POPERINGHE,
Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
Chronique Judiciaire.
COMMERCE.
Et dès aujourd'hui on demande dans la bonne
presse, au ministère, de procéder de la même façon
envers tous les corps de garde civique où l'élection
des grades n'assure pas la prédominance aux cléri
caux militants.
La majorité de vos officiers se compose-t-elle
de libéraux ou de cléricaux?.... De libéraux, dites-
vous Trè^-bien. C'est de la fraude Vous êtes
dissous!
Soyez sûrs que les officines pieuses tiennent prê
tes, dans toutes les villes où l'on croit ce coup
praticable, des délimitations de quartiers qui
assureront,dans le plus grand nombre de compagnies
possibles, des majorités bien pensantes.
On ne peut pas supprimer la garde civique on
s'en empare. (Gazette).
16 Octobre 4885.
Etat financier de la ville de Poperinghe.
Les bons et naïfs Poperinghois attendent toujours
sous l'orme qu'il plaise leurs maîtres, non seule
ment de rendre compte des fonds qu'ils ont maniés
en 1884 (sic) mais encore de leur faire connaître
comment ils s'y prennent pour faire, conformément
la loi communale, le ménage administratif sans
budget voté régulièrement par le conseil et APPROU
VÉ PAR LA DÉPUTATION PERMANENTE. Dans
cet état de choses nous nous permettrons de faire
quelques réflexions sur la question illégale de ces
administrations modèles.
On nous répondra peut-être qu'ils administrent
au moyen de crédits provisoires. Dans ce cas, il
faut tirer l'échelle et pas un de nos lecteurs, qu'il
soit libéral ou catholique, ayant quelques notions
administratives,ne nous accusera de partialité quand
nous jetons un cri d'alarme et que nous prédisons
nos modernes Colbert que ce gâchis doit fatalement
nous conduire la BANQUEROUTE.
(Pour être continué.)
Poperinghe, 16 Octobre.
Une personne, très au courant de ce qui passe,
nous rapporte que M. le Docteur Vanderheyde, fu
rieux de voir le peu de popularité dont il jouit par
mi les siens, diminuer encore journellement, fu
rieux surtout de la sourde opposition qui lui est
faite absolumento secreto par quelques hom
mes longue et courte robe du K. K., renoncera
bientôt au fauteuil présidentiel pour le céder
son aide de camp, il signor Félix.
La personne dont nous tenons cette nouvelle et
qui est membre du K, K., ajoute même que c'est dé
jà un fait accompli, mais que, pour ne pas trop mé
contenter MM. les abbés, le dit Vanderheyde attend
l'expiration de son mandat pour renoncer aux hon
neurs de la présidence.
Toutefois, l'aspirant échevin a prévenu ses amis
politiques que la conférence qu'il avait promis de
donner au Cercle, le Dimanche du Grand Carnaval,
et dont le sujet était: Quelques réflexions sur les joies
du mariage, n'aura pas lieu.... Hélas!
Il est également question de la retraite de M. Elie
Van Merris. Après les succès si brillants de ses cho
ristes Heyst, il aurait enfin compris, le pauvre
garçon, que sous aucun rapport il ne convenait pour
être président, si ce n'est chez lui, et encore pourvu
que ce soit dans la chambre d'enfants.
De quel droit l'écbevin Vandenberghe se permet il
de répondre, d'un ton bourru, un pauvre honnête
ouvrier, lui demandant un billet d'admission l'école
communale pour son fils, QU'IL N'EN DÉLIVRE
PLUS AVANT LE MOIS DE JUIN 11 devrait sa
voir, l'illustre boiteux, qu'il est de son devoir de se
conformer la loi et de délivrer l'autorisation IMMÉ
DIATEMENT quand la personne se trouve dans les
conditions requises pour l'obtenir
Heureusement pour le pauvre ouvrier, que malgré
que les catholiques sont au pouvoir, il y a encore des
juges Berlin.
DELIER DES ÉCOLES LAÏQUES.
Listes précédentes, fr. 47,967-82
Le dessert du Denier au Sultan, 3-45
Grand Concert donné au Palais Indien par
0. E.; L. IL; H. D. etJ. V. 5-34
Parties de Smausjas au Sulan, 1-00
Ancienne Boîte du Boerenhol, 5-31
Total fr. 47,980-92
Dépenses jusqu'à ce jour, fr. 45,824 -19
Reste en caisse, fr. 2,156 73
AV IS.
