modéré pas beaucoup durant la discus
sion du budget la Chambre, mais aujourd'hui
l'on ne se gêne plus parce que la droite du
Sénat est bien résolue étouffer toute discus
sion. Les suppressions d'écoles marchent par
séries de dix ou douze. Nous en aurons encore
quelques-unes d'ici peu de temps.
Par suite du décès de M. L. Van den Bulcke
et de la démission offerte par M. J. Capelle, les
places de conseiller provincial sont devenues
vacantes dans leurs cantons de justice de paix
de Courtrai et de Rousbrugghe-Haringhe. Les
collèges électoraux de ces cantons sont convo
qués extraordinairement pour le Dimanche 22
Mai prochain, pourvoir a ces vacances.
Documents parlementaires.
Budget de la guerre.
Les crédits portés ce budget, pour l'exercice
1888, sont basés sur un effectif moyen de 48,403
hommes et 8,974 chevaux.
En 1887 le budget s'élevait la
somme defr. 45,624,100
Le budget de 1888 est de 46,003,270
Soit une augmentation de. fr. 379,170
provenant en partie de ce que l'année est bis
sextile ce qui occasionne un accroissement de
1/365 de toutes les allocations qui se décomptent
par jour.
D'autres augmentations se justifient par l'élé
vation du nombre des élèves de l'Ecole des pu
pilles il y aura cent élèves de plus, afin de
faciliter le recrutement des cad^s.
Une majoration de crédit de 157,400 fr. est de
mandé pour le service de la remonte. Les pertes
on chevaux atteignent en moyenne 12 13 p. c.
de l'effectif, tandis que les crédits antérieurs
étaient calculés raison de 11 3/4 p. c. pour la
cavalerie et de 8 p. c. pour l'artillerie.
Il est indispensable, dit l'exposé des motifs,
que cette somme soit votée si l'on ne veut pas
s exposer voir fondre rapidement les effectifs
en chevaux.
Budget des finances.
Ce budget, fixé 15,290,905 fr., présente une
diminution de 750 fr. sur celui de 1887.
Les modifications qui y ont été apportées sont
sans importance.
Budget des recettes et des dépenses pour ordre.
Ce budget est dressé en exécution de l'art. 24
de la loi du 15 Mai 1846 sur la comptabilité pu
blique il comprend tous les fonds étrangers
l'Etat (fonds de tiers ou particuliers), mais dont
le Trésor est chargé d'effectuer la recette et le
remboursement, soit directement, soit par l'in
termédiaire de ses comptables. Ces opérations
sont renseignées pour ordre dans le compte an
nuel de l'administration des finances.
Le budget des recettes et des dépenses pour or
dre de l'exercice 1887 s'élève fr. 737,568,650
Les évaluations pour l'exercice
1888 montent 762,116,600
Différence en plus pour 1888 fr. 24,547,950
Cette différence résulte d'augmentations et de
diminutions proposées divers articles, afin de
les mettre en rapport avec les faits constatés.
La crise agricole.
Notre industrie agricole est dans le marasme.
Le cultivateur souffre le propriétaire se sent
atteint. Quelques-uns attribuant spécialement
la crise la libre entrée en Belgique des produits
agricoles étrangers, voient le salut de 1 agricul
ture dans l'établissement de droits d'entrée sur
les céréales et le bétail. D'autres préconisent la
substitution de la culture pastorale et maraî
chère celle des céréales. Ils leur disent qu'ils
retrouveront le bien-être de jadis si, au lieu de
produire, sur une grande échelle du moins, du
froment, de l'avoine et de l'orge, ils produisent
de la viande, des légumes et des fruits, du lait,
du beurre et des volailles. Ils sont dans le vrai.
Il est inutile d'insister sur un point que des hom
mes d'une haute compétence ont depuis long
temps mis en lumière tant dans des réunions
scientifiques que dans des écrits périodiques.
Il est acquis. La chose est d'ailleurs indéniable
malheureusement, il faut bien l'avouer, les
Î;rands progrès agricoles ne se réalisent pas faci-
ement ici. Alors que dans les pays voisins les
producteurs ont pour la plupart modifié leurs
procédés de culture, l'agriculteur de notre pays
se montre assez souvent rebelle certaine idée
de progrès il cultivera la terre comme son père
l'a cultivée.
