1,142. Dimanche, 45e ANNÉE 13 Décembre 1885. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'Y P II ES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Nonvelles locales. LE PROGRÈS PAKAISSANT LE JEUDI 1^ LE DIMANCHE. VIRES ACQL'IRIT EU.ndo. I os annonccsde la Belgique et de l'Etranger sont reçues par X Agence IIucqs (Publicité), 89. Marche-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France- l'Agence Havas 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf .Mosse (Annoncen-Expédition) v rf,n<rn(J Berlin' Francfort Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Sluttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et G" 30 Cornlnll E G et 5, Serle Street W G, Londres. Pour la Hollande chez Nygli et Van Ditmar, Rotterdam. 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Peu de'personnes savent qu'un second con grès libéral a eu lieu le 28 Mars 1847. C'est sans doute parce qu'il a fait un fiasco com plet et que les décisions prises par cette assem blée sont restées l'état de lettre morte. A cette époque, c'étaient aussi les libéraux de Bruxel les, (juste comme aujourd'hui) qui étaient pro fondément divisés une fraction fort impor tante s'était détachée de XAlliance et s'était constituée en société distincte, sous le titre d'Association libérale. Le Président de la scis sion était M. Verhaegen, et le Secrétaire M. Carton, qui était alors attaché au barreau de Bruxelles. L'Alliance convoqua donc un nou veau congrès libéral; elle était composée en majorité de radicaux et de républicains et vou lait s'emparer de la direction du parti libéral cet effet elle essaya de créer une rente libé rale et d'organiser une presse libérale. Mais ces projets furent vivement combattus par les représentants de XAssociation Libérale et par la plupart des délégués des Associations de province. Toutefois,ils furent adoptés par 111 voix contre 97. Ainsi XAlliance l'emporta; mais ce fut une victoire la Pyrhus. D'abord beaucoup d'ar rondissements n'étaient pas représentés ce congrès ainsi Gand, Dixmude, Alost, Fur- nes, Bruges, Malines, Ypres,etc., etc., avaient refusé d'y prendre part et plusieurs autres arrondissements n'y étaient représentés que par des membres qui n'avaient aucune délé gation et qui ne représentaient que leur per sonne. Aussi le règlement voté par le congrès resta l'état de lettre morte. A peine était- il voté, que les délégués de l'association de Bruxelles déclarèrent qu'ils ne le considéraient comme définitif que lorsqu'il aurait été ratifié par leur association. Tout ce que le congrès libéral a fait, di- sait M. Carton, doit être soumis notre as- semblée générale qui y donnera ou refusera sa sanction. Il en a été ainsi au sortir du dernier con- grès libéral, les délégués Ont tous rendu compte leurs sociétés de ce qui s'y était fait et le programme du premier congrès libéral n'est devenu le programme du libé- ralisme tout entier, que parce qu'il a été ratifié par toutes lès associations libérales. Or c'est ce qui n'a pas eu lieu en 1847 la plupart des associations ont rejeté le program me qui avait été voté et: Y Alliance elle-même sombra quelques temps après sous le pêids de ses fautes et sous l'influencé des événements de 1848. Comme on le voit, les situations sont iden tiques et si un nouveau congrès libéral avait lieu aujourd'hui, il risquait de subir le même sort que celui de 1847. Un congrès ne peut réussir qu'autant qu'on se borne réunir en programme les principes sur lesquels tout le monde est d'accord. Or, nous sommes au contraire, sur la ques tion de la révision en présence d'une infime minorité, qui veut imposer sa volonté,en met tant le couteau sur la gorge et en proscrivant tout ce qui ne veut pas s'agenouiller devant les grands prêtres de la démocratie. Encore une fois, une pareille politique n'a aucune chance de succès et ne servira qu'à apprendre aux radicaux qu'il y a encore des catholiques. Depuis quelques jours sonl exposés l'Hôlel-de- Ville quatre intéressantes études de Mlle Louise Deliem, une débutante qui fait son entrée dans le monde de la palette et de l'ébauchoir. Les Huîtres charmant panneau où la jeune arliste nous montre qu'elle manie déjà facilement le grattoir et la brosse; elle a de l'ardeur et une ex quise tonalité. Ce simple motif: quelques zélandes et une bouteille sur un fond brun, possède de vraies qualités et supporte un examen attentif. Le Paysage d'automne: Environs d'Ypres peint en pleine lumière, est bien calé. Justesse de tons et science de la perspective. Tache d'un gris fin émaillée-de verts discrets. Les Raisins sont d'un bel aspect et d'un colo ris séduisant. Des blancs très limpides plaquent la table sur laquelle reposent les Iruits. La Tête, d'après Vautours est consciencieu sement étudiée. Le travail de Mlle Louise Dehem est franc et par conséquent II n de l'accent. Qu'elle persévère en s'abandonnant ses impressions et se méfie des originalités apprises. L'artiste doit vivre de l'amour de la nature, le faire palpiter dans ses œuvres et ne pas chercher s'imposer au public par les exagéra tions de tons, les notes criardes et excentricités de ligne. Pour rappel, Lundi, 14 Décembre courant, repré sentation théâtrale par les artistes de la troupe de Bruges. On jouera le SerineuLd'Horace comédie en un acte, et la Fille de Mme Angot opéra comique en trois actes. M. Henri Iweins, dit d'Eeckhoulte, qui a décidé ment rompu en visière ce préjugé absurde qui défendrait aux catholiques de s'amuser de toutes les joyeuselés du lliéàtre contemporain preuve qu'il a assisté, la semaine dernière l'Alcazar, Bruxelles, une représentation de la Guerre joyeuse a, dit-on, fait retenir plusieurs places. Allons, tant mieux, catholiques et libéraux vont donc enfin se redonner la main... au moins pour s'amuser. C'est un signe des tempset nous aurions tort de ne le pas bien accueillir. A propos de lliéàtre, nous disions tout récemmcnl: Plus la moindre nouvelle de la représentation, annoncée pour les premiers jours de Décembre, des œuvres de Molière. Nous aurions dû nous rappeler le vieux proverbe: pas de nouvelles, bonnes nouvelles. Nous venons d'apprendre, en effet, que M.Talbot et ses camarades joueront Ypres, Dimanche, 20 de ce mois. Nos renseignements, puisés bonne source, nous permettent d'afiirmer que le spectacle se composera des pièces ci-après le Bourgeois gentilhomme comedie en 5 actes, en prose; le Misanthrope (4r acte), et le Dépit amoureux comédie en deux actes en vers.

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 1