nouvelles locales.
POPERINGHE,
A Blankenberghe.
Anvers, Bruxelles, Nivelles, Bruges,
Namur et Philippeville, de même que les
fauteuils de sénateurs d'Anvers, de Nainur et
d'Ostende, soit environ trente-cinq fauteuils de
représentants et sept de sénateurs; en tout cas,
la majorité cléricale la Chambre et au Sénat
sera fortement ébranlée.
Grande animation Lundi après-midi dans les
rues de la ville Dès quatre heures, une dou
zaine d'équipages stationnaient rue de Lille.
Bientôt on fila au grand trot, et après le kermis-
toertje de rigueur, tous ces fringante attelages
prirent la route de l'étang de Dickebusch. Les
bords tranquilles du classique vivier ne tardèrent
{>as se réveiller; ici les courses en hauteur et en
argeur, là le jeu de boules, plus loin le paisible
vogelpik réunissaient de nombreux amateurs con
courant avec entrain l'obtention de superbes
prix. Puis, les appétits étant suffisamment aigui
sés par tant d'exercices hygiéniques, on attaqua
avec vigueur les brochets sauce hollandaise,
compliqués de veau lardé la mayonnaise, de
matelote d'anguilles, de fromage et de dessert.
La bête étant satisfaite, on songea aux jouissan
ces intellectuelles et aussitôt commença un con
cours en règle, avec jury s'il vous plaît de
chant et de déclamation. Ce ne fut pas la partie
la moins intéressante de la fête qui se prolongea
dans la plus exubérante gaîté jusqu'à la nuit
close. Alors tous les équipages de tantôt se trans
formèrent en une douzaine de gigantesques vers-
luisants, et le cortège, éclairé par une profusion
de lanternes vénitiennes multicolores, serpenta
joyeux dans la campagne paisible. On rentra en
ville tra tra tra et nos concitoyens et conci
toyennes surpris par le formidable roulement des
voitures, les uns dans leur s lamine tles autres
dans leur.... premier somme, vinrent aux portes
et aux fenêtres (les dames cachant leurs élégan
tes toilettes de nuit derrière des rideaux qu'elles
croyaient impénétrables) essayer de se rendre
compte de ce qui se passait....
Ce qui se passait Voici Messieurs les mem
bres de la Société des sous-officiers et caporaux
de la Garde Civique s'étaient payé une excursion
Dickebusch, aux fins de s'assurer si les brochets
et le bordeaux de Mandus étaient encore
dignes de leur antique réputation.
En leur qualité de fantassins, ces messieurs
ont estimé qu'il y avait lieu de faire la route en
voitures découvertes. La Commission organisa
trice, pleine de sollicitude pour les précieuses
santés qui lui étaient confiées, avait eu soin d'or
ganiser les apéritifs et digestifs ci-dessus décrite.
On s'est amusé ferme, là tout d'une pièce,
comme s'amusent de braves garçons réunis sous
le drapeau tricolore de l'amitié, de la concorde
et de la fraternité
On se serait mieux amusé encore, si chaque
instant on n'avait entendu répéter Quel dom-
mage que notre cher Président d'honneur ne
soit pas ici En effet, une indisposition rete
nait chez lui le Chef aimé de la Garde et son ab
sence a fait un vide regrettable. On a bu sa
santé avec enthousiasme, mais, c'est égal, ce
n'était pas la même chose
Voici les résultats des divers concours
I. SAUTS.
A. EN HAUTEUR.
lr Prix: M. Ligy Albert, lm30.
2e id. M. Fraipont Maurice.
B. EN LONGUEUR.
lr Prix: M. De Rouck, 4m20.
2e id. M. Butaye A.
II. BOULES.
lr Prix: MM. Vandermarlière.
2e id. Dewanckel.
3e id. Didier.
4e id. Dunion A.
5e id. Iweins Em.
6e id. Toussaert Ed.
III. VOGELPIK.
lr Prix: MM. Caenen.
2e id. Vandevoorde.