Il appartient nos associations agricoles puis
samment aidées en cela par les pouvoirs pulolics
de déraciner le mal. La tâche n'est sans doute
pas facile l'industrie agricole est une industrie
comme une autre. La culture pastorale donne du
bétail et des fourrages, du lait et du beurre.Bien
faite elle est éminemment productive tout le
monde est d'accord là-dessus. La culture ma
raîchère est également rémunératrice. Il est
certain qu'étant donnés les développements que
prendrait la culture maraîchère en Belgique, si
elle y était sérieusement organisée et d après les
systèmes nouveaux, le marché intérieur serait,
dans un délai assez rapproché, insuffisant pour
ensemencer ses produits. Cela n'est pas contes
table. Mais il y a en outre des débouchés divers
qui s'offrent la Belgique pour ses produits ma
raîchers. Il y a plusieurs années le roi Léopold
disait Gand les Flandres doivent devenir
le jardin légumier de Londres. Pourquoi la
Belgique n'est-elle pas avantageusement repré
sentée sur le marche de cette ville La France,
l'Italie, l'Espagne, la Hongrie, la Hollande et le
Danemarck y occupent une place prépondé
rante. Pourquoi leurs produits continueraient-
ils être préférés aux produits agricoles belges?
Disons ce que c'est que le marché de Londres.
A Londres on ne va pas au marché comme en
Belgique pour y pourvoir aux besoins du ménage.
Aussi toutes les ventes des produits maraîchers
s'y font-elles en gros et la criée. Les seuls
acheteurs sont les marchands en demi-gros, qui
vendent ensuite leurs marchandises soit aux dé
bitants en détail, soit domicile leur clientèle.
11 s'y fait un grand commerce d'œufs et de vo
lailles. La Hollande, l'Italie et la Hongrie y im
portent autre chose que les lapins domestiques
agricole belge
faut créer en Belgique une Société commerciale
puissante, disposant des capitaux nécessaires
pour pouvoir s organiser assez sérieusement afin
d'atteindre le double but qui lui est assigné. Son
rôle doit être de favoriser tout la fois notre
production agricole nationale et de lui assurer
des débouches l'extérieur. Elle doit acheter
directement des produits agricoles et se charger
elle-même de les vendre l'étranger. Il est né
cessaire que les légumes importés soient de toute
première qualité, rlos cultivateurs, dans les im-
Êortations qu'ils ont faites jusqu'ici, ont mal-
eureusement compromis la situation. Ils ont
commencé par bien livrer plus tard plusieurs
d'entre eux ont mêlé un peu les qualités. Cela a
beaucoup nui tout le monde. La marchandise,
pour qu'elle soit de vente courante Londres
doit être toujours de bonne qualité mais de
plus elle doit être soigneusement triée. Il faut
que vendue en gros elle puisse être acceptée en
confiance et sans vérification préalable. L'ache
teur n'a d'ailleurs pas le temps de faire celle-ci.
S'il arrivait qu'il v eût des marchandises de qua
lités différentes, il faut marquer ces qualités. En
Angleterre les qualités se marquent toujours.
En dehors des légumes, il y a d'autres produits
encore que la Belgique peut importer avec suc
cès sur les marches de la grande Bretagne. Nous
les avons déjà indiqués, ce sont les fruits, les
volailles, les lapins et les gibiers. Pourquoi les
cultivateurs belges ne cultiveraient-ils pas en
grandes quantités et n'importeraient-ils pas des
fruits qu ils s'abstiennent pour ainsi dire de pro
duire. Que n'élèvent-ils tous des lapins Hs
peuvent expédier en Angleterre ces lapins do
mestiques en nombre énorme, tant la consomma
tion de cet article y est grande, et cela aux prix
les plus rémunérateurs. Il en est de même pour
tous les produits de leur basse-cour. Le poulet,
surtout le poulet dit de Bruxelles, est très-re
cherché sur tous les marchés britanniques.
