Nouvelles locales.
Chronique Judiciaire.
Vendredi, 31 Juillet, celait la Sainte-Touche la
Chambre.
Sainte-Touche, en style de rond de cuir de
représentant et de gratte papier veut dire
jour de solde ou de paie.
Ce jour-là, les neuf dixièmes au moins des repré
sentants font une courte apparition la Chambre ne
fût ce que pour palper les 200 florins qui leur sont
alloués titre d'indemnité en vertu de l'art. 52 de la
Constitution.
Les mauvaises langues assurent que MM. Berten
et Colaerl, non présents lors de la discussion et
du vole de la loi de famine, n'ont pas touché l'in
tégralité des dits 200 florins. Ils tn ont fait déduire
une partie pour chacune des séances auxquelles ils
n'ont point paru.
Le contraire nous eut étonné. Nous tenons M.
Harpagon Berten et Mons Colaerl pour d'honnêtes
gens, quoiqu'eu dise le confrère de la rue au Beur
re, et ils ont assurément trop de scrupules pour
vouloir empocher ce qui ne leur serait pas dû ou
tout au moins ce qu'ils n'nuraieut pas mérité.
Le Journal d'Y près ne pourrait-il pas nous don
ner quelques assurances ce sujet
S'il se tait, nous ferons prendre des renseigne
ments Bruxelles, la Cour des Comptes, rue des
Petits Carmes, n' 11.
Dans un de nos derniers numéros, nous avons,
par la publication d'un article emprunté au Télégra
phe, de Paris, appelé l'attention de nos lecteurs sur
les révélations de la Pall Mail Gazette qui ont mis
toute l'Angleterre en émoi.
Nos lecteurs savent déjà par d'autres journaux,
qu'un comité,la tète duquel figurent les notabilités
du clergé du Royaume Uni, s'est constitué en vue de
procéder une enquête sur les faits monstrueux ré
cemment mis au jour.
Voilà certes un exemple bon suivre et c'est le
moment ou jamais pour lepiscopat belge,si soucieux
de la conservation des bonnes mœurs parmi ses
ouailles, d'ouvrir une vaste enquête sur le degré de
moralité ou d'immoralité des innombrables Petits
Frères qui font dans notre pays ce que les lords an
glais font dans le leur.
Nous avons cru un instant que nos évêques,juste
ment émus et par les clameurs de la presse libérale
et par les jugements sévères des tribunaux, auraient
pris leur rôle au sérieux.
Encore une illusion qui s'en va Car après ce qui
s'est passé récemment propos de l'école d'EIst,
nous ne pouvons plus .nous attend re qu'a voir nos
maîtres prendre sous leur haute protection tous les
corrupteurs de l'enfance en général et les instituteurs
libres en particulier.
Triste! Triste F
Nos députés, affligés d'un tic nerveux qui leur
fait dire oui chaque fois que nos grands ministres
daignent leur adresser la parole, sont incapables,
dit-on, de prendre une altitude assez énergique,assez
résolue, pour obtenir quoi que ce soit en faveur de
notre arrondissement.
C'est une erreur, MM. Berten, Struye et Colaert,
ont arraché au ministère, force d'énergie, la pro
messe que la question du Canal serait mise prochai
nement l'élude.
Ils ont obtenu aussi après maintes démarches,que
deux ponts du Canal soient supprimés et le Canal
lui-même comblé en deux endroits.
N'est ce donc rien que tout cela!
m t
Délié au JOURNAL D'Y PRES:
Le département des chemins de fer fait peindre en
ce moment la gare de Coudrai.
Ce travail, lait par entreprise, est exécuté par des
Gantois.
Ceux-ci, horresco referens, ont travaillé Dimanche
pendant toute la journée
0 Vandenpeereboo m
A l'occasion de la Fête Communale le
Journal LE PROGRÈS ne paraîtra pas
Jeudi prochain.
DE il 1ER DES ÉCOLES LAÏQUES.
Listes précédentes,
Arthur Vernacht en Vidielje in den Con
go van zijnen vriend Honoré van
Boesinghe,
Te Deuni l'après-midi la Bascule,
fr. 46,949-10
1-00
2-50
Total fr. 46,952-60
Dépenses jusqu'à ce jour, fr. 45,299-79
Reste en caisse, fr. 1,652-81
Nous apprenons avec plaisir et nous sommes heureux de
faire savoir nos lecteurs que M. Julien Boutry, devenu
presque notre compatriote par les travaux qu'il a faits pour
la ville d'Ypres, se propose de continuer son œuvre en
publiant un album destiné perpétuer le souvenir de nos
monuments et de ces vieilles constructions que la faulx du
temps fait disparaître tous les jours de notre antique et
glorieuse cité.
On sait que M. Boutry a illustré les Ypriana de
notre cher et éminent concitoyen M. Alphonse Vanden Pee-
reboom, et que ces travaux qui intéressent au plus haut
degré tous les belges et surtout les Enfants d'Ypres ont
valu leur auteur la Croix de Chevalier de l'Ordre de
Léopold.
En France, il a reçu la décoration d'Officier d'Académie
pour les expositions au Salon de Paris et ses nombreux
travaux artistiques.
Une mention honorable lui a été décernée par le jury de
gravure et lithographie au Salon de 1884. Il a été éga
lement récompensé en 1385 l'exposition internationale de
Blanc et Noir au Louvre.
Nous espérons que nos concitoyens, si désireux de con
server nos vieux souvenirs, s'associeront la pensée de M.
