D'après le règlement actuel, il est défendu
de vendre, d'offrir ou d exposer en vente sur
le territoire de la ville, de la viande fraîche
provenant de bètes non abattues l'abattoir
public.
En d'autres termes, les bouchers des environs
3ui ne font pas abattre leur bétail l'abattoir
'Ypres ne peuvent débiter leur viande en ville.
Cette disposition, en même temps qu'elle
constitue une entrave la liberté commerciale
crée nos bouchers une situation tout fait
exceptionnelle, leur concède un véritable mo
nopole dont ils peuvent abuser pour vendre la
viande des prix beaucoup plus élevés que
dans d'autres localités.
La suppression de cette mesure prohibitive
aurait pour conséquence inévitable l'établisse
ment de la concurrence et par suite une baisse
des prix qui ne peut être qu'avantageuse la
population.
A ce point de vue, il semble donc qu'il faille
supprimer le monopole et proclamer pour le
débit de la viande la liberté qui existe pour les
autres objets d'alimentation.
M. le Bourgmestre pense que si le gouverne
ment se décide toucher au droit a'abatage,
ce ne sera pas pour le supprimer, mais unique
ment pour le réduire de façon qu'au lieu d'être
pour certaines administrations une source im
portante de revenus, il ne soit plus comme ici
d'ailleurs que la simple rémunération d'un ser
vice rendu.
Il en est tout autrement du droit d'expertise
qui est au fond un octroi déguisé.
L'expertise en effet constitue un service de
police. Or, un service de police peut-il donner
lieu la perception d'un droit?
La police a incontestablement le droit de pé
nétrer chez les boulangers, chez les marchands
de comestibles etc., d'examiner et de faire ex
pertiser au besoin les marchandises ou denrées
qui paraissent suspectes et il n'a jamais été
question d'exiger des habitants une rémunéra
tion de ce chef.
Doit-il en être de même pour la viande
L'affirmative ne parait pas douteuse.
Après un échange d'observations entre M. le
Bourgmestre et MM. Vandaele et Cornette, le
conseil charge le Collège de solliciter du gou
vernement l'autorisation de pouvoir continuer
tout au moins provisoirement, percevoir la
taxe d'un centime par kilogramme de viande
abattue l'abattoir public, sous réserve d'exa
miner, dans l'intervalle, s'il n'y a pas lieu de
modifier le règlement sur l'abattoir et procla
mer notamment la liberté du commerce de la
boucherie sauf prescrire les mesures propres
sauvegarder la salubrité publique.
Hospices.
Les comptes de 885 et budget pour 887 sont
approuvés par 9 voix et 3 abstentions, confor
mément aux conclusions du rapport fait par M.
Cornette au nom de la section compétente.
M. Vandaele s'abstient en sa qualité de mem
bre de l'administration charitable intéressée.
MM. Brunfaut et Vermeulen déclarent s'ab
stenir parce que la question de l'instruction
donner aux orphelines de l'institution S**—Eli
sabeth n'a pas reçu une solution conforme aux
vœux exprimés par le Conseil.
Après avoir approuvé le programme des
fêtes de la Tuindag, le Conseil se constitue en
comité secret vers 6 1/4 h.
Ostende for ever.
Nous disions la semaine passée Une
brèche sera faite, Lundi prochain, dans notre
province, la forteresse du cléricalisme. Il en
a été ainsi, et c'est Ostende resté libéral,
malgré tout, que la brèche a été pratiquée, au
grand dam ae nos adversaires, qui depuis
plusieurs jours déjà prévoyaient leur échec.
Far cette brèche passera bientôt le gros de
l'armée.
Depuis notre défaite, nous avions déjà obtenu
des succès partiels et d'une grande importance
numérique, par les élections de MM. Buis et
Guillery, mais le pays flamand nous avait
échappé en entier. A Ostende commence la
revanche. Elle sera brillante. Cette vaillante
cité a prouvé qu'elle était digne de servir de
phare politique et d'y rallumer le feu sacré du
progrès.
Tout le pays a accueilli la bonne nouvelle
par un alléluia triomphant.
Maintenant,ce sera l'union,la discipline,
au patriotisme compléter l'œuvre commencée
et délivrer la nation d'un parti qui n'a réussi
qu'à prouver son impuissance vis-à-vis des
solutions imposées par la gravité des questions
qui s'agitent, et qui n'a travaillé qu'à ruiner
intellectuellementla population, par une guerre
odieuse l'instruction.
Un tel régime ne pouvait se perpétuer, les
électeurs même des campagnes l'ont compris,
et ils aideront bientôt les citadins y mettre
fin. L'honneur revient l'arrondissement d'Os-
tende d'avoir attaché le grelot.
Disons aussi que le choix du candidat a été
pour beaucoup dans le succès. Aussi ce ne sont
pas seulement des félicitations que nous adres
sons M. le chevalier de Stuers, mais encore
des remerciements pour avoir tenté une lutte
qu'aucuns croyaient perdue d'avance et dans
laquelle son honorabilité et son dévouement
nous ont été d'un si grand secours.
A Renaix.
Nous sommes en mesure d'affirmer que si le
sieur De Malander, ex-bourgmestre de Renaix,
se présentait au corps électoral pour receuillir
la succession de M. Magherman, démissionnai
re, les libéraux de l'arrondissement de Renaix
n'hésiteraient pas disputer ce triste per
sonnage le siège de député.
C'est une nouvelle consolante que nous enre
gistrons avec plaisir.
Il y a là, pour le parti clérical, une expé
rience intéressante faire. Que le De Malander
se présente, un candidat lui sera opposé, et
nous verrons qui des deux l'emportera, de
l'individu flétri par la justice, ou du candidat
de l'honnêteté publique.
