Cuiiiii! (le la pharmacie ci de la médecine.
réellement charmant a fait l'éloge du Jubilaire par
des paroles lui venant du cœur.
Cher Confrère,
Le Jubilé a été considéré de tout temps comme
une date heureuse que les Gouvernements et les
peuples célébraient par des fêtes et des réjouis
sances.
Et pour n'emprunter qu'un exemple l'anti
quité la. plus reculéene voyons-nous pas que
selon la loi de Moïse, le Jubilé était une solen
nité publique qui avait lieu tous les cinquante
ans, où chacun rentrait dans son héritage, où
les dettes étaient abolies, les esclaves rendus
la liberté?
L'importance de ces dispositions n'est-elle
pas la preuve de la grande idée que Moïse avait
du Jubilé?
De nos jours, pour ne pas avoir ce caractère
au point de vue social, il n'en a pas moins con
servé une grande importance
La Ghilde de S'-Sébastien cT Ypres ne pou
vait méconnaître cette touchante tradition, elle
qui date de 1302, ayant 582 années d'existence
et qui doit cette longévité la fraternité qui a
toujours lié si étroitement nos Ghi Ide-Broeders.
A l'occasion de vos Noces d'Orje me réjouis
d'être leur interprète, pour vous exp'imer les
sentiments d'estime et de confraternité qu'ils
éprouvent pour vouset dont vous êtes digne
tous égards.
A leurs yeux vous représentez cette con
stance, cette fidélité au drapeau qui devient si
rare notre époque, profondément troublée
par nos dissensions politiques.
Vous êtes le type de ces anciens archers,
dont les portraits de notre salle des fêtes ont
conservé travers le temps, les traits, où res
pirent une grande droiture jointe une généro
sité qui s'est manifestée notamment chez notre
regretté Vice-Chef homme, M. Eric Bouckenaere,
dont la Ghilde conservera toujours le souvenir
reconnaissant.
Ne soyez donc pas étonné, vénérable Jubi
laire, des sentiments de respect et d'affection
que les confrères ont pour vous.
En ce jour mémorable la vieille Ghilde a
revêtu ses habits de fête.
Le drapeau national flotte au haut de notre
perche -, le canon tonne dans notre parc, le ca
rillon de noire Beffroi fait entendre les airs po
pulaires de son répertoire-, la salle du festin
vous attenddes flots dharmonie y réjouiront
nos cœurset des coupes pleines d'un mousseux
pétillant seront vidées en l'honneur de vos Noces
d'Or.
Avant le Bal qui va succéder au Banquet,
nos Ghilde-Zusters inscrites sous ce nom dans
nos vieilles archives, vont leur tour, vous fé
liciter et vous offrir un bouquet .voulant prouver
par là quelles savent se mêler nos joies et
qu'il n'y a pas, parmi nous, de fêtes complètes
sans elles, comme le comprenaient nos ancê
tres.
Vous le voyez, c'est fête de famille pour les
archers de l'antique Ghilde Royale de St-Sébas-
tien d Ypres ;et je ci-ois répondre aux vœux ar
dents de tous nos confrères en vous souhaitant
bonheur et longue vie.
Il était impossible de mieux dire les choses, aussi
ce discours a été accueilli par des applaudissements
sans fin.
Notre bien aimé Jubilaire M. Louis Bouckenaere
a répondu ce beau discours par une improvisation
des plus heureuses, toujours modeste el généreux,
il a fait la part aux autres de tout le mérite qui lui
revenait.
M. le Président de Laveleye a remis au Jubilaire
au nom do tous les memlres de notre Société royale,
une médaille en or en souvenir et en reconnaissan
ce des grands services que M. Bouckenaere a rendu
la Société. La gravure de celte médaille est un
véritable chef-d'œuvre.
Le Banquet offert notre digne Jubilaire a été
grandiose, une série de toast a éléadressée au Jubi
laire, Mle président de Laveleye s'est réellement
surpassé, il a trouvé des paroles si vraies et si sin
cères pour M. Bouckenaere, que les membres ont
accueilli son toast par des applaudissements faire
écrouler la salle.
