquent de se trouver lui-même la tête de la po lice. Bien plus, le Bourgmestre ou l'Eehevin qui rem plit ces fonctions est encore Magistrat judiciaire. Or comment voulez-vous que l'autorité qu'il doit exercer d'abord comme chef de la police, ne soit pas at teinte s'il a lui-même subi une condamnation pour s'ê tre révolté contre elle. Et, remplissant les fonctions de ministère public, quelle confiance inspirera-t-il lorsqu-il demandera l'application d'une peine contre celui qui, son tour, se serait rebellé contre son autorité. L'adjudant ou l'ex-adjudant FELIX continue faire des siennes et, depuis quelque temps sut tout, il fait d'énormes et rapides progrès dans l'art de se rendre ri dicule et impopulaire Peu peu tout ce qui est sérieux et indépendant dans son parti s'empresse de le laisser courir et bien tôt, ce triste sire de Frambuisie, n'aura plus pour l'en censer que quelques pointus, courbés sous la férule des abbés, et une poignée d'insulaires de l'espèce des Vati- derheyden et autres Relsin. A plus tard de plus amples détails. (Communiqué)

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 2