et l 'on ref use d'admettre l'inspection les inté ressés, c'est-à-dire les délégués des ouvriers MDevolder reconnaît aussi que les règlements d'application, c'est-à-dire tout ce qui fera l'im- portance pratique de la loi, lie pourront être élaborés que d'accord avec les conseils de conci- liation, et l'on ne commence pas par proposer une organisation de ces conseils qui, avec les syndicats ouvriers, sont la seule base de toute tentative de législation ouvrière. Aussi, nous le répétons, plus encore que ses devanciers, ce projet est une dérision et un défi. iNos maîtres viennent de nommer M. Van Reeth bourgmestre de Boom. Le conseil communal de Boom compte qua- i tre conseillers cléricaux, introduits par surprise une voix de majorité aux élections dernieres. Aussitôt l'un d'eux,M. Van Reeth, est nommé échevin. Sur ces entrefaites, le bourgmestre libéral, M. Verbeeck, devient malade, et donne sa dé mission. M. Thonissen s'empresse de nommer M. Van Reeth. Ce scandaleux coup de parti est un audacieux i défi jeté la majorité libérale du conseil et la j population libérale de Boom. Des manifestations bruyantes ont eu lieu de vant la maison du nouveau bourgmestre. Encore quelques nominations de ce genre, et nos maîtres auront déterminé le réveil du j parti libéral. Ce que coûteront les forts de la Meuse. C'est un journal ministériel, le Courrier de Bruxellesqui nous donne le chiffre 80 100,000,000 Pas un sou de plus! s'écriaient les cléri- eaux en 1884. IVos sermonneurs. i Le Courrier de Bruxelles a entrepris de ramener les classes dirigeantes la prati que des vertus évangéliques. Que Dieu et tous les saints du Paradis l'as sistent dans sa noble entreprise Mais nous n'avons qu'une médiocre confiance dans son succès. Dautres que lui, et de plus forts que lui, soit dit sans l'offenser, y ont perdu leur peine. Les recueils d'éloquence sacrée renferment d'admirables sermons sur le mépris des riches ses, sur la vanité des plaisirs mondains. Mais quoi ont-ils jamais servi Depuis les apôtres jusqu nos jours, on les compterait par mil lions. En citerait-on bien un qui ait déterminé un avare donner un sou un pauvre homme? Les apôtres ont fait de ces miracles, mais eux prêchaient d'exemple, et le diable, c'est précisément que le clergé catholique n'entend prêcher que de bouche. N'ayez que mépris pour les biens de la terre, j dit-il ses fidèles. Mais en même temps, pour j ce qui le concerne, il se fait la vie la plus agré able possible, et les fidèles qu'il exhorte savent que les meilleurs vins du pays sont dans ses caves. Soyez humbles de cœur, leur dit-il encore, et partout où ils le peuvent sans danger, on voit nos évêques et jusqu'à nos plus petits vi caires, altiers, arrogants, avides de domina tion. Et c'est surtout quand il nous commande le pardon des offenses que le clergé a chance de nous convertir. Comme il sait pardonner, lui avec quelle promptitude il oublie les injures dont il croit avoir se plaindre I Donc, pour ces raisons et pour bien d'autres, nous ne croyons pas beaucoup au succès de l'apostolat entrepris par le Courrier. Sa voix, comme celle d'Elie, clamera, inutile, dans le désert, en attendant que, lui aussi, soit ravi au Ciel sur un char de feu, ce dont peut-être il ne se soucie pas du tout, trouvant que la vie d'ici- bas a du bon quand même et qu on ne sait pas trop ce qui nous attend par delà. [Gazette). Le travtil des enfants, l'alcoolisme des adul tes, voilà les principaux ennemis de nos popula tions. Le premier, en surmenant l'enfant, en mettant obstacle son développement, crée des non-valeui s pour l'avenir, appauvrit la race et diminue 1 importance du capital social. Le se cond s'attaque la fois la santé physique et la santé morale, qu'il frappe toutes les deux. 11 amène le trouble et la ruine au foyer de l'ou vrier, détruit le respect que