une large part faire d'Ypres un véritable
bijou, de l'aveu des nombreux étrangers qui
arrivent ici; et c'est Monsieur Surmont de Voor-
mezeele qui a fait le plus pour le chasser de sa
ville natale; c'est vous, Yprois, venger Alph.
Yandenpeereboom, ce glorieux enfant d'Ypres,
en renvoyant Surmont Voormezeele.
a. -ÎCRD Se
Les intérêts matériels.
Certains candidats cléricaux et non les moins
huppés, font miroiter devant le corps électoral
les avantages que vaudrait la ville leur com
munauté aidées avec le ministère clérical.
En théorie cela peut paraître très séduisant
mais pas un électeur ne se laissera prendre
cette grossière amorce.
Qu'ont-ils obtenu nos Sénateur et députés de
puis qu'ils représentent au Parlement la partie
rurale de l'arrondissement
Cela se traduit par O.
L'élection de ces Messieurs au Conseil Com
munal ne changerait en rien cette situation, si
nous devons en juger par ce qui se passe dans
certaines villes cléricales et notamment au chçf-
lieu de la Province.
Quelles sont, dit le Journal de Bruges, les la
veurs gouvernementales que ce ministère a dé
versées sur la ville de Bruges
Après bien des efforts, il a fini par accorder
quelques modifications l'horaire des chemins
de fer après avoir traité Bruges comme une
Setite station de passage! Ce n'est qu'aujour-
'hui, la veille des élections, comme tou
jours, qu'il exécute la Grand'Place des
travaux décrétés depuis longtemps par le gou
vernement libéral.
Quant notre Conseil Communal, c'est en
a vain que les associations industrielles et com-
merciales de notre ville lui ont signalé les
a améliorations apporter notre bassin du
a commerce, les voies de communication créer,
les mesures prendre en faveur tant du com-
a merce et de l'industrie que de la classe
a ouvrière elles se sont vues éconduire avec un
a dédain mal déguisé, a
En voilà assez pour ôter aux électeurs Yprois,
soucieux des intérêts de la ville, l'envie d'en
voyer notre palais communal les calotins qui
briguent leurs suffrages.
Corruption électorale.
Nous lisons dans le Journal d'Ypres
On ne peut pas se faire une idée des moyens
a de pression et de corruption dont usent les libé-
a raux pour assurer le succès de leur liste. Le
a volumineux dossier que nous possédons déjà
a ce sujet est écrasant pour nos adversaires et
a nous espérons bien en tirer profit au moment
opportun.
a En attendant, nous engageons vivement tous
a nos amis communiquer au comité de l'asso-
a ciation tous les faits qui pourraient venir
a leur connaissance, a
Comme si tout le monde ne connaissait en ville
les promesses et offres d'argent faites par les
candidats catholiques depuis plusieurs semaines!
Ne montre-t-on pas du doigt le petit Monsieur
qui offre vingt-cinq francs pour une voix Et
1 opinion publique n'a-t-elle pas flétri avec in
dignation ces personnages haut placés, ces légis
lateurs qui parcourent le Nord de la France et
offrent cinquante francs aux électeurs capaci-
taires de Tourcoing (rue de Lille) et Roubaix
pour les empêcher d'exercer leur droit électoral.
Non, on n'a pas idée de la pression et de la
corruption cléricales et nous ne pouvons assez
engager nos amis dénoncer au Président de
l'Association libérale et au parquet les faits pré
cis qui parviendraient leur connaissance.
Mais que les honnêtes gens se rassurent La
fraude, dénoncée, sera punie et nous ne verrons
Ï>lus, comme en 1884, les tripoteurs passer entre
es mailles du filet. Cette fois-ci ils seront pincés
et bien pincés.
Financiers cléricaux.
Les édiles ultra cléricaux de Bruges s'enten
dent admirablement bien gérer les finances
communales.
