POPERINGHE, stylée, prisonnière des évéques et des curés, le repousse avec enthousiasme. Ce nosl pas seulement dans l'intérêt de sa boutique aue le député d'Alost prêche, c'est aussi dans I intérêt de l'année En effet sui vez bien le raisonnement les folies militaris tes produiront ce résultat les paysans qui veulent la réduction des charges militaires et les socialistes qui préconisent l'abolition des armees permanentes se coaliseront, et alors ce sera fini de l'armée Tout arrive En terminant, M. Woeste a eu un sanglot qui a failli faire mourir de rire la gauche et les auditeurs des tribunes. J'ai dû, avec regret, s'est—il écrié sur un mode plaintif et navrant, me séparer du minis tère cela a été une séparation douloureuse.... M. Beernaert n'a rien dit, mais sa physiono mie a pris ce moment une indicible expres sion... Le pauvre homme Après M. Woeste, dont le succès a été grand droite, M. Nothomb, un des rares droitiers partisans du service personnel, a motivé son vote approbatif. On connaît le genre d'éloquence du repré sentant de Turnhout. 11 a chevroté, avec une admirable éloquence, comme dit M. Woeste, quelques phrases sur l'injustice du remplace ment et sur la nécessité de la réparer. Il a mis une certaine crânerie répondre ceux qui l'ont menacé d'un échec la prochaine élection législative. Il est convaincu que ses électeurs, ces braves Campinois, ne lui refuse ront pas leurs suffrages. Un petit vieux lunettes, figure de fouine, s'est levé furieux et lui a dit Les campinois sont partisans du service personnel, mais du service personnel volon taire. Le petit vieux, c'est M. Dierckx, le collègue de M. Nothomb la députation de Turnhout. Ce sévère avertissement a quelque peu dé contenancé l'orateur, qui a terminé son dis cours assez brusquement. Charbonnages. L'année 1886 a été mauvaise pour les charbon nages belges. Voici quelques chiffres extraits du résumé des opérations des charbonnages du royaume pen dant l'année 1886, dressé par la direction géné rale des mines Nombre de sièges en activité 280, soit 5 de moins qu'en 1885. Nombre d'ouvriers: 100,282, soit 2,813 de moins. Salaire moyen annuel: 783 fr., 30 fr. de moins. Dépenses totales 137,390,907 fr. 10,289,773 francs de moins. Prix de revient la tonne 7 fr. 95, 0,52 de moins. Production totale 17,285,543 tonnes, 152,060 de moins. Valeur totale 142,542,008 fr. 12,076,227 fr. de moins. Prix moyen de vente des 1,000 kilos 8 fr. 25 c., 0,62 moins. Le bénéfice général réalisé par les charbonna ges belges, en 1886 a été de fr. 5,151,101. En 1885, le bénéfice a été de fr. 6,929,055. Soit en défaveur de 1886, fr. 1,777,954. Parmi les 144 mines en activité en 1886, 67 ont été en déficit. Celles qui ont réalisé les bénéfices les plus élevés sont, dans la province de Hai- naut, le charbonnage de Bascoup 742,400 fr., avec une production totale de 530,680 tonnes, soit un bénéfice de 1 fr. 40 c. par tonne dans la province de Namur,le charbonnage de Groynne: 6,690 fr., avec une production de 2,778 tonnes, soit un bénéfice de 2 fr. 41 c. par tonne dans la province de Liège, le charbonnage de la Haye 454.700 fr.avec une production de 300,900 ton nes, soit un bénéfice de 1 fr. 51 c. par tonne. Le salaire des ouvriers par tonne de charbon extraite a été de 4 fr. 55 c. le bénéfice de l'ex ploitant de 30 centimes. En 1885, ces chiffres étaient respectivement de 4 fr. 81 c. de 40 cen times. En 1886, le nombre des jours de travail a été de 282 dans la province de Hainaut, de 277 dans celle de Namur et de 276 dans celle de Liège. En 1885, ces chiffres étaient respective ment de 280, 269 et 287. nouvelles locales. A l'occasion de la Kermesse de Mouscron, l'édilité de cette ville organise pour demain Dimanche, 10 Juillet, un tir la Cible Chinoise pour lequel un grand nombre de sociétés se sont fait inscrire le corps des Sapeurs-Pompiers d'Ypres prendra part cette fête, laquelle nous souhaitons beau temps et grand succès. Nous apprenons également que la musique dudit corps se rendra le lendemain, 11 Juillet, Bruges, pour assister la Manifestation pa triotique, l'occasion du 585e anniversaire de la Bataille des Epérons d'Or. A la bonne heure Les distributions des prix aux élèves de nos di vers établissements d instruction sont fixées comme suit Collège communal et Ecole moyenne de l'Etat le Lundi, 8 Août Ecole payante pour filles, le 18 Août Ecole primaire gratuite (garçons), le 21 Août; Ecole primaire gratuite (filles), le 22 Août. Le 4 Juillet, au matin, le cadavre du nommé Ch. Decarton, 40 ans, tireur de bateau, demeu rant Menin, a été retiré des eaux de la Lys, Warnêton, en costume de baigneur. La cause de cette mort paraît accidentelle. faveur Voici le produit de la souscription en fi des victimes de l'incendie du 21 Mai 1887 Montant des listesfr. 