N° 77. Jeudi, 47e ANNÉE. 29 Septembre 1887. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. vires acquirit eonik). Collège électoral d'Ypres. ÉLECTION COMMUNALE DU 16 OCTOBRE 1887. A V 1 S. Le Président du Bureau principal l'honneur de porter la connaissance de MM. les élec teurs, qu'il recevra les propositions de candi dats au Conseil communal, leurs acceptations et les listes des témoins et suppléants qu'ils 9 et le auront désignés, le Dimanche, Lundi, 10 Octobre prochain, l'Hôtel—de—Ville, de 1 4 heures de l'après-midi. Après ce délai, aucune proposition ou accep tation de candidature et aucune désignation ae témoins ne sera plus recevable. La liste officielle des candidats sera commu niquée dès le Mercredi, 12 Octobre, au même lieu de onze heures du matin midi, ces candidats eux-mêmes, ainsi qu'aux électeurs qui les auront proposés. Le Bourgmestre-Président, L. VANHEULE. Instructions au sujet des candidatures. ASSOCIATION LIBÉRALE. Assemblée générale, Dimanche prochain, 7 heures du soir. ORDRE DU JOUR Élection communale. A nos amis. Beaucoup d'électeurs, qui ont subi des modi fications dans leur situation électorale, ont reçu dans le courant du mois d'Août une notification les informant qu'ils sont rayés des listes électo rales en confection. Il est remarquer que cet avis ne les prive pas du droit électoral pour la présente année 1887, de sorte que, en dépit de tout ce qu'on pourrait leur signifier, ils restent électeurs communaux pour 1887 et en cette qualité ils peuvent prendre part l'élection prochaine du 16 Octobre pour le renouvelle ment du Conseil Communal. Ypres, le 28 Septembre 1887. La plate-forme électorale. Nous sommes encore sans nouvelles de la plate-forme électorale choisie par nos adver saires. Nous attendons. Qu'elle soit ce que les cléricaux la désirent mais, sans déserter la lutte sur le terrain choisi, nous aurons aussi la liberté de pousser l'attaque sur toute la ligne. xNous prétendons ne rien laisser dans l'ombre parce que nous sau rons prouver que la gestion de nos amis l'hô tel de ville, a été pour la cité et doit être dans l'avenir, un bienfait dans l'ordre matériel com me dans le domaine moral. Le Journal d'Ypres peut dresser ses batteries où il le juge le plus avantageux le champ est libre. Nous attendons l'attaque en promettant que la riposte suivra de près. Sus aux cléricaux Les vacances politiques sont finies. Il est d'ailleurs plus que temps, car c'est le Dimanche 16 Octobre que l'on élit, par toute la Belgique, les hommes qui doivent composer la moitié, et souvent la majorité nouvelle de nos conseils communaux. Il nous reste moins de vingt jours beau coup moins, car les listes des candidats devant être officiellement déposées le 10 Octo bre au plus tard, nos concitoyens n'ont guère que deux bonnes semaines pour se concerter sur la direction qu'ils veulent donner aux af faires communales. Il est donc plus que temps de se mettre l'œuvre. Il ne s'agit pas seulement, qu'on le note bien, des affaires communales. Il s'agit de la politique générale du pays livrée tout entière la toute-puissante domination des évêques et de leurs exécuteurs des basses œuvres. Nous entendons formuler partout de violentes protestations contre le gouvernement clérical. Le moment est venu d'agir et non de décla mer. Il y a des élections communales, le 16 Octobre." Ceux qui, ce jour là, ne seront pas engagés dans la mêlée, ceux qui ne sauront pas payer de leur influence pour frapper la puis sance cléricale, ceux-là nous permettront de rester sourds leurs doléances et de hausser les épaules devant la comédie de leur anti-cléri calisme. Depuis plus de trois années que dure le règne des sacristies, tout a été compromis dans notre pays: la paix sociale, la liberté individuelle, rinstruction de la jeunesse, la prospérité indus trielle el commerciale. Tous les droits sont re fusés au peuple, et ceux que la bourgeoisie avait conquis sont menacés. L'indépendance même du pays est exposée aux plus graves périls, et rien nest fait pour la défendre. Si le parti libéral veut reprendre le pouvoir en 1888, il faut qu'en Octobre 1887, il livre ba taille partout sur le terrain communal. Car ce sont les hôtels de ville et les maisons commu nales qui constituent, dans ce pays, les influen ces prépondérantes et permanentes. Leur action est de tous les jours. Mille intérêts et souvent des corruptions sans nombre y sont accrochés. Au jour des batailles législatives, tout cela est mis en œuvre, et si le parti libéral qui rencontre régulièrement devant lui la for midable organisation de l'Eglise catholique, ne peut lui opposer la puissance des communes, sa défaite est assurée avant le combat. Simple découpure. Celle-ci est empruntée la Flandre libérale Les occasions ne manquent pas la Gazette de Liège de flétrir les ecclésiastiques qui ont forfait la morale. Hier elle flétrissait, comme il le mérite, le «curé de Florzée, près d'Aywaille, qui s'est rendu coupable de nombreux attentats sur des enfants qui servaient la messe et nous la félicitions de cette attitude, toute nouvelle dans la presse cléricale. Le parquet de Liège instruit une nouvelle affaire de mœurs, la charge cette fois d'un professeur ecclésiastique du collège de Wa- remme, poursuivi du chef de nombreux al- tentats commis sur ses élèves. Une descente de justice a eu lieu dans ce collège avant-hier. Le parquet de Liege et la gendarmerie sont restés près de quatre heures dans cet établissement; hier après-midi le personnage poursuivi a été arrêté Deynze par le commandant de la gendarmerie. Pour peu que cela continue, le diocèse de Liège fournira l'organe de Mgr. Doutreloux de nombreuses occasions de honnir les in- famies des prêtres. Le Journal d'Ypres aura-t-il la grandeur d'âme de nous pardonner cette nouvelle im moralité. L'enseignement clérical paye par l'État. Nous avons signalé récemment un arrêté du ministre de l'instruction publique, accordant un subside de 2,000 fr. aux écoles libres de Morlanwelz, écoles qui ne sont pas adoptées. Ce nouvel exploit de M. Thonissen vaut qu'on y revienne un double point de vue. 11 constitue, en effet, une flagrante illégalité, et il nous montre une fois de plus ce que valent les éloges que les catholiques se décernent si libéralement eux-mêmes au sujet de leur générosité. L'illégalité de cet arrêté ne saurait être sé rieusement contestée, et M. Thonissen doit s'en rendre compte mieux que personne. En effet, lors de la discussion de la loi de 1884, un membre de la droite déposa un amen dement tendant permettre de subsidier les écoles non adoptées, mais qui seraient recon nues posséder toutes les qualités nécessaires pour obtenir l'adoption. C'est là précisément, si les renseignements donnés par les journaux sont exacts, ce que vient de faire M. Thonissen. Les écoles libres de Morlanwelz ne sont pas LE PROGRES ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. Insertions Judiciaires la ligne un franc. Pour les annonces de France et de Belgique s'adresser l'Agence Havas, Bruxelles, 89, Marché aux Herbes. Ypres le 25 Septembre 1887. La proposition de candidats doit être signée par 20 électeurs au moins. Elle doit indiquer les noms, prénoms, domicile et pro fession des candidats et des électeurs qui les présentent. Elle doit être datée et signée et remise au président du bureau principal par trois signataires. Les candidats qui se présentent ensemble doivent être inscrits dans la proposition dans l'ordre alphabétique. (Suite).

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1887 | | pagina 1