le disent les journaux, que la fabrication de cette arme occupe dans la province de Liège de 15 20,000 ouvriers. Nous lisons dans le Journal de Bruxelles D'après nos renseignements, il n'a ètè sou mis jusqu'aujourd'hui la signature de Sa Ma jesté aucun arrêté concernant l'ex-député de Bruxelles, et il n'a pas été question jusqu'ici d'une décision quelconque cet égard. Les journaux plus ou moins officieux conti nuent leur campagne contre le service person nel, et assurent que le ministère actuel ne prêtera pas la main l'introduction de ce sys tème en Belgique. Mais alors, pourquoi M. le général Pontus, partisan de ce système, reste-t-il la tête du département de la guerre M. Woeste lui a indiqué son devoir qu'il s'en aille Correspondance. Je ne me mêle généralement pas de politique, et je me mêle encore beaucoup moins d'écrire des articles dans les journaux. Toutefois, lisant ha bituellement le Progrès et le Journal d'Ypres, je ne puis m'empêcher de vous exprimer mon opi nion sur le genre de polémique adopté par ce dernier. Je suis, comme la plupart de mes con citoyens (je dirai comme la majorité), un bon libéral aimant la modération et détestant la vio lence de quelque côté qu'elle vienne. C'est ce titre que j'ai été profondément blessé d'une réflexion saugrenue du Journal d'Ypres. La voici: car, enfin, si toutes les canailles sont naturel- lement libéralesDonc, le parti libéral serait le parti de la canaille, car, s'il n'existe que de rares exceptions, c'est la généralité qu'il faut envisager C est donc, d'après l'effronté rédac teur du Journal, le parti de la canaille que le parti des Rogier, des Frère-Orban et des Bara A quel parti appartenaient, s'il vous plaît, les Langrand-Dumonceau, les Vandersmissen, les honnêtes notaires de Watou, de Fumes, de Heu- le, de Menin, les Qemaret et les petits frères dont les journaux racontent tous les jours les exploits Ah nous sommes le parti de la ca naille, nous, Monsieur du Journal Mais cette vilénie vous retombe tellement bien sur la face, que si je me permettais de traiter un honnête homme de votre parti de Jésuite ou de Îietit frère, si je me permettais de lui appliquer e nom de vos plus fervents adeptes, il y verrait une sanglante injure! Cela prouve que les jésui tes et les petits frères, parmi lesquels il y a, peut-être, de fort honnêtes gens, (c'est une res triction votre façon), ont commis tant d'actes infâmes ou injustes, que le public a attaché aux mots jésuitisme et petit frérisme, un sens flétris sant Ah nous sommes le parti de la canaille Un parallèle. Une cérémonie d'installation vient d'avoir lieu en ville. J'ai nommé notre nouveau doyen. Les libéraux ont assisté avec respect cette cérémonie. Pas un cri hostile, pas un geste, pas une démonstration malveillante n'a eu lieu de leur part. Au contraire, ils ont montré de la bienveillance pour cette autorité ecclésiastique. Ena-t-il été de même quand M. le Ministre Van Humbeek et M. le Gouverneur Heyvaert sont venus en ville Y a-t-il eu, de la part des catholiques, le même respect pour ces autorités civiles Ils ont crié, hué, sifflé Ah c'est nous, libéraux, qui sommes le parti de la canaille Du reste, pour passer un autre ordre d'idées, l'article du Progrès contre lequel le Journal se met si fort en colère a été provoqué par les con tinuelles personnalités et les incessantes mé chancetés de son rédacteur. Que la presse s'empare de la vie publique d'un homme politi que elle a ce droit Mais la vie privée doit être sacrée. Le Journal dYpres a toujours donné l'exemple de ces sortes d'attaques: «Je n'ai rien fait n dit-il comme un mauvais gamin, je n'ai fait que plaisanter. Eh bien ces plaisanteries sont idiotes I L'impudent qui se les permet sait qu'il va s'attirer une riposte. Si la riposte est violente, tout le blâme serait pour celui qui a commencé. Quant celui qui a fait: Kiss, Kiss il passerait, ou il croirait passer, inaper çu. Moi, je trouve son rôle indigne Veuillez agréer, Monsieur le Rédacteur du Progrès, l'assurance de ma parfaite considération. UN YPROIS. Nouvelles locale*. L'Association Libérale, réunie en assemblée générale le 5 Novembre dernier, a voté par 58 voix contre 6 la proposition suivante L'Association se déclare partisan de la revi- sion de l'art. 47 de la Constitution, chacun conservant sa liberté d'adhérer ou non la formule d'application, Au cours de la discussion un membre avait conçue en ces termes, cette proposition était trop absolue et que l'Association ne pouvait se lier, sans condition, toute revision quelle qu'elle fût, l'auteur retira sa proposition pour se rallier celle du Comité. Le Journal d'Ypres appelle cela le triomphe des communards sur les modérés. Nous disons, nous, que si c'est là un triomphe de commu nards, le Journal pourrait sans danger se ranger parmi eux. Nous reviendrons sur cet objet que le Journal dénature plaisir dans un but trop facile com prendre. A un tissu de personnalités jetées dans le pu blic sans rime ni raison, rien que pour le plaisir d'être méchant, un correspondant, emboîtant le pas au Journal d'Ypres, lui répond par un procédé non moins raide. Dent pour dentœil pour œil, s'esi>il dit, et le voilà parti en guerre. Son sabre n'est pas précisément ce qu'il y a de plus fin