srss Se"lc sireet w c' - i-Hoik„de% KM», KiîiîaSg No 1,069. Jeudi, 6 FRANCS PAR AN. Le scandale de Bruges. 45e ANNÉE. 2 Avril 1885. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'Aoence Haro/Rihii/..-na en ,r Heures de départ tT Ypres Ypres, le 1 Avril 1885. Ud dernier mot. Le Journal dYpres se défend comme un beau diable d'avoir voulu faire de la politique propos des élections dans la Garde civique et les candidats eux-mêmes, en croire le pieux Journal, étaient cent lieues de cette pensée... Soit! admettons-le pour un instant mais comment expliquer alors cette étrange coïnci dence que des deux candidats l'un se trouvait être un jeune avocat, clérical militant par métier, et l'autre, l'éditeur même de nos deux journaux cléricaux! Si ce ne sont pas là des candidatures cléricales en plein, je donne ma langue aux chiens;étant donné en outre, qu'el les se sont produites en opposition d'autres candidatures qui, on a beau dire, n'avaient par elles mêmes aucune signification politique. Tout cela est acquis, et le Journal d Ypres aura beau se démener, il en sera pour ses frais de démonstration. Mais puisque notre pieux confrère entend absolument qu'il y ait des candidatures cléri cales et libérales, nous accepterons sa classifi cation et il nous sera facile,d'après son propre soutènement,de montrer la signification réelle des unes et des autres, et nous le défions bien de nous contredire sérieusement. Les cléricaux, au dire du Journal, ont pour unique objectif d'en arriver supprimer en fait sinon en droit la Garde civique que tout bon calotin doit considérer comme une corvée inutile Soit dit en passant, voilà un nouveau spéci men des tendances de nos adversaires en tout ce qui touche aux institutions nationales. Il semble que le mot d'ordre est de tout détruire. Aujourd'hui c'est la Garde civique qui déplait la faction ultramontaine, et l'on ne se fait aucun scrupule de proclamer qu'on tâchera de la détruire sinon en droit du moins en fait Il n'y a donc aucun motif pour que de main on n'en ait assez de quelqu'autre de nos institutions, et qu'on ne travaille de même la« détruire sinon en droit du moins en fait Les propositions que plusieurs cléricaux poin tus viennent de faire la Chambre, qui pour la suppression des commissaires d'arrondisse ment, qui pour celle des Universités de l'Etat, viennent fort propos nous en fournir des exemples. Et ce sont ces gens là qui s'intitu lent conservateurs Et c'est nous, libéraux, qui sommes des brise-tout et des révolution naires Cela étant, et le service de la Garde civique étant jugé une corvée inutile, on proclame ab hoc et ab hoc (pour parler le langage har monieux d'un inoubliable ex-correspondant) sa complète inutilité en temps de paix comme en temps de guerre, et l'on pense arriver la suppression de la milice citoyenne en faisant élire aux divers grades des personnalités qui soit par incapacité, soit de propos délibéré, se trouveront dans l'impossibilité absolue d'exer cer aucun commandement, fautejjd'instruction suffisante; c'est-à-dire que ces gens-là, par leur attitude gauche et embarrassée ou leur maintien grotesque n'hésiteront pas se couvrir de ridicuie devant le front de leurs compagnies moyennant quoi, ils croiront avec candeur en arriver la suppression de la Garde civique par le ridicule qu'ils espèrent déverser sur l'institution, alors que c'est sur eux seuls que pleuveront les plaisanteries des gardes et les quolibets de la galerie Et il sè trouve des gens, ayant la prétention d'être considérés comme sérieux, qui sont prêts accepter une situation pareille et jouer le rôle de boufFon coram populo, par amour pour leurs principes Il est peine besoin d'ajouter que les crain tes du Journal d'Ypres l'endroit de la prus- sification de la Garde Civique sont absolu ment enfantines il faut, en effet, avoir un intellect de sacristin pour croire bénévolement que le service sera rendu plus rude, unique ment parce que les officiers et sous-officiers seront plus instruits Pour ce qui concerne les candidats que \q Journal d Y près qualifie de libéraux, leur libéralisme en matière de Garde civique con siste uniquement dans le désir et la volonté que la Milice citoyenne soit respectée comme toute autre institution de notre pays ils croient, que sérieusement organisée, elle peut, un moment donné, rendre les services que la nation attend d'elle: c'est pour cela que ces candidats, respectant avant tout les gardes qui les ont nommé, tâchent de remplir conve nablement le mandat qui leur a été confié: mettant profit l'obligeance et le dévouement d'un officier distingué de notre armée natio nale ils ne reculent pas devant la peine de s'instruire afin de paraître convenablement devant les gardes et forcer au respect de la milice citoyenne par leur attitude digne et leur entente du commandement: ils ont, en un mot, le respect d'eux-mêmes et de leurs mandataires. Voilà au fond, et d'après le raisonnement du Journal d Ypres lui-même ce que sont les candidatures cléricales et les candidatures li bérales, et nous défions notre confrère de prou ver ou de soutenir seulement le contraire. Là-dessus, nous croyons pouvoir clore cette polémique suscitée par le Journal d Ypres, et que ses calembredaines ne parviendront pas rendre intéressante on ne discute pas des inepties et nous croyons avoir fait déjà notre conlrère la part très-large en relevant, par nécessité il est vrai, ses pauvres raisonne ments Nous lisons dans la Gazette: La presse cléricale s'est rendu compte du coup porlé son parti par le scandale de Bruges. Elle ne cherche pas, cette fois, cacher ou nier le crime. Elle en a pris son parti. Elle fait la part du feu. LE PROGR PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIR1T EILNDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et ;udiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. CHEMIN DE FER.lr Mars. Poperinghe, 6-27 9-09 10-00 12-07 3-00 4^00 6-25 9-05 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-27 12-07 6-25. Houthem, 5-30 8-20 - 11-16 5-20. Comines, 5-30 8-05 8-20 9-58 10-10 11-1.6 2-11 2-53 5-20 - 8-58. Comines-Armentières,5-308-05 11-162-53 8-58. Roulers, 7-45— 10-45 - 12-20 4-10 6-30 Langemarck-Ostende,7-23 12-22 3-586-22. Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-41 5-20. Court rai-Bruxelles, 5-30 9-58—11-16 -2-41 5-20. Courtrai-Gand, 5-30 8-20 - 11-16 2-41 5-20

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 1