Les fêles du 9 Avril. lin peu de (oui. engagements les plus formels du gouverne menton s'obstine ne pas le leur payer! Il y a quelques jours peine on introduisait devant le tribunal de Gand une dizaine d'in stances, au nom d instituteurs en disponibilité, contre des communes qui refusaient de leur payer leur traitement d'attente. Et ce n'est que devant le papier timbré que ces communes ont cédé. Et le mois prochain ce sera recom mencer Or, tous ces instituteurs s'étaient adressés au gouvernement pour être payés sur le fa meux crédit de 500,000 fr. que M. Thonissen met un soin jaloux garder intact par devers lui. Mais, ni gouverneur, ni ministre ne se donnaient même la peine d'un mot de réponse! Mais il y a bien plus et bien mieux encore! Il est de ces malheureux qui ont reçu des avances du gouvernement de 1879, parce que les communes ne les payaient pas. Aujour d'hui encore ces communes ne se sont pas exécutées, et le gouvernement en est encore pour ces avances. Et qua fait le gouverne ment, le doux, le scrupuleux, le sensible M. Thonissen S'adresse-t-il ces communes pour recouvrer ses avances, tout au moins pour les forcer payer ses instituteurs afin que ceux-ci puissent restituer au gouverne ment ce que celui-ci leur a avancé?... Pas le moins du monde. Que ces institu teurs soient payés ou non, peu importe M. Thonissen, c'est eux qu'il s'adresse pour les forcer restituer les avances qu'ils ont reçues du gouvernement de 1879!... N'est-ce pas là véritablement un comble, et n'est-ce pas, dans toute la force du terme, organiser, suivant l'énergique expression de M. Frère, la traque des instituteurs! Mais, nous disent les bons apôtres du Jour nal de Bruxelles, la preuve que les institu teurs mis en disponibilité n'ont rien deman der, c'est qu'ils ne demandent rien. Tous les jours le Moniteur publie une liste de commu nes où des places sont vacantes, que ne les demandent-ils En vérité, il est bien tentant aujourd'hui de devenir instituteur communal Wolverthem, Lebbeke ou Zillebeke, avec la perspective de voir le conseil communal vous y laisser seul pour donner l'enseignement 100 ou 150 élèves, avec la perspective de voir ce con seil réduire votre traitement volonté, avec la perspective d'être l'humble serviteur, l'es clave soumis de M. le curé,avec la perspective enfin, de voir le conseil, le jour où cela pas sera par la tète de M. le curé, supprimer votre école et vous remettre en disponibilité?... Avouez que la carrière de l'enseignement a, dans de telles conditions, des charmes inex primables Au surplus, le Journal de Bruxelles sait aussi bien que nous, qu'il ne suffit pas un instituteur, même en disponibilité, de deman der une place pour l'obtenir. Il faut encore que le conseil communal la lui donne. Or les conseils communaux dont s'agit ici se garde ront bien de nommer des instituteurs en dis ponibilité. Il y a avant eux les instituteurs libres caser, et défaut de ceux-ci, les pieux nor- malistes des écoles épiscopales! C'est donc une assez triste et assez amère plaisanterie, que de représenter les institu teurs en disponibilité pomme satisfaits de leur sort; et le Journal de Bruxellesencore un coup, devrait moins, que tout autre se per mettre des plaisanteries de ce genre. Flandre libérale). Nous avons parlé dernièrement de la de mande faite par les industriels M. le mi nistre des chemins de fer l'effet d'obtenir une commande de matériel en échange des mitrailles que possède l'Etat. Une délégation de nos métallurgistes a insisté de nouveau, ces jours derniers, sur cette demande, auprès de M. Vandenpeereboom qui leur a opposé certaines difficultés administratives, tout eu les inondant d'eau bénite de cour. Nos maîtres ont promis, en diverses circonstances, de venir largement en aide aux industriels et aux ouvriers qui soutirent de la crise, de faire pour eux, en peu de temps, bien plus que n'avaient fait leurs prédécesseurs en plusieurs années. Mais jusqu'ici ces promesses n'ont été suivies d'aucun effet. On voit, par l'accueil fait la proposition des métallurgistes, quel bon billet ont là nos travailleurs. Et cependant, tout plaidait en faveur de l'acceptation de cette offre. Non seulement cette fourniture eût pu, en ce temps de disette, être faite des prix excessi vement bas, mais encore elle eût donné de la vie nos usines au moment où l'Exposition d'Anvers va attirer dans nos établissements industriels quantité de visiteurs étrangers. Les gardes civiques de la province n'assisteront pas la revue du 9 Avril. Les officiers seuls pour ront y figurer. Cette mesure est due, d'après Opi nion d'Anvers, au