Voici ce toast
Mes chers Confrères,
En ce banquet mémorable nous n'avons qu'u
ne santé porter, c'est celle du vênérab'e Jubi
laire dont nous célébrons aujourdhui les Noces
dOr.
Cinquante années de fidélité au drapeau,
une cordialité avec les confrères qui ne s'est ja
mais démentie, un zèle pour le bien et la pros
périté de notre Société qui s'est manifesté, non
j)ar des paroles, rnaispar des actes; voilà ce qui
caractérise la carrière du Jubilaireparmi nous.
Faisons des vœux ardents pjour que notre
bien-aimé confrère puisse, pendant de longues
années encore, être le modèle du parfait archer.
Ne l'oublions pas, c'est par ces natures délite
que les Ghildes se maintiennent travers le
temps, ce grand destructeur de toute close.
Aussi ne saurions-nous leur rendre assez
d hommages
Ils sont aux Sociétés ce que le ciment est aux
monuments reliant les matériaux entre eux
pour les rendre solides et résistants.
Buvons, chers Confrères, la santé du véné
rable Jubilaire, et que son nom reste jamais
dans la Ghilde Royale de St. Sébastien d'Ypres
le symbole de la fraternité et de la fidélité au
drapeau.
Vive notre confrère Louis Houckenaere
M. Henri Carton, le plus ancien membre de la
Ghilde, a porté la santé de notre honorable Prési
dent M. de Laveleye, interprété sincère des mem
bres de la Ghilde, il a rappelé avec bonheur les
grands services que notre digne Président lui a ren
du. Ce toast des mieux dit a été ratifié par des bra
vos frénétiques.
La Commission avait eue la bonne idée d'inviter
M. Lefèvre, Président de la Société de St. Sébastien
d'AlosL. M. Lefèvre est un ami pour nous tous par
son caractère charmanl el bienveillant il se fait aimer
de toutes les personne qui ont le bonheur de le con
naître.
M. Lefèvre a offert notre Jubilaire, au nom des
archers Aloslois, un splendide bouquet auquel était
attaché un ruban de soie avec inscription Al. Le
fèvre a eu une phrase des plus heureuses en disant
au Jubilaire En vous offrant ce bouquet, je sais
que les fleurs se faneront, mais veuillez, vénérable
Jubilaire, en conserver le ruban et je fais les vœux
les plus sincères pour que dans vingt-cinq ans je
puisse l'attacher un autre bouquet.
Ces paroles si charmantes ont été accueillies par
un tonnerre d'applaudissements
Le service du banquet confié M. Beele-Devos I
n'a rien laissé désirer, les mets et les vins étaient
exquis qu'il en -reçoive ici nos sincères compli
ments.
Le soir une jolie fête, suivie de redoute, a été of
ferte aux Dames nos Ghilde-Zusters. Celte fêle
toute de famille restera longtemps gravé dans la
mémoire des personnes qui y ont pris part.
Honneur, mille fois honneur et merci aux orga
nisateurs de cette magnifique fête merci surtout au
dévoué Président M. de Laveleye, qui a fait tout ce
qui lui était humainement possible pour fêter digne
ment notre honorable Jubilaire M. Louis Boucke
naere, le dévoué confrère, l'ami tous.
L'excellente musique des Pompiers a généreuse
ment prêté son concours notre admirable fête, les
morceaux étaient très choisis et l'exécution réelle
ment charmante.
Que M. le lieutenant chef de musique Wiltebroodl
en reçoive nos remercîmenls.
Vive notre Jubilaire Louis Bouckenaere
rr rm -<ri» '~TT—
(SUITE).
4. Quel système permettra le mieux de rentrer dans
la légalité
Prendre comme moyen transactionnel celui que la
Commission médica'e de la Flandre orientale a adopté
pour la ville de Lokeren (le maintien du cumul jusqu'au
décès du dernier médecin pratiquant aujourd'hui dans
la localité), c'est reculer la solution, dans certains cas,
d'un demi-siècle peut-être.
