N<> 1,124. Dimanche,
45e ANNÉE.
11 Octobre 1885.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'Y Pli £8 ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Concours agricoles.
POPERliNGHE,
LE PROGR
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIR1T EUNDO
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Ypres, 10 Octobre 1885.
Nous venons de recevoir de M. Vermeulen
la lettre suivante que nuits pourrions nous
dispenser d'insérer attendu qu'elle répond
un article qui ne contient aucune attaque,' ni
contre le Conseil communal, ni contre aqcun
de ses membres. Notre article de Mercredi ne
vise que l'articulet que l'on s'est plu adresser
plusieurs journaux deBrtixelles, pour former
ce qu'on appelle l'opinion publique et faire
accroire que leConseil communal d'Ypres s'est
déclaré en principe partisan de la révision de
l'art. 47 de la Constitution. Or la vérité est,
comme le reconnaît du reste M. Vermeulen
lui-même, que le Conseil n'a point voté sur le
principe, mais seulement sur l'opportunité du
vœu qu'il proposait d'émettre. Et bien, nous
n'avons pas dit autre chose et nous le mainte
nons.
Qu'après cela, M.Vermeulen soit révisioniste
c'est son affaire; il nous eut étonné qu'il en fut
autrement, mais il nous permettra sans doute
de ne pas partager ses illusions,ni son enthou;
siasme pour cette réforme. Nous n'aimons pas
les sauts dans l'inconnu et surtout pas lors
qu'ils doivent servir de plate-forme pour nous
conduire au suffrage universel et voir même
la république. A notre avis, d'ailleurs, la
révision pourrait ne pas nous être plus favo
rable que le scrutin de liste ne l'a été nos
voisins;c'est une de ces grandes réformes,dont
il faut mûrement calculer la portée avant de
s'y rallier et on ne saurait choisir de plus
mauvais moment pour la réaliser, que celui
où nos adversaires politiques sont tout puis
sants et peuvent la faire tourner leur propre
profit.
Ypres, le 8 Octobre 1885.
Monsieur l'Editeur du Progrès,
Votre journal publie un article signé la rédaction qui
attaque une partie du conseil communal au sujet du vote
sur l'art. 47, l'effet d'adjoindre la capacité au cens.
Je viens affirmer, contrairement ce que cet article
dit, que tout le conseil, les hommes d'expérience comme
les autres, s'est déclaré favorable en principe l'adjonc
tion de la capacité au cens.
Il est vrai qae l'on a éludé de voter sur la proposition
que j'ai eu l'honneur de faire, en soulevant la question
de l'opportunité^
Je pense que tous les libéraux de l'arrondissement ne
partagent pas vos terreurs l'égard de la révision.
Mon expérience moi me dit que la révision a fait
des pas de géant, qu'elle a abattu I Echo du Parlement
et qu'elle sera inéluctablement la plate-forme pour les
luttes et les triomphes du libéralisme dans l'avenir.
Le libéralisme est un nonsens s'il ne s'appuie sur,les
populations éclairées et libres des villes.
Dans un an, j'aurai l'honneur de renouveler ma pro
position et j'ose me flatter qu'ap- ôs un an d'intervalle
le conseil communal d'Ypres fera ce que le conseil com
munal de Warnéton, le premier dans notre arrondisse
ment, a eu l'honneur et le courage de faire.
Je vous présente, Morisie'uf l'Editeur, l'assurance de
mes sentiments distingués.
P. VERMEULEN-DE COENE.
Par six voix contre quatre, le conseil communal
de Mons a rejeté une proposition lendant émettre
un vœu en laveur de la révision de l'article 47 de la
Constitution.
A Tournai, le Conseil commnnal a été saisi d'un
vœu en faveur de la révision dé l'article 47 de la
Constitution.
M. le bourgmestre a déclaré qu'il ne croit pas
qu'il soit opportun de- la- diséuter dans un Conseil
communal avant qu'elle l'ait été dans l'assemblée
législative. Toutefois et le Conseil s'est rallié
cette solution il a été pris notification du vœu
soumis au Conseil.
