ment, de se conserver intacte au sein de notre
Parlement.
La Société agricole anglo-belge dont
nous avons annoncé la constitution, a été fon
dée hier Anvers.
Elle a pour objet l'achat des produits de la
culture maraichère et pastorale, et leur revente
tant sur les marchés intérieurs de la Belgique
que sur ceux de l'étranger, notamment sur les
marchés anglais.
Son capital est de fr. 1,200,000, divisé en
actions de fr. 500. 11 sera demandé la sous
cription publique.
A la Chambre.
On lit dans le Bulletin des secrétaires com
munaux
nouvelle» locale».
Nous constatons qu'avec les lignes suivantes,
M. Vermeulen épuise son droit de réponse.
Nous les insérons donc en supprimant simple
ment ce qu'elles contenaient d'injurieux.
Ypres, le 3 Mars 1887.
Vous dites que je suis l'homme de paille d'une
autre personne, (sic).
C'est là un mensonge et une injure inutile.
Vos patrons savent qu'eux, pas plus qu'autrui,
n'ont pu faire de moi un homme de paille.
Vous auriez mieux fait de venir mes confé
rences, vous organe de l'opinion libérale de
l'arrondissement d'Ypres
Vous auriez appris des choses utiles que vous
avez oubliées et d'autres que vous n'avez jamais
connues
Vous auriez appris que je n'ai pas soutenu
qu'en 1846, il se soit agi de la revision constitu
tionnelle.
Je n'ai pas l'habitude de soutenir ni le con
traire de la vérité, ni l'absurde.
Je vous requiers, Monsieur l'Éditeur, d'insérer
la présente dans votre prochain numéro, et je
vous prie d'agréer mes salutations empressées.
P. VERMEULEN-DECOENE
apprenons qu'à la demande du Cercle
*cial et industriel de la ville et de l'ar-
Nous
commercia
rondissement d'Ypres, le Conseil municipal
d'Armentières vient de s'entendre avec la Société
Nationale des chemins de fer vicinaux pour com
mencer les études relatives l'établissement
d'un railway vicinal ou chemin de fer routier
entre Ypres et Armentières.
Nous ne pouvons qu'applaudir cette résolu
tion et émettre le vœu que la démarche de la
Municipalité Armentiéroise rencontre en Belgi
que le meilleur accueil.
Parmi les bals donnés, Dimanche dernier,
l'occasion du Grand Carnaval, nous devons si
gnaler comme particulièrement réussi le bal
donné la Salle de Spectacle, au profit du Denier
des écoles laïques de notre ville.
La Salle était littéralement comble, et tous les
danseurs et danseuses, indistinctement, étaient
revêtus de costumes d'une fantaisie amusante ou
d'une avenante fraîcheur. On avait quelqne
peine se remuer, tant la foule était compacte
et cependant valseurs et valseuses, polkeurs et
Solkeuses s'en sont donné cœur-joie jusqu'à
es heures indues.
Nos sincères félicitations aux membres de la
Commission organisatrice qui, malgré l'ardeur
que mettent nos bons cléricaux combattre ces
plaisirs, ont réussi faire une très-belle recette
et donner cette fête dansante encore plus
d'attrait que les années précédentes.
Notre concitoyen M. Verschaeve, chef de di
vision l'Administration centrale du départe
ment de l'intérieur et de l'instruction publique,
est nommé Chevalier de l'Ordre de Léopold.
On signale la mise en circulation de fausses
Sièces de 20 francs en or. Les unes sont l'effigie
e Léopold Ir et au millésime de 1865. Les au
tres sont des pièces de la République française.
Ces pièces sont parfaitement imitées.
Notre Foire aux Chevaux a été visitée par des
Allemands qui en ont acheté une trentaine dans
les prix de mille treize cents francs.
On assure que le Moniteur publiera bientôt un
arrêté royal accordant de nombreuses promo
tions et nominations dans l'ordre de Léopold,
concernant la Garde Civique.
Les deux séances de discussion préalable que la Cham
bre des représentants vient de consacrer la question de
la défense de la Meuse ont eu pour résultat principal de
prouver que si, d'une part, le système de 1839 est, pour
tout le inonde, le principe, la loi même de notre défense
nationale, d'autre part, pour personne, ce principe immua
ble n'est incompatible avec certaines variantes dans les
modes d'application pour personne, cette loi, pas plus
que toute autre loi, n'exclut une certaine flexibilité de ju
risprudence accomodée aux exigences des temps, au pro
grès des idées, au mouvement des faits.
