Taxe tixe toute distance, par 1000 kil. fr. 0-50
Taxe variable par kilomètre 0-04
avec minimum de 4 fr. par wagon.
Pour les expéditions de chaux et de cendres
de chaux, destinés l'amendement des terres, ce
tarif ne s'appliquera que pendant les mois de
Février, Mars, Avril, Mai, Août et Septembre de
chaque année.
Pour pouvoir jouir des prix réduits, les expé
ditions de l'espece doivent être accompagnées
d'un certificat émanant de l'Autorité Commu
nale du lieu de destination, constatant que la
chaux et les cendres de chaux sont bien desti
nées l'amendement des terres.
Toutefois, ce certificat peut n'être produit
qu'à la station de destination.
Applicable aux transports d'engrais chimiques
ou artificiels et aux transports ae certains pro
duits agricoles, servant de provisions de ménage,
désignes ci-après, et présentés par expéditions
d'au moins 200 kilogr. en payant pour ce poids.
a) Engrais chimiques et artificiels.
Chiffons de laine pour engrais, chlorure de po
tassium, déchet de cuirs (vieux), déchets de cor
nes, eaux ammoniacales brutes, guano, nitrate
de soude (salpêtre de Chili), noir pour engrais,
os pulvérisés, phosphate d'Australie (engrais
phosphatés)phosphate de chauxpoudrette
poussières de laine (balayures) pour engrais, ré
sidus de nitrate de potasse, rognures de cuirs
(vieux), sulfate d'ammoniaque, suie en sacs, su
perphosphate de chaux, vieilles chaussures.
b) Produits agricoles
servant de provisions de ménage.
Pommes de terre, carottes, chaux, navets,
oignons, pois secs, poireaux, céléris.
Mêmes bases que celles fixées ci-dessus pour
les charges incomplètes avec cette différence que
le poids minimum taxer n'est que de 200 kil.
Marchandises encombrantes.
Les marchandises encombrantes, c'est-à-dire,
les marchandises qui, en proportion de leur
poids exigent pour leur chargement, un espace
exceptionnellement grand, sont taxées avec aug
mentation de 50 °/0 de leur poids réel, d'après
les prix de la grande vitesse ou de la classe I,
moins qu'il n'y ait avantage pour le public,
taxer d après les prix des charges complètes, sur
un poids minimum de 5000 kilogrammes.
Frais accessoires.
Il est perçu par expédition pour les charges
complètes (classes A, B, C et tarifs spéciaux n08
1 et 2) un droit de 20 centimes pour 1 enregistre
ment de 10 centimes pour le port de l'avis d'ar
rivée.
CHARGEMENT ET DÉCHARGEMENT.
Le chargement et le déchargement des mar
chandises présentées par charge complète de
wagons sont effectués par les soins et aux frais
de l'expéditeur et du destinataire sous la sur
veillance des agents de la Société.
4. Finances et valeurs.
La taxe est calculée, toute distance, raison
de 30 centimes par mille francs, toute fraction
de mille francs étant comptée pour mille francs.
Le minimum de perception est fixée 60 c. par
expédition.
Lorsque la taxe du tarif des finances est infé
rieure celle du tarif de grande vitesse des mar
chandises, calculée raison du poids, c'est cette
dernière qui est appliquée.
Les congrégations industrielles.
L'évêque de Liège, Mgr Doutreloux, vient de
prononcer au congrès clérico-social un discours
sur les de voira des patrons envers les ouvriers.
Ce discours, que tous les journaux cléricaux
reproduisent avec amour, jette un jour nouveau
sur la pensée politique de nos adversaires.
Quand on dépouille la harangue épiscopale de
sa phraséologie onctueuse et ae ses ornements
latins, l'idée de l'orateur devient singulièrement
nette et précise. Et sous les citations de saint
Paul, on voit apparaître le bout de l'oreille d'un
Machiavel ultramontaiu.
Après quelques considérations pompeuses sur
les devoirs envers Dieu, sur la charité, le tout
bien enveloppé de lieux communs ecclésiastiques,
l'évêque de Liège dévoile le plan clérical.
Machiavel se serait tu Mgr Doutreloux a parlé.
L'évêque de Liège feint d'abord de s'apitoyer
sur les misères de la classe ouvrière
Suit alors une tirade contre l'industrie maté
rialiste et contre les machines sans Dieu
Vous pensez bien qu'au fond le machinisme est
assez indifférent l'évêque de Liège, et qu'il
Êardonnerait aux machines qui seraient avec
»ieu, ou plutôt avec le Pape.
Et aussitôt le bon apôtre cesse de pleurer, et il
développe ce qu'il appelle les devoirs du patron
envers 1 ouvrier, c'est-à-dire envers l'Eglise.
