No 1,1051,106. Dimanche.
45e ANNÉE
9 Août 1885.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
La Chambre.
POPERINGHE.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIRIT EUNDO
Les
Pour
Colog
C°, 30, Cornhill, E G et S, Serle Street W C, Londres.
38, Park Row-New-York.
I0 i Oy -vt s J.JUAXUI,. V.IIU4, v*w owcci ti
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Ypres, le 8 Août 1885.
Puisque les journaux cléricaux décernent
des couronnes au ministère, par ce qu'il a
peu près achevé le travail des bourgmestres et
échevins, nous tenons constater que la ville
de Messines est depuis plus de six mois sans
bourgmestre. Jusqu'ici, en effet, il n'a pas été
pourvu au remplacement de l'honorable M.
De Neckere, quoique le conseil communal soit
homogène et exclusivement composé de libé
raux. Est-ce peut-être pour cela
M. le président de la Chambre a fait Jeudi
amende honorable; il a mis sur le compte d'un
malentendu l'incident qu'il a provoqué la
séance de la veille;il a déclaré qu'il n'ayait pa
entendu la demande d'appel nominal qui avait
été faite sur l'amendement proposé par M.
Bara, et c'est aussi par un malentendu qu'il a
expliqué le rappel l'ordre qu'il avait infligé
M. Frère-Orban et dont on a trouvé la trace
au compte rendu analytique; il a reconny que
ce rappel l'ordre n'avait pas de raison d être
et il l'a retiré.
Un membre de la gauche, M. Magis, invo
quant le malentendu du président, a demandé
que l'amendement de M. Bara fut mis aux
voix ce qui a eu lieu l'amendement a été
rejeté, mais l'opposition a obtenu la satisfac
tion laquelle elle avait droit. L'abus de pou
voir qui avait été commis son égard a été
réparé dans la mesure du possible. C'est en
même temps la justification de son attitude.
La séance d'aujourd'hui, commencée une
heure, a duré jusque près de six heures. Le
temps nous manque pour entrer dans les dé
tails, Les articles 1 et 2, qui sont les princi
paux articles du projet, avaient été réservés
la demande du chef du cabinet. Il avait
jouer sa partie dans la petite comédie qu'il
avait arrangée avec les députés de Bruxelles.
On s'est aperçu que les présomptions consa
crées par l'article lr ne donneraient pas tous
les effets électoraux qu'on en attendait.
M Beernaert a en effet avoué avec candeur
que ses amis politiques avaient fait des calculs
d'où il résultait que les fictions établies par le
projet étaient de nature leur faire plus de
tort que de bien. Il n'avait dès lors plus de
raison pour y insister. Aussi n'a t-on pas été
surpris d'entendre M. Beernaert, se ralliant
aux idées exprimées par M. Simons, déclare
qu'il restreignait la présomption du principal
occupant du père de famille, la condition
qu'il ne soit pas entièrement la charge
d'autrui. Ainsi réduite, la proposition du gou
vernement a été combattue par M. Bara.
Il en a été de même de la disposition qui
confère le droit électoral aux directeurs de
couvents et aux instituteurs congréganistes,
par cela seul qu'ils sont présumés principaux
occupants, bien qu'ils soient sans droit ni
titre. M. Simons était d'avis qu'il fallait lais
ser ces questions dans le droit commun, néan
moins la fiction en vertu de laquelle tous les
directeurs de couvents, tous les instituteurs
congréganistes deviendront électeurs, a été
adoptée par 55 voix contre 49 et 2 abstentions.
L'article 2 du projet met la charge du pro
priétaire la contribution personnelle des mai
sons ou appartements loués pour un terme
moindre d'un an. Pour atténuer la portée de
cette disposition, M. le ministre des finances
a proposé d'en limiter 1',application aux loca
tions faites pour moins d'un trimestre.
M. Bara a fait ressortir l'inconstitutionnalité
de cette disposition qui fera des électeurs au
moyen de contributions que d'autres paieront
en leur lieu et place, ce qui est contraire
toutes les règles de notre droit électoral M.
Lippens a insisté, avec beaucoup d'énergie et
de talent, sur le côté inique et odieux de la
disposition projetée qui met la caisse des pro
priétaires la merci des spéculations de la
haine et de l'esprit du parti. C'est un véritable
vol que la loi va consacrer au préjudice des
pi'opriétaires qui vont devenir garants soli
daires des contributions personnelles dues par
leurs locataires.
C'est une spoliation que l'on va commettre
«entre les propriétaires dont les locataires se
seront portés au rôle des contributions per
sonnelles, le plus souvent dans un seul but de
vexation. On n'a pas idée d'une loi qui consi-
cre une pareille monstruosité.
A la demande de M. Frère-Orban, M. le
ministre des finances a fait connaître qu'il
donnerait la première séance de la semaine
prochaine des explications sur les incidents
qui se sont produits la conférence monétaire.
Le Sénat est convoqué pour le Jeudi 13 de
ce mois, 3 heures.
-fïa~n-
De la Chronique
Un ordre de garnison, signé par le lieutenant-
colonel commandant adj1 d eUit-major Van Eechout,
porte la connaissance du régiment de cavalerie
en garnison Tournai que la distribution des prix
au collège Notre-Dame aura lieu le Jeudi 13 Août,
9 heures et demie du matin, sous la présidence de
Sa Grandeur Monseigneur l'évêque d'Arras.
M. Vair Eechout termine en disant que MM. les
officiers du régiment sont priés d'y assister.
Voilà donc la cavalerie obligée de rehausser, par
sa présence, l'éclat des cérémonies de distributions
de prix chez les jésuites.
C'est trop fort
A l'occasion de l'immense succès qu'elle vient de
remporter tant au concours deBeauvais qu'à Amiens,
en donnant, sur la demande des autorités civiles et
administratives, un concert au profil des victimes du
sinistre marilime de Caeyeux s/m., la Philharmonio
offrira prochainement une grande fête aux Sociétés
qui ont bien voulu s'intéresser son triomphe.
Si nos renseignements sont exacts, cette fête con
sistera en un tir la cible auquel seront invités
prendre part les membres des Sociétés qui se sont
rendues la station, avec leur bannière, pour y re
cevoir nos Philharmonistes.
On parle également d'une fête musicale qui aurait
lieu au local après le tir et enfin d'un banquet de
400 couverts que M. le Président Van Merris se
propose d'offrir aux vainqueurs de Beauvais. A ces
agappes fraternelles seraient invités encore la Socié
té des anciens Pompiers de Poperinghe, les membres
exécu'ants de l'excellente musique des Pompiers de