Les journaux cléricaux annoncent que leurs amis ne lutteront ni Gand ni Bruxelles. Ils laisseront, disent-ils, aux prises toutes les fractions du libéralisme et s'égaieront leurs dépens. Amusez-vous, mes bons, c'est la peur bleue, qui vous talonne, qui vous fait ainsi rire jaune. Les raisins électoraux sont trop verts, ou bien vous voulez les décrocher en cachette. Voici le résultat du ballottage qui a eu lieu Samedi Mons pour l'élection d'un représen tant Le nombre des votants était de 3,675. M. Steurs, candidat libéral, a obtenu 1,959 voix M. Corbisier, candidat clérical, 1,674 voix. En conséquence, M. Steurs a été élu député en remplacement de M. Pichuèque. »w»a3aMa»5i Elections communales. Convocation des collèges électoraux. Les collèges électoraux de toutes les commu nes, l'exception des communes de Saint-Vin cent, de la Glanerie et de Villers lez-Heest sont convoqués pour le Dimanche, 16 Octobre pro chain, 9 heures du matin, l'effet de procéder, par un seul et même scrutin, au renouvellement ae la sortie sortante et, le cas échéant, au rem placement des conseillers décédés ou démission naires appartenant l'autre série. Toutefois, les collèges électoraux des com mîmes d'Arsimont et de Méan, érigées par les lois des 15 Juin et 18 Août 1887, procéderont, 1 aux jour et heure précités, la formation du j conseil communal complet. Les candidats devront être proposés avant le i Mardi, 11 Octobre prochain. En cas de ballottage, le scrutin aura lieu, sans convocation nouvelle des électeurs, le Dimanche i 23 Octobre prochain, 9 heures du matin. Conseil Communal d'Ypres. j Sont présents MM. Vanheule, Bourgmestre; Bossaert et Cornette, Echevins Soenen, Brun- faut, Gravet, Gaimant, Vermeulen, Poupart, Verschaeve, Van Daele, Conseillers Gorrissen, Secrétaire. La séance est ouverte 5 h. Le procès-verbal est approuvé. M. Vermeulen interpelle le Collège sur la ques tion de la conversion de l'emprunt. Il demande i où en sont les études. Il désire savoir aussi où en est la question de la création du nouveau quartier sur l'empla cement du Boterplas. Le travail a été principalement entrepris, dit- il, en vue de procurer de l'ouvrage la popula tion il importe donc que les travaux ne subis sent pas de retards, d'autant plus que nous sommes menacés d'un hiver calamiteux. Le commencement d'incendie qui a éclaté au Kalfvaart récemment vient singulièrement cor roborer cette requête que M. V an Daele recom mande vivement au Collège. L'exécution des travaux reconnus indispensa bles occasionnerait une dépense de 48,000 fr. La ville doit-elle la prendre sa charge A ce sujet diverses propositions ont été formu lées. N'y aurait-il pas lieu de vendre les bâti ments la province qui les approprierait ensuite et les remettrait en bon état Ou bien la ville doit-elle rester propriétaire et se charger des restaurations les plus urgentes, jusqu'à concur rence de 10,000 francs çar exemple, sauf aug menter le loyer en conséquence. M. Verhaeghe soumettra cette dernière propo sition la Deputation Permanente. Renvoi la Commission compétente pour exa men et rapport. Ces documents sont déposés au Secrétariat où MM. les Conseillers peuvent en prendre connais sance. La Commission notifie au Conseil l'institution Y près d'une Association des Ex-Sous-Officiers de l'armée belge et envoie un exemplaire des Statuts. L'encaisse s'élevait fr. 13,393-36. mais le Collège, ayant acquis, la preuve certaine de l'existence d'une coalition entre les acqué reurs, a annulé la ve te. Le cahier des charges portait d'ailleurs que la vente ne serait définitive qu'après approbation du Conseil communal. Une seconde adjudication a donc eu lieu le 11 Septembre. Elle a produit fr. 454, soit fr. 262 de plus que la première. Après quelques explications entre divers membres, le procès-verbal est adopté. Le Conseil ordonne de transmettre la Dépu- tation Permanente, avec un avis favorable, un procès-verbal de location d'immeubles apparte nant aux Hospices. Les biens dont s'agit ont été loués pour 9 ans au prix global de fr. 14,698, soit une diminution de fr. 3,141 sur l'ancien bail. i Le Collège est autorisé traiter avec les com pagnies l'Union, la Belgique, les Propriétaires réu nis, la Securitas, Primes et Assurances générales Eour l'assurance des bâtiments communaux. •'après les arrangements pris, la ville réalisera chaque année une notable économie. L'autorité militaire n'est pas hostile cette cession; mais elle voudrait obtenir en échange deux languettes de terre incorporées dans les bâtiments militaires (Arsenal) et cédées la viHe en 1854. En conséquence, il prie le Conseil d'émettre un avis favorable. Après explications et examen dés plans, le Conseil autorise le Collège aux fins ci-dessus. Approbation d'un cahier des charges, clauses et conditions pour la location publique d'im meubles. Après une longue correspondance avec le gou vernement, la Commission de ces deux établis sements, d'accord avec les inspecteurs délégués par l'Etat, a élaboré un nouveau règlement et I un nouveau programme d'études. La lre est relative la composition de la Com mission. Le nombre des membres serait réduit de 10 5. La 2de vise les examens de passage d'une classe l'autre. La 3me enlève au Directeur le droit de concou rir la formation du budget, ce point devant être exclusivement réservé la Commission. Quant au programme, il doit subir, dit M. Cornette, de nombreuses modifications qu'il est impossible d'indiquer sans entrer dans des dé tails techniques très-longs et très-embrouillés. Sur