Sporl.
Encore le monument Vandenpeereboom.
La coDférence de M. Sabbc.
lin peu de Ion).
POPER1NGUE.
Oh. Félix!!
C'est le 7 Juin qu'auront lieu on notre ville les
courses organisées par le Sport hippique.
Elles auront, celte année, un attrait spécial et
attireront plus de monde encore que les années pré
cédentes.
La commission du Sport a eu, en effet, l'heureuse
idée de joindre au programme ordinaire (Course
plate. Trot monté Handicap, Course de haies et
Trot attelé) un Grand Concours hippique pour MM.
les officiers et sous-officiers de l'Ecole d'Equitation
dont plusieurs se sont distingués récemment dans
une fêle du même genre, organisée par le Cercle
équestre de Bruxelles.
Le concours sera de loin la partie la plus intéres
sante, le clou de la journée.
C'est plus qu'il n'en faut pour réussir.
Les prix consistent en objets d'art d'une grande
Le Journal constate que les membres du comité
dit du Monument Vandenpeereboom ont com
mencé recueillir des souscriptions domicile.
Depuis lors sa rage, celle du Journalne connaît
plus de bornes.
Jugez un peu, il croyait l'affaire enterrée
Ce bon Journal prêche décidément dans le désert.
Catholiques et libéraux donnent avec entrain et
bien rares, très-rares, sont les pointus qui refusent
leur obole.
Ils sont si peu nombreux qu'on pourrait les citer
tous.
Parmi les souscripteurs qui les premiers ont
transmis leur adhésion au comité, figure Mgr de
Haerne, ancien membre du Congrès national, mem
bre de la Chambre des Représentants.
Il fallait bien aussi malmener un peu les Pompiers
celte occasion.
Le Jfurnal n'y manque pas.
u Demain Dimanche, dit-il, sept heures du
matin, nos Sapeurs-Pompiers, en grande tenue et
sac au dos, seront passés en revue sur la Grand'
P|ace. Après "aêfilé, ils tireront tous le diable
par la queue, leur paie d'un franc leur étant rete-
nue pour être versée entre les mains de la Com-
mission Vandenpeereboom.
Nous apprenons, en effet, que les Pompiers, con
sultés par leurs officiers, ont décidé librement de
consacrer une journée de solde l'érection du mo
nument Vandenpeereboom.
C'est un hommage respectueux et louchant qu'ils
rendent la mémoire de leur ancien commandant.
Pour plaire aux scribes du Journal, il eût fallu
sans doute que ces braves gens remissent leur paie
d'un franc M. le doyen et lui demandassent un
serv ice pour le repos de l'âme du glorieux défun
C'est ça qui eut été bien reçu
Mois chat échaudé craint l'eau froide, et nos
Pompiers, qui ont été une fois expulsés de l'église,
n'aimei.t pas vous faire des mamours, messieurs du
Journal, et vous avez mauvaise grâce vous en
plaindre.
Le Journal d'Ypres qui n'a pas assisté la confé
rence donnée le 4-4 Mai, XAigle d Or, par M. Sabbe,
t mbi avec vigueur l'excellent conférencier et l'ac
cuse, (horresco referens) d'avoir ricané contre le
Ciel,centre l'enfer, etc., etc.
C'est pouffer de rire tout simplement.
Mais le confrère s'étonne de ce que nom n'ayons
pas publié de compte-rendu de cette intéressante
séance.
La raison en est bien simple nous n'y étions
pas et, hâtons-nous de le dire,nous n'avons pas son
gé un seul instant y envoyer des mouchards,
comme semble avoir fait le Journal.
Nous sommes d'ailleurs porté croire que les
honnêtes émissaires du R. K. auront rapporté très-
inexactement ce qui s'est dit XAigle d'Or ou qu'ils
n'y auront rien compris, ce dont il ne faudrait pas
s'étonner.
Jusqu'à preuve du contraire, nous croyons qu\n
accusant un fonctionnaire, un professeur, de s'étie
chargé de la vilaine besogne de détruire dans les
jeunes gens tout sentiment religieux et d'en/lam-
mer en eux toutes les mauvaises passions, le Jour-
nal (TYprès a menti.
L'honnête Journal termine le plus naturellement
du monde en dénonçant M. Sabbe la vindicte de
M. Jacobs, pardon de Maître Pleurnichard, Ministre
de l'Intérieur et de l'Instruction publique.
Nous reviendrons sur cette dénonciation.
Un arrêté royal du 44 Mai autorise le placement
d'une chaire de vérité dans l'église de Maillen
(Limbourg).
Une chaire de vérité Dans une église Ce doit
être curieux voir. Nous ne manquerons pas de
rendre compte de cette chose extraordinaire, dès
qu'elle sera installée. (Gazette.)
Du même
Ce pauvre M. de Moreau n'a pas de chance avec
ses choux sauveurs. Ecoutez plutôt ce que le chroni
queur agricole du Couiner de Bruxelles dit dé la
culture maraîchaire dans son dernier bulletin
Subir les railleries de ses adversaires politiques,
passe encore. Mais recevoir de pareils compliments
d'un ami, c'est dur avaler.
Nous lisons dans le même Journal
Notre confrère a une bien mauvaise opinion des
libéraux de province.
Qu'il n'aille pas s'imaginer que ceux ci passent
leur temps s'entre-déchirer comme les frères et
amis de Bruxelles.
