POUR la RACE CHEVALINE
Nous lisons dans la correspondance bruxel
loise du Bien public
Les vacances parlementaires du Carnaval j
dureront huit ou dix jours. Aux Pâques, elles
prendront une bonne quinzaine, ce qui mè
nera le Parlement aux approches de Mai. Pour
peu qu'il veuille faire besogne féconde pendant
celte session, il faudra évidemment, qu'il pro- i
longe ses travaux jusqu'à la fin de Juillet.
Encore aura-t-on bien de la peine de liqui
der l'ordre du jour qui va croissant et s'embel-
lissant de plus en plus. Raison de plus de r
réfréner toute discussion oiseuse et toute inter- I
pellation insolite.
Depuis l'ouverture de la session, la Chambre
n'a eu réfréner ni discussion oiseuse ni inter- j
pellation insolite. La gauche s'est soigneuse
ment abstenue de tout débat qui aurait pu
entraver ce qu'il est convenu d'appeler les tra
vaux parlementaires. Si la majorité noire
n'a rien fait, c'est elle seule qu elle doit s'en
prendre.
nouvelles locales.
Nous publions les documents suivants pour
déférer la demande signée de M. Vermeulen,
mais sans y donner la moindre adhésion
sans doute, nous sommes partisans a de l'ad
jonction des capacités mais il y a capacités
et capacités, comme il y a fagots et fagots, et
nous ne sommes pas partisans de cette capacité
qui nous procurerait 10,000 électeurs cléricaux
contre 4,000 électeurs libéraux.
En politique, notre première règle, celle qui
prime toutes les autres, est de ne jamais être
dupe, pas même en nous laissant séduire par de
généreuses illusions ou de vaines utopies.
M. Vermeulen en parlant du Congrès de 1846,
parle de choses qu'il n'a point connues car
nous qui sommes de cette époque, nous pou
vons donner l'assurance qu'en 1846, les libé
raux avaient pour base de leur union le cri
de Vive la Constitution Toute la Constitu
tion! et rien que la Constitution Tandis qu'au
jourd'hui les soi-disant progressistes veulent dé
molir cette Constitution pour livrer le pays
une politique d'aventures et nous faire faire des
sauts dans l'inconnu.
Eh bien nous ne sommes pas de ces libéraux-
progressistes-là et nous ne nous rallierons jamais
leur programme.
Je vous prie de bien vouloir publier dans
votre estimable journal l'ordre du jour ci-joint
voté la réunion d'hier.
Je vous remercie d'avance et vous salue cor
dialement.
P. VERMEULEN-DECOENE.
Ypres, le 21 Février 1887.
Les libéraux-progressistes de l'arrondissement
d'Ypres, réunisle 20 Février 1887
Considérant qu'il est urgent de voir rétablir
l'union parmi tous les libéraux belges
Considérant que tous sont d'accord sur le
principe de la reforme électorale par l'adjonc
tion de la capacité au cens comme base de l'union
et différant seulement sur l'application
Considérant qu'il n'y a là qu'une divergence
tout fait accessoire
Considérant qu'il faut, comme en 1846, laisser
au législateur le soin d'exécuter tous les articles
du programme quand et comment il le pourra
Décident qu'il y a lieu de réunir un Congrès
dans le plus oref délai possible.
Le Mardi-Gras a été gratifié d'un temps su
perbe, un beau soleil, une température idéale,
et pas de vent.
On ne l'avait jamais cru
En Février, le 22 du mois, du soleil, alors que
la veille, il pleuvait. Cependant, Ypres, comme
tonjours, s'il y avait un peu de monde dans les
rues, les masques étaient rares. Ils se sont dé
dommagés pendant la nuit, et ils sont causes,
par leurs bachanales, que personne n'a dormi
dans notre bonne ville. Quant au Bal donné au
u Café du Commerce il était assez animé.
WILLEMS-FONDS. SECTION D'YPRES.