Le patron a charge d'âmes. Il ne peut pas per
mettre que les ouvriers s'enrôlent sous un
drapeau antisocial et anti-religieux Et non
seulement il faut les détourner de ce drapeau,
mais encore les pousser vers une autre bannière,
vers la bannière duChrist sauveur et de l'Eglise
leur mère afin de former une légion de cito
yens respectueux de l'ordre,de l'autorité et de la
propriété.
Mgr Doutreloux, quand il dit que le patron a
charge d'âmes, laisse entendre qu il aura bientôt
charge d'électeurs.
Et les électeurs, au point de vue clérical, ont
une autre importance que les âmes
L'évêque précise d'ailleurs de plus en plus.
H est indispensable que le patron donne l'ex
emple de la vie religieuse. Il doit aller la messe,
recevoir les sacrements, et surtout envoyer
l'église ses subordonnés. Pour lui, s'il est scep
tique, on pourra recourir la communion blan
che. Son principal devoir est de convertir ses
ouvriers.
Le patron doit donner aussi l'exemple de la vigi
lance. Dans la pensée de l'évêque ce devoir paraît
consister en ceci que le patron doit faire donner
l'instruction religieuse aux enfants de la classe
ouvrière.
Il faut que le patron restaure le repos domini
cal. Il adressera, ce propos, des observations
amicales aux récalcitrants, et s'ils ne cèdent pas,
il les congédiera, amicalement.
A cet effet, le patron doit s'entendre avec le
clergé. Il favorisera la fondation d'une œuvre
d'aumôniers du travail, en contact immédiat avec
l'ouvrier. Et il créera un emploi nouveau dans
les exploitations industrielles. 11 ouvrira son éta
blissement un jprêtre qui, sous la direction
du curé, serait spécialement le vicaire des ou
vriers.
Et l'évêque conclut en ces termes
L'aveu est-il assez cynique, et le plan ultra-
montain apparaît-il assez dans tout son éclat
Le patron soumis l'Eglise le patron sur
veillé par le vicaire des ouvriers et par les au
môniers du travail la dévotion obligatoire sous
peine de congé les femmes et les entants dirigés
par le confessionnal et les sacrements la Belgi
que industrielle transformée en congrégation
ouvrière, la restauration catholique accomplie
par les artisans, le règne du Pape par les prolé
taires.
Recruter, au nom de la charité,qui, paraît-
il, n'est pas une vertu humaine, mais une vertu
cléricale des électeurs bien pensants dans les
fabriques et dans les usines, voilà la pensée de
derrière la tête et de derrière la mitre de Mgr
Doutreloux.
Le jnbilé du Willemsfonds.
terres provenant des fosses de charbonnages) et
de déchets de carrières (destinés l'amélioration
des chemins.
Buses.
V. TAEIF SPÉCIAL N° 2.
c S'il est vrai que ce sont les ouvriers qui ont
commencé la guerre sociale et qu'ils y ont été amenés
par les entrainements et les prétentions de cet esprit
révolutionnaire dont la société moderne a imprégné ses
institutions et ses lois, il n'est pas moins certain que les
patrons, subissant l'influence des mêmes principes se
sont parfois trop désintéressés de leurs ouvriers...
Une industrie matérialiste d'une indifférence
sceptique, quand elle n'est pas ouvertement impie, n'a
pas craint parfois, pour assouvir sa soif de l'or, d'abais
ser des hommes, des femmes, des enfants, des chrétiens
et des chrétiennes, au niveau des machines, sans souci
de conserver en leurs âmes le respect et la crainte de
Dieu
A l'œuvre donc, patrons chrétiens Une grande,
une noble mission vous est dévolue. Soyez les apôtres
de la classe ouvrière Dieu le veut, l'Eglise l'ordonne,
la société l'exige, votre position le réclame, vos propres
intérêts vous y engagent
Les libéraux flamands se préparent honorer un de
leurs plus vaillants champions. Une fête s'organise pour le
2 Octobre en l'honneur de M. Jules Vuylsteke, l'occasion
du vingt-cinquième anniversaire de son entrée au Willems
fonds comme secrétaire du comité de direction.
On sait quelle part militante M. Jules Vuylsteke eut aux
travaux de ce Cercle dévoué avec une égale ardeur au
culte des lettres flamandes et la lutte contre le cléri
calisme si puissant dans nos régions. C'est grâce l'infati
gable énergie de ce polémiste nerveux, de cet improvisateur
fécond et passionné, que le Willemsfonds a conservé une
réelle influence et compte des postes avancés, ses sections
et ses bibliothèques populaires, dans une foule de localités
qui, sans ces centres de propagande efficace, seraient livrés
l'influence débilitante du clergé, d'une façon absolue.
