groupes «l'industriel* ont offert la ville
de Hrnxel'cs «le lui fournir le raison
de 45centime* le mètre cube, tout eu lui
garantissant le paiement annuel d'une
somme de3()0 400 mille francs.
Profitons de l'occasion pour émettre le
vœu que lu nombre dus réverbères soit
augmenté et pour que l'Administration
communale veuille bien donner suite aux
demandes formées par les habitants de
certains quartiers et notamment de la rue
du Marais.
2. Salubrité publique.
Frais de vaccination,
Id. de constatation des décès A domi
cile.
Id. de surveillance et direction des
inhumations.
On sait que l'Administration commu
nale se charge pour l'avenir de tuut ce qui
est relatif au transport des corps, qui
rentra d ailleurs dans le ressort des attri
butions de l'autorité civile.
L'exploitation du servies des pompes
funrl.res rapportait, bon an mal an, un
très-joli denier nos quatre fabriques
d'église, pour la raison bien simple
qu'une bonne partie des dépendes afféren
tes ce service, au lieu d'être prélevées
sur les recettes, étaient supportées par la
caisse communale; cela n'était, en vérité,
pas très-correct; mais entin cela était et
les fabriques ont pu ainsi, pendant nom
bre d'années, encaisser un revenu auquel
elles n'avaient aucun droit.Dorénavant
la ville, que les plaisants appellent parfois
l'officier payeur du clergé.eucaissera elle-
même les receltes et pourra ainsi, sans
grever son budget, pourvoir A toutes les
dépenses. Elle commencera probable
ment par remettre en bon état les corbil
lards, qui laissent énormément désirer
sous bien des rapports.
Traitement des employés et frais de bu
reau de l'Abattoir,
Nettoyage des rues et service hygiéni
que,
Police sanitaire des animaux domesti
que,
Ecole de natation, personnel et entre
tien,
La 3' sectionTravaux communaux
n'est pas une des moins importantes. Ede
comprend divers postes dont le total s'é
lève fr. 24,150-1)0
Eu voici l'énumération:
Traitement de l'architecte,
Id. du conducteur des travaux
et aide.
Entretien des bâtiments communaux,
Sous l'art. 45, Entretien des rues et
places publiques, figurait l'an dernier
un crédit de 1.500 fr.
Ce chiffre est porté pour 1886,
Sera-t-il suffisant pour qu'on puisse re-
mettre le pavage en bon état Il est per
mis d'en douter.Tout au plus pourra-t-on,
d'après nous, courir au plus pressé. Rap
pelons ici cependant qu'il y a parmi les
dépenses extraordinaires un crédit de
3,00 francs pour achat de pavés.
Entretien des chemins vicinaux.
Ici aussi, nous constatons une augmen
tation de crédit. Le budget de 1885 ne
comporte qu'une somme de 4,400 fr., au
budget de 1880 ce chiffre est porté
Ce, en vue de permettre au Journal
d'Ypresde dire aux habitants de l'extra-
miirus qu'on ne fait absolument rien pour
eux.
Entretien des promenades,
Id. des plantations,
L'an dernier, le crédit affecté cet objet
ne dépassait pas 200 francs.
Entretien des cloches, de l'horloge et
du carillon,
Entretien de la glacière,
Service des eaux alimentaires.
Trottoirs,
Quoiqu'il ne s'agisse ici que de travaux
d'entretien des trottoirs, on nous permet
tra une digression. Le moment n'est-il
pas venu de doter de nouveaux trottoirs,
le Marché au Bétail.Les trottoirs existants
sont dans un triste état. En maints en
droits le pavé est défoncé et il y existe de
véritables mares, tel point que nous ne
connaissons guère d'endroit en ville où il
•oit plus facile de prendre des bains de
pied.
C'est notre avis.
Reste voir maintenant si les habitants
se i aignent de l'étal de choses existant
400-00
800-00
450-00
3,2c0-00
3,000-00
250-00
4,0 0-00
2,000-00
4,450 00
7,650-00
3,000-00
2,000-00
2,000-00
6)0-00
450-00
100-00
3,000-00
SOO-On
300-00
2.214-34
240-00
et s'ils seraient hostiles l'embellissement
du quai lier. Car il ne faut jurer de rien.