Reste un autre produit que les fermiers belges
peuvent avantageusement importer sur ces mar
chés, s'ils veulent lui donner les soins nécessai
res c'est le beurre. Mais il ne faut pas qu'ils le
mélangent ou même qu'ils continuent le fabri
quer comme ils le font aujourd'hui. H faut qu'ils
créent comme l'ont fait les paysans bretons et
danois, des associations possédant des fabriques
où chacun apporte son lait, et qui produisent
une marchandise d'une qualité uniforme. Nos
fermiers peuvent trouver encore une ressource
précieuse dans le commerce des œufs qui se fait
sur un pied considérable entre la Belgique et
l'Angleterre.
Pourquoi nos exportateurs d'œufs en sont-ils
réduits aller chercher leur marchandise en Ita
lie A toutes ces questions la réponse sera tou
jours la même la plupart de nos cultivateurs
n'ont pas les ressources voulues pour organiser
des exploitations agricoles destinées principale
ment la culture pastorale ou maraîchère. Ils
n'ont pas de capital pour fumer convenablement
leurs terres, pour se procurer de bonnes semen
ces ni surtout pour payer la main-d'œuvre que
nécessiteraient leurs exploitations nouvelles.
nouvelles locales.
Nous recevons de M. Iweins d'Eeckhoutte la
lettre suivante
Ypres, le 22 Avril 1887.
A Monsieur VÉditeur du journal le Peogeès,
Vous avez cru devoir appeler l'attention du
Sublic dans votre numéro au Jeudi, 21 Avril
ernier, sur une lettre que j'ai adressée aux
secrétaires communaux de l'arrondissement
d'YpreB.
Les commentaires dont vous l'accompagnez,
lui donnent un caractère et une portée qu'elle
ne saurait avoir.
Vous prétendez qu'elle aurait été inspirée par
le cierge, dans le but de faire faire parles dépu
tés permanents la besogne "politique dont sont char-
Si ma lettre avait eu ce but, je ne l'eusse cer
tes pas adressée tous les secrétaires commu
naux dont plusieurs appartiennent notoirement
l'opinion libérale.
Ma lettre n'a eu d'autre but que d'aviser ceux
qui, dans un intérêt administratif, désirent con
férer avec le député permanent M. Verhaeghe
de Wervicq, qu'ils pourraient le rencontrer do
rénavant Ypres, centre de l'arrondissement,
jours et heures fixés.
Je vous prie, Monsieur l'Editeur, de bien vou
loir insérer la présente dans votre prochain nu
méro, et d'agréer l'assurance de mes sentiments
distingués.
Iweins d'Eeckhoutte,
ConseiUer provincial.
Est-ce aussi dans un intérêt purement admi
nistratif, demande Y Indépendance, laquelle pa
reille lettre a été adressée, que le député per
manent, M. Yerhaeghe de Wervicq (encore un
nouveau noble reçoit au Cercle catholique
les personnes qui désirent le parler
Cette lettre contient une autre lacune.
En quelle qualité Henritje envoie-t-il des cir
culaires aux secrétaires communaux
Nous lui connaissions beaucoup de vanité et
peu d'esprit.
Mais vraiment, cette bêtise-là dépasse toutes
les bornes. ,v
Nous apprenons qu'une troupe d'artistes sous
la direction de M. L. Morini de Liège viendra
donner Ypres, le Jeudi, 28 Avril prochain,
une représentation de l'opérette bien connue,
CONNAISSANCES UTILES.
Il est bon, au moment des ensemencements de
toute nature, de savoir quelle est la valeur des
graines achetées ou conservées.
Pour les essayer, on garnit le fond d'une as
siette de deux morceaux de drap assez épaix
humectés d'eau et placés l'un sur l'autre. On ré
pand dessus un certain nombre de graines clair
semées. On les couvre ensuite d un troisième
morceau de drap humecté d'eau, puis on place
l'assiette dans un lieu modérément chauffé, com
me voisinage d'une cheminée ou d'un poêle.
Î'és les Commissaires d'arrondissementpour opérer
e vide autour de ces fonctionnaires et amener
le gouvernement supprimer ceux-ci.
u le Grand Mogol. n