interpellation de M. le Bourgmestre, M. Cornette déclare que les droits de la ville dans la gestion des deux établissements seraient ré duits. Pour ce motif, M. le Bourgmestre demande que la discussion soit ajournée afin de permettre un examen approfondi. Les comptes pour l'année 1886-1887 sont ap prouvés. Le Conseil se constitue ensuite en Comité secret. nouvelles locales. L'Association libérale s'est réunie Samedi. A l'ordre du jour figurait, outre l'installation du nouveau président, M. le dr Cornette, éche- qu'il apprend par David Lucas, le villageois dont on vou lait faire un électeur, qu'il ne payait plus sa patente de colporteur (rondleurende koopraan), le complaisant vicaire s'écrie Pourquoi ne ra'avez-vous pas dit cela plus tôt? C'est dommage J'aurais payé la patente pour vous. L'homme dont on briguait le droit de vote et qui avait pourtant intérêt disculper le vicaire, a bravement affirmé i le propos. M. le vicaire n'a rien répondu ce témoignage acca- blant. Le ministère public a traité la question avec une grande élévation de vues et de principes. Il a démontré qu'il s'a- j gissait ici d'une grave question d'ordre social. Les débats ont prouvé une chose étrange. C'est que le faux constaté devant la cour d'appel, c'est-à-dire, l'altéra tion des chiffres, n'existait plus sur les documents pro duits devant le tribunal de Fumes. Il y a donc là un nouveau faux, plus grave encore que le premier, et qui a produit sur les juges, comme sur l'auditoire, une sensa tion immense. Le prononcé du jugement, après une audience très- accidentée sur laquelle nous reviendrons, a été remis au 19 Septembre. Le procès du vicaire de Keyem qui s'est déroulé devant le tribunal est une de ces graves affaires sur lesquelles l'attention du public ne saurait assez se fixer. C'est un procès qui montre, une fois de plus, les manœuvres du clergé dans nos luttes politiques, et combien il est dange reux de laisser agir sans contrôle les jeunes prêtres dont le zèle est toujours récompensé par l'évêché, lorsque ce zèle s'exerce au préjudice de nos droits et de nos libertés civiles. L'histoire de ce petit village de Keyem est bien celle de la plupart de nos communes flamandes, qui sont complètement tombées sous le joug du clergé, parce que l'on a toujours laissé un curé ou un vicaire quelconque faire sa guise et se poser en maître absolu. n:- Séance du 17 Septembre 1887. M. le Bourgmestre répond qu'à ses yeux la question de la conversion ou du remboursement de l'emprunt se lie intimement celle de la cré ation du nouveau quartier. En ce qui concerne ce second point, il dit que le Collège n'attend, pour mettre des lots de terrains en vente, qu'un arrêté royal autorisant le percement de nouvelles rues. La vente de ces terrains permettra de rembourser la dette sans recourir la conversion. M. Vermeulen appelle ensuite l'attention du Collège sur l'état du Pannestraat. Les proprié taires riverains ont amélioré le chemin en y dé versant une grande quantité de décombres. Peu après, la ville a fait établir un accotement ou trottoir dans lequel il faudrait, de distance en distance, pratiquer des solutions de continuité pour faciliter l'écoulement des eaux qui mainte nant stationnent au milieu du chemin. M. le Bourgmestre répond qu'il fera examiner la situation et donnera des ordres en conséquence. M. Van Daele rappelle la pétition des habitants du Kalfvaart réclamant le raccordement de ce quartier la distribution d'eau. M. le Bourgmestre rappelle la déclaration faite dans la dernière séance et annonce que le Conseil sera saisi de la question lors de la discussion du budget de 1888. M. Van Daele prend acte de cette déclaration et se déclare satisfait. Communications 1) Palais de Justice. M. le Bourgmestre fait connaître que le 10 Août dernier, se sont réunis au Palais de Justice d'Ypres, en exécution d'une décision de la dépu- tation permanente dont lecture a été donnée au cours de la dernière séance MM. Yerhaeghe, député permanent, Naert, architecte inspecteur provincial, Iweins, président du tribunal, Van heule, bourgmestre et Demazière, architecte de la ville. 2) Garde civique. M. le Bourgmestre dépose le compte 1886 et le budget 1888 de la Garde civique. 3) Tir la cible. M. le Bourgmestre annonce que le Collège a reçu les plans, devis et rapports préparés par M. Libiouelle, de Bruxelles, pour l'établissement d'un nouveau champ de tir le long du canal de Boesinghe. 4) Société des Ex-Sous-Officiers de l'armée belge. 5) Finances communales. M. l'Bchevin Cornette donne lecture du procès- verbal de vérification de la caisse communale dressé le 12 Août dernier. Ordre du jour. Vente de noix. M. le Bourgmestre expose que le 25 Août il avait été procédé une première adjudication Hospices civils location de biens ruraux. Assurances des bâtiments communaux. Echange de terrains entre la ville et le département de la guerre. M. le Bourgmestre rappelle que dans une séance antérieure le Conseil a autorisé le Collège sol liciter du département de la guerre, fin d'in corporation dans la voie publique la cession d'une parcelle de terrain sise l'Esplanade. M. le Bourgmestre fait remarquer que ces deux languettes sont absolument improductives et que la ville n'a aucun intérêt les conserver. Fabrique de l'église S*-Nicolas. Académie et Ecole professionnelle. M. l'Bchevin Cornette fait connaître les modifi cations introduites dans le règlement. Fondation Eric Bouckenaere.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1887 | | pagina 2