Comme nous l'avons dit tout l'heure, notre collège
a maintenu le statu quo jusqu'à ce que la question ait
été résolue par l'autorité supérieure.
S Peut-on, comme on l'a proposé, perpéluer le droit
pour les médecins existants et défendre le cumul ceux
qui viendront dorénavant s'établir côté d'eux? Mais ce
serait empêcher pour de longues années tes jeunes pra
ticiens de se fixer dans ces localités, puisqu'ils se trou
veraient dans une position d'infériorité flagrante, vis-
à-vi.s de leurs confrères plus anciens.
Comment d'ailleurs expliquer au public une pareille
distinction? te système est donc injuste et impraticable.
6. On reconnaîtra que le bureau de notre collège a
pris en mains, dès le début, dès que la question s'est
produite, les intérêts des médecins qui, cause de la
durée de lem privi ège, avaient droit une bienveil
lance particulière, admise, au reste, par Ai. le Ministie
de l'Intérieur.
Toujours, nous avons soutenu qu'il fallait agir avec
une extrême prudence, qu'il était impossible de rompre
immédiatement avec un usage séculaire.
7. Etablir des catégories des praticiens anciens, pri
vilégiés, d'autres plus jeunes qui ne le seraient pas, est
une solulion inacceptable supprimer brutalement le
cumul est tout aussi injuste: conserver 1 e statu quo
est irrégulier; attendre le décès du dernier praticien
actuel est reculer indéfinimenHa rentrée dans la léga
lité.
8. Reste donc un système trouver, qui serait fran
chement transitoire c'est d'après nous le seul possible.
On pourrait, par mesure de l'espèce, décréter que le
cumul est autorisé dans les localités où résident au
moins deux médecins et un pharmacien, pendant une
période d'années fixer, après laquelle on rentrera
dans le droit commun, de inanière-à respecter le prin
cipe légal de la séparation complète des professions de
médecin et de pharmacien.
Cette période pourrait être au moins de cinq ans, au
plus de dix ans.
Ce serait aux praticiens en cause, pendant cette pé
riode transitoire, faire comprendre la population que
les soins médicaux et les médicaments doivent se payer
part rien ne les empêcherait d'indiquer dès l'abord
cette distinction dans les notes d'honoraires qu'ils four
nissent leurs clients.
9. Mais il faut aussi que les pharmaciens ne se per
mettent pas, ce qui a lieu trop souvent, de faire de
l'exercice illégal de l'art de guérir il faut qu'ils s'en
tiennent strictement la préparation des médicaments.
Si l'on exige des médecins l'abandon d'une pratique
ancienne, les pharmaciens doivent admettre loyalement
la nouvelle situation si avantageuse qui leur e t faite.
A ce point de vue, la répression des infractions leur
charge devra recevoir une sanction plus efficace, plus
complète, par l'établissement de peines sévères pro
noncer contre ceux qui ne respecteraient pas la loi
consacrant le principe de la séparation compèle des
deux professions.
G est, croyons nous, dans cet ordre d'idées qu'il y a
lieu de rechercher la solution de la délicate question
dont nous venons de s'occuper.
Le bureau a été consulté sur le point de sav iir s'il y
a lieu de continuer accorder aux médecins agréés du
chemin de fer de l'Etat, lorsqu'ils résident dans des
localités où existe un pharmacien, l'autorisation do
délivrer des médicaments aux agents de cette adminis
tration.
Voici la réponse qui a été adressée M. le Gouver
neur
La Commission, se conformant aux intentions do
M. le Ministre, a décidé que le statu quo serait provi
soirement maintenu en ce qui concerne le cumul de la
médecine et de la pharmacie dans certaines localités.
Mais la question résoudre est autre il s'agit da
savoir si l'administration du chemin de fer doit déroger
au règlement de son service médical et si, là môme où
un pharmacien demande l'agréation, elle doit lui êtra
refusée? Nous ne le croyons pas.
Si la Commission médicale a entendu respecter pro
visoirement uu ancien usage, ce n'est pas un motif pour