Nous disons pour tout le monde.
Et pour personne.
Tout le monde en effet maintient le système de 1859.
Comme M. Frère-Orban, M. Beernaert entend le conser
ver, et le lieutenant général Brialmont, qui en est l'au
teur, proteste hautement quand on l'accuse de l'abandon
ner. La concentration qui fut son œuvre, son invention,
considérée en 1859 comme une innovation hardie, témé
raire peut-être, la concentration a triomphé de toutes les
oppositions. L'éparpillement est condamné.
Les cordons de Vauban sont renvoyés au pays des vieil
les lunes. Le camp retranché d'Anvers demeure le refuge
de la défense nationale, et si l'armée de campagne, dont
la mobilité a toujours été dans les prévisions des organisa
teurs du système 1859, doit avoir, sur la Meuse, comme
sur l'Escaut, des points d'appui qui facilitent et protègent
ses évolutions, il n'est pas question de déplacer le pivot
essentiel de son action.
Personne cependant n'a jamais cru, personne ne croit
devoir donner une interprétation étroite aux principes de
1839. Personne n'a songé, personne ne songe enfermer
éternellement la défense dans une formule rigoureuse, pas
plus que l'armée de campagne dans son refuge éventuel.
Personne, ni droite ni gauche, ni militaires ni hommes
politiques.
Les principes de 1859 restent des principes, et leur ap
plication comme celle de tous les principes est sus
ceptible de quelque élasticité.
On l'a bien vu déjà, quand la défense d'Anvers a été
pourvue d'une seconde ligne de forts détachés, laquelle
ont collaboré tous les partis et tous les ministères.
On le voit bien encore aujourd'hui que le gouvernement
demande aux Chambres de notables crédits pour dévelop
per la défense de la Meuse, pour la renforcer dans son
rôle auxiliaire et en assurer l'efficacité.
On le voit d'autant mieux que M. Frère lui-même, s'il
pousse le culte de la concentration jusqu'à la démolition
des forts de Liège et Namur, préservées jusqu'ici par ses
amis et lui comme par ses adversaires, M. Frère admet
néanmoins que le camp retranché d'Anvers soit complété
par des fortiGcations nouvelles, nous oserons même dire
par des travaux inattendus.
L'idée de fortifier Bruxelles a été glissée dans le débat
par l'honorable député de Liège. Il ne l'insinue, il est vrai,
que pour inviter le gouvernement l'examiner, et peut-
être y a-t-il lieu d'en réserver l'examen. Mais dès pré
sent, il est permis de dire que cette idée est beaucoup plus
contradictoire au système de 1859 que le projet qui tend
compléter les défenses de la Meuse.
L'idée n'est pas neuve. Elle fut discutée en 1859. Elle
avait alors un partisan la Chambre, un seul, Paul De-
vaux, dont l'influence sur les chefs du cabinet d'alors
n'était un mystère pour personne. Malgré cette influence,
l'idée fut écartée par le gouvernement, comme elle l'avait
été par M. Brialmont, qui l'avait combattue dans une bro
chure célèbre. Paul Devaux y resta fidèle, et au moment
du vote sur la grande enceinte d'Anvers, il s'abstint, rai
son de sa préférence pour Bruxelles.
11 y a une nuance dont il faut tenir compte. Entre Paul
Devaux et le lieutenant général Chazal le différend portait
sur la concentration de la défense dans Anvers ou dans la
capitale Et M. Frère aujourd'hui ne songe pas déplacer
sur Bruxelles la concentration dont il n'a jamais voulu sur
la Meuse. II la laisse Anvers, et ne désigne Bruxelles que
pour y élever des fortifications auxquelles il attribue une
portée politique et morale plutôt qu'une valeur militaire.
Son but est d'éviter, de retarder tout au moins, dans l'hy
pothèse d'un grand danger national, le transfert de l'orga
nisme gouvernemental et administratif Anvers, et de
conjurer l'impression de panique qui pourrait en résulter
dans le reste du pays.
Mais cette impression, prévue dès 1859, était la moelle
même de l'une des plus fortes objections des adversaires
du système alors adopté, et elle n'arrêta ni le général
Chazal ni les autres membres du cabinet Rogier-Frère.
Voilà pour le point de vue politique et moral.
Au point de vue militaire, on peut se demander, ce nous
semble, comment des travaux de fortification autour de
Bruxelles se concilieraient avec le camp retranché d'An
vers pourvu d'une double ligne de forts détachés, qui
s'étend presque jusqu'aux environs de la capitale.