Un de nos confrères a annoncé que M. Thonissen
préparait une nouvelle série de suppressions d'écoles
officielles.
C'est parfaitement exact, dit la Nation.
M. Thonissen a donné son approbatur et com
ment eût-il fait pour s'y opposer un travail
d'ensemble élaboré par M. Victor Jacobs.
Ce travail comprend un rapport au Roi et un
arrêté signer par S. M. qui supprime tout en
seignement officiel dans CINQUANTE-CINQ com
munes du pays
Le rapport au Roi résume tout ce qui s'est fait
depuis la suppression du ministère de l'instruction
publique en matière de désorganisation scolaire et
constate que les suppressions nouvelles pour les
quelles on sollicite l'approbation royale sont et
seront les dernières.
Le Moniteur sera intéressant lire.quand ce
rapport et cet arrêté seront réconnus, de Laeken.
On attend pour la fin de cette semaine la publica
tion de l'arrêté relatif aux nominations dans l'armée.
Le comité des inspecteurs généraux d'artillerie, dont
on attendait le rapport, a terminé ses travaux, et le
département de la guerre possède maintenant tous
les documents devant servir l'établissement de la
liste des nominations et des promotions.
Le Journal de Bruxelles dément en ces termes la
nouvelle de la retraite du général Brialmont que le
Temps, de Pans, avait reproduite:
Ces renseignements sont l'écho amplifié des
bruits qui ont couru Bruxelles et que nous avons
démentis il y a quelques jours. Est-il nécessaire de
répéter que le congé illimité du général Brialmont se
borne un congé d'un mois qu'il a sollicité et
obtenu? Et quand aux fortifications d'Anvers, que le
gouvernement refuserait de continuer, est-il besoin
d'affirmer qu'elles sont aujourd'hui fort peu de
choses près terminées et que le ministre delà guerre,
dont l'entente avec l'inspecteur général du génie a
toujours été des plus complètes, n'a eu l'occasion
de rejeter aucune de ses propositions?
De son côté, un journal belge annonce que les
fortifications d'Anvers ne seraient plus la hauteur
de la science moderne. Celle affirmation ne peut
qu'éveiller un joyeux rire parmi nos officiers.»
Par délibération du 29 Juillet 1885, le conseil
provincial de la Flandre occidentale a décidé que
des concours agricoles auront lieu annuellement
sous ses auspices dans chacun des arrondissements
de la province et qu'ils seront organisés par les
administrations communales.
Un arrêté royal du 24 Septembre porte que celte
délibération n'est pas approuvée, parce que, dit un
des considérants de l'arrêté, les concours dont il
s'agit feraient double emploi avec ceux qui sont or
ganisés par les sociétés et les commices agricoles de
la province et que, dès lors, ils ne sauraient avoir
aucune utilité.
8 Octobre 1885,
Tous les ans, lors du recouvrement des cotisa
tions, certains tonsurés,dans l'espoir d'enlever quel
ques membres la Philharmonie, se démènent
comme de beaux diables et calomnient comme de
vrais Basiles cette vaillante Société. Pour les uns
c'est une école de perdition d'après les autres il n'y
a là ni ordre ai discipline, enfin les plus extravagants
prétendent qu'on n'y rencontre que des démons et
des damnés.
Doux pasteurs d'un Dieu de paix, vous qui -reje
tez les Philharmonisles du sein de votre Eglise vous
qui, faute de pouvoir pendant la vie ies torturer
par le fer et le feu, vous vengez lâchement sur leur
cadavre en refusant d'accompagner leurs restes mor
tels au champ du repos éternel, regardez donc vos
brébis et voyez comment elles se conduisent, non
seulement chez elles mais encore l'étranger.
Avant tout, MM. les frocards, sachez que, malgré
vos efforts désespérés, la Philharmonie compte tou
jours dans son sein plus de 600 membres honorai
res, parmi lesquels elle est fière de voir figurer un