On nous prie de faire connaître que l'exposition
des blés de semailles sera encore ouverte les Sa
medi 24 et Dimanche 25 Octobre. Les nom
breuses transactions qui ont eu lieu aujourd'hui
ont engagé le comité de prolonger l'exposition de
HUIT JOURS.
ÉTAT-CIVIL D'YPRES,
du 9 au 16 Octobre 1885.
Naissances Sexe masculin, 2 id. féminin, 3.
Mariages
Baere, François, menuisier, et Ghyselen, Eugénie,
dentellière Dehollander, Julien, journalier, et De
Breyer, Philoméne, dentellière. Uelfosse, Cyrille,
peintre, et Dujardin,Eudoxie,repasseuse. Hugebaert,
Pierre, ébéniste, et Dekerle, Caroline, sans profession.
Mortier, Alphonse, ferblantier, et De Coninctf, So
phie. sans profession.
Décès
Van Exem, Cathérine, sans profession, 83 ans, veuve
de Jean Bekaert, rue de la Boule. Callewaert, Em
ma, sans profession, 38 ans,célibataire, rue de la Boule.
Enfants au-dessous de 1 ans: Sexe masculin 0; id. féminin 1
Moniteur Belge des valeurs lots, 52 numéros, 2 fr.
par an, voir l'annonce.
Lundi matin, a eu lieu, Laeken, le service funèbre
qui se célèbre annuellement la mémoire de la première
reine des Belges, la reine Louise-Marie.
L'intérieur de l'église avait reçu sa décoration de grand
deuil. Le nombre des assistants était considérable. Tous les
officiers de la garnison, en grande tenue l'inspecteur gé
néral de l'état-major de la garde-civique de Bruxelles.
Le Roi, en uniforme de général, le bras entouré d'un
large crêpe, et la Reine en toilette noire, sont arrivés 11
heures précises. Leurs Majestés ont été conduites, proces-
sionnellement, dans le chœur par le clergé
Quelques minutes avant leur arrivée, le prince Baudouin
accompagné de son frère, le petit prince Albert, étaient
entrés dans l'église.
Le public a pu, comme d'habitude, la cérémonie termi
née, visiter la crypte où sont les tombeaux du premier roi
et de la première reine des Belges.
L'Or et l'Amour. Quia l'un, a l'autre: ce refrain
conçu vient de recevoir en Chine une éelatante consécration
On vient, en effet, de découvrir, en territoire chinois, sur
les rives du fleuve Amour, des gisseraents d'or vierge qui
dépassent en richesse, paraît-il, ceux de la Californie et de
l'Australie.
Déjà c'est par milliers que l'on compte les aventuriers des
deux mondes qui sont allés demander l'Amour l'or, qui en
est le puissant adjuvant.
Eh bien, voilà qui va faire du tort au Congo; entre les
dents d'éléphants et les pépites de l'Amour chinois,les cher
cheurs de fortunes rapides de notre pays n'hésiteront certai
nement pas, et nous conseillons vivement M. Vandenpeere-
boom d'organiser, sans retard, des trains de plaisir pour
l'Amour.
Village disparu par des tremblements de terre. On
écrit de Rome, 8 Octobré
c Deux tremblements de terre consécutifs ont totalement
détruit la commune de Nicolisi. Les pertes sont incalcula
bles, car le village entier ne forme plus qu'un amas de
ruine. Les habitants sont dans une situation excessivement
digne de pitié.puisque tous indistinctement se trouvent sans
gîte. Deux régiments du génie sont arrivés Nicolosi afin
de construire des tentes et des baraques pour abriter provi
soirement ces malheureux.
Le député Guiseppe Bonainte et le bourgmestre de
Catane viennent d'accourir pour distribuer des sepours,
On ignore encore le nombre exact des victimes enseve-
velies sous les décombres, mais les constatations provisoires
donneront un chitire effrayant.
Pour comble de malheur, une éruption de l'Etna.
Nos lecteurs n'ont pas oublié que, dans la nuit du 27
au 28 Mai dernier, un homicide a été commis Bec.--
laere.
