Maintenant, après avoir attendu plus de douze mois sans protester contre la lenteur d'un tra vail bien urgent pour eux, ces pauvres gens ont reçu, comme récompense, une augmentation de misère Le vote de la loi odieuse a fait déborder la coupe -, la rage qui couvait au fond des coeurs a de nouveau noyé tous les autres sentiments, et, comme nous le disions, nous devons tout crain dre aujourd'hui. Il n'y a plus aucune sûreté dans la moitié de la Belgique. L'industrie et le commerce sont pa ralysés dans la partie la plus active du pays. Par le fait du gouvernement conservateur, grâce cette majorité aveugle, engagée dans les voies d'une reaction économique et politique effré née, nous devons nous attendre chaque jour aux nouvelles les plus terrifiantes. Baste Le sang rougira les pavés, les ouvriers ne trouveront plus de travail, les femmes et les enfants mourront de maladie et de faim mais les grands propriétaires fonciers pourront aug menter les fermages, et les éleveurs millionnai res vendront leurs bestiaux 30 francs plus cher par tête. Tout va bien. Chron.) La séance de la Chambre. Au début de la séance, M. Beernaert a fait une importante déclaration qui ne manquera pas de calmer l'agitation des classes ouvrières le grand ministre se propose d'affecter le pro duit des droits sur les bestiaux au rachat de ponts concédés. Il est possible que nous nous trompions, mais il nous semble que, d'après les déclarations for melles de la droite, les nouveaux impôts l'en trée devaient être exclusivement consacrés l'encouragement de l'agriculture. M. Beernaert aura changé d'avis, par habitude. La Chambre trente-deux membres pré sents a continué la discussion du budget des recettes et des dépenses extraordinaires. Les orateurs entendus ou peu près ont récla mé quelques ponts, plusieurs routes, pas mal de chemins vicinaux et les plus hardis, des sentiers. Ça été fort intéressant. Le rapporteur, M. De Burlet, a traité toutes les questions la fois et s'est attaché surtout couvrir de fleurs, le ministère, qui a rétabli l'é quilibre du budget, fait des économies sérieuses, en un mot, ramené la prospérité dans le pays. C'était touchant. M. Meyers a heureusement séché nos larmes en faisant une comparaison frappante entre la porte du Palais de Justice de Bruxelles, qui est en bronze, et celle du Palais de Justice de Ton- gres, qui est en bois vermoulu. Il faudra lire cela aujourd'hui même dans le Journal de Tongres qui. a, comme on le sait, la spécialité de publier deux jours l'avance les discours de l'éloquent député qu'il patronne. Une désillusion M. Doucet a pris la parole et, encore une fois, est resté bien en-dessous de sa réputation. Sa verve comique parait épuisée. Il n'a eu qu'un mot réellement drôle quand il a demandé un pont réel Sclayn. Pendant que la Chambre écoutait ces orateurs distingués, au banc des ministres une grande animation régnait. Les nouvelles de la grève ar rivaient inquiétantes, mauvaises. Vers 4 heures, M. Beernaert, après avoir con féré avec M. Warocqué, est parti précipitam ment et s'est rendu au Ministère de la Guerre. Il est revenu avant 5 heures, faisant bonne mine tristes nouvelles. C'est sur cette pénible impression que la séance a été levée. Nouvelles locales. Monsieur Marlet, agronome de l'Etat, donnera Vendredi prochain, 20 Mai, dix heures du ma tin, en la Salle de Spectacle, Pqperinghe, une conférence publique sur les améliorations ap porter la cueillette et un séchage du houblon. La troupe de M. Gabriel composée d'artistes du Gymnasede VOdéon et du Vaudeville donnera sur notre théâtre, Samedi, 21 Mai prochain, 8 heures, une représentation des Femmes Collantes, Comédie-Boufte en cinq actes, de M. Gandillot. Nous reproduisons ci-après un extrait du jour nal le Temps du 26 Octobre 1886 J'avais dit, Lundi dernier, en terminant mon feuilleton, que les Femmes Collantes pour raient bien devenir un gros succèsL'événement a dépassé mes espérances. Je m'étais si franche ment amusé le premier soir, que je suis retourné voir la pièce... Oh par plaisir uniquement, car je le savais assez pour en parler tout mon aise. J'ai trouvé une salle comble et un public qui se pâmait de rire. Ah! c'était bien