No 1,107. Jeudi,
13 Août 1885.
6
FRANCS PAR AN.
JODRUL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Le tarif des enterrements.
La réconciliation.
45e Annie.
PROG
PARAISSAIT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUlRlT EU.NDO
Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'Agence tfam.r(Pirbticité), 89, Marché-aux-IIerbes, Bruxelles et chez ses correspondants
Pour la France l'Agence Ilavas, 8, Place de la Bourse, Paris. Poùr l'Allemagne, J'Austro-Hongrie pt la Suisse chez Rudolf Mossc (Annoncen-Expedilion)
Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Sluttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et
C°, 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C*,
38, Park Row-New-York.
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et ;udiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
Tout ce qui concerne le journal doit être adresse l'éditeur, rue de Dixmude, 39.
INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-23.
CHEMIN D E F G St. 13 Juillet.
Heures de départ cT Ypres
Poperinghe, 6-30 9-09 10-00 12-07 3-00
4-00 6-23 9-03 9-38.
Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 12-07 6-25.
Houthem, 5-30 8-20 - 11-16 -5-20.
Coraines, 5-30 8-05 8-20 9-58 10-10 - 11-16
2-41 2-53 5-20 - 8-58.
Comines-Armentières,5-30—8-05li-162-53 8-58.
Roulers, 7-45 10-45 - 12-20 4-10 - 6-30
Langemarck-Ostende,7-2312-22 3-586-22.
Courte», 5-30 - 8-20 9-58 11-16 2-41 5-20.
Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-58 11-16 -2-41 5-20.
Courtrai-Gand, 5-30 8-20 - 11-16 2-41 5-20.
Le public est exploité par l'Eglise, on le
sait, de toutes les façons possibles les enter
rements surtout rapportent aux curés des
sommes considérables auxquelles ils n'ont
pas droit, comme l'établit clairement la Chro
nique des Travaux publics dans l'article sui
vant qui met les familles même de se défen
dre contre les exactions du clergé:
Tous les arrêtés de la Députalion permanente du
Brabant, refusant d'approuver les budgets des fabri
ques d'église,sont régulièrement annulés par le gou
vernement. Or, il est incontestable que la loi de
1870, sur le temporel des cultes, a confié aux Dé-
pulations permanentes la mission d'approuver ces
budgets.
Les Dépulalions ne sauraient sérieusement 3e
livrer au contrôle que la loi leur confie si les fabri
ques d'église refusent de produire les pièces comp
tables l'appui. Et cela est si vrai que lorsqu'un
curé ou un vicaire sollicite un supplément de traite
ment, ce supplément ne peut être accordé que si les
ressources de la fabrique le permettent.
La plupart des fabriques d'église refusent de pro
duire les pièces nécessaires relatives au contrôle du
revenu des services funèbres, etc.. etc. Comment,
dans ces conditions, la Députalion permanente peut-
elle s'assurer de la réalité des revenus de la fabri
que Et son refus d'approuver les budgets est donc
parfaitement justifié.
Un fait réellement scandaleux, et qui vient de se
passer dans l'agglomération bruxelloise, prouve
combien le contrôle de l'autorité supérieure devrait
s'exercer efficacement sur les agissements des fabri
ques d'église.
Il y a quelques jours mourut une personne appar
tenant la famille d'un homme politique au courant
des droits des fabriques en matière de services funè
bres. Cette personne avait exprimé le désir d'être
enterrée avec un service de première classe. Satis
faisant ce désir, M. X... fit demander au curé de
la paroisse le coût d'un service de ce genre.
Le curé demanda onze cents francs. M. X... lui
fit répondie qu'il se trompait, que le tarif diocésain
était toujours en vigueur, qu'il était prêt payer
conformément au tarif, mais qu'il n'entendait pas
être carotté. En présence de cette déclaration caté
gorique, le curé réduisit sa demande 700 francs.