Dernièrement ils empruntaient de l'argent
4 1/2 °/o et le plaçaient, la caisse d'épargne,
raison de 3
Depuis lors ils ont fait mieux
Une personne qui, par ses relations financiè
res, est même de savoir exactement les choses,
nous assure que le capital, disponible la suite
d'emprunt, a été confié la caisse d'épargne,
partie sur livret 3 et partie en compte cou
rant 2 et que cette fraction du capital
n'était pas la moins importante.
Nos Fraeys en feraient bien autant si les
Yprois étaient assez sots pour les envoyer
l'Hôtel-de-Ville.
absolue, de se jeter dans la mêlée des partis.
Nous nous permettrons de trouver que la con
duite de M. Merghelynck, en cette circonstance,
ne brille pas précisément par la loyauté et qu'il
est craindre pour lui que le gouvernement ne
le rappelle l'ordre et au respect de ses devoirs
professionnels, a
M. Iweins songerait-il sortir de l'armoire
uniforme qu'il acheta en 1884.
On le croirait moins.
Mélanges.
Les candidats catholiques ont dit de bien bel
les choses au K. K.
M. Surmont Vous nous connaissez, Mes
sieurs, depuis longtemps, a
Un loustic (du fond de la salle.) «Hélas! Ouiîa
M. Seys-le-farouche. Et qu'on ne nous ac-
a cuse pas de vouloir enlever le pain des autres,
a Ce n'est pas dans nos habitudes, a
Non, c'est le chat! Et pourquoi diable le peu-
Ele,le vrai peuple, nous appelle-t-il vous et votre
ande heilige broodroovers a Hein
Du même Entre les deux partis, le choix
a des électeurs ne saurait être douteux, a
Evidemment. Vivent les libéraux
Leurs écoles.
Le Journal triomphe
10 élèves de l'école S1 Michel ont pris part au
concours organisé entre les écoles primaires
communales, adoptées ou subsidiées et libres du
canton scolaire d'Y près. Cinq d'entre eux, dit-il,
ont obtenu un certificat.
D'autre part, des 16 élèves de l'Ecole Commu
nale qui se sont présentés, 3 ont obtenu le certi
ficat.
Donc les écoles officielles subissent une rude
défaite a et le Progrès ne sera pas content, a
Nos bons curés.
On n'a pas d'idée de la violence des philippi-
ques prononcées en chaire par|nos tonsurés l oc-
casion des élections communales.
Jamais, croyons-nous, les ministres de paix
n'ont été aussi fielleux, aussi haineux que pen
dant cette dernière quinzaine.
Il paraît cependant que leur zèle n'est guère
apprécié l'étranger, notamment Roulers.
Un curé de cette ville a déclaré Dimanche du
haut de la chaire dite de vérité, que les prêtres
d'Ypres ne sont pas dignes de l'habit qu'ils por
tent, qu'ils volent leur argent, qu'ils ne font pas
leur devoir, que s'ils voulaient travailler comme
on travaille Roulers, ils arriveraient bien vite
chasser les gueux de l'Hôtel-de-Ville.
Eh bien, ça doit être du propre Roulers
Dénonçons, dénonçons
M. Merghelynck a, comme chacun sait, pris la
parole dans une des dernières séances de 1 Asso
ciation Libérale.
Vite, vite, les innombrables mouchards duK.K,
ont dénoncé l'honorable Commissaire d'arron
dissement auprès de l'autorité supérieure.
Les lettres parvenues au gouvernement pro
vincial charge de M. Merghelynck sont innom
brables, paraît-il.
C'est faire croire qu'une forte prime devait
échoir au dénonciateur qui arriverait bon pre
mier.
Quoiqu'il en soit et quoiqu'il en puisse adve
nir, voici ce que le Journal d'Ypres dit dans son
numéro de Mercredi
Plusieurs abonnés nous écrivent pour attirer
a notre attention sur la présence de M. Merghe-
a lynck, Commissaire d'arrondissement, la
a séance de l'Association Libérale du 2 Octobre.
a Ce jour-là, en effet, M. Merghelynck siégeait
a au bureau et a pris part la discussion,
a M. Merghelynck a oublié sans doute qu'il
est fonctionnaire du gouvernement et que des
instructions ministérielles formelles lui défen
dent de la façon la plus catégorique et la plus
Minute.