autre chose qu'à la première représentation Et moi-même j'ai pouffé d'un bout l'autre du spectacle. Mon Dieu que ce vaudeville est gai. Est-ce que vraiment le vaudeville, si longtemps aban donné et languissant, va renaître On le dirait. Voilà trois théâtres en quinze jours qui obtien nent de grands succès avec des pièces de ce genre signées de noms nouveaux ou inconnus. i> Mais, de ces trois débuts, celui qui est sans comparaison, le plus brillant, celui qui donne le plus d'espérances, c'est celui de M. Gandillot, je serais bien surpris si cette fois nous n'avions pas mis la main sur un homme de théâtre, sur un auteur dramatique. Il n'a guère plus de vingt ans on m'assure qu'il n'a eu de collaborateur d'aucune sorte, Su'il n'avait pas même donné sa pièce lire ector Crémieux, son oncle qui est un vieux routier du théâtre qu'enfin il a écrit seul, ab solument seul, les Femmes Collantes. Et songez que ce vaudeville a cinq actes Et ce n'est pas une petite affaire que de soutenir le rire sur une donnée fantaisiste durant trois heures de spec tacle. Bien peu chez nous y ont réussi quand nous aurons cité Labiche, le maître des maîtres, et Lambert Thiboust et Meilhac, nous serons peu près au bout de notre rouleau. Ce jeune homme possède le don du théâtre un degré singulier, et ce qui est plus étrange encore c'est qu il a une dextérité de main, une sûreté d'exécution que les plus habiles n'ont ac quise le plus souvent qu'à force de forger. Je suis tout fait surpris et charmé. Et ce qu'aucune analyse ne peut rendre, c'est le mouvement endiablé du premier acte y suis pas je ne peux pas des mots et des mots comme s'il en pleuvait. Des cinq actes qui composent les Femmes Collantes, c'est peut-être le dernier qui est le plus gai, et il n'y en a pas un où l'action languisse sérieusement, où le rire s'arrête. Allez, sur ma parole, voir les Femmes Collan tes, vous rirez un bon coup. Et cela n'est déjà pas si commun qu'un spectacle de trois heures où l'on s'amuse tout le temps. FRANCISQUE SARGEY. Samedi, 21 Mai prochain, 10 1/2 heures du matin, Ypres, (Hôtel-de-Ville, Salle Bleue), conférence donnée par M. Marlet, agronome de l'Etat, sur l'alimentation du bétail et plus spé cialement des vaches laitières. CONVERSION DES TotTd'ANVERS. - Pour en caisser tous bénéfices et éviter toutes pertes, consulter 1 Économie financière. Abonnement du 1er Mai au 31 Dé cembre 1887, fr. 3,80. Prime gratuite l'Annuaire finan cier contenant les numéros des titres sortis non réclamés tous les tirages Avantages gratuits pour les abonnés Vérification des tirages, encaissement des coupons, échange des titres, souscriptions, etc. Bureaux, 26, rue de la Madeleine, Bruxelles. L'Économie Financière se charge gratuitement de l'estampillage des lots d'Anvers et de la vérification de tous les tirages. Nécrologie. Le général Berten, ancien ministre de la guerre, est décédé Jeudi, l'âge de 81 ans, au château de Cheratte, où il s'était retiré depuis plusieurs années. Le général Berten avait laissé dans l'armée d'excellents souvenirs. C'était un patriote éprou vé, un brave militaire, d'un caractère énergique, droit et loyal. Avec lui disparaît encore l'un des rares survivants des événements de 1830. Le général Berten était né a Ypres. Dernières nouvelles. Paris, 17 Mai. M. Pelletan repousse le reproche adressé la commission du budget d'intriguer ou de com ploter. Il ne s'agit ni de politique intérieure ni ae politique extérieure, mais de l'exécution de réformes promises dans les programmes élec toraux et de faire un budget d'économies. M. Floquet lit plusieurs amendements. La priorité est demandée pour l'ordre du jour De laforge, portant que la Chambre, comptant sur l'entente du gouvernement et de la commission, affirme de nouveau la nécessité d'une politique d'économies et attend de l'accord entre le gou vernement et* la commission l'équilibre réel du budget. Le gouvernement accepte cet ordre du jour. La priorité est accordée. M. PeRetan monte la tribune pour demander des éclaircissements sur cet ordre du jour. (Cris Aux voix M. Pel letan essaie en vain de se faire entendre.) M. Goblet déclare que plus n'est besoin de clarté. Le cabinet est prêt examiner