3* id. Hoetekiet.
4e id. Angloo.
5* id. Van Nieuwenhuyse.
IV. CHANT ET DÉCLAMATION.
lr Prix: MM. Dumon G.
2e id. Deweerdt Ch.
3e id. Froidure II.
4* id. Maillard G.
6* id. Emmery.
7e id. Butaye E.
6e id. Van Nieuwenhuyse.
9e id. Huyghebaert.
10* id. Angloo.
Mardi, vers 9 heures du soir, M. Georges de
Florisone de cette ville, brasseur Wevelghem,
retournait en voiture de Menin, accompagné de
trois autres personnes. Le long de la route, une
des roues se Drisa et le cheval prit le mors aux
dents.
Les personnes qui se trouvaient dans la voi
ture ont été assez gravement contusionnées. M.
de Florisone a reçu des lésions internes M.
Messchaert a été blessé la tête et la femme de
ce dernier a eu la jambe cassée en deux endroits.
AVIS.
Par modification l'art. 2 du Règlement, le
Bassin de Natation sera accessible aux Dames
Seulement les Lundi, Mercredi et Vendredi de
chaque semaine, de 7 10 heures du matin.
(Séance du Collège Echevinal,du 20Juin 1887).
On écrit de Neuve-Eglise
Dans la nuit du 26 au 27 Juin dernier, un for
midable incendie a réduit en cendres la belle
ferme dite Westhof appartenant M. Victor
Crombez, de Orcq, et occupée par MM. Delouf,
frères.
Quatre grandes granges, qui contenaient en
core les récoltés de l'année dernière sont deve
nues la proie des flammes, ainsi que les écuries
et les étables qui, fort heureusement, ne conte
naient que 3 cnevaux et 2 porcs.
Deux domestiques qui logeaient dans l'écurie
n'ont échappé au sinistre qir en fuyant en chemise
par la fenetre une minute de plus, il eût été
trop tard.
Un fait remarquer, c'est que cette commune
qui compte 2,700 âmesne possède qu'une
pompe peu près hors de service etpas de
Les pompiers de Steenwerck (France) sont ar
rivés alors que le tout était brûlé, il est vrai
qu'un sinistre avait éclaté près de leur commune
quelques heures auparavant.
H est hors de doute que si, dès le commence
ment de l'incendie, une bonne pompe eut fonc
tionné, une grande partie de cette belle propriété
eût été préservée, la ferme étant entourée d'eau.
Les autorités sont arrivées sur les lieux le len
demain 9 h. du matin, alors qu'il ne restait
plus même les murs.
Les pertes sont considérables. Presque tout
était assuré.
DENIER DES ÉCOLES LAÏQUES.
ÉTAT-CIVIL D'YPRES,
Décès
5e id. Dewanckel.
pompiers la pompe est donc restée remisee pen
dant que le feu exerçait ses épouvantables ra
vages.
Liste précédente, fr. 56,832-09
Boîte du Saumon, 7-86
Boîte du Club Yprois Gand, 15-00
Total fr. 56,554-85
Dépenses jusqu'à ce jour. fr. 53,619-87
Reste en caisse fr. 2,934-98
du 24 Juin au lr Juillet 1887.
Naissances Sexe masculin, 6 id. féminin, 4.
Cool, Rose, journalière, 50 ans, épouse de Charles Van-
dekinderen, rue de Menin. Casier, Sophie, sans profes
sion, 43 ans, célibataire, Marché au Bétail.
Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masc., 3 Id. fém. 1.
le 1' Juillet 1887.
Pendant la saison des bains, la Société les Enfants
de Neptune de Blankenberghe organise chaque an
née un festival auquel toutes les sociétés de musique,
composées d'au moins 25 exécutants, sont invitées
prendre part tour de rôle pendant les mois de Juin et
de Juillet, histoire de battre la caisse et d'animer la
place avant le moment où les étrangers affluent dans
cette ville.