Le Willemsfonds a résolu de fixer le souvenir de la fête
si sympathique dont M. Vuylsteke sera le héros, par une
initiative durable Le comité s'est efforcé de réunir les
œuvres en prose du jubilaire afin de les mettre aux mains
de la génération actuelle et les préserver de la dispersion
qui menace les opuscules répandus d'une main si libérale
par M. Vuylsteke dans les journaux de polémique quoti
dienne et dans les revues périodiques.
Qui ne connaît les œuvres poétiques de M. Vuylsteke,
ces chansons, ces petites poésies où l'on retrouve l'humour
et la verdeur parfois acerbe de Henri Heine ses jambes
d'un sentiment viril et profond! Uit het studenten leven
Zwijgende liefde,sont des œuvres demeurées jeunes et qui,
en dépit de leur apparente frivolité, survivront longtemps
des livres qui semblaient devoir fournir une carrière
beaucoup plus longue sinon plus brillante.
M. Vuylsteke est moins connu comme prosateur, car il
s'est le plus souvent attelé cette tâche ingrate du publi-
cisle qui, traitant au pied levé une infinité de questions,
semble avoir écrit sur le sable des pages qui, publiées sous
une forme moins éphémère que celle du journalisme,
eussent fait penser davantage et produit une plus durable
impression.
Les œuvres que le comité du Willemsfonds a recueillies
dans un grand nombre de publications de notre pays et de
la Neérlande auront, pour beaucoup d'entre nous, le char
me d'une révélation. Elles évoquent une longue période
de luttes où le champion de la langue flamande et du libé
ralisme se lança au plus fort de la mêlée et combattit avec
une verve inépuisable, une ardeur de conviction que rien
ne peut ébranler, une abondance d'arguments réellement
merveilleuse
Ceux qui suivirent pas pas l'éminent écrivain dans
cette longue et honorable carrière, aussi remarquable par
le désintéressement que par le talent, seront heureux de
trouver réunies dans un solide écrin tant de perles de
fantaisie littéraire et de savoir historique, car si la politi
que occupe une large part dans les préoccupations de M.
Vuylsteke, l'art pur, les recherches savantes sur le passé
ont fixé son esprit, et servi de thème d'attachantes digres
sions, des éludes marquées au sceau d'une puissante
originalité, d'un véritable génie observateur.
Personne ne connaît comme M. Vuylsteke l'histoire de
i la Flandre. Il en a compulsé les sources avec cette patience
qu'il est convenu de nommer bénédictine, mais qui n'a
rien de commun avec les recherches niaises qui ont illustré
le nom des disciples de Sanl-Benoît.
La publication d'une partie des comptes de la ville de
Gand au XIIIe siècle, en collaboration avec M. de Pauw,
I atteste le respect avec lequel l'auteur de tant de notices
historiques magistrales s'approche de ces grandes ques-
j tions, faites pour passionner notre patriotisme et qui trop
souvent sont traitées avec une inqualifiable désinvolture
par de faux érudits.
11 ne faut pas, par exemple, demander l'écrivain jubi
laire une charité bien indulgente pour ces derniers.
Il est né avec la haine de tout ce qui est faux. Aussi est-
ce plaisir de voir sa verve flamande mettre néant des
réputations de similior que le compérage académique a
mis soixante ans fourbir. Les OEuvres en prose renfer
meront les inoubliables répliques qui réduisirent leur juste
valeur la fausse érudition de M. Kervyn de Lettenhove. On
y trouvera aussi l'étude sur la généalogie fantaisiste con
sacrée aux Artevelde par cet étrange savant que le gou
vernement actuel a choisi comme secrétaire perpétuel de
l'Académie flamande La réédition de cette partie de
fœuvre est cruelle, mais elle est d'une entière justice, car
l'homme qui exécuta si âprement les intrus de l'archéologie
et de l'histoire, est toujours demeuré scrupuleusement vrai
et n'a pas fait un pas dans le domaine historique sans
éclairer la route et sans la débarrasser de l'ivraie qui
l'encombre trop souvent.
Cette rigueur vis-à-vis de lui-même, cette minutie qui
compare des textes, épluche des mots pour leur découvrir
une portée inattendue, contraste avec la fécondité d'un
écrivain, qui pourtant ne consacra jamais aux lettres que
i ses heures de loisir. Elle seule donnait M. Vuylsteke le
i droit de se montrer rigoureux et de procéder ces exécu
tions. Celui qui prépare avec tant de scrupule les fonda
tions de l'édifice historique et se résigne ce long et dur