les nou velles économies possibles. M. Rouvier, au nom de la commission, re pousse l'ordre du jour de M. Delaforge, au milieu de bruyantes interruptions. L'ordre du jour Delaforge est rejeté par 275 voix contre 257. M. Goblet déclare que le cabinet se désinté resse du débat et qu'il est par conséquent dé missionnaire. La Chambre adopte ensuite par par 312 voix contre 143 la résolution de la com mission. La séance est levée et renvoyée Lundi. Paris, 17 Mai. A la suite de la déclaration faite par M. Go blet la tribune, les membres du cabinet l'ont chargé d'aller remettre la démission collective du cabinet au président de la République. SANTÉ A TOUS REVALENTA ARABICA On s'abonne aux Bureaux de Poste. démission du cabinet. la démission du cabinet. pélicieuse farine de santé Du Barry de l.ondres. dite Trente cinq ans d'un invariable succès, en guérissant les dyspepsies, mauvaises digestions, gastrites, gastralgies, glaires, vents, aigreurs, acidités, palpitations, pituites, nausées, renvois, pomissements, constipation, diarrhée, djssenlerie, coliques, éhlhisie, toux, asthme, étouffemenls, étourdissements, oppression, congestions, névrose, insomnies, mélancolie, diabète, faiblesse, puisvement, anémie, chlorose, tous désordres de la poitrines gorge, haleine, voix, des brouches. vessie, foie, reins, intestin, membrane, muqueuse, cerveau et sang ainsi que toute irritation et toute odeur fiévreuse en se levant, ou après eerlains plats, compro mettants, oignons, ail, etc., ou boissons alcooliques, même après le tabac. C'est en outre la nourriture par excellence qui seule réussit éviter tous les accidents de l'enfance. 90,000 cures, y compris celles de Sa Majesté l'Empereur Nicolas de Sa Sainteté feu le Pape Pie IX, de Mme la duchesse de Castlestuart, le duc de Pluskow, Mme la marquise de Bréban, lord Stuart de Decies, pair d'Angleterre, M. le docleur-professeur Wurzer etc., etc. N° 03,476 M. le curé Comparet, de 18 ans de dyspepsie, de gastralgie, de souffrance de l'estomac, des nerfs, faiblesses etsueure ctnotornes. Cure N» 99,025. Avignon, 18 Avril 1870. LaRevalenta Du Itarry m'a guérie, l'âge de 01 ans, d'épouvantables souffrances de vingt ans. J'avais des oppressions des plus terribles, ne plus pouvoir faire aucun mouvement, ni m'habiller, ni déshabiller, arec des maux d'estomac jour et nuit et des insomnies horribles. Contre toutes ces angoisses, tous les remèdes avaient échoué la Revalenta m'en a sauvé complètement. Bossai,, née Carbonnettey, rue du Balai, 11. Cure N° 98,614 Depuis des années, je souffrais de manque d'appétit, mauvaise digestion, affections du cceur, des reins, de la vessie, irritation nerveuse et mélancolie tous ces maux ont disparu sous l'heureuse influence de votre divine Revalenta i son Prtclet, institututeur, Eynanças (Haute-Vienne) N° 49,812: Mme Marie Jolv, de cinqante ans de constipation, indigestion, nervosité, insomnies, asthme, tous flatus, spasmes, et nausées, N° 40,270 M. Roberts, d'une consomption pulmonaire, avec toux, vomissements, constipation et surdité de 25 années. N° 49522 M. Baldwinde l'épuisement le plus comptes, paralysie de la vessie et des membres, par suite d'excès de jeunrste. M. Gauthier, Luzarches, d'une constipation opiniâtre, perte d'appétit, catarrhe, bronchite. La femme de M. le maire de Volvie, d'une irifation pulmonaier avec crachement de sang et toux opiniâtre. Mon enfant se trouve très-bien de votre Revalenta Docteur G. Proll, médecin, 8. rue Paradis, Nice. N° 98,716. M. le Professeur Dédé, Paris, a observé pendant de années que la Revalenta donne une santé florissante aux bébtés, se aux mères un lait riche et abondant, M. le Professeur Benecke a sauvé son enfant par la Revalenta après que toutes les ressources médicales avaient été épuisées la guérir de vomissements contiuuels Egalement l'enfant de M. J. Ge Montanay, 44, rue Condorcet, Paris, et le bébé de Mme Eliz. Martinet Alby, rue du Tunnel, Valence et de milliers d'autres nourrissons. Dépôt YPRES, Frysou-Vanoutrive, pharmacien, rue de Dixmude. Beeuwe, pharmacien. MOORSLEDE, Cb. Bostyn, boulanger.

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Le Progrès (1841-1914) | 1887 | | pagina 3