i\° 59. Jeudi, 47e ANNÉE.' 19 liai 1887. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Revue politique. L'administration cléricale. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. La Chambre des députés de France a entamé l'important débat duquel dépend le sort du cabi net. La Paix, dont on connaît les attaches, dé couvre derrière ce débat, j« qui n'est qu'un rétexte une question politique, un piège que a Chambre sans doute saura éviter. M. Dauphin, qui a le premier pris la parole, ne concevrait la résolution de la commission que si le budget n'était pas sérieux ou si l'on voulait la retraite du ministère, ce qui n'est pas le cas mais la vérité, c'est qu'il ne s'agit point des éco nomies faire et que le gouvernement est prêt examiner, mais de l'hostilité de la commission, qui refuse le concours que les autres commissions avaient donné. M. Pelletan a soutenu la commis sion qui ne pouvait, a-t-il dit, accepter de nou velles dépenses et de nouveaux impots. Plusieurs députés ont encore pris la parole Eour ou contre l'ordre du jour de la commission. Les choses en sont là. L'union des gauches comme le groupe des conservateurs appuieront l'ordre du jour de la commission, qui ne sera repoussé que par la gauche radicale. Situation grave, incontestablement, et qui pourrait en traîner très brève échéance, demain peut-être, la démission du cabinet, ébranlé de tous les côtés par les clans les plus opposés, fédérés pour ame ner sa déchéance. Y près, le 18 Mai 1887. Conseil Communal d'Ypres. Présents: MM. Bossaert et Cornette, Éche vins; Chevalier de Stuers, Soenen, Brunfaut, Beau- court, Gravet, Gaimant, Vermeulen, Poupart, Van Alleynnes, Verschaeve et Van Daele, Con seillers; Gorrissen, Secrétaire. La séance est ouverte 5 heures. Le procès-verbal de la précédente réunion est approuvé. I. M. l'Échevin Bossaert, ffons de Bourgmestre- Président, donne lecture d'une lettre parlaquelle M. le Bourgmestre exprime le regret qu'il éprouve de ne pouvoir assister la séance. Il annonce en même temps qu'un mieux sen sible s'est produit dans l'état de santé de M. Van- heule et que celui-ci pourra bientôt reprendre ses travaux. II. M. l'Échevin Bossaert fait connaître que la ville a été avisée de ce que le Gouvernement in terviendra jusqu'à concurrence d'un quart dans les frais de restauration du rez-de-chaussée des Halles (côté Nieuwwerk.) III. Il est ensuite donné lecture d'une ordon nance de police relative la circulation sur les plaines d exercice. Cette ordonnance a été publiée dans la forme ordinaire. IV. Une dépêche du 4 courant, de M. le Mi nistre Vandenpeereboom ainsi conçue Par lettre du 30 Septembre dernier, vous avez soumis mon avis quatre avant-projets pour l'agrandissement du bâtiment des recet- tes de la station d'Ypres. J'ai l'honneur de vous faire connaître que cette affaire rentre dans les attributions du Département de l'Agriculture, de l'Industrie et des Travaux Publics et que j'ai communiqué celui-ci les projets dont il s'agit en le priant de réserver cette affaire la plus prompte suite possible. Agréez, etc. V. M. le Ministre de l'Agriculture fait con naître qu'il se rallie volontiers la résolution prise par le Conseil de faire continuer le travail de décoration commencé par M. Delbeke et au'eu égard au prix modique payé ce dernier, consent majorer de 750 fr. par panneau la part contributive du Gouvernement. Il reste sept panneaux décorer. Dans ces conditions, le Collège a écrit une se conde lettre de remercîments ces Messieurs et adressé chacun d'eux un exemplaire des Ypriana. Il est donné lecture des lettres de Messieurs de Stuers, Robert et Cluysenaar, après quoi, le Conseil aborde son ordre du jour. Les rôles des taxes sur les chiens et les che vaux, arrêtés provisoirement dans une précé dente séance, sont arrêtés définitivement. Recettesfr. 2,520-00. Dépensesfr. 2,246-97. Excédant fr. 273-03. Approuvé. Recettesfr. 5,175-38. Dépensesfr. 4,578-97. Excédant fr. 596-41. Approuvé. Recettesfr. 5,059-57. Dépensesfr. 