11 s'en faut et nous nous faisons un réel plaisir
d'annoncer la Gazette que sur 70 jeunes gens qui
viennent d'obtenir le diplôme de capacité électorale,
il y en a tout près de 50 des nôtres.
En apprenant le résultat du plébiscite de MM. les
Pompiers, l'adjudant Félix est devenu bleu de colère
et son nez,qui est déjà démesurément grand, s'est al
longé au point de dépasser la taille du monument
nasal qui orne l'auguste face du ministre Beernaert.
Gomment, se c'est ainsi qu'un tas de ma
nants osent mcconnaîre Mes mérites! Et c'est pour
obtenir un pareil résultat, que je me suis débarrassé
de mon concurrent Van den Berghe L'aigrette
M'échappe donc de nouveau et peut-être cette fois
pour d»; bon!!! Hélas! je ne puis nier cependant
que, dans toute lu compagnie, dont je devais deve
nir le chef suprême, il ne s'est trouvé qu'un seul
homme qui ait volé pour moi
Après avoir réfléchi quelques instants aussi pro-
londément qu'un avocat manqué est capable de le
faire, il courut chez ses amis MM. Vanderheyde,
Retsin et autres sommités du K. K. et leur raconta
sa nouvelle mésaventure. Il fut décidé de se réunir
en Conseil.
On y examina la position faite au pauvre Félix par
suite du voie de MM. les Pompiers, et, vu la gravité
des circonstances, on alla prier l'apothicaire Van den
Berghe, l'oracle du cercle, de bien vouloir se rendre
la réunion pour les aider de ses lumières.
Après une couéte prière, M. Retsin, nommé Pré
sident, ouvrit la séance et donna la parole M.V...,
qui s'exprima comme suit
Valeur.
Il en est de même de la culture maraîchère, laquelle,
disons-le bien vite, n'est prise au sérieux par aucun culti
vateur, et il me paraît même que ceux qui la préconisent
comme étant quelque chose d'avantageux pour le cultivateur
ne connaissent pas la première lettre de l'alphabet agricole.»
La lecture des journaux cléricaux nous apprend que le
parti clérical a préparé partout des électeurs capacitaires en
assez bon nombre naturellement, ils affirment que tous
leurs candidats ont réussi.
C'est voir. En tous cas, nous ne voyons pas jusqu'ici
que les libéraux aient déployé le même zèle.
Permettez-moi, mon ami Félix, de vous parler
cœur ouvert et surtout pardonnez-moi ma grande
x sincérité mais la position est tellement grave, qu'il
faut réellement être un ami, aussi dévoué que je le
x suis, pour oser ici, devant cet auditoire d'élite, dire la
vérité dans toute sa crudité. J'accomplirai cependant
x mon devoir quelque pénible qu'il soit et avec l'aide
de Dieu, j'irai jusqu'au bout. (L'orateur demande un
verre d'eau).
Eh bien, Félix, depuis que vous êtes revenu dans
x notre cité vous n'avez fait que des bêtises et vous n'a-
vez créé que des embarras notre parti. Vous êtes
x retourné de Louvain, rempli d'orgueil et de préten-
lions.Vous avez môme cru de pouvoir vous faire pas-
ser dans notre vertueux cercle (M. le Président
Retsin parait très-ému de ces paroles) pour un aigle,
tandis que de l'aveu de tous vos anciens condisciples
vous n'avez jamais été qu'un vulgaire ÈTOURNEAU.
Vous avez tout voulu dominer et hélas, oh Félix, vous
x vous êtes tellement coulé dans l'opinion publique que
x personne ne vous prend plus au sérieux.
Vous avez débuté vouloir nous faire accroire
que vous étiez AVOCAT, tandis que jamais vous n'a-
vez pu passer le plus petit bout d'examen et, Lou-
vain, vous n'avez laissé que certains souvenirs peu
x propres obtenir l'estime et la considération de vos
x concitoyens (M. le Président sourit).
Vous ne pouvez avoir oublié certains faits qui, un
jour, c'était le 3 Juillet 1878, si je ne me trompe,vous
ont fait passer quelques moments TRÈS DËSAGRÉA-
x BLES. (L'orateur visiblement ému prend une gorgée
x d'e-au sucrée). Vous demandiez même voscondisc-
pies de garder le silence sur vos mésaventures et de
x ne pas en dire un mot, surtout vos concitoyens.
x Bientôt, comme s'y attendaient ceux qui vous ap-
préciaientà votre juste valeur VOUS ÉTIEZ BUSÉ
(beaucoup de membres du Conseil sourient Félix
t ne parait pas son aise) c'était la première buse
x Une SECONDE suivit bientôt et, sauf erreur, vous
x l'attrapiez BAILLEUL Je crois même que vous
n avez eu beaucoup de peine la digérer. Maintenant,
x passant sur beaucoup d'autres, je citerai encore celle
x du 12 Mai dernier qui a été des plus humiliantes pour
vous.
Comment, jeune homme, vous voulez tout prix
n devenir Commandant des Pompiers et, tandis que les
musiciens de ce corps se retirent en masse pour ne
pas se trouver sous votre direction, les pompiers
un excepté déclarent officiellement ne vouloir
x de vous aucun prix
x Félix, c'est un ami qui vous le dit, cette tuile n'est
pas la dernière qui vous tombera sur la tête et, si, un
x jour, un mandat quelconque vous échoit, ce ne sera
x jamais que par suite de la pression de nos saints pas-
x teurs; car, plus des cinq sixièmes des Poperinghois
ne veulent pas plus de vous que les Pompiers et les