Mais nous non plus, nous n'avions pas été in
vité et cependant nous savions ce que tout le
inonde savait et ce que par conséquent 1 q Journal
d'Ypres devait savoir comme nous. Dans une pe
tite ville, d'ailleurs, il est superflu, le plus sou
vent, que la presse aille aux renseignements, la
rumeur publique se chargeant elle-même de faire
connaître très-promptement les nouvelles tant
soit peu intéressantes.
Au surplus, si le Journal d'Ypres avait voulu
éviter toute interprétation erronée de son arti-
culet-annonce, il y avait pour cela un moyen
très-simple c'était de montrer un peu plus de
modestie et de ne pas mettre en tête des Sociétés
organisatrices la glorieuse Fanfare Catholique
société politique militante par excellence, et
qui, selon notre humble avis, eût mieux fait,
dans l'occurrence de se tenir au second plan, si
pas de s'abstenir complètement.
En montrant cette réserve et ce.savoir-vivre,
le Journal d'Ypres se fût épargné des suspicions
légitimes et que, ni ses grands airs indignés, ni
ses protestations après-coup ne parviendront
eifacer.
Ceci soit dit titre d'explication nécessaire et
nullement dans un but de polémique, car autant
que le Journal d'Ypres, nous désirons que l'œuvre
charitable entreprise, sans esprit de parti, puisse
réunir tous les éléments de succès et recevoir
bon accueil chez tous nos concitoyens indistinc
tement.
L'article ci-dessus était écrit, lorsque nous
avons reçu la lettre que nous publions ci-après.
Voici les seules réflexions que ce document
nous inspire
Nos honorables correspondants semblent vou
loir se plaindre quelque peu de l'empressement
que nous avons mis faire rendre justice
leur généreuse initiative. N'étant pas plus ca
tholique que le pape, nous sommes, pour no
tre part enchante que ces Messieurs de
Y Union se montrent si satisfaits des explica
tions données par le Journal d'Ypreset nous
cessons, bien volontiers, toute polémique ce
sujet.
Ceci dit, voici la lettre
L'INCIDENT DE BECELAERE.
Après plusieurs organes de la presse libérale,
parmi lesquels la Gazette et l'Indépendancele
Journal d'Ypres a éprouvé le besoin de parler, lui
aussi, de l'incident de Becelaere.
Il l'a fait, du reste, avec sa loyauté habituelle,
c'est-à-dire qu'il s'est borné donner une légère
entorse la vérité et qu'au lieu de faire retom
ber la responsabilité sur le vrai coupable, le
bourgmestre de Becelaere, il est tombé bras
raccourcis sur le secrétaire communal.
Lui seul est coupable Le bourgmestre n'est
qu'une innocente victime
Pas plus difficile que ça
Mais voici les faits dans toute leur simplicité
M. Arthur Bouckenooghe, maçon, Becelae
re, s'est présenté le 7 Mars, 9 1/2 h. du matin,
capacité électorale qui
devait avoir lieu au chef-lieu de canton les 19,
20 et 21 de ce mois. Le bourgmestre ne se trou
vant pas la maison communale, le secrétaire
délivra M. Bouckenooghe un récépissé en règle.
A ce moment, le garde-champêtre était en
tournée de service et le secrétaire commu
nal n'ayant personne sous la main, ne put ce
jour-là euvoyer le paquet chez le bourgmes
tre. Il eut d'ailleurs soin de le prévenir le lende
main, 8.
De sorte que M. le bourgmestre a tort de pré
tendre qu'il n'a pas été informé du dépôt et que
le Journal d'Ypres ment comme un arracheur de
dents en accusant 31. le secrétaire communal
de n'avoir pas averti son chef.
Le 10 3Iars, M. le secrétaire ayant fait récla
mer les requêtes que M. le Bourgmestre pouvait
avoir chez lui (ce magistrat avait reçu de son
côté sept demandes d'admission l'examen)
dressa, conformément la loi, la liste alphabé
tique des récipiendaires et la fit porter, vers
111/2 h. du matin, avec toutes les annexes, chez
M. le bourgmestre en même temps qu'une lettre
d'envoi M. le président du jury et une lettre
d'avis pour M. le gouverneur de la province.