4,731-11. Excédant fr. 328-46. Approuvé. Après avoir émis un avis favorable sur deux Yp délibérations des Hospices relatives l'une la location du droit de chasse sur des propriétés siêes Boesinghe, S1-Jean et Langemarck, et l'autre la location de diverses propriétés ru rales, le Conseil se constitue en comité secret 5 h. 45 m. Pourquoi les cléricaux jettent-ils l'argent des contribuables en pâture au clergé? Pourquoi gaspillent-ils honteusement les deniers publics? Pourquoi sont-ils en train de ruiner complète ment le pays Pourquoi Je vous le donne en cent, en mille.... Parce que s'ils faisaient des économies, les libéraux, quand ils reviendraient au pou voir, pourraient se dispenser de demander des ressources au pays. Voilà leur façon d'administrer le pays, nos maîtres Et notez que c'est un journal clérical de Bruxelles qui nous dit cela en toutes lettres. C'est réellement scandaleux. Nous avons reçu, en 1884, une caisse vide et un budget en déficit, dit cet organe du gou- vernement. Faisons en sorte de les remettre nos adversaires dans la môme situation et, surtout, n'allons pas leur reconstituer une réserve qui leur permettrait de gaspiller tire-larigo, pendant plusieurs années, avant que leurs sottises ne se traduisent en note payer par les contribuables. L'aveu est dépouillé d'artifice. Nos maîtres ruinent le pays d'impôts, le mettent deux doigts de la banqueroute pour rendre leurs adversaires impopulaires, lorsqu'ils seront revenus au pouvoir. Un pays ainsi administré et conduit, ne peut aller loin. Cette façon de gérer dénote, chez les cléricaux, un mépris complet des intérêts du peuple Belge et une profonde immoralité. Ajoutons que les libéraux, pendant leur pas sage au pouvoir, étaient arrivés combler le déficit, fait dans les caisses de l'Etat par le déficit Malou, conformément la ligne de con duite indiquée par le journal catholique dont nous nous occupons. Le ministère Malou s'était contenté de vivre, sans souci des intérêts des contribuables. Le ministère libéral s'est forcé ment rendu impopulaire en créant des ressour ces, pour boucher les trous d'une part et de l'autre pour exécuter les travaux que les catho liques avaient négligé de construire, malgré leurs promesses formelles. Ça toujours été le rôle des ministères libéraux qui se sont succédé au pouvoir réparer les bévues que leurs prédécesseurs, les cléricaux, avaient commises. Et, choses inouïes, quand les finances sont remises flots, le corps électo ral. aveuglé, s'empresse de renverser les libé raux pour mettre leur place les catholiques, dont le rôle vient de vous être révélé ingé- nuement par un des principaux organes du gouvernement des curés. Oui, le corps électoral choisi comme manda- LE PROGR vires acquirit el'niw. [ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. Tout ce qui-concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr 0-25. Insertions Judiciaires la ligne un franc. Pour les annonces de France et de Belgique s'adresser k l'Agence Havas, Bruxelles, 89, Marché aux Herbes. l'un des premiers, M. Rouvier, a reproché au ministère d'avoir empêché cette commission d'entrer dans le détail des différents budgets. Il s'ensuit qu'igribrante des rouages, dont elle constate les mauvais résultats, elle ne pouvait cependant présenter un projet nouveau, comme on affecte de le regretter. Là-dessus, grand tu multe. Il y a des anciens ministres dans la commission crie-t-on avec justice l'orateur qui,le calme un peu revenu,accuse, aux applau dissements de l'opposition, M. Dauphin d'av.oir produit des chiffres erronés. P. S. Au moment de mettre sous presse, nous recevons par télégraphe la nouvelle de la démission du cabinet. Voir Dernières Nouvelles.) Séance du 14 Mai 1887. Communications M. l'Echevin Bossaert fait connaître ses collè gues que MM. de Stuers, Cluysenaar et Robert, chargés par le Conseil d'examiner l'œuvre de M. Delbeke et d'en faire rapport, n'ont voulu accepter aucune rémunération de ce chef. Taxes communales. Atelier d'apprentissage, compte 1886. Académie des Beaux-Arts, compte 1886. École professionnelle, compte 1886. Fabriques d'Église, comptes 1886. Le Conseil prononce le renvoi la 2e commis sion pour examen et rapport. Hospices.

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Le Progrès (1841-1914) | 1887 | | pagina 1