a manqué de décision et que s'il eût posé la aueslion de confiance, il eût rallié la majorité. ne fallait, en effet, qu'un déplacement de quatre voix. La Belgique est-elle digne de vivre hono rée et respectée au sein ue la famille euro péenne? Telle était la question résoudre et la Chambre par son vote a répondu non. Voilà ce que comprendra l'étranger, qui avait cru en nous depuis le vote des fortifications de la Meuse. Aujourd'hui, le désespoir dans l'âme, nous nous disons M. Woeste triomphe et la patrie est en deuil. Nous nous abstenons scrupuleusement de nous immiscer dans la politique, mais nous constatons que toute la gauche a voté le prin cipe du service personnel et que presque toute la droite l'a repoussé. M. Woeste a préparé les funérailles de notre nationalité. Les derniers débats ont révélé chez nos représentants une anémie que nous n'osions soupçonner. Toutes les idées nobles et généreuses ont été bafouées la Chambre et quelques rares députés seuls ont protesté. Heureux Woeste I Malheureuse Belgique! Le cabinet inamovible. Le grand défaut des gouvernements a tou jours été de vouloir gouverner. En cherchant donner une certaine direc tion aux affaires, appliquer les mesures qu'ils croyaient bonnes pour le pays, faire voter par les Parlements des lois traduisant leurs convic tions et leurs principes, ils ont toujours fini par devenir gênants, par mécontenter, non seule- lement le pays, mais même leur propre majo rité, et enfin par se faire culbuter et remercier. Et pourquoi Pour la vaine gloriole de faire triompher des idées, de rester fidèle des convictions. Com me si je vous le demande un peu des homûies sérieux devaient jamais se payer de pareilles billevesées. Car enfin, qu'est-ce que les idées et les con victions et qu'est-ce qu'il en coûte pour en changer Et ne faut-il pas se donner beaucoup plus de mouvement pour changer, seulement, de chaussettes ou de faux-col que pour renier les convictions de toute sa vie Qu'est-ce qui est palpable, sérieux dans le gouvernement? C'est d'être appelé Monsieur le Ministre, d'être salué par les huissiers, d'avoir un portefeuille, un banc spécial la Chambre, un hôtel rue de la Loi et un habit brodé d'une certaine façon de se rendre aux fêtes en pro vince et d'y prononcer des discours d'avoir des-places donner d'être la tète d'une de ces machines compliquées et obscures qu'on appelle des administrations de donner des réceptions officielles d'être célébré tous les matins dans les journaux officieux, et de signer les arrêtés publiés au journal officiel. Mon Dieu n'est-ce pas encore assez beau, et pourquoi faut-il que les hommes revêtus de tant d'avantages aient encore cédé tous cette idée fixe de vouloir faire marcher les autres Il appartenait la Belgique, celte terre de liberté et de progrès, de donner au monde le premier exemple d'un gouvernement guidé par des vues plus pratiques. Le cabinet Beernaert réalise cette grande conception moderne le gouvernement qui ne gouverne pas. Pourquoi toujours lui en faire un reproche Le Roi règne et ne gouverne pas, dit l'adage des nations constitutionnelles. Pourquoi, dia- ble, ne pas laisser un pauvre ministre jouir du même privilège Est-ce que le Roi s'en va quand les Chambres votent une loi qui lui dé plaît? Pourquoi veut-on que les ministres s'en aillent Nous avons un ministère qui se con tente de régner, cela ne suffit-il pas Et quelle rage a-t-on de toujours chercher découvrir la personne ministérielle Les ministres, dit-on, couvrent le Roi. Les nôtres poussent ce principe plus loin ils en tendent, eux, que la Chambre les couvre. On avait toujours considéré la possession d'un cabinet comme une sorte de dignité, de commandement, comportant l'exercice d'un certain pouvoir. Erreur de l'orgueil Qu'est-ce qu'un ministère, en réalité? Une place Et quel doit