960-84 Entrées la matinée musicale fr. 29-00 Total fr. 989-84 Frais divers fr. 25-00 Produit net fr. 964-84 CHEMIN DE FER DE L'ÉTAT. Un arrêté royal déclare qu'il y a utilité publi que exécuter les travaux d'établissement de maisonnettes de garde sur les territoires des communes de CooDterke, Dudzeele, Zuyenkerke et Uytkerke, de Steene, Thourout, Langemarck et Comines, le long de la ligne d'Ostenae Ar- mentières. Les propriétés nécessaires cette fin, seront, défaut de cession amiable, emprises et occu pées conformément aux lois en matière d'expro priation pour cause d'utilité publique. ÉTAT-CIVIL D'YPRES, Mariages Décès A Blankenberghe le 19 Juin 1887. La Kermesse de Poperinghe. du lr au 8 Juillet 1887. Naissances: Sexe masculin, 4; id. féminin, 8. Desramault, René, relieur, et Lameire, Félicie, sans profession. Tvbergben, Jean, boutiquier, 79 ans, époux de Nathalie Ackâert, rue des Récollets. Leboucq, Hector, agent de police pensionné, 72 ans, époux de Sophie Lionné, rue du Quai. Criera, Désiré, vétérinaire, 5b ans, veuf de Marie Gesquiere, Place Alphonse Vandenpeereboom. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masc., 1 Id. fém. 1. le S Juillet 1887. Pour se convaincre que Poperinghe est une des villes les plus mal administrées du pays, il suffit de visiter ce qui, du temps de la grande prospérité industrielle et commerciale de notre cité, portait le nom de canal et qui hélas aujourd'hui, par suite de la coupable iner tie de nos administrateurs, n'est plus qu'un foyer pestilentiel. En faisant ce pèlerinage, vous trouverez tout d'abord près des écluses une maison en complète ruine. Cet immeuble appastient la ville, et était en très-bon état au moment où nos édiles l'ont achetée pour obliger un de leurs copains. On est indigné quand on voit l'état de délabrement dans lequel se trouve cette propriété on dirait vraiment une maison qui vient d'être livrée au pillage toutes les vitres sont cassées et le vent et la pluie y entrent de tous côtés aussi dans très-peu de temps, fenêtres et planchers seront complètement pourris. A quelques pas de là, près des écluses, se trouve un poteau portant une planchette sur laquelle on lit ZWEMPLAATS. C'est là le bassin de natation que, dans leur sollici tude pour l'hygiène publique, nos édiles réservent ceux de leurs administrés qui désirent se baigner. Ce bassin de natation consiste en une flaque d'eau couverte d'une dégoûtante croûte verte dans laquelle grouillent et croassent des milliers de grenouilles. En avançant plus loin, vous longerez ce qui reste de notre malheureux canal et vous reculerez devant l'odeur fétide de ses eaux, stagnantes pendant les deux tiers de l'année. Si cependant, au lieu de gaspiller inutilement l'ar gent dos contribuables dans des travaux inutiles, notre Administration communale eut consacré une partie de l'emprunt au curage du canal, n'eut-on pas été bien heureux en ce moment où la disette d'eau Commence faire souffrir notre population, de trouver là une eau saine et abondante (Pour être continué). Une personne qui nous garantit l'exactitude de son récit, nous rapporte que, deux membres de la musique du K.K. de Poperinghe se trouvant l'après-midi sur la plage en société de deux Dames et d'un Monsieur habi tant Bruges, se sont permis de parler d'une manière des plus irrévérencieuses d'un respectable vieillard, oc cupant une position élevée Poperinghe, qu'ils ont traité de vieil avare et de bossu. Un des deux, celui qui, par la position qu'il occupe aurait dû surtout être le plus réservé, a eu même l'audace d'ajouter ce n'est après tout qu'une tortue difforme (textuel). Maintenant, lecteurs, devinez qui pourrait bien être le personnage si indignement traité par un des siens. Quant au coupable qui a été assez osé pour se per mettre ces propos, on nous en a décliné le nom en tou tes lettres. Un véritable service de quatrième classe On ne se souvient pas d'avoir jamais vu si peu de monde eu ville, et tout ce qui est négociant ou débitant jette des cris de détresse. Les pèlerins qui parcourent les rues en marmottant des paters viennent seuls donner un peu d'animation notre pauvre cité. Aussi certain frocard, figure de singe, qui, il y a quelques années, afin de diminuer le nombre des per sonnes qui fréquentent notre Kermesse, eut voulu voir remettre la fête religieuse une autre époque, est-il dans la jubilation! A qui faut-il attribuer cette décadence de notre fête communale A nos édiles, aux hommes inintelligents qui sont la tête de notre administration. Au lieu d'organiser des fêtes pour attirer l'étranger, ils font tout ce qu'ils peuvent pour l'éloigner de notre ville. On dirait vraiment qu'ils veulent, l'instar des chinois, établir autour de Poperinghe toutes sortes d'obstacles pour en éloigner nos voisins. Aucune fête Pas le plus petit subside aux sociétés de tir, ni aux amateurs de pinsons, ni aux amateurs du jeu de boule, ni aux sociétés de rhétorique si dignes d'encouragement. Rien, rien Nos édiles n'ont pas d'argent quand il s'agit d'orga niser quelques festivités qui toujours profitent tout le monde Ah s'il s'agissait de consacrer l'argent des contri buables favoriser une localité étrangère ou un K.K. quelconque, la caisse communale serait inépuisable, mais dès qu'il est question de faire dépenser cet argent en ville, plus rien. Nous le demandons tout homme impartial, n'au rait-on pas mieux fait d'organiser des fêtes dans la commune plutôt que de sacrifier des centaines et des centaines de francs pour permettre l'adjudant Félix et son orchestre de Barbarie d'aller sans bourse dé-

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Le Progrès (1841-1914) | 1887 | | pagina 2