N<> 1,131. Jeudi, 45e ANNÉE. 5 Novembre 1885 6 FRANCS PAR AN. JOUR N A I. D'HMIEH ET DE L'ARRONDISSEMENT. Si Hubert Horrali!!! LE PROGR PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUÎRIT EUNDO. de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par XAgence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants: rAgerrcctfimts, 'tfP'tr Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et Ij'Stftsse-: dieg-iftrftelf-Mosse(Annonceii-Expedition) Les annonces de Pouf la France Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et G*, 30, Cornhill, E G et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande chez Nygh et Van Ditrnar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C*, 38, Park Row-New-York. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et'udiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-2o. Insertions: Judiciaires la ligne: un franc. Décidément la foi s'en va! Il n'est pas jusqu'à l'orthodoxe Journal d'Ypres qui ne raconte longuement les intéressantes décou verte^ de Pasteur concernant le virus rabique et n'exalte la gloire de l'illustre savant fran çais. Bon! Mais St-Hubert alors, qu'est-ce qu'il va devenir ce vieux brave homme? Les curés ne le lâchent pas cependant et la preuve,c'est que Mardi dernier, jour de la fête de ce chasseur enragé, tous les frocards de la ville, suivant une vieille et pieuse coutume, ont béni un nombre incalculable de pains, de pistolets et de couques dont l'absorption doit comme on sait, préserver le genre humain de la rage. Qu'est-ce dire? De deux choses l'une ou bien le Journal qui a semblé faire fi de St-Hubert et de ses miracles en vantant ses lecteurs les splen deurs de la science-moderne, sera grondé et devra se rétracter comme un vulgaire de Mo- reau; ou bien les curés devront se ranger son avis, envoyer toutes leurs statues de St-Hu bert là où l'on collectionne les vieilles lunes et reconnaître ipso facto que pendant des siècles ils ont exploité la bétise humaine. Est-ce ce dernier parti qu'on s'arrêtera Nous n'osons l'espérer: En ce siècle de lumiè res où nous vivons, il y a encore tant d'imbé ciles. Sous ce titre,nous lisons dans la Chronique: Nous avons atteint le but désiré. L'enseigne ment de la cuisine va se donner dans les écoles de Bruxelles. La capitale n'a pas voulu se laisser dis- tanserdans cette œuvre de progrès matériel et moral. Au moment où nous annoncions que, par l'initiative de M. Frick, l'enseignement de la cuisine allait être organisé Saint-Josse-ten-Noode, la ville de Bruxel les décidait aussi que les cours de cuisine feraient partie désormais du programme des éludes dans ses écoles commundes de filles. C'est M. l'échevin André que revient la mise exécution de se projet, dont l'adoption sera saluée comme un bienfait inappréciable dans toutes les fa milles. Nous lui adressons nos sincères et bien cha leureuses félicitations. C'est une œuvre énorme laquelle il vient d'atta cher son nom y Empressons-nous de dire ce qui a été décidé Les cours de cuisine qu'on va organiser dans les écoles moyennes de filles comprendront un dou ble enseignement pratique et théorique. Les cours pratiques se donneront dans la cuisine de l'Ecole normale d'institutrices, rue des Visitan- dines. On y enseignera l'art de préparer les plats de cuisine que nous pourrions appeler lalimenlation classique Il faudrait, en effet,éviter de développer chez les jeunes filles des écoles communales le goût des friandises et des petits plats fins.C'est là en quel que sorte la poésie de la cuisine; commençons par la prose, la grammaire du pol-au feu. L'autre spé cialité d'aptitudes se développera suffisamment plus tard, s'il le faut. Les cours théoriques se donneront dans tous les établissements d'instruction pour filles et com prendront L'art de faire son marché; La connaissance de la valeur alimentaire des produits employés la composition et la prépara- lion des plats La connaissance des diverses catégories de viandes de boucherie, des volailles, du gibier, des légumes, etc.; La comptabilité domestique du marché et de la cuisine. Voilà un premier pas fait et un résultat acquis pour les élèves de nos écoles communales. Mais les autres? Celles qui ont passé l'âge d école, dont l'instruction telle qu'on la donne ordi nairement est terminée, ne fera t-on rien pour elles? N'ouvrira-t-on pas des cours publics de cuisi nières adultes où l'on pourra envoyer sa fille, sa femme, sa servante? Ce complément de l'innovation décrétée nous semble indispensable pendant les premières an nées du moins, et nous espérons pouvoir bientôt annoncer que, de ce côté aussi, nos souhaits se sont réalisés, nos efforts ont abouti. Nous l'espérons surtout pour les si nombreuses correspondantes dont hs lettres charmantes et lou chantes nous ont encouragé poursuivre celte petite campagne si heureusement menée bien. On ne se fait pas d'idée des choses intéressantes que révèlent ces gracieuses correspondantes quand elles ont l'occasion de confier au papier avec la garantie d'une discrétion scrupuleuse le secret de leurs souvenirs, de leurs impressions .eu de leurs pressentiments, dans des questions qui les touchent de si près et pour lesquelles d'ordinaires on les con sulte si peu dans Pur entourage! Si nous pouvions publier certaines lettres qu'on nous a écrites sur l'éducation dans les couvents et sur la façon dont on y prépare les jeunes filles au charme de la vie en commun pour laquelle la nature les a créées Nousjy reviendrons peut-être plus tard. En at tendant, nous sommes convaincu qu'en organisant l'enseignemeut de la cuisine pourles jeunes Bruxel loises, l'administration communale a plus fait pour la joie et le bonheur des ménages venir que tout ce qu'on a imaginé depuis cinquante ans. Encore une fois, nous l'en félicitons, et très sincèrement. Nous aussi nous ne pouvons qu'applaudir cette heureuse innovation et nous saisissons cette occasion pour rappeler que l'institution dont il s'agit existe dans notre ville depuis deux années et qu'elle donne.les meilleurs résultats. C'est probablement pour cette raison que le Gouvernement et la Province se sont empres sés de lui retirer tout subside. L'administration communale de Bruxelles sera-t-elle plus heureuse que celle d'Ypres? c'est ce qu'un avenir prochain nous apprendra. On lit dans la Meuse: C'est aujourd'hui le jour des morts! Le ministère en a profité Il a fait une nouvelle hécatombe d'écoles communales. Cinquante-trois communes viennen' encore d'être dispensées de maintenir leur dernière école officielle. Jusqu'à présent, 167 communes avaient été auto risées supprimer chez elles tout enseignement pu blic. II y en a maintenant 220. M. Thonissen en représentant la signature du Roi ces cinquante-trois nouveaux arrêts de mort, assure S. M., dans un rapport que nous publions

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 1