nous trouvons en présence d une initiative,
d'un plan élaboré avec soin et exécuté la
lettre. Ici le gouvernement a fait preuve de
volonté, de décision s'il reste encore des écoles
constitutionnelles, ce n'est pas sa faute, c'est
qu'il ne les voit pas. Ici nos maîtres se sont
montres conséquents avec eux-mêmes et ils
ont travaillé avec un entrain merveilleux un
tremblement de terre n'aurait pu dévaster plus
d'écoles ni disperser plus d'instituteurs et ce
sont eux, de faibles hommes, qui ont fait tout
cela Pourquoi les thuriféraires demeurent-ils
sans voix?
Nous, nous persistons demander Qu'est-
ce que l'on fait de l'argent Nos maîtres ont
plus de ressources, plus de millions leur dis
position que leurs prédécesseurs, et ils ne font
que détruire. Il y a des esprits ombrageux qui
prétendent que l'on donne tout l'Eglise, mais
c'est évidemment une exagération. On ne peut
pas donner tout l'Eglise. Mais ce qui est cer
tain, c'est que le budget n'est pas en équilibre
et que l'on va faire un emprunt.
Pendant que nous nous livrons des discus
sions platoniques et byzantines sur les bienfaits
de l'union, les moyens de fondre nos dissenti
ments dans la poêle de la concorde, d'organi-
ser un congrès libéral qui déciderait quels sont
les griefs que nous voulons voir disparaître et
les réformes que nous jugeons nécessaires
pendant que nous nous inquiétons de la ques
tion de savoir si l'avenir appartiendra la dé
mocratie et quelles sont les concessions que
nous pouvons faire cette héroïne sauvage
nos adversaires travaillent activement et, sa
chant combien les destins et les majorités sont
changeants, formulent un menu politique de
haut goût qu'ils somment les ministres en fonc
tions, de leur servir chaud, car il en est des
programmes comme des dîners refroidis, ils
ne valent plus rien.
Ainsi, les rétrogades-avancés conduits par
MM. Jacobs et Woeste, imposent leurs feu-
dataires les mesures suivantes
Suppression des traitements d'attente des in
stituteurs révoqués
Suppression des commissaires d'arrondisse
ment
Adoption de la proposition Dumont
Rétablissement des aumôniers militaires
Rejet du service personnel.
Rien de la question sociale et ouvrière.
Moyennant ces conditions, qui ne sont pas
la Meuse boire, on laissera le cabinet vivoter
et on lui permettra de fortifier le pays.
Plus tard on fera plus et mieux.
Et nous
Nous n'avons pas le temps de nous occuper
des affaires du libéralisme. Nous devons nous
chamailler. [Jde Bruges).
Le conseil communal d'Anvers s'est occupé
dans sa séance d'avant-hier de la question de
la conversion des différents emprunts de cette
ville. Cette opération financière n'est pas aussi
importante que celle qui a été faite Bruxelles.
Le syndicat des financiers auquel est confiée la
conversion se compose de treize firmes, toutes
belges les banques anversoises y sont repré
sentées pour un tiers.
M. Vanden Nest, échevin des finances, a
donné lecture du rapport de la commission des
finances qui a été unanime approuver la con
vention conclue entre le syndicat et le collège
échevinal. Ce rapport fait ressortir tous les
avantages qui résulteront de la conversion. Il
montre également toutes les difficultés qu'au
rait rencontrées l'administration communale si
elle avait voulu se passer du syndicat et faire
la conversion elle-même et pour son propre
compte.
M. Van Geetruyen a chaleureusement félicité
le collège, et en particulier M. Vanden Nest,
qui ont conduit bonne fin une opération émi
nemment avantageuse pour les finances de la
ville.
A la demande de M. Malissart, M. l'échevin
Allewaert est entré dans quelques détails sur
des propositions qui ont été faites au collège
par des syndicats étrangers. Lofait est exact,
des propositions ont été faites mais les syn
dicats, après avoir obtenu deux prolongations
de délai, ont fini par abandonner leurs projets
et se sont retirés.
La convention passée entre le groupe finan
cier et le collège échevinal a été ensuite mise
au voix et adoptée l'unanimité des membres
présents.
Les nihilistes.
On télégraphie de Saint-Pétersbourg au Times:
A propos de la nouvelle qui a couru que les
nihilistes arrêtés dernièrement s'étaient laissé
prendre volontairement parce qu'ils ne voulaient
pas commettre le crime pour lequel ils avaient
été choisis, et pour échapper la vengeance de
leurs coreligionnaires, j ai appris les curieuses
conditions imposées par le comité nihiliste aux
membres dont il se sert pour commettre un as
sassinat.
Chacun d'eux porte, suspendue au cou, une
petite bouteille contenant un poison des plus
violents et qui pend sur la peau nue. Dans le cas
où il ne réussit pas ou faiblit dans la tâche in
fernale qu'il a accomplir, des agents secrets,
qui le surveillent constamment, le frappent la
poitrine, et la bouteille se brisant, le poison se
répand dans la plaie ainsi faite. Les experts dé
clarent que l'explosion d'une seule des bombes
qu'on a trouvées aurait tué tout le monde dans
un rayon de vingt-huit pieds.
nouvelles locales.
MM. Surmont de Volsberghe (Baron), Séna
teur, Voormezeele; Iweins d'Eeckhoutte, Con
seiller provincial, Ypres; Iweins, Président du
Tribunal de Ie instance, Ypres, et Bossaert,
Echevin, Ypres, sont nommés membres du
Comité d'inspection de la maison d'aliénés de
notre ville.
Trois incendies dans notre province, le 28
Mars dr, sans causes connues
1° A Menin, la ferme exploitée par le cultiva
teur Vervenne et appartenant M. Carton de
notre ville. Pertes 1,500 francs, assurée.