M. X... ne se contenta pas de cette réduction, il
prétendit être traité sur le pied du tarif diocésain et
envoya M. le curé un de ses amis, un conseiller
provincial bien connu dans un de nos faubourgs,
qui, sans ambages, avertit le curé que M. X... était
parfaitement décidé l'obliger faire son service
pour le prix légal, faute de quoi un procès serait
engagé contre le curé et au besoin contre la fabrique.
Voyant qui il avait affaire, le curé consentit
réduire quatre cent cinquante francs le total de
ses prélations et la parente de M. X... fut enterrée
avec un service de première classe, II heures, et
avec toute la pompe de circonstance.
C'est édifiant, n'est-ce pas?
Or, en payant 450 francs, M. X... payait encore
beaucoup plus qu'il ne devait.
Le tarif diocésain arrêté pour les fabriques du
diocèse par Jean-Aiinand de Roquelaure, archevêque
de Malines, l'effet, comme il le disait, au clergé
et fidèles de notre diocèse, pour tarir la source de
vos plaintes et des abus qui dans le cours de nos vi
sites ne nous ont que trop affligés... ce tarif fixe
pour les villes de Malines, Anvers, Bruxelles et
Louvain les frais des funérailles de la première
classe comme suit
Pour le desservant, les deux vicaires, le direc
teur des funérailles, les enfants de chœur, bedeau,
sacristain, une somme totale maximum de 52 francs.
Pour la fabrique de l'église, pour ornements,
draps mortuaires, chandeliers, etc.etc. 60 francs.
Pour la messe, 8 francs, et pour les diacres et
sous-diacres, prêtres-choristes, prieurs et porte rs,
ensemble 18 francs.
Soit donc en tout et pour tout, 438 francs.
La cire non comprise ne peut peser moins de
trente livres et peut être fournie par la famille.
A Louvain et Tirlemonl les familles fournissent
ordinairement la cire.
Il y a ainsi cinq classes de services pour lesquel
les tous les prix sont déterminés.
Un service de cinquième classe ne peut coûter que
13 fr. avec deux livres de cire.
Pourquoi les autorités communales ne feraient-
elles pas afficher ces tarifs dans les églises Celle
mesure aurait pour effet de metlle fin aux abus
scandaleux qui se commettent aujourd'hui, tous les
jours.
En cas de déficit dans les comptes des fabriques
d'église, c'est la commune, c'est dire le contribua
ble qui doit le combler. Et comment la réalité du
déficit peut-elle se constater, si les fabriques refu
sent de produire leurs pièces comptables
Comme on le voit par le tarif de l'archevêque de
Malines, la part du desservant et de son personnel,
comme la part de la fabrique, sont clairement fixées.
Nous avons sous les yeux deux reçus qui ont été
délivrés par un seul service funèbre, célébré dans
une église de l'agglomération.
L'un de (r. 250-25 est signé, pour la fabrique,
par le directeur des funérailles, pour frais d'enter
rement et de service funèbrel'autre, de fr. 176-25,
signé par le curé, pour dépenses supplémentaires
exigées par la familleconformément aux usages
établis dans la paroisse, soit ensemble fr. 425-50.
Or, la famille n'avait rien demandé du tout! Et il
serait curieux de pouvoir constater si les sonr mes
payées figurent bien au compte de la fabrique de
l'église qui les a encaissées.
■-
Est ce que les libéraux commenceraient com
prendre toute l'énormité de la bêtise qu'ils ont faite
en se divisant devant l'ennemi commun
On s'est ingénié, dans ces derniers temps, divi
ser notre parti en plusieurs nuances: doctrinaires,
progressistes, radicaux, etc.
Or, voici que nous trouvons aujourd'hui des pa
roles de paix, des appels la conciliation dans des
journaux qui représentent les différentes nuances de
notre opinion.
Nous lisons dans le Journal de Liège
On nous informe que le comité du Cercle libéral de
l'Est a décidé, dans sa dernière réunion, de soumettre
l'assemblée générale des membres du Cercle,qui se réunira
prochainement, le texte d'une adresse destinée aux diffé
rentes sociétés libérales de Bruxelles, pour les engager se