Henri Cons
POPFRINGIIE.
Nouvelles locales.
Chronique Judiciaire.
Nécrologie.
bassin de natation,
SOUSCRIPTION NATIONALE
au prix de 50 centimes la série.
encore par les acclamations de commande qu'il ve
nait d'entendre, M. le maïeur commanda son
groom de déboucher quelques flacons de Bordeaux
très-jeune très-ordim ire pour désaltérer les
cuivres el donna en même temps l'ordre de servir du
Porto, du bon, du vieux, de l'excellent Porto, ses
invités de marque.
Le personnel n'était pas nombreux. Le service
devait marcher cependant. Ne pouvant songer
circuler tantôt avec de la piquette, tantôt avec du
nectar, l'unique groom, aussi avisé et aussi intelli
gent que son maître, mil sur un seul et immense
cabaret les coupes remplies de l'une et de l'autre
liqueur, Bordeaux droite, Porto gauche.
S'il se fut avisé au moins de choisir des verres de
formes el de dimensions différentes? Mais non!
Le pauvre garçon, complètement perdu, avait négli
gé cette précaution aussi élémentaire qu'indispensa
ble. Cette négligence eut des suites terribles.
Soit que son trouble persistât, soit que «l'odeur
du vin l'eut complètement grisé, François (car il
s'appelle François) commit une impardonnable ba
lourdise.
11 présenta aux cuivres la divine liqueur et fit
avaler par ses maîtres l'affreux breuvage.
Si les cuivres s'en donnèrent, pas n'est besoin de
le dire. Quant aux aristos, quelle position! Pour
eux, pas moyen de reculer. 11 fallait trinquer el
vider les verres, rubis sur l'ongle, sous peine d'être
déshonoré ou tout au moins d'infliger un affront tout
gratuit des gens qui avaient fait pas mal de kilo
mètres pour congratuler le nouvel élu.
El tous ces braves gommeux s'exécutèrent, la
mort dans l'âme el faisant d'horribles grimaces,qu'ils
cherchaient déguiser sous d'interminables sourires.
Et le groom revenait toujours avec de nouveaux
plateaux et toujours celte épouvantable confusion se
renouvelait, au grand dam des pauvres estomacs de
nos maîtres, dont plusieurs croyaient ressentir déjà
les symptômes du choléra.
D'un autre côté, les trognes des musiciens s'illu
minaient de singulière façon. D'au uns, la casquette
sur 1 oreille, faisaient mine de piquer un cancan
échevelé d'autres épanchaientdes confidences
dans le gilet de leurs voisins ou rêvassaient dans
un coin sur de moelleux sophas. Les Jeunes Gardes
ou congréganistes, d'une voix éraillée, chantaient
Yongediert.
Il fallut le garde champêtre pour mettre fin
cette orgie et faire évacuer le château.
Et dans quel état, bone Deus!
Les peintres et les tapissiers y sont encore et
s'acharnent faire disparaître les traces de ce pas
sage des Vandales.
Moralité: Un nobilion a voulu se moquer du
pauv'peup'.
Il a été volé.
C'est bien fait.
DE*1ER DES ECOLES LAÏQUES.
Les personnes qui désirent louer, pour la
saison de 1886, le bufïèt, établi au bassin de
natation, sont priées de faire parvenir leur
soumission, sous pli cacheté, l'Hôtel-de-
Ville (Secrétariat), avant le 23 Juin courant,
midi.
ÉDITION ARTISTIQUE ET POPULAIRE.
Ce que les sacristains appelent une partie de
plaisir.
Ainsi que nous l'avions annoncé, la fanfare du K.K.,dont
un singulier caprice du Seigneur Félix a fait une Harmonie
sans clarinettes, s'est rendue Dimanche passé Gheluwe.Le
MAITRE, après avoir prévenu SES hommes qu'ils devaient
dîner avant de partir, avait par sollicitude pour eux, fixé le
départ 10 1/2 heures, de façon k ce que le voyage se fit
pendant les plus fortes chaleurs de la journée.
Le cortège était composé de deux omnibus, tellement
chargés que les ressort pliaient et gémissaient sous le poids
des pauvres musiciens. Un autre véhicule, espèce de four
gon, contenait les chefs et une voiture un cheval, surchar
gée aussi, formait l'arrière garde.
Le commencement du voyage se passa assez gaiement
ou fit contre fortune bon cœur mais une fois midi, la
chaleur devint tellement intense que les pélerinards faisaient
pitié k voir. Les uns placés sur l'impérial grillaient tandis
que les autres, entassés 1 intérieur de la voilure comme
des harengs dans des tonneaux, étaient littéralement cuits.
Un de nos amis qui les a rencontrés dans ce piteux étai,
au moment où ils gravissaient une montée, nous assure que
c'était croire que le fabuliste Lafonteine avait eu le cor
tège sous les yeux, quand il écrivit dans la fable du coche
et de la mouche
Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,
Et de tous côtés au soleil exposé,
l'Sept fort chevaux tiraient quatre coches,
L'attelage tuait, soufflait, était rendu.
Après un martyre de près de 5 heures, qui parurent des
siècles aux excursionnistes, hommes, coches et chevaux
arrivèrent enfin k destination,mais dans quel état, Grand
Dieu
Et on ose appeler des voyages faits dans de pareilles
conditions PARTIES DE PLAISIR Amôre dérision
Mais c'est une épouvantable corvée que d'être cahoté pon
dant environ 10 heures dans des pataches, pour aller et
retourner... de Gheluwe alors que, parchemin de fer, on
peut, k son aise, en 1 1/2 heures, arriver, frais et dispos
vers l'heure du dîner et le soir, après avoir bien souper, par
la môme voie, débarquer k Popennghe k 10 heures! Aussi
les chefs, abandonnant leurs hommes k leur triste sort, se
sont-ils empressés de retourner de cette manière.