Le capitaine L.Vande Velde, qui a passé quel
ques aimées au Congo, viendra Ypres, le 13
Mars prochain, donner une conférence sur les
mœurs des contrées, qu'il a visitées durant ses
voyages.
La conférence se donnera en la Salle de Spec
tacle. Le public sera admis, moyennant prix
d'entrée.
La grande foire du Mercredi des Cendres,
organisée par l'Association Agricole de l'arron
dissement d'Ypres, n'a rien laissé désirer.
Sous le rapport du nombre, jamais il n'y a eu
autant de chevaux dès la veille au soir, toutes
les écuries étaient pleines et on se livrait de
nombreuses transactions. Mais le résultat des
élections allemandes, arrivé pour le lendemain,
vint mettre fin aux achatB et fit baisser les prix.
Les étalons laissaient beaucoup désirer, aussi
plusieurs ont été mis hors d'usage. Quant aux
juments, il y avait le nombre et la qualité, mais
nous voudrions voir écarter avec plus de rigueur
les chevaux de trait léger ou moyen. Ce n'est pas
la race du pays et d'après le libellé du program
me, ce n'est pas d'ailleurs celle dont on veut fa
voriser l'élevage.
Il y avait aussi un grand nombre de poulains
qui ont été vendus des prix assez avantageux.
RÉSULTAT DU BRAND CONCOURS
qui a eu lieu Ypres,
le Mercredi des Cendres, 23 Février 1887,
11 heures du matin.
lr CONCOURS. PRIMES
POUR LES ÉTALONS DE GROS TRAIT.
Étalons de moins de 3 ans.
Une Ie prime de fr. 400, avec médaille en argent,
Storme, Henri, de Langemarck.
Uue 2e prime de fr. 300, avec médaille en bronze,
Lemahieu, Henri, de Langemarck.
Étalons de 3 ans.
Une Ie prime de fr. 450, avec médaille en argent,
non décernées.
Une 2e prime de fr. 350, avec médaille en bronze,
Yanneste, Auguste, de Langemarck.
Étalons de 4 9 ans.
Une Ie prime de fr. 600, avec médaille en argent,
non décernées.
Une 2e prime de fr. 500,avec médaille en bronze,
Vanneste, Auguste, de Langemarck.
2e CONCOURS Juments.
(Les juments doivent être âgées de 3 ans au moins.
Seront considérées comme telles les juments qui ont
leurs deux incisives).
29 Concurrents.
Une Ie prime de fr. 400, avec médaille en argent,
veuve Yandenbroucke, de Langemarck.
Une 2e prime de fr. 300, avec médaiHe en bronze,
Louwagie, Henri, de Noordschote.
Une 3e prime de fr. 200, avec médaille en bronze,
Wyckaert, Benoit, de Noordschote.
Une 4e prime de fr. 100, avec médaille en bronze,
Callens, Henri, de Zuydschote.
Une 5e prime de fr. 60, avec médaiHe en bronze,
Verschaeve, René, de Langemarck.
Une 6e prime de fr. 40, avec médaHle en bronze,
Gheysen, enfants, de Wervicq.
Une 7e prime de fr. 30, avec médaille en bronze,
Vandenbroele, Charles, de Bixschote.
3e CONCOURS. Poulains de race forte.
A. Étalons dits de 18 mois.
8 Concurrents.
lr prix Une médaille d'argent et une prime de
40 francs.
Soete, Emile, de Langemarck.
2® prix Une médaiHe d'argent et une prime de
30 francs.
Devos, Auguste, de Zuidschote.
B. Juments ayant plus d'un an.
6 Concurrents.
lr prix Une médaille d'argent et une prime de
40 francs.
Butaey, Aloïs, de Noordschote.
2e prix Une médaHle de bronze et une prime de
25 francs.
Haeghebaert, Hippolyte, de Noordschote.
C. Hongres ayant plus d'un an.
12 Concurrents.
lr prix Une médaille d'argent et une prime de
40 francs.
Collie, Pierre, de Wervicq.
2e prix Une médaille de bronze et une prime de
20 francs.
