tombées dans ce profond oubli où gisent, en un Eéle-mèle plus que poisseux, toutes les choses onteuses et indignes, injurieuses et injustes, malpropres et malhonnêtes. Et dire, pour briser là-dessus, que le Jour naloù ces vilénies ont été déposées porte pour épigraphe il n'y a d'habile que ce qui est honnête. Oh 1 dérision et éternelle piperie des mots X (iCommuniqué L'éducation cléricale. il. Le petit livre dont nous avops commencé l'analyse la semaine dernière est, comme nous l'avons dit, un guide complet et sûr pour tous les événements de la vi(^: il s'occupe des moin dres détails et, sans crainte de se heurter au terre terre des besoins quotidiens, donne des conseils et des leçons qui sont d'une application continuelle Ainsi voulez-vous savoir la manière en laquelle lenfant doit se comporter en mar ia chant par la rue. (Notez que nous conservons intact le style la fois, si littéraire et si châtié du saint homme qui a présidé la confection de cette œuvre ma gistrale) Prenez-garde, dit-il, que vos bas ne tom- bent faute d'être attachésou que votre che- mise ne passe par quelqu1 endroit, ce qui don- nerait rire ceux qui vous verraient en cet état. C'est pratique du moins et l'on peut être as suré, si l'on suit ce conseil, de ne pas entendre crier derrière soit la chienlit Le reste est dans le même goût. Ne branlez pas les épaules, comme le ba- lancier d'une horloge, en vous quarrant, car c'est la marque d'un superbe et dune per- sonne qui s'en fait accroire. C'est contre la civilité de manger par les rues et de traîner les pieds en marchant, d'a- voir les mains pendantes, ou de branler les bras comme si c'étaient des avirons, pour faire plus de chemin. Ne marchez pas sur la pointe de vos pieds, ni en dansant, ni en vous entretaillant des talons, encore moins ne donnez du pied con- tre les cailloux, comme si vous les vouliez déplacer. Gracieux tableau, même pour les personnes qui s'en font accroire. L'auteur s'occupe dans le chapitre suivant de la vue et ne se montre guère endurant pour ceux qui ont des yeux doux et gracieux ce qui d'après lui est un grave défaut il préfére rait peut-être une race chassieuse et borgne Les yeux, dit-il, sont les images de l'âme, il semble même qu'elle en sort pour se faire connaître. Ainsi vous voyez la nécessité de bien régler votre vue. Si la nature ne vous a pas donné des yeux doux et gracieux, corri- gez ce défaut par une contenance gaie et modeste, et ne les rendez pas plus mauvais par votre négligence. Nous ne comprenons guère, après ces lignes, le paragraphe qui suit, car s'il faut bien qu'une porte soit ouverte ou fermée, il n'est pas moins nécessaire qu'une physionomie soit a gracieu- le ou désagréable 1 Aussi comment concilier ce qui suit avec ce que nous venons de lire Faire des grimaces, pour se rendre affreux, contrefaire le louche, pour faire rire les au- tre s, c'est une des plus grandes fautes que puisse faire un enfant, puisqu'il gâte sa vue.» La manière de parler dans la conversa tion vaut la peine qu'on s'y arrête un instant! Ainsi, règle élémentaire, il est défendu de faire concurrence aux moulins vent et de se tenir les pieds en l'air et la tête en bas quand on parle quelqu'un 1 Il est aussi contre l'honnêteté de faire des gestes en parlant, comme de tourner les bras, branler la tète ou de tenir une autre posture que la naturelle (sic). Suit un petit avis que nos députés feront bien de méditer et dont ils feront mieux encore de se souvenir. Tenez vos promesses, c'est le fait d'un hom- me d'honneur mais ne les faites pas si la légère, que vous n'ayez bien pensé si vous les pouvez accomplir facilement. La manière de saluer en se rencontrant (sic) continue térppigner de l'esprit absolu ment orthodoxe du,livre La coutume de Paris, y est-il dit, est de ne saluer que ceux que l'on connaît, cause du luxe et de la grandeur qui régnent dans cette ville, où la qualité des personnes est mé- connaissable il ne faut pas néanmoins refu- ser CE DEVOIR aux ecclésiastiques et aux religieux. Pour l'état ecclésiastique quand on parle au Pape, comme il est le vicaire de Jésus- Christ, on dit Saint Père, Votre Sainteté aux Cardinaux, Monseigneur, Votre Eminen- ce aux évèques, Votre grandeur aux Ab- bés, Moines et généraux d'ordre, Mon Très- Révérend Père, Votre Révérence aux Reli— gieux Mon révérend Père et toutes au- très personnes de l'état ecclésiastique et sécu- lier, qui ont peu d'apparence, l'on se sert de ce mot, Monsieur. Un autre conseil excellent pour ce qui con cerne la manière de califier resicles person nes qui l'on parle 11 est contre la bienséance d'appeler une personne autrement que par son propre nom, en lui donnant- des sobriquets, et quand d'autres le feraient, il ne faut pas les imiter. Si vous rencontrez M. Struye, ayez soin de ne pas l'appeler