ministère des chemins de fer qui se serait déclaré incapable d'organiser les trains pour le transports des gardes civiques. L'Opinion fait remarquer que le 7 Septembre, le gouvernement a su organiser l'arrivée Bruxelles de 80,000 ma nifestants. Voici la composition des troupes. Garde civique. Armée. C'est 1 h. 40 qu'arriveront la gare du Nord, le prince Rodolphe et la princesse Stéphanie, accompagnés de l'amiral de Bombelles et de M. de Noslidz, la princesse Louise et son mari, le prince de Saxe Cobourg. Le roi a désigné, dans le personnel militaire du palais, deux aides de camp et deux officiers d'or donnance pour faire de service auprès des deux princes. La réception sera officielle el se fera av c le cé rémonial d'éliquetle. Le Roi fera, le 9, avant le spectacle gala, la pro menade en ville dont il a été question. Après le dîner au palais, qu'on a dû mettre 6 heures, i! ira se montrer, avec toute la cour, au concert de la Grand'Place. On parle dans la garde civique de l'agglomération bruxelloise d'une manifestation qui se ferait après la revue du 9 Avril. Les officiers se réuniraient l'hôlel-de-ville el se rendraient en corps au palais, où ils offriraient au Roi, en même temps qu'une adresse propos de l'œuvre du Congo, un magnifi que drapeau bleu avec étoile d'or, emblème adopté par l'Association du Congo. En môme temps, les gardes se réuniraient, sans armes, sur la place des Palais et feraient une ovation Sa Majesté lors de son apparition au balcon. Ce n'est qu'un projet, mais il s'exécutera s'il ne se produit pas d'obstacles imprévus. Nous rappelons nos lecteurs que Jeudi 9 courant, la troupe d'artistes dirigée par M. Julien,du théâtre de Compiègne, donnera en la salle de spectacle de notre ville lOmbre et les Noces de Jeannette. Les rôles principaux seront tenus par Melle Du moulin, fere chanteuse, MM. Mayroux, 1er ténor, Léderac, baryton, tous de l'opéra comique de Paris. Dans ces conditions, le succès de la soirée nous parait assuré. On lit dans Y Avenir, revue pédagogique: fie gouvernement a modifié la formule de l'enga gement que doivent signer les normalistes qui solli citent des bourses de l'État. La durée du service éventuel dans l'enseignement public est réduite de cinq trois ans. De plus la formule renferme la disposition suivante: Néanmoins, si les bases de la législation en matière d'enseignement primaire étaient changées, le présent engagement serait nul et non avenu. C'est ce qu'on peut appeler une excitation la désertion,mais c'est aussi l'aveu officiel que l'odieuse loi de 1884 ne vivra pas. Une loi si populaire, toute de progrès, de justice et d'apaisement La garde civique de Bruxelles et des faubourgs sous le commandement de M. le lieutenant général Stoufs. Les officiels de la province. Un corps d'armé sous le commandement de M. le lieute nant général baron Vander Smissen aide de camp du Roi. Infanterie. 1 division, général-major Ëaudoux. 2 brigade, général-major Donot. Un bataillon de 2 de ligne et un du 4, colonel de Prêter; Deux bataillons du 3, colonel De Hues. 3 brigade, général major Brassine. Un bataillon du S et du 6, colonel Fix. Un bataillon du 7 et un du 8, lieutenant-colonel Huart. 4 division, général-major Siersaeck. 6 brigade, général-majar Strenz. Un bataillon du 9 et uh du 10, colonel Catlatay. Deux bataillons du 12, lieutenant-tiolonel Kenson. 9 brigade, colonel, M. Poplimont. Un bataillon du 1 chasseurs pied et un du 3 id. colonel Van Houtte. Deux bataillons du régiment des grenadiers, colonel ba ron Van Rode. Quatre bataillons du régiment des carabiniers, lieutenant colonel Miiller. Cavalerie. 1 division, général-major Mahilde. 2 brigade, géneral-major L'Olivier. 5 escadrons du 1 guides, colonel O'Sullivan de Terdeck. escadrons du 2 guides, lieutenant-colonel du Roy de Bliquy. 1 brigade, général-major Coupez. 4 escadrons du 1 chasseurs, colonel Van der Burch. 4 escadrons de 2 lanciers, colonel de Faudeur. Artillerie. 2 brigade, général-major Maison. 2 batteries montées et 2 batteries cheval du 2 régiment. L'état-major et 3 batteries montées du régiment. 2 batteries montées du 4 régim nt, colonel Bisserot. 2 bataillons du 5 régiment et un de 6 régiment, colonel Pourvoyeur. Génie. 2 bataillons du régiment du génie, colonel Dejardin. Télégraphistes de campagne. Ecoles de pupilles de l'armée. Gendarmerie, un escadron. Récapitulation 20 bataillons d'infanterie, 14 escadrons de cavalerie, 9 batteries d'artillerie, 3 bataillons id., 2 ba taillons de génie, 1 compagnie de télégraphistes et 1 esca dron de gendarmerie.

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 2