Muyssen-Samyn, de Langemarck.
4e CONCOURS. Poulains de race des chevaux
de gros trait.
(Juments et hongres) ayant un an et au-dessous.
16 Concurrents.
lr prix Une médaHle d'argent et une prime de
40 francs.
Van Walleghem, Constant, de Zonnebeke.
2e prix Une médaHle de bronze et une prime de
30 francs.
Nuyttens, Charles, de Gheluwe.
3® prix Une médaille de bronze et une prime de
20 francs.
Veuve Vandenbulcke, de Langemarck.
1° Les candidats radicaux s'engageraient ne pas s'allier
la droite cléricale pour peser sur les décisions de la ma
jorité libérale
S* Fidèles au pacte conclu, ils n'abandonneraient point
le terrain choisi pour la réforme électorale, en substituant
par exemple dans leurs exigences le principe du suffrage
universel celui du suffrage capacitaire.
Ces conditions, les délégués de l'Association n'y ont pas
consenti, non plus qu'à aucune autre. Ils ont repoussé
purement et simplement nos propositions sans les amender,
sans y substituer aucune formule nouvelle. Ils se sont bor
nés reproduire leurs propositions premières en se re
tranchant derrière leur programme, devenu un ultimatum
le mandat impératif, la revision terme fixé, la revision
quand elle n'est pas possible, la revision sans majorité
pour la voler, la revision faite par l'alliance avec les catho
liques, la revision n'importe sous quelle forme, au risque
de livrer jamais le pays au cléricalisme ou de le préci
piter dans l'anarchie.
Nous rallier cette politique intransigeante.ee n'eût pas
été seulement trahir le mandat qui nous était confié, mais
encore compromettre l'existence du parti libéral Bruxel
les.
C'est donc avec la conscience d'avoir poussé l'esprit de
conciliation ses extrêmes limites que nous avons du
constater l'impossibilité de continuer les négociations. La
rupture est le fait de ceux qui n'ont rien voulu céder et qui
jamais n'ont sérieusement eu l'intention de travailler un
rapprochement durable.
Bien des indices montrent qu'il en est ainsi. Pendant le
cours même des négociations, les chefs de l'Association
continuaient ouvertement la guerre qu'ils ont déclarée au
libéralisme ils attaquaient sans merci l'administration
communale de Bruxelles,ils essayaient même,proposée
la conversion des emprunts, de provoquer contre elle une
manifestation électorale qui devait être le prélude de sa
chute.
hn même temps, ils poursuivaient l'organisation d'un
congrès décoré du nom de Progressiste et dont ils
excluaient l'avance et de propos délibéré tous les libéraux
qui n'adhèrent pas au programme radical.
Au fond, entre l'Association et nous, ce ne sont pas
seulement quelques articles du programme, qui créent la
division la divergence porte sur la direction politique tout
entière.
La Ligue et l'Union restent fidèles l'esprit et aux tra
ditions du libéralisme elles ne reculent devant aucun
progrès, elles s'associent au mouvement en faveur de l'ex-
tention du droit de suffrage elles entendent reconnaître
les droits de la capacité qui doit ouvrir les comices électo
raux une fraction éclairée de la classe ouvrière.
Mais ce n'est point cela que tendent les efforts de la
politique radicale. L'Association représente aujourd'hui,
dans les éléments actifs qui la mènent, des tendances bos-
tiles au maintien de la forme monarchique elle n'a pas
craint de s'allier des groupes ouvertement républicains
et socialistes. Sa politique n'aboutirait rien moins qu'à
engager la Belgique dans la voie de réformes qui détrui
raient les bases mêmes de son organisation politique et
sociale.
Telle est la véritable cause qui empêche les membres
dirigeants de l'Association libérale de s'entendre avec les
partisans les plus dévoués du libéralisme progressiste.
Le président de la Ligue libérale,
Aug. Couvreur.
Le secrétaire,
L. Van der Kindere.
Bruxelles, le 15 Février 1887.
Monsieur l'Éditeur