Cela n'est-il pas correct? Et ou le Journal
d'Ypres voitril en tout ceci une négligence grave
On juge de l'étonnément qu'éprouva le lende
main matin M. le secrétaire communal en re
trouvant sur son bureau les quatorze demandes
lui remises par M. Bouckenooghe Les au
tres, bien entendu, avaient été expédiées
Est-ce la prétendue négligence de 31. Jules
Yuylsteker qu'il faut blâmer ici ou la scandaleuse
partialité de M. Yan Ryckegem, qui, ayant tou
tes les pièces sous la main, avait fait un triage,
expédiant les requêtes de ses amis politiques et
retenant celles de ses adversaires
Dans ces conjonctures, nos amis de Becelaere
n'ont pas perdu leur temps. Ils ont adressé au
Ministre de l'intérieur et au Gouverneur de la
province une réclamation énergique et dénoncé
l'abus d'autorité de M. le Bourgmestre.
On a si bien compris en haut lieu les torts de
M. Van Ryckegem qu'ordre a été donné l'Ad
ministration Communale de Becelaere de trans
mettre immédiatement au Président du Jury les
quatorze requêtes émanant de nos amis et que
M. le Président du Jury a, de son côté, été invité
admettre ces personnes l'examen.
Bref, M. Van Ryckegem qui n'est cependant
point un sot (s'il faut en croire le Journal d'Ypres
s'était fourré dans une mauvaise passe. Il a été
saboulé d'importance et peut s'estimer très-heu
reux de s'être tiré d'affaire sans autres désagré
ments.
Puisse-t-il profiter de la leçon et ne. plus ou
blier l'avenir qu'un bourgmestre fût-il
clérical, n'a pas le droit de se moquer de ses
administrés.
Anvers, 1,818 hommes Brabant, 2,252; Flan
dre occidentale, 1,749: Flandre orientale, 2,115;
Hainaut, 2,508 Liège, 1,552 Limbourg, 500
Luxembourg, 516 Namur, 790.
Pendant la nuit du 20 au 21 courant, le nom
mé Auguste Platteeuw, âgé de 49 ans, ouvrier
menuisier Reninghe, s'est pendu dans la grange
de son voisin. Ce suicide est attribué la grande
misère domestique dans laquelle cet homme
était plongé. Il laisse une veuve et 4 enfants.
Le Gouverneur de la Flandre occidentale fait
savoir que le Lundi 28 Mars 1887, 3 heures de
relevée, il sera procédé l'estaminet u le Cour
rierr> rue de Gand, Courtrai, la vente publi
que de 8 jeunes taureaux de la race de Durham,
récemment achetés en Angleterre, pour servir
l'amélioration de la race bovine dans la province.
Le vent qui a soufflé Mercredi dr en tempête,
pendant toute la journée, a occasionné passable
ment de dégâts. Nombre de toitures sont détério
rées, des serres entières sont renversées. Sur les
routes des arbres ont été renversés, etc. Heureuse
ment, on ne signale aucun accident de personnne.
Au plus fort de l'ouragan, certaines rues étaient
littéralement inabordables il fallait lutter pour
avancer d'un pas.
LE GRISOU.
Le tourbillon qui fait depuis deux jours sentir
ses effets sur l'Europe occidentale, et qui a été
en grande partie la cause de l'accident qui s'est
produit avant-hier Gand, a provoqué cette
nuit une baisse rapide du baromètre.
Il a atteint la vitesse qualifiée dangereuse par
les gens du métier. Cette vitesse a déterminé
l'Observatoire de Bruxelles envoyer Mercredi
matin des télégrammes aux ingénieurs des mines
et aux directeurs de charbonnages pour les met
tre en garde contre les surprises du grisou.
Nécrologie.
On nous prie d'annoncer la mort de M.