Vous oubliez de dire, cher confrère, que vous
allez au concours quand bon vous semble, avec
des élèves triés sur le volet, mis en serre chaude
ndant combien de mois, hélaaf Depuis nombre
'années qu'existe votre écolelibre c'est
la première fois que vous avez osé risquer le pa
quet; tandis que nous, nous devons envoyer
tous les ans notre contingent au concours. Ainsi
le veut la loi, votre belle loi de 1884.
Tout le monde sait cela Ypres et vos cris de
triomphe ne feront pas que les électeurs sensés
se laisseront prendre ce nouveau truc inventé
pour débiner l'enseignement officiel.
A d'autres, mon bon, d'autres
Nos adversaires.
Nous avons publié dans notre n° du 9 de ce
mois, un petit cours de polémique électorale V usage
a des vils folliculaires du Journal d'Ypres et autres
a journaux pieux, n
Jusqu'à présent; les susdits folliculaires ont
ponctuellement suivi les leçons du maître habile
qui écrivit cette belle page. Ils ont parlé de
1 enthousiasme des réunions du K. K. Ils ont fait
Easser tous leurs candidats pour de très-grands
ommes. Ils nous ont traité ae mufles ou peu s'en
faut. Ils ont menti comme des arracheurs de
dents. Bref, ils doivent avoir la conscience du
devoir accompli
Il ne reste plus qu'un point vérifier et c'est
pour nous le plus important. Que diront les
Moniteurs des petits frères s'ils attrapent une pile
le 16 Octobre? C'est la dernière question du
cours de polémique susvisé.
Voici la réponse
Si l'on attrape une pile, on déclare que le
a succès de ses adversaires est dû une pression
a scandaleuse et une corruption éhontée on
a invoque les chiffres des élections précédentes
a pour prouver que l'on a gagné du terrain on
a proclame qu'il y a des défaites qui honorent
a enfin l'on se réjouit de la victoire morale qu'on
i a vient de remporter et qui vaut mieux que le
a triomphe frelaté d'un ennemi sans pudeur et
a sans dignité, a
Gageons que les journaux pieux rempliront ce
dernier point du programme avec tout autant de
ponctualité, de bonne grâce et d'entrain que tous
les autres.
Nous en avons l'intime conviction.
Un nouveau clou clérical.
Nous avons eu l'exposé, par Henritje, du mou
vement de la liste électorale depuis les dernières
élections, exposé quiau dire du Journal
d'Ypres a, a été le clou d'une des réunions de
l'Association Cléricale.
En voici un autre, de clou, car le nagelman-
netje a de la rue de Menin ne cesse de forger.
La place de sous-commissaire de police, va-
a cante depuis la retraite du brave D'Haeyer
a aurait été promise 40 postulants électeurs
Hélas quelle gaffe
La pure vérité est que cette place n'a été, de
puis peu, sollicitée que par deux amateurs,
savoir: le susdit Henritje et M. Fraeys, se recom
mandant, l'un de ses talents de fureteur, l'autre
de son buste.
Malheureusement, on a dû répondre ces bril
lants candidats que la place était occupée depuis
environ 6 mois, par M. Denauw, un fonction
naire que déjà le Journal d'Ypres s'était com
plu diffamer un peu.
Et dire que ce sont de pareils farceurs qui
écrivent l'histoire de l'Administration
Truc électoral.
On nous signale une manœuvre
ls sont tellement sûrs
digne des
catholiques. Ils sont tellement sûrs ae leur
'«pjofeai qu'ils ne s'y fient plus du tout et voici
lé truc qu'ils ont inventé. Le douteux décalquera
son bulletin de vote au moyen de papier buvard
qu'il ira présenter son maître.
Touj ours fraudeursfalsificateurs et trompeure
les cléricaux
Nous prévenons les gens sur lesquels on exerce
cette odieuse pression qu'ils joueraient là un jeu
dangereux, aussi dangereux pour eux que pour
leurs instigateurs, car dans cette affaire, qu'ils le
sachent bien, on ne badinera pas.