4* Section.
Commerce et Industrie.
Subside au Conseil de Prud'hommes,
Dépenses de l'Atelier d'apprentissage,
Loyer de la maison du contre-maître de
l'atelier d'apprentissage,
A propos de l'atelier d'apprentissage,
on nous apprend que le Conseil communal
s'est occupé récemment du choix des
candidats pour les places des membres de
la commission administrative de cet éta
blissement.
On sait que ce Collège se compose de
trois membres, dont l'un est nommé par
la ville, le second par la Députation per
manente et le troisième par le gouverne
ment. Le mandataire de la ville est M.
Henri Carton. MM. Ernest Annoot et l)e-
ceuninck-Wyckhuyse, industriels, sont lis
candidats proposés pour les mandats
conférer par la Prpvince et l'Etat.
3* Section.
Instruction publique.
Collège communal, fr. 26,875-00
Subside de la ville l'Ecole moyenne,
l'an de minerv&l scolaire sur la caisse
communale,
Traitement du personnel du pension
na.,
Insti uction primaire,
Ecole d'adultes (garçons),
In (tilles, école ménagère),
Ecoles gardiennes,
L Journal d'Ypres n'a jamais manqué une occasion
de récriminer au sujet de ces dépenses.S'il le fait encore
l'avenir, comme il est d'ailleurs probable, nous l'enga
geons vivement mettre sous les yeux de ses lecteurs
le tableau comparatif des impositions communales
dans les localités administrées par ses amis.
Ses abonnés pourront se convaincre de cette façon
que, tout en consacrant des sommes relativement
élevées l'instruction publique, la ville d'Ypres est une
des moins imposées de la province.
Il est bon qu'on le sache. (A continuer).
4,076-00
4,050-00
4,200-00
40,475-00
2,525-00
4,400-00
42,900-00
Nous avons reçu communication, avec autorisa
tion de l'insérer dans nos colonnes, du compte ci-
joint, de frais d'inhumation et de service funèbre
d'une personne récemment décédée Eecloo, Made
moiselle M...
Nous avouons avoir hésité avànl de donner ces
chiffres. Il est certain que le clergé et les fabriques
ne poussent point partout leurs prétentions égale
ment loin; il y a des degrés, il y a du plus ou moins
dans l'art d'écorcher les gens, et il peut y avoir lieu
de craindre qu'en publiant les chiffres de ceux qui
poussent cet art le plus loin en matière de funérail
les, nous ne donnions un modèle suivre aux fabri
ques et aux membres du clergé dont les exigences
étaient restées jusqu'ici moins excessives. Mais la
considération que les curés, sacristains et marguil-
liers ne lisent pas la Flandre Libérale nous a fait
préférer la publicité du document communiqué. Le
voici donc:
Le service consistant dans le chant de l'office des
morts, l'offrande, droits de jubé et de sacristie, son
neries des cloches, etc. fr. 314.10
Usagedu corbillard del*classe attelé
de 2 chevaux, 4 porteurs 30.00
Usage et placement des bannières et
de 4 pyramides 26.00
Usage du tapis noir .garniture des chai
ses du chœur,chandelier dans le chœur 40.00
Au personnel ch.rgéde la distribution
des cierges de l'offrande et pour livraison
des baies 31.20
Usage du tapis, coussins, chandeliers
en argent pour l'ornementation de l'autel
où les messes pour dames ont été dites 25.00
Célébration de 3 messes de requiem
pendant le service 16.00
Livraison de 86 kilos de cire blanche
neuve fr. 6.60 567.60
fr. 1,069.90
De ces chiffres méritent d'être rapprochés ceux
du tarif diocésain dressé par levêque Fallot de Beau-
mont et approuvé par décret de l'Empereur du 9
Floréal an XII.
Nous négligeons les chiffres fixés dans ce tarif
pour les trois villes de Gand, Bruges et Ypres.
Pour les paroisses de cinq mille âmes et au dessus
(Eecloo est de ce nombre) les funérailles de première
classe coûtent, d'après ce tarif, 96 francs, celles de
deuxième 68, celles de troisième 32, de quatrième
20, de cinquième 19 francs. Les enternements so
lennels isolément des obsèques sont tarifiés 19 fr.