2° Une ferme au préjudice de César Debyser,
cultivateur, Poperinghe. Deux mulets, une
vache, tout le mobilier, paille, avoine, etc., et
une somme de 500 francs sont restés dans les
flammes. Pertes 7,000 francs. Les bâtiments
seuls étaient assurés.
3° Au préjudice de Henri Biddeleem, Pope
ringhe, un atelier de menuiserie. Pertes 3,500
francs, assuré.
On nous écrit de Wervicq, le 29 Mars
Un cadavre a été retiré aujourd'hui, vers 2
heures de relevée, des eaux de la Lys il a été
reconnu comme étant celui de M. Henri Lecluse,
âgé de 61 ans, cultivateur, demeurant Zant-
voorde, qui, dans la nuit de 28 au 29 courant,
revenant de Comînes, est tombé accidentelle
ment dans la rivière.-Ce malheureux était en
core nanti d'une somme de 300 francs, montant
du prix d'une vache qu'il avait vendue la veille.»
M. Poupart est nommé membre du Collège
administratif et d'inspection de la Maison d'ar
rêt de notre ville.
Par arrêté royal du 31 Mars 1887, les officiers
désignés ci-après, en garnison en notre ville, sont
nommés, savoir
Capitaine en second de Ie classe le capitaine
en second de 2e classe, M. Daudenard.
Capitaine en second de 2e classe le lieute
nant M. Moons.
Lieutenants les sous-lieutenants, MM. Rog-
gen et Mengal.
Lieutenant le sous-lieutenant M. Dumler,
du lr Lanciers, détaché l'Ecole d'Equitation.
Rendons rêveurs les boulangers du XIXe siècle
en rappelant, d'après un article publié par un
i'ournal savant, quel point leur profession était
lonorée dans l'ancienne Rome
Les Romains attachaient une grande impor
tance la fabrication du pain; ils ne négligeaient
aucun moyen pour encourager et faire prospé
rer ce mode d'alimentation ils avaient créé un
collège de boulangers.
Par exemple, lorsqu'on appartenait au col
lège, on ne devait plus se retirer, et on s'enga
geait sur la vie ne jamais commettre aucune
infraction l'honneur.
Comme les jeunes apprentis boulangers por
taient un bonnet particulier ressemblant la
mitre des femmes grecques, on leur donna le
nom de mitrons.
Les boulangers jouissaient de grands privi
lèges, et ils pouvaient, dans un temps donné, être éle
vés la dignité de sénateurs.
La troisième session du Congrès de la Fédéra
tion des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie de
Belgique s'ouvrira Bruges, le 22 Août pro
chain, onze heures du matin, sous la direction
de la Société d'Emulation pour l'étude de l'his
toire et des antiquités de la Flandre.
Le Congrès durera trois jours. Le 22, le 23 et
le 24 Août seront consacrés aux séances, l'étude
des collections des Musées et la visite des égli
ses et des principaux monuments de la ville de
Bruges. Le 25, il sera fait une excursion Ypres.
La souscription est de cinq francs pour tous
les membres des Sociétés fédérées et de dix
francs pour les autres souscripteurs.
Chaque souscripteur recevra une carte de
membre du Congrès, un plan-guide de la ville
de Bruges et un programme réglant les séances
et l'horaire du Congrès. Il aura droit un exem
plaire du compte-rendu de la session.
Les membres du Congrès, désireux de traiter
en assemblée générale de grandes questions his
toriques ou archéologiques, sont invités les
proposer au Comité organisateur avant le 15
Mai prochain.
ÉTAT-CIVIL D'YPRES
nouvelles diverses.
AVIS.
du 25 Mars au lr Avril 1887.
Naissances Sexe masculin, 2 id. féminin, 8.
Décès
Meerland, Clémentine, 26 ans, tailleuse, célibataire,
rue de Boesinghe. Tielens, Dorothée, religieuse, 63
ans, place du Palais de Justice. Buseyne, Céline, den
tellière, 25 ans, célibataire, rue de Menin. Bonduelle,
Pierre, routier, 60 ans, époux de Justine Lannoy, Brielen
exlra. Verleene, Justine, sans profession, 41 ans, céli
bataire, rue de Dixmude.
Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masc., 2; id. fém., 1.
Un arrêté ministériel, la suite d'un rapport de l'Aca
démie de médecine, certifie que la pâte de Regnauld, si
efficace contre les rhumes, ne contient pas d'opium.
Presque tous les médicaments pectoraux empruntant l'o
pium, la morphine, la codéine leurs propriétés cal
mantes, il est prudent de se tenir sur la plus grande
réserve dans le choix de ces préparations. Refuser toute
pâte de Regnauld ne sortant pas de la maison L. Frère,
19, rue Jacob, Paris. Prix, 1 fr. 50.
On nous écrit de Courtrai
La recette faite par le cortège organisé au profit des
victimes de Pâturages, a été en effet de 5,000 fr. comme
l'a annoncé ['Avenir mais les listes de souscriptions
domicile ont produit 9,000 fr. Le chiffre de 14,000 fr.
indiqué par les journaux était donc exact.
On annonce que nous recevrons, cet été, la visite du
Khan de Khiva.
On ne sait pas Kkan...
Mais Khiva... être très-ennuyé de devoir loger un pa
reil hôte, au Palais, on le sait bien. (Gazette).
Monsieur Emanuel Huisman-August, dentiste améri
cain, demeurant 8, rue S1 Georges, Bruges, sera con
sulter YPRES tous les Samedis de chaque semaine de
10 heures du matin, 3 heures de l'après-midi, rue
Wenninck, n° 6, Ypres.
Pour plus amples renseignements, voir la grande an
nonce, la 4e page.