sion a discuté le second rapport de M. Dauby sur les sociétés de secours mutuels, et voté les conclusions que voici Les impôts. Le département des finances, en vue de rem plir les caisses de l'Etat, vient d'adopter une mesure qui va frapper bien cruellement les pe tits bourgeois et les commerçants. Voici en quoi elle consiste Une disposition de la loi sur la contribution personnelle porte que l'individu qui occupe une maison et qui sous-loue ou cède une partie des chambres, garnies ou non garnies, devra l'impôt sur le mobilier sur le pied de la valeur locative quintuplée de toute la maison. Jusqu'à présent, l'administration des contri butions n'avait pas appliqué rigoureusement celte loi unique elle usait surtout de tolérance l'égard des petits employés, des ouvriers, des commerçants peu aisés, qui cherchaient re gagner, en sous-louant des chambres ou des appartements, une partie du prix de la location de leur maison. Mais le ministère de la réparation nationale, qui ne veut admettre aucun prix l'impôt sur le revenu, parce que cet impôt atteindrait réel lement les favorisés de la fortune, a résolu d'exiger l'application stricte de la disposition que nous rappelons ci-dessus. Nous verrons ainsi un petit bourgeois occupant une maison d'une valeur locative de 700 francs, par exem ple, et possédant un mobilier valant 1,000 fr. a peine, payer l'impôt pour une valeur de 3,500 francs I Par contre, les riches propriétaires de va leurs mobilières, habitant des hôtels somptueux qui leur appartiennent, continueront être taxés d'après des bases infimes, ne représentant aucunement la fortune ou le revenu du con tribuable. L'odieuse mesure que nous signalons l'at tention de nos lecteurs vient, nous assure-t-on, d'être mise en pratique Schaerbeek, Lae- ken et Saint-Josse-ten-Noode. Elle sera bientôt appliquée dans tout le pays, et elle sou lèvera sans nul doute les plus vives protesta tions. L'Avenir constate que les quatorze inspec teurs principaux ou cantonaux de l'enseigne ment primaire, actuellement en fonctions ont tous, sauf un seul, été choisis par le ministère actuel parmi les membres du corps enseignant qui lors de la loi de 1879 ont déserté l'enseigne ment officiel pour entrer au service du clérgé. En Alsace-Lorraine. Voici, l'heure qu'il est, l'effectif exact des troupes allemandes en Alsace-Lorraine Seize régiments 4'infanterie, savoir, -les 67*, 92", 98e, 130e et 131e Metz les 4e et 8e bavarois Metz les 25e 47e et 99e Stras bourg le 105e Neuf-Brisach les 17e et 112e Mulhouse le 70e Thionville le 126e Colmar le 60e Wissembourg. En plus, le 8e bataillon de chasseurs Saverne le 11e Haguenau. En fait de cavalerie les 9e et 13e dragons Metz le 6e dragons Thionville le 15e dra gons Haguenau le 14e dragons Colmar le 7e uhlans Sarrebourg le 14e uhlans Saint-Avold le 15e uhlans Strasbourg; le 6e uhlans Mulhouse, et le 5e chevaux-légers bavarois Sarrebourg. Soit, en tout, dix régi ments, sans compter le 9e hussards Trêves et le 7e dragons Sarrebruck. En fait d'artillerie deux régiments montés Strasbourg, Metz et Haguenau six batteries cheval Sarrelouis, Metz et Sarrebourg un régiment pied Metz et Thionville six com pagnies pied Strasbourg, et deux autres compagnies Neuf-Brisach. Toutes ces troupes constituent le 15e corps d'armée. Prochainement ce corps d'armée recevra, en infanterie, en cavalerie et en artillerie, des renforts qui leur donneront l'effectif suivant 69 bataillons d'infanterie 60 escadrons de cavalerie 32 batteries de campagne 28 compagnies d'artillerie de forteresse 12 compagnies de pionniers 4 compagnies du train. Mentionnons que ce corps d'armée est appuyé au nord par le 8e corps d'armée prussien, pro vince du Rhin au nord-est, par le 2e corps bavarois, Palatinat l'est, par le 14e corps d'armée prussien, grand-duché de Bade. N'oublions pas de rappeler enfin que toutes les troupes du 15e corps d'armée sont effectifs renforces. Les fortifications de Metz. On écrit de Metz une feuille française Depuis quelques jours, une animation ex traordinaire règne dans les environs de Metz, aux alentours des forts. Le fort Saint-Quentin, le plus formidable-de la place, qui est situé du côté de France, est, en ce moment, aux mains de milliers d'ouvriers. Sept huit cents che vaux sont occupés conduire des matériaux ce fort. Hier, me promenant sur la route qui con duit de Metz Amanvillers, par Lorry, j'ai pu examiner quelques travaux. Les Allemands enlèvent la terre qui se trouve sur les casernes casematées. Ils vont renforcer les voûtes en briques et béton, afin de pouvoir mettre dessus une couche de terre plus épaisse. Trois trains de marchandises amènent cha que jour la gare d'Amanvillers du sable, de la brique, des cailloux et du ciment. Ces ma tériaux sont de là transportés au fort de Plap- Seville, qui est situé non loin du fort Saint- luentin. D'autre part, les travaux de la grande route stratégique qui doit relier le fort Saint- Quentin la gare de Metz sont poussés active ment. Celte route traverse la Moselle l'entrée du village de Longeville. En attendant le pont en pierre, un pont en bois a été construit. D'énormes provisions arrivent journelle ment Mjtz. Quant l'artillerie et aux muni tions, les Allemands les font entrer de nuit. Dans la nuit de Mardi Mercredi, huit pièces de canon