6 nurses par an.
No 1,104. Dimanche
45e ANNÉE.
2 Août 1885.
JOURNAL D'YPRKS 10 T RE L'ARRONDISSEMENT.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIRIT EUNDO.
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"Pour la Ffafièe: Agence HaVtis 8, ig de la iWse^ris^Po^ f ruxelles et chez ses correspondants
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Promellrc el tenir foui deux.
Nos députés cléricaux se sont fait élire en
promettant au corps électoral des droits pro
tecteurs sur les blés et les bestiaux étrangers
ou tout au moins en laissant croire aux élec
teurs compagnards que c'était d'après eux le
seul et unique moyen de sauver l'agriculture.
Qu'arrive-t-il
Dans la discussion du projet de loi relatif
l'établissement de ces droits, ces Messieurs
ne se donnent par la peine de desserrer les
dents. Deux d'entre eux, le vénérable M. Ber
ten, empêché sans doute par la chaleur et le
suave M. Colaert, retenu par le soin de ses
propres affaires, n'assistent même pas la
séance.
M. Struye, seul présent, cherche conten
ter tout le monde et son père en votant contre
la taxe sur les blés eipour la taxe sur les bes
tiaux.
Car M. Struye est un habile homme quoi
qq'on en ait dit
C'est là, direz-vous, de la part de nos re
présentants, montrer bien peu de souci de
leurs engagements et des intérêts de leurs
électeurs.
Leurs promesses
Chansons que tout cela
Et les intérêts de leurs commettants
Quelle vieille rengaine
N'est-il donc point établi que les curés
feront réélire ces messieurs d'autant plus fa
cilement que les électeurs seront plus lésés
dans leurs intérêts, plus misérables, et par
suite plus dépendants
Mais si MM. Berten, Struye et Colaert
n'ont pas voté la proposition Dumont, ils ont,
par contre, voté la surtaxe sur le sucre.
Et après
Cela rendra le sucre plus cher en Belgique
et permettra aux Anglais de le consommer
encore meilleur marché.En effet, les anglais
ns paient lé sucre fabriqué en Belgique que le
tiers de ce que nous le payons nous mêmes
dans notre propre pays.
A qui celte mesure va-t-elle donc profiter
Aux anglais d'abord? A quelques fabricants
de sucre du pays wallon ensuite
A notre arrondissement? Jamais de la vie!
Voyons maintenant quelle attitude nos in
telligents représentants ont prise dans la
discussion de la convention Lamport et Holt.
Ainsi qu'il était facile de le prévoir, ceux
que le Journal d'Ypres appelle lui-même les
pollichinelles du clergé se sont faits dans
cette circonstance les plats valets du mi
nistère.
L'Etat Belge, comme chacun sait, s'était
affranchi devant les tribunaux du pays d'une
partie des charges que le premier ministère
Beernaert lui avait imposées en signant une
convention ruineuse pour nos finances.
C'en était trop
A peine ses amis sont-ils revenus au pou
voir que l'avocat de cette compagnie étran
gère, M. Victor Jacobs, le chef du parti cléri
cal belge, exige de la majorité servile que la
Belgique s'est donnée en un jour de malheur,
le vote d'une nouvelle convention plus rui
neuse encore que la première, et tout aussi
inutile.
La majorité obéi.
Et nos trois pollichinelles parlementaires,
qui étaient ce jour-là présents la Chambre
se trouvent aujourd'hui dans la singulière po
sition de gens qui, après avoir promis aux
paysans de mettre des obstacles l'entrée des
céréales étrangères, en favorisent l'introduc
tion dans notre pays en subsidiant largement
une compagnie transatlantique qui importe an
nuellement Anvers 1 million 106 mille hec
tolitres de grain de la Plata, ce qui est une
importation égale celle de l'Inde et la
moitié de celle des Etats-Unis.
N'est-ce pas admirable, dit un journal de
Bruxelles, comme dévouement ministériel?
Ah! Nous le savons bien, Messieurs les
abbés
Vous viendrez nous dire avec votre b...
naïveté habituelle que MM. Berten, Struye et
Colaert n'attachaient pas grande importance
cette convention Lamport et Holt; dont on a
cependant beaucoup parlé la Chambre et
ailleurs et sur laquelle MM. Sabatier, Bara,
Frère-Orban et de Kerckhove de Denterghem
ont fait la lumière
Vous viendrez nous dire que nos trois aigles
ne s'étaient pas imaginés qu'une convention,
en apparence aussi anodine, pût avoir pour
l'agriculture belge des effets aussi directement
opposés,' ceux que vos matadors eussent dé
siré voir se produire et qu'ils avaient promis
d'amener.
Mais prenez garde! Car si vous admettez ce
système de défense, vous ferez passer vos trois
aigles pour trois étourneaux on tiendra vos
trois phénix pour un trio d'imbéciles et la
foule qui en ce moment s'amuse sur le champ
de foire regarder les saltimbanques et les
paljas ne manquera pas de crier
A la chaudière les calotins
Et croyez-le, nous serons là pour l'applau
dir.
lio peu de (oui.
Le Journal nous prie de bien vouloir lui dire
quelles conditions s'obtient la réduction de 50
prévue par le règlement du bassin de natation en fa
veur des élèves de tous les établissements d'instruc
tion.
Comme nous ne sommes pas payé pour répondre
aux questions qu'il plairait au Journal de nous
adresser, nous prions notre confrère de bien vou
loir se rendre lui-môme au bassin, d'y lire le rè
glement arrêté par l'autorité communale et, au be
soin, de demander des renseignements complémen
taires au personnel.
Nul doute que la curiosité du cher confrère ne
puisse être satisfaite.
Mons Colaert n'a pas l'air d'être bien flatté de
l'honneur que nous lui avons fait en nous occupant
de son orgueilleuse personne.
Il fait répondre par le Journal que notre argu
mentation repose sur un faux.
Nous ne chercherons pas modifier la manière de
voir du Journal blanchir un nègre, on perd son
temps et sa peine.
Rappelons une dernière fois qu'après avoir laissé
croire aux paysans qu'il était partisan de l'établisse
ment d'une taxe sur les céréales, Mons Colaert n'é
tait pas la Chambre lorsqu'à été discutée la propo
sition Dumont.
C'est là un fait incontestable que tous les gros
mots du Journal ne parviendront pas détruire et
dont nous reparlerons en temps et lieu. Nous met
tons le Journal de côté sauf le reprendre plus tard.