les enfants doivent aux parents, et, par le mauvais exemple, les pousse dar s cette voie pleine de périls où se perd toute dignité humaine et où il laisse aussi sa vie par l'absorption de boissons sophistiquées. Laisser l'enfant se développer en liberté, met tre le plus d'obstacles possibles au débit des boissons, exercer une surveillance sévère sur la pureté de celles-ci, ce sera déjà quelque chose mais le mal ne sera pas encore atteint dans sa ra cine. On ne parviendra l'extirper qu'en mora lisant les classes travailleuses par l'instruction. Nous avons reçu le projet de loi sur le travail des enfants. Voici ce qu'une première lecture nous a révélé Le travail est interdit aux enfants de moins de 12 ans: et la faculté est laissée au gouvernement de donner une dispense ceux de 10 ans. Rien de l'école où, de par la liberté de l'igqo- rance on ne peut forcer les parents faire instruire les enfants. La limite d âge pour le tra vail est trop basse, il faudrait au moins 13 ans. De 12 18 ans le travail ne pourra excéder 12 heures par jour. C'est déjà très fort pour un homme fait. L'interdiction du travail des femmes dans les mines est complète. C'est bien: leur santé phy sique et morale s'en trouvera bien, et le ménage aussi. Le projet étend sa protection sur les enfants employés dans les spectacles forains. Les pau vres petits qu'on disloque pour les préparer ces exercices dangereux, et qui ne peuvent s'y soustraire, méritent plus que la protection. C'est l'interdiction des tortures qu'on leur inflige qu'il faut édicter. Nous reviendrons sur ce projet, que la discus sion améliorera, sans doute, surtout si nos hono rables se disaient Laissons les enfants l'école et les mères leur foyer. Les vacances judiciaires. La section centrale de la Chambre chargée d'examiner le projet du gouvernement, tendant fixer dorénavant les vacances judiciaires du lr Août au lr Octobre, vient de déposer son rap port. Les conclusions sont favorables l'innovation. En général, les magistrats consultés par M. le ministre de la justice l'approuvent. Ils font re marquer que les mois d'Août et de Septembre sont ceux où le séjour est le plus agréable la campagne et au bord de la mer. On avait proposé d'abord de fixer les vacances du 15 Juillet au 15 Septembre. Cette combinai son a été presque unanimement rejetée, pro bablement par les magistrats et les avocats chasseurs qui veulent en avoir tout leur saoul. Toutes les autorités consultées, même celles qui se sont déclarées favorables au statu quo, ont exprimé le désir de voir coïncider l'époque des vacances judiciaires avec celles des vacances scolaires. Ce qui n'est que juste, un grand nom bre de magistrats et d avocats étant mariés et pères de famille. La chose est d'autant plus facile réaliser que M. Thonissen vient de décider qu'à titre provi soire, les grandes vacances commenceront dans les athénées et les écoles moyennes le lr Août pour finir le lr Octobre, et que les administra tions communales ne se refuseront certes pas tenter cet essai. L'article 2 du projet de loi concerne l'entrée en fonctions des juges consulaires. Elle aura lieu désormais le lr Octobre et coïncidera, comme antérieurement, avec la rentrée des cours et des tribunaux de première instance. Enfin, la section centrale propose une dispo sition transitoire au projet de loi. Cette disposition a surtout son importance gour les nombreuses enquêtes qui sont déjà xées aux premiers jours du mois d'Août pro chain. Les affaires fixées du lr au 14 Août seront de {>lein droit reportées au jour correspondant de a première quinzaine du mois d'Octobre. Nous publions ci-après ladresse qui sera remise demain Dimanche, 26 Juin, 3 heures, M. Verbeeck, par l'Association libérale de Boom (province d'Anvers) Nouvelles locales. La commune de Wervicq est autorisée em prunter par