Bayart, Conseiller communal Becelaere
depuis 1836, ancien Conseiller provincial,
ancien Bourgmestre, ancien Notaire, Che
valier de l'Ordre de Léopold, décoré de la
Croix Civique de Ie classe, décédé Bece
laere, le 25 Mars 1887.
L'inhumation aura lieu Becelaere, le
Mardi, 29 Mars, 10 heures.
Les amis et connaissances qui n'auraient
pas reçu de lettre de faire part, sont priés
de considérer le présent avis comme en te
nant lieu.
On nous annonce que le dernier Concert (taba
gie) de la saison aura lieu la Société des
Chœurs, le Mercredi 30 Mars, 8 heures.
PROGRAMME
1. Si j'étais Roi, ouverture pr symphonie,
Adam.
2. Chansonnette,
3. a) Aria pr symphonie, Bach.
b) Rêverie, id. Wybo.
4. Chansonnette,
5. a) Sérénade, pour Haydn.
b) Laura, valse,) symphonie, Millôcker.
6. Chansonnette,
La Gifle, comédie en un acte, Dreyfus.
VILLE D'YPRES.
Fête de Bienfaisance, donnée au profit des
victimes de Quaregnon par Le Cercle d'Escri
me l'Union les Sapeurs-Pompiers le Cercle
Musical la Société des Chœurs la Fanfare
Catholique la Lyre Ouvrière l'Orphéon et
31M. les Sous-Officiers de la Garnison avec le
bienveillant Concours de
Mlle C. Fierens, Cantatrice
M. Oppelt, Baryton
MM. Gaimant A. et E., Ligy et Weckesser.
Programme
1° Martha, ouverture pour harmo
nie, exécutée par la musique des
Pompiers, sous la direction de
M. J. Wittebroodt. Flotow.
2° Air de l'opéra Si j'étais Roi,
chanté par M. Oppelt. Adam.
3° Les Pêcheurs, chœur exécuté
par la Lyre Ouvrière, sous la di
rection de M. J. Eeckhout. Watier.
4° a) Travail d'ensemble l'épée
b) Assaut, par le Cercle l'U
nion sous la direction de M. C.
Dewaele.
5° Air de l'opéra Hérodiade
chanté par Mlle C. Fierens, Massenet.
6° Stradellaouverture pour sym-
shonie, exécutée par le Cercle
[usical, sous la direction de M.
C. Breyne, Flotow.
7° Escrime la Baïonnette, par les
Sapeurs-Pompiers, sous la direc
tion de Mr A. Thiebault.
1° Bouquet de mélodies, pour fan
fare, exécuté par la Fanfare Ca
tholique, sous la direction de M.
Wenes. Moerman, pre
2° Les Enfants, mélodie chantée
par Mlle C. Fierens. Massenet.
3° Les Martyrs aux Arènes, chœur
chanté par l'Orphéon, sous la di
rection de 31. J. Tyberghien. De Rillé.
4° a) Finale du 3e Quatuor Mendelssohn.
b) Andante. Tschaïkowsky.
Ypres, 21 Mars 1887.
Monsieur le Rédacteur,
Afin d'assurer la bonne réussite d'une œuvre de charité
commencée sans distinction de partis ni de nuances poli
tiques, nous vous prions, vu toutes les satisfactions don
nées par le Journal d'Ypresdans son n° de Dimanche
dernier, de vouloir cesser toute polémique de presse où la
Société d'escrime l'Union pourrait être mise en cause,
d'autant plus que nous ne sommes pour rien dans l'article
paru, ou dans ceux qui pourraient paraître concernant no
tre Société.
Agréez, Monsieur le Rédacteur, l'assurance de nos sen
timents distingués.
La Commission de î'Union
H. Leclercq, A. Criem, C. Dechiévre.
Contingent pour 1887La répartition entre
les différentes provinces des 13,300 hommes for
mant le contingent de 1887, parue hier au Mo
niteur, est fixée comme suit
?re Partie.
2e Partie.
1ie Partie.
2e Partie.