Or, comme chaque société qui se fait inscrire, a la
faculté de désigner l'époque qui lui convient le mieux,
les musiques de quelqu'importance ont toujours soin de
choisir le moment de la saison où le monde commence
arriver, tandis que celles qui, au point de vue artis
tique, sont peu ou pas connues, règlent modestement
leur excursion de façon y rencontrer aussi peu
d'étrangers que possible.
S'appréciant sa juste valeur, la troupe congréga-
niste de notre ville, commandée par le légendaire
avocat busé, s'est mise en route pour Blankenberghe
le 19 Juin passé.
Comme les artistes du K.K. ne sont pas inconnus
dans l'arrondissement de Bruges, où l'on se souvient
encore de la fameuse sérénade que, passé quelques an
nées, ils sont allés donner M. le chevalier Ruzette,
ainsi que des hauts faits par eux perpétrés Heyst,
les citoyens Blankenberghois étaient peu enthousiastes
de recevoir leur visite. Ils y seraient même pour ainsi
dire restés inapperçus si les nouvelles prouesses de
quelques-uns n'avaient éveillé désagréablement l'atten
tion du public
Nous avons vainement cherché dans un journal ca
tholique un compte-rendu de ce qui s'était passé
pendant le séjour de nos orthodoxes citoyens Blan
kenberghe, mais nous avons trouvé de leurs nouvelles
dans les feuilles libérales de l'arrondissement de Bruges.
Voici entre autres ce que VAvenir des Flandresdans
son numéro du 23 Juin, nous apprend au sujet du
séjour du nasipède Félix et de sa troupe dans cette
ville
Puisque la Patrie a envoyé des espions aux trous-
ses des musiciens du Vooruil, Blankenberghe, elle
aurait pu mieux utiliser ces espions pour surveiller,
Dimanche dernier, les musiciens ultra-cléricaux de
Poperinghe.
Tandis que les musiciens du Vooruit se sont con-
duits Blankenberghe, comme Bruges, de la façon
la plus convenable, ceux de Poperinghe étaient de
vrais sauvages. A leur tête se trouvait un brigadier-
saxophone, qui voulait se donner des grands airs de
matador, mais qui ne jouait au fond, que le rôle d'un
pitre de foire.
La nuit, les musiciens sacrés de Poperinghe ont
fait un vacarme tel, que les voisins de leur Hôtel
n'ont pu fermer l'œil.
Que la Patrie se renseigne.
Voici d'ailleurs comme bouquet le récit textuel que
nous donne notre correspondant habituel du K.K. qui
faisait partie de l'excursion
A notre descente du train nous avons été reçus
par un Monsieur, qu'on m'a dit être conseiller cora-
munal et qui a adressé quelques paroles de bien venue
notre chef.
Nous attendions une réponse de celui qui autre fois
se faisait passer pour avocat mais, notre plus
grande confusion, le délégué Blankenberghois ne fut
gratifié que d'un salut aussi gauche que disgràcieux
et d'une simple poignée de main.
En quittant la station un homme se permit de ridi-
culiser un malheureux disgracié par la nature, et un
de nos chefs malmena un employé de la station dont
le seul crime consistait d'avoir rempli son devoir.
Immédiatement nous pûmes nous apercevoir que par
ces maladresses, nous nous étions aliénés en grande
partie la sympathie publique.
Après la réception, nos chefs n'eurent rien de plus
pressé qne de nous mener au K.K. afin de gratifier
d'une.... sérénade leurs amis politiques.
Cette première exécution nous fit apprécier comme
musiciens et nous ne devions plus nous attendre
des manifestations favorables.
Le concert sur la plage nous donna le coup de
grâce
Une quarantaine de personnes au plus s'étaient
données la peine de venir nous écouter. Les applaudis-
sements étaient rares et uniquement accordés, par
esprit politique, par quelques membres du K.K.
t Ausai, en présence de ce fiasco musical, nos chefs
se hatèrent-ils de nous reconduire notre logement
et de nous donner congé jusqu'à minuit.
Alors, tandis qu'une partie de nos musiciens se