ont été introduites dans le fort Saint- Privat, au sud de Metz. CSX&CSX&C* On lit dans la correspondance berlinoise du Précurseur Le major Von Troltsch, de l'armée wur- tembergeoise, vient de publier une nouvelle édition de sa carte militaire de la France. D'après cette carte les principales forte resses françaises auraient les périphéries sui vantes en kilomètres Belfort 35 kilomètres, Besançon 37, Dijon 45, Epinal 40, Langres 60, Lyon 70, Paris 125, Reims 60, Toul 40, Verdun 38. On pourrait masser toute une armée dans l'enceinte de Laon La France a dépensé 600 millions pour ses forteresses dans ces douze dernières années. En 1878, la France a décidé de construire 17,700 kilomètres de voies ferrées. D'après M. Troltsch presque toutes ces voies auraient un caractère stratégique. La plus grande partie est située entre les frontières allemandes et se trouve déjà en exploitation. La plupart de ces lignes sont dounle voie, comme on peut le voir sur la carte. La dépense générale est esti^ mée par l'auteur 4 milliards 200 millions I On serait vraiment effrayé si on calculait les milliards que la France et l'Allemagne ont déjà dépensés pour se préparer la guerre. Et combien n'en dépenseront-elles pas encore C'est ce qui a fait dire au maréchal de Moltke qu'il était impossible que cela conti nuât. Il faut selon le maréchal, que cette si tuation cesse d'une façon quelconque car a elle est ruineuse même pour les pays les plus riches. nouvelles locales. Le lr grand Bal paré, masqué et travesti donné au profit du Denier des Ecoles Laïques est fixé au Dimanche, 27 Février 1887, 9 heures du soir. Le prix est fixé 1 fr. par souscription, au bu reau fr. 1-50. Les Dames 0-50 c. Le 2e grand Bal, pour la même œuvre, est fixé au Dimanche 20 Mars, aux mêmes conditions. Ces deux fêtes dansantes auront lieu la Salle de Spectacle. Un orchestre choisi exécutera les airs de danse les plus nouveaux. Il est bon, croyons-nous, de rappeler aux aspirants-électeurs capacitaires que c est l'avant- dernière fois que l'examen pourra être passé sans certificat de fréquentation scolaire, et qu'il n'y a plus qu'une session par an. Il importe donc tous ceux qui ne possèdent pas encore le droit électoral de profiter des dernières occasions qui leur sont offertes pour acquérir ce droit sans démarches d'aucune sorte. Dimanche 20 Février, 3 heures de l'après- midi, au Café du commercerue des Chiens, Ypres, comme délégué au Comité d'organisation du Congrès progressiste de 1887, je donnerai une seconde conférence. ORDRE DU JOUR 1° Sur l'utilité de la publicité pour les idées libérales. 2° L'union pour et par l'action. 3° Le congrès de 1887. P. Vermeulen. Voici un fait qui permet d'apprécier, mieux que tous les articles de journaux, l'état des es prits en Belgique. I Instituer dans chaque arrondissement un ou plusieurs comités de propagande pour la formation et le développe ment des sociétés de secours mutuels et de prévoyance, en y comprenant des ouvriers et membres de sociétés de se cours mutuels reconnues ou non reconnues. II. Inviter les communes fournir aux associations de secours mutuels un local convenable et le mobilier néces saire pour la tenue des assemblées de ces sociétés. III. Encourager toutes les publications qui auraient pour but de développer les principes de la mutualité, de la prévoyance et de la tempérance, notamment sous forme de petits traités. IV. Rendre incessible et insaisissables les parts des sociétaires dans les associations de secours mutuels. IV bis. (Amendement de M. Lagasse). Modifier ainsi qu'il suit le 3° de l'article 3 de la loi du 3 Avril 1851 t 3* Faculté de recevoir en donation ou legs des objets mobiliers, ainsi que l'immeuble destiné et servant aux réunions de la société, moyennant l'accomplissement des formalités prescrites par le n° 3 de l'article 76 de la loi communale. V. Supprimer l'article 8 de la loi du 3 Avril 1051, qui donne la faculté au bourgmestre ou son délégué d'assister aux séances des associations reconnues. VI. Soumettre l'approbation des Chambres l'arrêté royal organique du 2 Décembre 1874, spécialement en ce qui concerne les conditions requises pour l'approbation des statuts, les formes et conditions de la dissolution et le mode de liquidation des sociétés reconnues. Modifier le 5° de l'article 6 de la loi de 1851 en ce sens que l'avoir social, au moins partiellement, sera distribué aux sociétaires. VII. Prier la commission permanente de porter sa vigi lante attention sur la statistique des sociétés de secours mutuels, de manière eu déduire, par des résumés clairs et précis, des bases scientifiques. VIII. Inviter le gouvernement étudier les moyens de faciliter la participation des sociétés de secours mutuels la caisse de retraite exhorter les donateurs et les com munes distribuer en prix dans les écoles des livrets de retraite et populariser davantage les combinaisons de la caisse. IX. Recommander d'une façon pressante aux chefs d'industrie leur affiliation aux sociétés de secours mutuels en qualité de membres honoraires. X. Exempter de la taxe postale les documents imprimés des sociétés légalement reconnues, si on maintient d'autres privilèges cet égard. ■"■^vvwWVUWWv^.^

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Le Progrès (1841-1914) | 1887 | | pagina 2