On lit la première ligne du compte ci-joint, un
chiffre global, pour le chant de l'office des morts,
l'offrande, les droits de jubé, etc. 11 fallait ici un
détail qu'on devrait toujours donner et qu'on ne
donne jamais.L'offrande n'est confondue avec le prix
du service que pour cacher celui-ci, et pour ne pas
permettre de vérifier quel point le chiffre du tarif
officiel est dépassé.
Les familles ignorent, la plupart, en payant les
sommes réclamées pour offrande, qu'il s'agit d'une
pure libéralité, qui u'a rien d'obligatoire, qui est
complètement libre. C'est l'évèque qui nous l'appren
dra. Saurait-on invoquer un témoignage plus digne
de foi que celui d'un évêque lorsqu'il dépose contre
l'intérêt pécuniaire et les prétentions ou exigences
de son clergé? Dans les observations générales que
levêque de Gand a placées sous le tarif des droits
d'étole on lit, au sujet des offrandes, ce qui suit:
On les considère comme dons purement gratuits.
Les curés et desservants peuvent les recevoir et
même convenir de gré gré avec ceux qui y ont
intérêt, mais ils ne peuvent pas former de droit
les prétendre.
Quant aux 86 kilogrammes de cire, outre que le
prix en esl bien élevé (fr. 567 60), il serait intéres
sant de savoir ce qu'il en reste au profit de la fa
brique. On ne brûle que les bouts, et plus les cier
ges sont pointus par l'extrémité par où on les allume,
et gros leur base, plus il reste de cire la fabri
que, le service terminé.
Il y a dans la bonne langue flamande un mot
expressif qui tire son origine de l'intérêt qu'a la
fabrique ce que les cierges ne brûlent pas trop
longtemps, la famille payant toute la cire qui a figu
ré dans la cérémonie et non pas seulement celle qui
a été consumée. Entre gens d'église on appelle
keersendief (voleur de cierges) l'officiant dont les
prières durent trop longtemps, parce que la cérémo
nie coûte plus de cire que si elle était promptement
expédiée. Ce que les fidèles ignorent encore généra
lement, c'est que la fabrique n'a pas le droit au prix
de tous les cierges le chiffre du tarif officiel pour
le service de telle ou telle classe comprend dans le
prix émargé les cierges nécessaires, et la fabrique
devrait encore faire un service de première classe
avec cierges (car il ne s'en conçoit pas d'autre)
quand même la famille ne paierait pas une seule
livre de cire. Il n'y a que les cierges supplémentai
res qui se paient part dans la mesure oû l'on veut
en avoir. Ce genre d'ostentation est libre comme
l'offrande. C'est encore levêque de Gand qui nous
l'apprend: Les cierges qui se donnent aux funé-
railles, dit Mgr Fallût de Beaumont, sont pareil-
lement au gré des héritiers qui sont libres d'en
régler la quanlité et le poids selon leur générosité
et dévotion, mais celte cire ainsi donnée appar-
tient daus toute sa masse la fabrique de l'église,
tout usage contraire venant cesser.
La fabrique oublie que pour le prix du service
tel qu'il esl tarifé, elle doit fournir, c'est encore
levêque qui le dit: tous les ornements analogues
au plus ou moins de pompe usité aux services
auxquels on a attribué le taux. Elle compte
part un loyer pour les chandeliers, les fauteuils, les
coussins, les lapis, etc., peu près comme un
restaurateur (on nous pardonnera la comparaison
s'agissant de cuisine) qui, outre le dîner cinq fr.
le couvert, compterait diverses sommes pour l'usage
de la nappe, des assiettes et des verres. Levêque,
dans ses observations l'appui du tarif officiel,
condamne cette pratique. Il est bien temps que le
Bien public, qui a toujours ses colonnes ouvertes
la pi ose des évêques, reproduis?; le tarif officiel des
droits d'étole pour le diocèse de Gand; ce document
est trop peu connu et c'est précisément parmi les
lecteurs de ce journal qu'il devrait être le plus scru
puleusement observé et qu'on s'en écarte le plus.