Mais le moment n'est pas venu d'entrer dans ces détails.
Nous avons voulu marquer seulement les traits caracté
ristiques du débat qui vient d'être clos la Chambre, pour
se rouvrir bientôt en section centrale. Indépendance
La loi du 30 Mars 1861 institue une caisse de retraite
pour les secrétaires communaux. Ses opérations ont com
mencé le lr Janvier 1861. Le dernier compte publié est de
1883. Moniteur de 1886, p. 294).
L'encaisse est employé l'achat de fonds publics belges.
Au lr Janvier 1884, la caisse possédait un capital pro
duisant un intérêt annuel de fr. 135,508
et ayant une valeur, au cours du jour, de fr. 3,812,953
Les excédents de 1884 et 1885, en
prenant pour base moyenne des cinq
dernières années, sont évalués fr. 366,580
De sorte qu'au lr Janvier 1886 il y
aurait un excédent de fr. 4,179,533
La loi de 1861 a été élaborée par une commission nom
mée par M. le ministre de l'intérieur. Cette commission
adressa au dit ministre plusieurs rapports, avec des sta
tistiques, des tableaux de probabilités, etc.
A la page 30 du rapport du 24 Janvier 1857, on trouve
un tableau fictif des opérations annuelles de la caisse, ali
mentée avec une retenue de 8 La loi de 1861 a porté
cette retenue 9
D'après ce tableau, la caisse, après 25 ans d'existence,
soit au 31 Décembre 1885, devait avoir un excédent
de
fr. 1,922,793
fr. 4,179,533
Nous avons dit plus haut que cet
excédent était de
De sorte que l'excédent réel dépasse
le chiffre des prévisions de fr. 2,256,740
Ceci prouve que le chiffre des pensions a été calculé sur
des prévisions évidemment erronées et que le montant de
ces pensions aurait dû être beaucoup plus élevé.
Depuis plusieurs années les secrétaires pensionnés récla
ment contre cet état de chQses ils demandent la revision
des statuts et une majoration de pension en rapport avec
les ressources de leur caisse, dont l'avoir dépasse quatre
millions de francs.
Il est prouvé que beaucoup de secrétaires communaux
se trouvent dans une position très précaire ils croient
qu'il serait injuste d'accumuler sans cesse des capi
taux, provenant de leurs propres versements, pour les
distribuer leurs successeurs, qui finiront certainement
par obtenir une majoration de traitement. Ils ont la cer
titude que leur demande aussi juste qu'équitable re
cevra un accueil favorable, 1020 secrétaires, veuves et
orphelins pensionnés ont un intérêt vital dans celte ques
tion et demandent une prompte solution.
Chiffres extraits du compte de 1883. (Moniteur 1886 p.
294).
A. Secrétaires pensionnés 277. Pension moyenne et par
an fr. 284, soit par jour 78 c.
Veuves pensionnées 429. Pension moyenne et par an fr.
108.50, soit par jour 29 c.
Enfants orphelins pensionnés 314. Pension moyenne et
par an fr. 17, soit par jour 5 c.
Au dépôt de mendicité la journée d'entretien d'un vaga
bond est de 85 c.
B. Avoir du 1' Janvier 1886 fr. 4,179,533
3. 40 p. c. donnent un intérêt annuel de fr. 142,104
Retenue ordinaire de 9 p. c. sur le
total des traitements. fr. 1,692,122
Recettes extraordinaires
Ie" mois de nomination et de
majoration de traitement. 8,988
fr. 305,382
Total des recettes annuelles
(minimum)
Soit 18 p. c. sur le total
des traitements actuels.
Dépenses, frais de route et
de séjour, et frais d'admi
nistration fr. 3,000
Frais de courtage pour
l'achat de capitaux fr. 323
Pensions aux secrétaires,
veuves et orphelins (1884). 130,816
Majoration des pensions
demandée, 50 soit 1/40 du
traitement pour année de ser
vice 60 ans d'âge fr. 65,408
Total des dépenses fr. 199,547 199,547
Excédent annuelfr. 105,835
Cet excédent avec les intérêts accumulés suffira ample
ment pour servir les nouvelles pensions accorder éventu
ellement.
Nous trouvons cette demande aussi juste que fondée et
nous la recommandons la bienveillante attention de M.
le ministre de l'intérieur.
Monsieur VÉditeur du u Progrès, d'Ypres,