6 nurses par an. No 1,104. Dimanche 45e ANNÉE. 2 Août 1885. JOURNAL D'YPRKS 10 T RE L'ARRONDISSEMENT. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIRIT EUNDO. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par XAgence Haras QQ "Pour la Ffafièe: Agence HaVtis 8, ig de la iWse^ris^Po^ f ruxelles et chez ses correspondants Cologne, Rerlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Slult"-ard Vienne et 7»ri >h n j "i *e/l K^olf Mosse (Annoncen-Expedition) C", 30, Cornhill, E C et S, Serle Street W C, Londres. - Pour la Hollande chel Nv°h et no' »°1f 'l Grande-BrelaP« el l'Irlande chez Céo Cet 38, Park Row-New-York. che2 el V Rotlerdam. - Pour l'Amérique chez Pethi^hHl a C\ ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et ;udiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. Tout ce qui concerne^ journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. Promellrc el tenir foui deux. Nos députés cléricaux se sont fait élire en promettant au corps électoral des droits pro tecteurs sur les blés et les bestiaux étrangers ou tout au moins en laissant croire aux élec teurs compagnards que c'était d'après eux le seul et unique moyen de sauver l'agriculture. Qu'arrive-t-il Dans la discussion du projet de loi relatif l'établissement de ces droits, ces Messieurs ne se donnent par la peine de desserrer les dents. Deux d'entre eux, le vénérable M. Ber ten, empêché sans doute par la chaleur et le suave M. Colaert, retenu par le soin de ses propres affaires, n'assistent même pas la séance. M. Struye, seul présent, cherche conten ter tout le monde et son père en votant contre la taxe sur les blés eipour la taxe sur les bes tiaux. Car M. Struye est un habile homme quoi qq'on en ait dit C'est là, direz-vous, de la part de nos re présentants, montrer bien peu de souci de leurs engagements et des intérêts de leurs électeurs. Leurs promesses Chansons que tout cela Et les intérêts de leurs commettants Quelle vieille rengaine N'est-il donc point établi que les curés feront réélire ces messieurs d'autant plus fa cilement que les électeurs seront plus lésés dans leurs intérêts, plus misérables, et par suite plus dépendants Mais si MM. Berten, Struye et Colaert n'ont pas voté la proposition Dumont, ils ont, par contre, voté la surtaxe sur le sucre. Et après Cela rendra le sucre plus cher en Belgique et permettra aux Anglais de le consommer encore meilleur marché.En effet, les anglais ns paient lé sucre fabriqué en Belgique que le tiers de ce que nous le payons nous mêmes dans notre propre pays. A qui celte mesure va-t-elle donc profiter Aux anglais d'abord? A quelques fabricants de sucre du pays wallon ensuite A notre arrondissement? Jamais de la vie! Voyons maintenant quelle attitude nos in telligents représentants ont prise dans la discussion de la convention Lamport et Holt. Ainsi qu'il était facile de le prévoir, ceux que le Journal d'Ypres appelle lui-même les pollichinelles du clergé se sont faits dans cette circonstance les plats valets du mi nistère. L'Etat Belge, comme chacun sait, s'était affranchi devant les tribunaux du pays d'une partie des charges que le premier ministère Beernaert lui avait imposées en signant une convention ruineuse pour nos finances. C'en était trop A peine ses amis sont-ils revenus au pou voir que l'avocat de cette compagnie étran gère, M. Victor Jacobs, le chef du parti cléri cal belge, exige de la majorité servile que la Belgique s'est donnée en un jour de malheur, le vote d'une nouvelle convention plus rui neuse encore que la première, et tout aussi inutile. La majorité obéi. Et nos trois pollichinelles parlementaires, qui étaient ce jour-là présents la Chambre se trouvent aujourd'hui dans la singulière po sition de gens qui, après avoir promis aux paysans de mettre des obstacles l'entrée des céréales étrangères, en favorisent l'introduc tion dans notre pays en subsidiant largement une compagnie transatlantique qui importe an nuellement Anvers 1 million 106 mille hec tolitres de grain de la Plata, ce qui est une importation égale celle de l'Inde et la moitié de celle des Etats-Unis. N'est-ce pas admirable, dit un journal de Bruxelles, comme dévouement ministériel? Ah! Nous le savons bien, Messieurs les abbés Vous viendrez nous dire avec votre b... naïveté habituelle que MM. Berten, Struye et Colaert n'attachaient pas grande importance cette convention Lamport et Holt; dont on a cependant beaucoup parlé la Chambre et ailleurs et sur laquelle MM. Sabatier, Bara, Frère-Orban et de Kerckhove de Denterghem ont fait la lumière Vous viendrez nous dire que nos trois aigles ne s'étaient pas imaginés qu'une convention, en apparence aussi anodine, pût avoir pour l'agriculture belge des effets aussi directement opposés,' ceux que vos matadors eussent dé siré voir se produire et qu'ils avaient promis d'amener. Mais prenez garde! Car si vous admettez ce système de défense, vous ferez passer vos trois aigles pour trois étourneaux on tiendra vos trois phénix pour un trio d'imbéciles et la foule qui en ce moment s'amuse sur le champ de foire regarder les saltimbanques et les paljas ne manquera pas de crier A la chaudière les calotins Et croyez-le, nous serons là pour l'applau dir. lio peu de (oui. Le Journal nous prie de bien vouloir lui dire quelles conditions s'obtient la réduction de 50 prévue par le règlement du bassin de natation en fa veur des élèves de tous les établissements d'instruc tion. Comme nous ne sommes pas payé pour répondre aux questions qu'il plairait au Journal de nous adresser, nous prions notre confrère de bien vou loir se rendre lui-môme au bassin, d'y lire le rè glement arrêté par l'autorité communale et, au be soin, de demander des renseignements complémen taires au personnel. Nul doute que la curiosité du cher confrère ne puisse être satisfaite. Mons Colaert n'a pas l'air d'être bien flatté de l'honneur que nous lui avons fait en nous occupant de son orgueilleuse personne. Il fait répondre par le Journal que notre argu mentation repose sur un faux. Nous ne chercherons pas modifier la manière de voir du Journal blanchir un nègre, on perd son temps et sa peine. Rappelons une dernière fois qu'après avoir laissé croire aux paysans qu'il était partisan de l'établisse ment d'une taxe sur les céréales, Mons Colaert n'é tait pas la Chambre lorsqu'à été discutée la propo sition Dumont. C'est là un fait incontestable que tous les gros mots du Journal ne parviendront pas détruire et dont nous reparlerons en temps et lieu. Nous met tons le Journal de côté sauf le reprendre plus tard.

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 1