Julien Boutry et encourageront l'artiste en s'inscrivant
parmi les souscripteurs son nouvel ouvrage dont on peut
voir un spécimen aux bureaux du journal.
Le prix de l'album est fixé vingt francs. Il contiendra
au minimum cinquante vues-des principales curiosités de
notre ville, lithographiées la plume sur teinte.
Notre sympathique concitoyen, M. Henri Thiebault a bien
voulu se charger de recevoir les souscriptions. On peut
également souscrire aux bureaux du journal.
Une fête exceptionnelle de bienfaisance, se prépare
pour les journées des 9 et 10 Août Blankenberghe,
sous les auspices de la Société Royale des Sauveteurs de
Belgique, avec le bienveillant concours de l'Adminis.
tration Communale.
Fête militaire, Bivouac, Courses d'obstacles par le
2,°. Régiment de Chasseurs cheval, Fêtes nautiques,
Concours de natation, de Rameurs, de Barques.
Expériences de sauvetage par le personnel préposé
au service de la plage. Concert par la musique des Gui
des. Retraite aux Flambeaux, Fancy-Fair, Ascension
d'un ballon, monté par l'aéronaute Glorieux.
Exercices militaires, Bivouac et Concert par l'école
des Pupilles de l'armée. Concours hippique, etc. etc.
Des trains de plaisir seront organisés, venant des
diverses grandes villes du pays
La fête sera honorée de là présence de la Famille
Royale.
La fête se donnera au profit de la section de mutua
lité de la Société.
ÉTAT-CIVIL D'YPRES,
du 24 au 31 Juillet 1885.
Naissances Sexe masculin, 5 id. féminin, 2.
Mariages
CousSaert, Charles, journalier, et Windey, Marie, jour
nalière. Verhooye, Charles, cultivateur, et Acke, Marie,
sans profession.
Décès
Boudry, Romain, militaire pensionné, célibataire, 71 ans,
rue de Menin. Cailliau, Placide, garçon meunier, 57 ans,
époux de Rosalie Verbeke, rue de Menin. Mahieu,
Isidore, ouvrier agricole, 43 ans, célibataire, rue de Menin.
Wydooghe, Marie, sans profession, 55 ans, célibataire,
rue de Menin.
Enfants-au-dessous de 1 ans:Sexe masculin 1; id. fémininO.
A l'occasion de la Fête communale, les bureaux de
l'Hôtel-de-Ville seront fermés 11 heures du matin, les 3,
4. 5 et 6 Août.
La petite ferme du sieur Félix Lefever Woesten a été
détruite par un incendie, Mercredi dernier, vers 6 heures
du soir.
Les dégâts sont évalués 1000 francs.
Rien n'est assuré.
Un incendie plus important s'est déclaré, le même jour,
Poperinghe, hameau Grand Christ
Vers 2 heures du matin, Henri Ruyssen, domestique chez
le cultivateur Benoit Debaene, s'éveilla et vit les bâtiments
de la ferme qui flambaient. Il appela au secours et bientôt
son patron fit toute la domesticité étaient sur pied. Mais le
feu avait malheureusement pris de si grandes proportions
qu'il fallait renoncer sauver les bestiaux et tout ce qui se
trouvait dans la grange, instruments aratoires, foin, pailles,
bois, etc. 3 chevaux, neuf porcs et un veau, sont également
devenus la proie des flammes.
La maison d'habitation seule a pu être sauvée.
Les dégâts, l'exception des chevaux et des porcs, sont
couverts par la compagnie Assurance Générale Us sont
évalués de 9 10,000 francs.
La malveillance parait ne pas être étrangère cet incendie.
Nous apprenons que M. le juge d'instruction, d'accord
avec M. le procureur du Roi, vient de donner main levée
du mandat d'arrêt décerné contre Henri Malfait.
Les mandats d'arrêt décernés contre Marie Malfait et
Pierre Rouzeeuw ont été confirmés par la chambre du
conseil.
Aloïs Desegher, négociant et conseiller communal Boe
singhe, comparaissait Jeudi dernier devant le tribunal cor
rectionnel d'Ypres, sous prévention de calomnie.
Le prévenu s'était permis de dire au cabaret Le Cercle
Catholique Zuydschote, le 6 Avril, en présence d'un
public toujours prêt colporter des propos malveillants
quand il s'agit d'adversaires politiques que M. Titeca,
notaire Boesinghe, secrétaire communal sous l'administra
tion libérale précédente, s'était accaparé de toute la fortune
de Pierre Allewaert qu'il ne restait plus ce dernier et
son jeune garçon que de mendier leur pain; et que bientôt
ils seraient jetés sur le pavé.
Maître Bossaert s'est constitué partie civile.
Parlant d'une condamnation que Desegher a encourue
pour avoir ouvert, sans autorisation, un établissement insa
lubre, il a dit c que ce qu'il y a de plus insalubre chez le
prévenu, c'est sa bouche et sa langue.
L'honorable avocat a ajouté qu'il est en effet de noto-
riété publique que Desegher est un homme qui prend son
plaisir diffamer et calomnier ceux qui ne partagent
ses idées, que bien souvent il aurait dû s'assoir sur le
banc de la prévention; mais que, ou bien, les éléments de
preuves requis par la loi, feignant le repentir, il fesait
platement des excuses, quitte recommencer le lende-
main.
Maître Sobry, pour le prévenu, a protesté de ses senti-