J\° 1,140. Dimanche,
45e ANNÉE.
6 Décembre 1885.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Loculus est! Il a parlé!
Nouvelles locales.
LE PROGR
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. vires ACQUIRIT RUNDO.
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Ypres, le 5 Décembre 1885.
Il, c'est Maître Colaert! Oui, M. Golaert,
qui a repris langue au milieu ^ele nous après
la pénible session parlementaire de 1884-
1885, est reparti pour Bruxelles et est inter
venu, je vous le donne en mille.... dans
l'importante et épineuse question de la pro
priété artistique et littéraire.
Vous vous demanderez quand et où M.
Colaert a acquis des connaissances spéciales
en cette matière et ce qu'il a bien pu dire pour
jeter un peu de lumière dans ce débat où il y
en a si peu et où les meilleurs esprits s'éga
rent. N'importe! M. Colaert a parlé. Il a
même présenté un amendement.
Par exemple, l'amendement n'a pas été ad
mis. La Chambre l'a brisé comme verre sur le
dos de ce pauvre M. Colaert.
On pourrait dire que c'est un parti pris chez
nous, écrivassiers du Progrès (comme disent
les marquis de contrebande) de nous moquer
de l'honorable député. Du tout Et nous ne
pouvons, pour dissiper ce préjugé ridicule^que
citer la réponse de M. Woeste au discours de
M. Colaert. La voici telle qu'elle est repro
duite aux Annales
M. Colaert, vous venez de l'entendre, in-
voque cet effet, les principes ordinaires du
droit et notamment l'art. 84 du Code Civil.
«Je prends la liberté de faire remarquer que
la matière qui nous occupe est une matière
tout fait spéciale et qui, par sa nature,
échappe sous bien des rapports, aux règles
générales du droit et j'énoncerai une vérité
incontestable en disant qu'on ne peut pas
partager une œuvre d'art, une œuvre litté-
raire, ou en disposer comme on partagerait
comme on disposerait d'un fonds d'épiceries
ou dun champ de pommes de terre.
C'est ce que-M. Colaert avait soutenu.
Voilà donc son système jugé et bien jugé.
Mais qui n'entend qu'une cloche n'entend
qu'un son, dit la sagesse des nations.
Pour qu'on ne nous soupçonne pas de par
tialité, voici comment la Réforme, qui est
croyons-nous, aux antipodes de M. Woeste,
juge son tour le bagage oratoire de l'aigle du
barreau d'Ypres:
M. Colaert fait un cours de droit civil
pour rappelerses collègues en législature
m au respect du droit commun; l'orateur lance
quelques mots effet tels que testateur, de
m cujus, indivision, etc.
Sévère, mais juste, la Réforme.
Voulez-vous parier, que M. Colaert va nous
envoyer toute sa prose avec demande d'in
sertion
Moi je tiens pour et je parie les titres de
noblesse de M. Henri Iweins contre un che
veu de notre futur correspondant.
Le budget communal, pour l'exercice 1886 est affiché
l'hôtel-de-ville où chacun peut en prendre connais
sance.
Observateurs plus scrupuleux de la loi que certaines
administrations communales de la province (et notam
ment celle de Poperinghe)qui s'en soucient pomme d'une
guigne, et moins ennemis de la lumière que ne veulent
bien le prétendre le scribe du Journal d'Ypres et autres
gens payés pour dire le contraire de la vérité, nos édi
les ont mis tous les contribuables même de se rendre
compte de la situation financière de la ville.
Nous passerons rapidement en revue,pour ceux de nos
lecteurs peu„désireux d'attraper un rhume dans le ves
tibule de l'hôtel-de-ville, les différents articles du bud
get, commencer par les recettes extraordinaires.
Nos lecteurs savent ou ne savent pas que lè budget
de 1885, arrêté par le Conseil communal, soldait par
un excédant de fr. 15,792-84.
Cet excédant a été réduit par suite de* la suppression
de certains subsides de la province et de l'Etat en
faveur de l'instruction primaire, fr. 10,830-68 qui
forme le premier article du budget dont nous nous occu
pons.
Le second article est formé par l'excédant du compte
de l'exercice 1884, déduction faite de l'actif qui.au bud
get de 1885, forme le premier article des recettes extra
ordinaires, soit fr. 31,048-11
Actif restant disponible pour 1886, fr. 41,878-72
Nous trouvons au 2, Rappels, les recettes extraor
dinaires effectuées en 1885, mais qui n'avaient pu être
prévues dans le budget se rapportant cet exercice.
Ce sont les suivantes
Subside de l'Etat pour la décoration de
l'aile sud'ouest de l'étage des Halles
compte) fr. 1,500 00
Produit de l'Ecole de natation en 1885, 1.362-o0
Part de la ville dans la rétribution des
élèves du pensionnat (50 fr par élève)
(1884-1885). 1.362-50
Excédant du compte du pensionnat
(1883-1884), 55-98
Subside extraordinaire et transitoire de
l'Etat pour compléments de traitement
certains professeurs de l'Etat attachés
provisoirement au collège (1885), 5,400-46
Produit de la vente de quelques ouvra
ges de M. Vandenpeereboom, 156-50
Total fr. 9,747-04
3. Recettes nouvelles.
Produit de vente de vieux bois et maté
riaux, fr. 200 (0
Remboursement du prix des pierres
bordures et des pavés pour nouveaux
trsttoirs, 203-C0
On sait qu'en vertu d'un règlement
communal, datant d'une quinzaine d'an
nées, les propriétaires sont tenus d'inter
venir jusqu'à concurrence de 40 ou
60 dans les frais de construction des
nouveaux trottoirs.
Vente d'arbres, 8,000-00
Nous croyons savoir que ce chiffre n'est
qu'un minimum et qu'on atteindra facile
ment 10,000 00 fr. Il y aura 3 ventes
d'arbres dans le courant de l'hiver, l'une
en Décembre, la seconde en Janvier, la
troisième en Février.
Produit du placement de conduites
d'eau dans les propriétés particulières, 1,500-C 0
Il s'agit ici du paiement par les particu
liers de certains travaux effectués en
régie par la ville, (ouverture des tran- -
chées, raccordement la conduite princi
pale, etc.)
Pareille somme est inscrit3 au chapitre
des dépenses, ainsi que nous le verrons
plus loin.
Subside de l'Etat pour la décoration de
l'aile sud-ouest des Halles, 1,500-00
Il s'agit de la part de l'Etat dans les
dépenses du second panneau dont l'exé
cution est confiée H. Delbeke.
Ces panneaux coûtent 4,000 fr. pièce.
Le premier esta peu près achevé. M. Del
beke y mettra la dernière main dès le
printemps prochain.
Restitution de Contributions pour les
fossés de la ville (1885).
La ville payait annuellement, titre de
contribution, au profit de l'Etat, une som
me d'environ 1.800 fr. pour ses proprié
tés dont quelques-unes, telles que les
fossés entourant la ville, sont improduc
tives. On a reconnu qu'elles étaient im
posées tort et que la ville était fondée
demander la restitution des sommes
payées indûment pour l'année courante.
C'est ce qui a été fait. L'administration
des contributions a restitué une somme de 384-5»