l'entremise de la Société du Crédit communal une somme de 50,000 fr., et la ville d'Ypres, maintenir le tarif-règlement de la taxe pour l'abatage des bestiaux l'abattoir public. Un arrêté royal autorise le conseil communal de Watou aliéner, par voie d'adjudication pu blique, les bâtiments de l'ancienne école pri maire communale, ainsi que le terrain acquis, en 1882, pour la construction de nouveaux lo- Monsieur VERBEECK 11 y a quatorze mois, sentant que l'état de votre santé ne vous permettait plus de vous acquitter de vos fonctions de Bourgmestre de Boom avec tout le zèle et tout le dévoue ment que vous y avez toujours mis, vous avez donné votre démission et réclamé un repos dont vous aviez besoin. Ce repos, le Gouvernement ne vous l'accorda pas alors et il vous maintint en fonctions. Vous avez continué depuis administrer notre commune avec une impartialité et une intelligence auxquelles vos adversaires eux-mêmes ont bien souvent rendu hommage. A cet acte d'bonnêteté administrative, le ministre Tho nissen vient de répondre par un coup de parti, d'une vio lence dont on n'a jamais vu d'exemple dans notre pays. Aujourd'hui que votre santé est complètement rétablie, que vous étiez bien décidé continuer remplir votre mandat de Bourgmestre alors que nous mettons qui que ce soit au défi de trouver dans toute votre carrière admi nistrative un acte qui peut prêter au moindre blâme, que jamais en quoi que ce soit vous avez démérité de la con fiance que le Roi et vos concitoyens avaient placé en vous, aujourd'hui, M. Thonissen vient de nommer un Bourg mestre dans la petite minorité catholique de 4 sur 13 conseillers, qui par fraude et par surprise est entrée dans le conseil communal en 1884, une voix de majorité. Et, ce qui prouve l'évidence que la nomination des quatre conseillers catholiques n'est due qu'à la fraude et une surprise, c'est que huit jours après au ballottage le parti libéral battait ses adversaires politiques plus de quarante voix de majorité. M. Thonissen, qui ne perd pas une occasion de vanter sa modération, vient de faire ce que le plus fanatique, des ministres cléricaux n'aurait jamais fait il vient de traiter Boom, une des plus importantes communes du pays, qui compte une population de 14,000 habitants, comme on ne traiterait pas le dernier des bourgs-pourris. Aussi, au nom de tout ce que Boom compte, nous ne dirons pas de libéraux, mais de gens honnêtes et libres, au nom de la grande majorité libérale du conseil commu nal, nous venons ici vous remercier pour tous les services que vous avez rendus notre commune et protester contre l'inqualifiable nomination qui vient d'être faite. Puisse le Gouvernement lui-même, dans ces temps troublés, n'avoir pas regretter amèrement un jour d'avoir remplacé la tête de Boom un bourgmestre si sympathi que par un homme qui n'a et n'aura jamais la moindre influence bienfaisante sur notre nombreuse population ouvrière. Notre reconnaissance, Monsieur Verbeeck, notre affec tion vous suivront dans votre courte retraite, car nous sommes bien décidés, aux élections prochaines, balayer pour longtemps du champ électoral, tous ces hommes sans honnêteté politique, sans fidélité la parole donnée, qui ne doivent leur triomphe momentané qu'à la corruption et la violence. Jamais ces hommes n'auront notre confiance, et, nous ne savons qui nous devons blâmer le plus, ou le ministre qui a osé faire la triste nomiuation contre laquelle nous protestons, ou l'homme qui a eu l'outrecuidance de l'ac cepter. «S»S»frl I l.l école industrielle d'ypres. Un subside de 1,466 francs est alloué l'administration communale d'Ypres, titre de part contributive de l'Etat dans les dépenses, en 1887, de l'école industrielle établie dans cette ville.

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Le Progrès (1841-1914) | 1887 | | pagina 2