être le but de tout homme en possession d'une bonne place? C'est de la garder. J'y suis, j'y reste, disait M. de Mac- Mahon. Jy suis, j'y reste, disent M. Beer naert et ses collègues. Et l'on ne voit pas, en vérité, pourquoi ils n'y resteraient pas Même avec une majorité libérale, ils feraient très-bien l'affaire. Suppo sez que cette majorité vote l'instruction obliga toire ou la suppression du budget des Cultes ou des immunités ecclésiastiques en matière de milice. Quelques membres du cabinet déclareront, comme représentants, qu'il serait fort désirable que l'instruction restât libre, ou que les petits vicaires fussent exemptés de la milice, ou que le budget des Cultes fût triplé ou quadruplé. Mais, comme ministres, et pour leurs vingt et un mille francs par an, ils signeront très-bien les lois votées par les Chambres contrairement leurs plus vifs désirs, et les feront exécuter fidèlement. Cela n'est-il pas admirable Et ne devrions- nous pas nous féliciter d'avoir de si bons minis tres, si complaisants, si faciles vivre, et qui acceptent avec une humilité si chrétienne leur simple rôle de parfaits fonctionnaires Le krach de Ligny. nouvelles locales. GRANDE NOUVELLE d Ce déplorable résultat affectera pénible ment l'armée, qui éprouvera une déception d'autant plus cruelle qu'elle avait conçu les espérances les plus patriotiques. L'armée de mande que l'avenir du pays soit assuré par la protection d'une force vraiment nationale elle verra avec douleur que la majorité de la repré sentation nationale sacrifie les intérêts sacrés de la patrie de mesquines considérations de parti. [Gazette). Voici en quels termes les journaux liégeois rendent compte de la décision de la cour d'appel de Liège, dans la poursuite charge du clérical bourgmestre de Ligny La cour décide que les fonds détournés par Jules Etienne n'étaient pas entre ses mains en vertu ou a raison de sa charge de bourgmestre Sue quant la prévention d abus de confiance, est constant que celle-ci se rattache l'exis tence et l'exécution d'un contrat dont la valeur dépasse 150 francs et que la preuve testi moniale est autorisée lorsqu'il y a un commen cement de preuve par écrit; que les déclarations signées par le prévenu dans ses interrogatoires constituent le commencement de preuve, etc. La cour estime qu'il est établi, notamment par les dépositions de certains témoins, que le Erévenu a, dans le courant de l'année 1886, ligny ou ailleurs, en Belgique, frauduleusement détourné, au préjudice du receveur communal Vassart, une somme de fr. 5,420-16, représen tant partie du montant de trois mandats qui ne lui avaient été remis qu'à la condition d'en ren dre la valeur au dit Vassart, après l'avoir tou chée la Banque nationale, Namur, ou d'en faire un usage déterminé. En conséquence, la cour, sans avoir égard aux conclusions du prévenu, le condamne un an d'emprisonnement, 26 fr. d'amende et aux frais. Fixe un mois la durée de la contrainte par corps pour le recouvrement des frais. La cour a ensuite, sur les conclusions confor mes de M> Delwaide, avocat général, ordonné l'arrestation immédiate du condamné. Celui-ci n'était pas présent au prononcé de l'arrêt. On présume que cette affaire sera soumise la cour de cassation. Nous apprenons avec plaisir que M. Charles Debersaques, étudiant l'Université de Gand, ancien élève du Collège communal de notre ville, vient de subir AVEC GRANDE DISTINCTION l'examen de premier doctorat en médecine, chirurgie et accouchements. Toutes nos félicitations notre jeune conci toyen. M. Alfred Vandelanoitte, ancien élève du Col lège communal d'Ypres, étudiant l'Université de Gand, vient de subir d'une manière satisfai sante, la première épreuve de la candidature en médecine. Si l'on en croit un récent et réjouissant article du Petit Nord, nous sommes la veille de voir