C'était kermesse dans ce village. Plusieurs consom
mateurs se ti ou aient attablés dans le cabaret portant
pour enseigne Le Gendarme
Désiré Soete était venu faire une visite son neveu,
Louis Duprez. Tous les deux s'étaient attardés. Avant
de rentrer chez eux, ils voulurent trinquer une der
nière fois et entrèrent dans le susdit cabaret.
L'un des consommateurs chantait. Soete voulut,
son tour, dire .un refrain, et chacun le répéta en
chœur.
Tout s'était passé tranquillement. Aucun mot bles
sant ne fut dit ou proféré.
Mais Duprez jugea propos emmener son oncle. Il
lui prit le bras et tous deux s'en allèrent.
Henri Deleu les suivit. Soete et Duprez s'étaient arrê
tés. Deleu leur fit remarquer qu'ils n'avaient pas bu
leur verre de bierre... Une discussion sans gravité,
mais cependant assez bruyante s'engagea.
Emile Coudron, le compagnon du dit Deleu, était
sorti aussitôt, et, «'adressant ce dernier, il l'engagea
de ne pas s'occuper de ces soûlauds Duprez s'était
fâché.
Pendant ce temps l'on avait fermé les portes du
cabarêt. Seul, Pierre)Boornaert, avait pu sortir, car
il connaissait Duprez et désirait mettre fin une scène
qui prenait des proportions qu'on ne pouvait prévoir.
Il se-mit entre Duprez et Deleu.... et, pendant qu'il
les engageait se calmer, Deleu frappa Duprez d'un
coup de couteau qui le fit tomber. Il se releva tout
aussitôt en disant Hoornaert t Tenez, voyez, mon
oncle est étendu
Où était Coudron pendant ces courts instants
L'instruction, très-longue et très-laborieuse, n'avait
pu éclaircir ce fait. Mais, au cours du mois d'Août sui
vant.» le parquet se rendit sur les lieux, reconstitua le
crime, et acquit bientôt la conviction que Coudron
avait été renversé, et devait se trouver, pendant ce
momeDt, contre la porte du cabaret Le Geniarme
Or. les deux hommes qui venaient d'être frappés,
l'avaient été au milieu du pavé, une distance de 12
15 mètres de l'endroit où était Goudron.
A la suite de ce devoir d'information, Monsieur le
Procureur du Roi requit une ordonnance de non-lieu
en faveur de ce dernier et l'affaire se poursuivit
charge de Henri Deleu.
Mais revenons la scène que nous venons d'esquisser
grands traits.
Soete était terre. Vermeulen et Dewulf qui s'étaient
arrêtés une distance de quelques pas où venaient di
se commettre ces tentatives criminelles, étaient accou
rus, avaient relevé le malheureux Soete, et l'avaient
transporté dans le susdit cabaret.
Soete avait été frappé d'un coup de couteau, dont la
violence avait été telle que l'os frontal avait été percé,
et que la lame de l'instrument avait traversé les mé
ninges et le cerveau jusqu'à la racine du nez.
Soete ne survécut que quelques heures
Henri Deleu comparaissait donc, Jeudi dernier, sous
la double prévention 1" d'avoir porté des coups ei fait
des blessures Désiré Soete qui ont causé la mort de
ce dernier, mais avec cette circonstance que Deleu n'a
vait pas intention de donner la mort; 2° de coups et
blessures sur la personne de Henri Duprez qui ont causé
celui-ci une incapacité de travail personnel.
Monsieur le Procureur du Roi, qui occupait le siège
du Ministère Public, a fait un réquisitoire dont les ar
guments sont restés debout, malgré les efforts tentés
par M. Berghman, défenseur des prévenus.
Le Tribunal a statué sur les bancs, et a condamné
Henri Deleu, des chefs ci-dessus rappelés, un empri
sonnement de trois ans.
marché «TYprcs.
ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des grains,
fourrages et autres produits agricoles, vendus le
17 Octobre 1885.
NATURE
QUANTITÉS
Prix moyen
POIDS M'
VENDUES
PAR
DE
DES
GRAINS ET DENRÉES.
CENT
l'hecto
KILOGRAMMES
KILOGR.
litre.
100,000
19 00
80
6,900
15 37
73
1.000
17 50
44
800
21 50
80
Féveroles
500
21 00
80
Pommes de terre
7,000
6 50
12,180
340 00