On sait que le De Malander vient encore
d'être suspendu pour un mois de ses fonctions
de notaire. Et c est ce Monsieur que protège le
parti clérical 1 Pas dégoûté ce parti.
(Nation).
M. Thonissen, tout en faisant mine de résis
ter, la Chambre, MM. Woeste et Begerem,
a déclaré qu'il réduira dans peu le traitement
d'attente des institutrices gardiennes mises en
disponibilité, et qu'il supprimera complète
ment le traitement des instituteurs qui lui pa
raîtront posséder des ressources suffisantes
pour vivre.
Les intéressés se consoleront probablement
quand ils apprendront que M. De Volder, le
collègue de M. Thonissen, s'occupe activement
rechercher les moyens d'augmenter les trai
tements des vicaires.
Nouvelles locales.
Nous lisons dans le Journal J Ypres de Diman
che dernier
Il faut toute l'effronterie et l'insigne' mau
vaise foi d'un scribe clérical pour oser mentir
aussi audacieusement
Jamais le carillon n'a joué le Vendredi-Saint
mais depuis quelques années, l'Administration
Communale, cédant de nombreuses et justes
réclamations, a aboli l'usage suranné et ridicule
en vertu duquel on supprimait la sonnerie qui
annonce le coup de l'heure et de la demi-heure
l'horloge du beffroi. On avait fini par recon
naître que, même le Vendredi-Saint, le public a
le droit d'entendre sonner l'heure et si les
cloches des églises vont Rome, on a estimé que
celles de la commune n'avaient nul besoin de
faire ce pieux pélérinage et on les fit rester la
maison pour faire leur service habituel.
Maintenant, veut-on une preuve éclatante de
la façon dont nos maîtres insultent aux
croyances des catholiques Yprois
Voici On sait qu'aux jours de fête nationale,
le carillon se fait entendre la veille au soir, au
moment où les drapeaux sont arborés au beffroi
et la tour de S'-Martin. Cette année le jour
anniversaire de la naissance du Roi tombait le
Samedi-Saint (9 Avril), or, n'ayant pas entendu
j ouer le carillon ni vu arborer les drapeaux le
Vendredi-Saint vers 6 heures du soir, nous avons
pris des renseignements d'où il résulte que l'Au-
tobité Communale a donné l'obdbe de ne pas
Nous ne discuterons pas le point de savoir si
l'Autorité civile a eu tort ou raison en suppri
mant en partie, pour cause de Vendredi-Saint,
les honneurs dûs notre Souverain notre seul
but, en écrivant ceci, a été de faire ressortir par
un trait pris sur le vif, quelles injustices et
quelles outrecuidantes prétentions en arrive
raient ces fanatiques si, par impossible, ils deve
naient nos maîtres leur tour.
Nous avons voulu montrer aussi combien ces
§ens-là sont dignes des égards qu'on a pouf eux4.1
semble vraiment qu'il a été Fait leur inten
tion toute particulière, ce vieux et naïf proverbe
qui (fit:
FÊTE de BIENFAISANCE du 29 MARS 1887.
Recettesfr. 2,438-53
Frais285-02
Produit net2,153-51
Le comité a remis cette somme M. le Bourg
mestre pour etre envoyée M. le Gouverneur au
Hainaut en exprimant le désir de voir s'instituer
une caisse de prévoyance une fois qu'il aura été
pourvu aux premières nécessités.
Nous apprenons que la troupe flamande (Too-
neeltroep) d Anvers, sous la direction de M. Gret-
zinger, qui viendra donner une représentation
Ypres, le 9 Mai prochain, jouera 1° le célèbre
drame en 5 actes, Don César van Bazan et 2°
Lot is dood, comédie en un acte, qui ont le plus
grand succès Anvers.
Voici la liste provisoire des éligibles au Sénat
dans l'arrondissement d'Ypres, pour l'année
1887
J. Capron, propriétaire, Ypres, fr. 3,203-92;
H. Carton, id., Ypres, 2,898-56; marquis V.
d'Ennetières, id., Èlverdinghe, 3,065-13 F. de
Stuers, id., Ypres, 4,102-36 chevalier G. de
Stuers, id., Ypres, 2,116-40 et au delà; L. de
Thibault de Boesinghe, id., Boesinghe, 3,337-45;
P. Duparc, id., Vlamertinghe, 4,308-44 F. Mer-
ghelynck, id., Ypres, 5,802-38 A. Surmont de
Volsberghe, id., Ypres, 4,286-01; J. Van Merris,
id., Poperinghe, 3,600-81.
Complément la liste des personnes navant
moins ae fr. 2,116-40.
F. Berten, notaire, Poperinghe, 1,376-99; J.
de Codt, propriétaire, Ypres, 1,704-23; A. Floor,
bourgmestre, Crombeke, 1,508-77 A. Godt-
schalck, propriétaire, Warnêton, 1,092-96 Ch.
m
Contrairement une tradition chrétienne, abandonnée
seulement depuis quelques années, le carillon a continué
de jouer pendant les derniers jours de la semaine sainte.
C'est là un outrage gratuit la religion que professe
et pratique notre population presque tout entière.
Nous relevons le fait parce qu'il montre mieux que
tous les raisonnementsquelle haine profonde «nos
maîtres nourrissent dans leur cœur contre le catholi-
cisme.
Espérons que notre ville si foncièrement religieuse
sentira bientôt le besoin de secouer le joug de ses
persécuteurs.
faibe joueb le cabillon le vendbedi-saint, 8
avbil, a 6 heubes du soie, et en conséquence
les dbapeaux n'ont été abbobé8 que le lende
main.
Faites du bien un vilain,
U vous p... dans la main.