s'accomplir un événement surprenant, une véri table révolution! Il s'agit de la suppression pro chaine d'une gibbosité monstrueuse quidepuis longtemps, afflige la plus gracieuse moitié de notre pauvre espèce humaine, au grand chagrin de l'autre moitié. Que de ibis, tout éplorés, n'avons nous pas gémi sur le triste sort de nos chères compagnes! Que de fois nous sommes nous apitoyés sur 1 existence amère de ces infortunées victimes de la mode, condamnées se laisser dé former, ne plus oser s'asseoir, surveiller tout moment les mouvements capricieux d'une machine en fil de fer accroché derrière leur per sonne! Eh bien! l'été 1887 verra la fin de ce supplice. Plus de poufs! Tel est l'arrêt du parle ment compétent en la matière. La Bahieologie au Grand Concours international des Sciences et de l'Industrie de Bruxelles 1888. Le comité exécutif vient d'être informé que la compa gnie des eaux de Vichy prendra une part importante dans le compartiment des eaux minérales. Comme cer tainement les Autrichiens, les Allemands et aussi les Spadois ne laisseront pas les eaux minérales françaises se présenter seules l'immense clientèle internationale qui visitera Bruxelles en 1888, le pnblic pourra se livrer de singulières et surprenantes comparaisons en faisant couler toute l'Europe minérale dans son goblet. Un architecte a déjà fait des propositions au Comité exécutif pour construire des grottes et des ca vernes, dans lesquelles seraient installés les débits d'eaux minérales. Les Bruxellois, qui ont si grand en vie d'un liursaal trouveraient là les meilleurs éléments pour réaliser leur projet. Grand Concours International des Sciences et de l'Industrie de Bruxelles 1888. Le dernier numéro du Bulletin officiel de la Chambre syndicale des fa bricants de machinas et d'instruments d'agriculture et d'horticulture de France signale comme un important événement économique l'organisation du Grand Con cours de 1888 et fait savoir que le Bulletin se met la disposition des membres de la Chambre syndicale pour leur donner les renseignements dont ils auraient besoin relativement ce Concours. 11 y a lieu de se féliciter de voir les efforts des orga nisateurs du Grand Concours secondés par l'interven tion de cette excellente publication et par l'aide puissant de cette Chambre de Commerce qui avait déjà préparé en vue de l'Exposition de Barcelone tout un groupe d'installations intéressantes. - mbueftcocoeenj-» Grand Concours International des Sciences et de VIndustrie de Bruxelles. Concours Attractions. Le Comité des fêtes du Grand Concours International des Sciences et de l'Industrie de 1888 a décidé de con stituer dans son sein les quatre subdivisions suivantes- sous la direction du Bureau Principal composé de MM. Pierre Dustin, Vân Wàmbeke, Général Colignon, Richald, Dremel et de Roges de Dour, secrétaire. Subdivision A. Fetes officielles du Grand Concours International. 1° Fêtes donner l'occasion de l'inau guration du Concours International. 2° Fête de la pro clamation des récompenses. 3° Fête de la clôture de l'exposition. 4° Fêtes offrir aux commissaires et dé légués des sections étrangères. 5° Fêtes offrir aux membres du jury international des récompenses. 6° Fêtes offrir aux participants au Grand Concours et l'Exposition Universelle. 7° Spectacles. 8° Raouts. 9° Bals. 10° Fêtes de nuit. Subdivision B. 1° Fêtes équestres. 2° Fêtes militai res. 3° Tournois. 4° Fête International de Gymnasti que. 5o Fêtes d'Escrime. 6° Concours Internationaux divers tels que Courses pédestres, Courses de véloci pèdes, Jeux de Iacon finis, de Foot bail, etc. Subdivision C. 1° Concours de musique. 2° Grands festivals. 3° Grandes auditions musicales. Subdivision D* 1° Fêtes et Spectacles populaires.

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Le Progrès (1841-1914) | 1887 | | pagina 2