Malheureusement la question d'argent était lk et il en eut
coûté 1-25 fr. de plus par hommeet le généreux Félix
voulait bien intervenir dans les frais de transport de Sa
musique pour le coût D'UNE voiture et leur offrir le soir,
au moyen d'une souscription, une tranche de bœuf, un
morceau de lard et une chopine de bière (coût 1-50), mais
lk s'arrêtait sa générosité.
Des excursions faites dans de telles conditions sont d'amè-
res mystifications et deux exécutants de cette phalange de
saltimbanques nous juraient qu'ils ne s'y laisseraient plus
prendre.
Grâce k M. Bakeroot, commandant ad-intérim du corps
des pompiers, qui, craignant de nouvelles frasques de son
«AMI...??!! L'HOMME DU 3 JUILLET 1878, s'était
également rendu k Gheluwe, pour y surveiller les faits et
gestes de son subalternes, le temps s'y passa sans TROP de
désagréments pour nos pauvres pompiers-musiciens.
Nous ne dirons rien de l'exécution qu'ils ont faite, mais,
k en juger, parce que nous avons entendu lors de la pro
cession du St-Sacréinent, cela doit avoir été très «REMAR
QUABLE»n'est-ce pas M. Wertz?
9 1
La société des chœurs du K. K. se rendant sous peu k
Heyst, pour y donner., un concert, M. Retsin, directeur de
cette société, sur les pressantes instances qui lui ont été
faites, a bien voulu consentir k prolonger pour quelques
temns son séjour dans notre ville.
Voilà qui va faire plaisir k quelques uns et plonger
d'autres dans de grandes angoises
Qu'est-ce qui pourrait bien Être en l'air dans le monde
duK. K....?? D0C-
Congrès international de Botanique et d'Horti
culture d'Anvers (1885). Réductions de 50 sur les
prix de parcours en chemins de fer.L'administra
tion des chemins de fer a fait connaître la Commission
organisatrice que les personnes prenant part au con
grès international de Botanique et d'Horticulture qui
tiendra ses séances Anvers du l*r au 10 Août pro
chain jouiront pour les parcours sur les lignes des che
mins de fer de l'Etat, jusqu'à Anvers et retour, et bien
que voyageant isolement, d'une réduction de 50 sur
les prix simples du tarif.
Cette réduction est consentie pour tous les trains et
elle sera accordée du 31 Juillet au 11 Août inclus, poul
ies parcours de 30 kilomètres et plus, retour non com
pris, sur présentation d'une carte strictement person
nelle qui sera remise en temps utile aux adhérents au
congrès.
A l'exception duchemin de fer du Grand Central Belge
toutes les compagnies belges accordent pour les par
cours sur leurs lignes respectives des faveurs identi
ques.
Il en est de même des chemins de fer de l'Etat Néer
landais.
Listes précédentes, fr. 40,876-03
Boite de la Citadelle, 17-26
Total fr. 46,893-29
Dépenses jusqu'à ce jour, fr. 45,270-19
Reste en caisse, fr. 1,623-10
Société la Concorde. Concert par la musique
des Pompiers, le 21 Juin, 5 1/2 heures.
1. Royal St-Marceaux, marche, Desormes.
2 Fest-Ouverture, Neibig.
3. Hérodiade, fantaisie, Massenet.
4. Verse-moi du Bourgogne, valse, Petit.
5. Les Mousquetaires du couvent, Vasseur.
6. Le Lutin, galop, Wittmann.
Vendredi matin ont été appelées devant le tribunal civil
d'Ypres les actions intentées parMonsieur le Marquis et Ma
dame la Marquise d'Ennetières contre le Progrès.
MaîtreColaert a outenu les prétentions de ses clients dans
un interminable plaidoyer qu'il continuera Vendredi pro
chain.
Ainsi que nous l'avons annoncé, c'est Maître Vander
Meersch qui est chargé de la défense
Nous recevons, trop tard pour ctre insérée dans notre
numéro de ce jour, une notice biographique de Monsieur
I. Diegerick, dont nous avons annoncé le décès Mercredi
dernier.
Nous la publierons dans notre prochain numéro.
Marché d'Vprcs.
ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des grains,
fourrages et autres produits agricoles, vendus le
20 Juin 1885.
NATURE
des
GRAINS ET DENRÉES.
quaniités
vendues
Prix moyen
par
poids m'"
de
kilogr vmmks
cent
kilogk.
l'hecto
litre.
16,900
21 75
80
2,800
000
18 25
73
000
Féveroles
000
Pommes de terre
8,000
6 00
Beurre
18,000
275 00
./m, mr m e*».
Librairie A.-N. LEBÈGUE et C'"t
46, rue de la MadeleineBruxelles.
»o«
aux
ŒUVRES ILLUSTRÉES
de
traduction française, en format grand in-8"k deux colonnes,
en 100 séries de 40 pages avec cinq gravures chacune
Il paraît une série par semaine depuis le 1 Novembre.
On souscrit
chez Ange VAN EECKHOUT, Imprimeur-Editeur,
rue de Dixmude, 39, Ypres.