R. P. et si vous causez avec M. Iweins, évitez soigneusement de lui donner le nom gracieux et poétique de Henrietje. Ce serait agir contre la bienséance. La dissolution. L'idée a germé dans un canard clérical ac cueillie ironiquement par les uns, avec indiffé rence par les autres, elle a fait toutefois du chemin. On s'est dit qu'elle n'était point sotte, en y réfléchissant tant soit peu, et on s'est surpris en reparler. - Pourquoi le Souverain ne la provoquerait-il pas Le divorce entre la majorité et le ministère, feint ou réel, existe-Querelle sincère ou comé die, elle menace de tourner au drame. Que la chambre, méconnaissant les intérêts de la patrie et de la société, repousse le service personnel et enterpçf les projets qui découlent de son principe primordial, où irons-nous A l'aplatissement immédiat en cas d'invasion du territoire, la révolution par le maintien odieux d'une révoltante injustice sociale. Le devoir du Roi n'est-il pas d'éviter au pays ces deux catastrophes? La Constitution lui confère les pouvoirs nécessaires pour dissoudre les Chambres. Jamais occasion ne fût plus pro pice de les exercer. Au pays dire.s'il veut éviter le double dan ger de troubles intérieurs et de perdre sa na tionalité. 11 n'est pas aussi aveugle, aussi rebelle au patriotisme et au principe de l'égalité que le supposent les catholiques. Us s'imaginent trou ver une incomparable plate-forme électorale dans le maintien du remplacement ils escomptent les lâchetés et les faiblesses hu maines ils reparlent des pères de famille avec des sanglots dans la voix et des fils qu'on arracherait aux bras de leurs mères, pour les colloquer comme de simples ouvriers dans les casernes. Puisqu'ils trouvent leur cause si bonne, pour quoi se révoltent-ils contre la dissolution Us repoussent le service personnel dans un pur intérêt électoral. Alors pourquoi redouter de nouvelles élections La logique les con damne accepter sans murmures l'interven tion royale. Léopold II retrouverait son ancienne popu larité, s'il profitait d'une situation exception nelle pour prendre une mesure exceptionnelle, mais parfaitement légale. Ne doit-il pas tout tenter, afin d'échapper aux dangers qu'il pres sent, dangers signalés par tous ceux qui l'ap prochent La brochure du général Vandersmissen a servi d'écho ses pensées. Penser est bien. Agir vaut mieux. Au Roi de traduire en fait ses sentiments. On l'applaudi rait, la dissolution devenant cette heure troublée un acte de haute sagesse et de patrio tisme. Prospérité nationale. D'après les relevés officiels que vient de pu blier le Moniteur, les recettes des chemins de fer, postes et télégraphes, et de la marine, pendant les dix premiers mois de 1886, ont été inférieures de près de quatre millions, (fr. 3,929,696), celles de la période correspon dante de 1885. L'incident Crousse. Le supérieur hiérarchique du colonel Crousse a mis aux arrêts forcés cet officier d'état major dont le mérite est incontesté il l'a mis aux arrêts forcés, parce que celui-ci a défendu l'honneur de l'armée I Le ministre de la guerre,qui est le supérieur hiérarchique du supérieur hiérarchique du colonel Crousse, et qui aurait dû, tout au moins, lever la punition par télégramme, a fait le mort pour complaire aux journaux catho liques qui conspuent l'armée. Tout cela est dans l'ordre, sous le gouverne ment dont nous jouissons Ce qui ne l'est pas moins, c'est que l'honorable colonel donne sa démission, dégoûté du métier militaire, du moment où l'on doit être puni parce qu'ou croit l'honneur. A bientôt des punitions diciplinaires pour les généraux Van der Smissen et Brialmont. (Nation.) La parole biblique croissez et multipliez adressée au premier couple humain, devait, sous peine d'inconséquence, avoir pour complé ment une augmentation équivalente des pro duits alimentaires. Ce serait une vérité Lapalissienne que de dire plus la population augmente, plus elle doit consommer. Or, c'est pour obéir cette loi que les hommes ont dé rodé les forêts, endigué les eaux, parqué un nombreux bétail dans dévastés prairies et qu'ils ont dit Celui qui fera pousser deux brins d'herbe là où il n'en croit qu'un,sera considéré comme le plus grand bienfaiteur de l'humanité. Eh bien, il y a des gens qui, au contraire, regarderaient ce bienfaiteur comme un ennemi. C'est le cas aujourd'hui. Nous avons si bien suivi les prescriptions de la Génèse que la terre d'Europe ne produit plus assez pour nourrir ceux qui l'habitent et que notre pays, en particulier, se trouve chaque année devant un déficit considérable de denrées alimentaires. Que faire donc pour remplir ce gouffre de la faim Ouvrir les portes toutes larges aux grains et A continuer). i m e» ci

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Le Progrès (1841-1914) | 1887 | | pagina 2