comme tranchant, mais l'autre, celui du Journal Aussi que signifient ces cris déchirants de la sainte feuille N'est-ce pas comme si on lui ar rachait les entrailles coups de crampons rou gis blanc? On voit bien que le Journal a la peau sensible, mais croit-il que les autres soient faits de pierre Pour ce qui nous concerne nous pouvons nous rendre cette justice que nous nous effor çons toujours de rester dans un ton de polémique convenable et que d'ordinaire nous y réussissons. Tous nos correspondants ne sont pas taillés sur le même patron et le Journal Ypres peut constater qu'il a trouvé cette fois son maître ou son élève. Peut-être cela lui servira-t-il de leçon et comprendra-t-il «enfin combien il est dange reux de donner le mauvais exemple, car il ne peut ignorer que qui sème le vent recueille la tempête. Mardi matin, au moment où le cortège de l'in stallation du nouveau doyen se mettait en mar che, le tocsin donna l'alarme en ville. Un incendie venait de se déclarer au n° 18 du cimetière S1 Jacques, chez le nommé Emmanuel Messiaen, laitier. La maison était fermée, tous ses habitants étant partis pour aller voir le cor tège. On dut enfoncer la porte. Les Pompiers arrivèrent bientôt avec deux pompes. Malheu reusement, l'étable où le feu s'était déclaré, trois vaches avaient déj succombé étouffées par la fumée. Peu de temps après tout danger avait disparu. Le tout était assuré. La cause de l'accident n'est pas suffisamment connue. On dit cependant que le feu aurait été communiqué la paille de l'étable par un chaudron bouillant,rempli de fourrages destinés aux animaux. Mardi a eu lieu, Messines, un fait assez rare dans nos provinces flamandes un enterrement civil. Mme Victoor, décédée Samedi dernier, a été inhumée sans le concours du clergé. La défunte, mère de M. le bourgmestre de Messines, avait toujours manifesté une grande sympathie pour l'enseignement officiel. Quoique catholique pratiquante, elle avait constamment témoigné ouvertement ses préférences pour les écoles communales laïques. Sous le régime de la loi de 1842, le clergé n'avait pas songé lui en faire un grief, mais lorsque vint la loi de 1879, on refusa brusque ment Mrae Victoor les sacrements et on l'excom munia sans autre forme de procès, de même que son fils, alors échevin de l'instruction publique Messines. Pendant la dernière maladie de Mme Victoor, de nombreuses démarches furent faites pour amener celle-ci recevoir le prêtre et se ré concilier avec Dieu. La malade opposa toutes ces sollicitations les refus les plus énergiques, disant ceux qui l'approchaient Les pretres n n'ont pas voulu de moi vivante ils ne rn'au- ront pas morte. La volonté de Mme Victoor a été religieuse ment respectée. Les funérailles civiles avaient attiré Messi nes une foule énorme qui a suivi le corps jusqu'au cimetière au milieu d'un profond re cueillement. La famille a fait d'abondantes distributions de secours aux pauvres de la commune. Vendredi matiu, six heures, le tocsin a mis subitement la ville en émoi. Un incendie venait d'éclater dans la banlieue, dans la ferme sise l'angle de la chaussée de Menin et de la route pavée conduisant la Po- tyze, la dite ferme occupée par le sieur Rathé. Les Pompiers se sont rendus immédiatement sur les lieux. A leur arrivée, deux meules étaient la proie des flammes. Il ne fallait guère songer les sau ver. Aussi nos Pompiers se sont principalement attachés circonscrire le foyer et empêcher l'in cendie de prendre de plus vastes proportions en se communiquant aux meules voisines. A dix heures du matin seulement, tout danger avait disparu et les Pompiers ont pu rentrer en ville avec leur matériel. Et la cause de l'incendie On l'attribue géné ralement la malveillance. Les uns soupçonnent des maraudeurs que le fermier Rathé aurait fait traquer et poursuivre d'autres disent que le cultivateur en question aurait fait connaître son intention de faire venir une machine battre le blé, au lieu d'avoir recours au vieux procédé. Cette mesure aurait exaspéré la population ouvrière qui l'ouvrage fait dès présent, dé faut. On ajoute que des ouvriers agricoles au raient applaudi cet incendie disant qu'on en verrait bien d'autres si l'exemple du sieur Rathé trouvait des imitateurs. Que faut-il croire de tout cela La justice informe. Les dégâts sont couverts, dit-on, par une com- gagnie d'assurances. Demain Dimanche, 13 Novembre, quatre heures très-précises de l'après-midi, grand con cours au jeu de cartes, donné avec l'intervention du Burgerskring Cette fête aura lieu l'estaminet Y Étoile, près de la Station, tenu par Pierre Magerman. Il y aura six prix d'une valeur de 35 francs. Un Te Deum solennel sera chanté le Mardi 15 Novembre, 11 heures, l'occasion de la fête du Roi, dans l'église cathédrale de St. Martin. Le 6 courant au matin, un incendie attribué la malveillance a réduit en cendres une maison non habitée ainsi que 6000 kil. de lin Pol- linchove au préjudice de Louis Catteeuw marchand de lin Hoogstaede. Pertes 1,700 fr. assuré. Ypres, le 11 Novembre 1887. Monsieur le Rédacteur du Progrès, mi g ii- pensions. Il est accordé M. Mouzon, an cien directeur de l'école moyenne de l'Etat Bruges et de l'école industrielle de la même ville, une pension annuelle et viagère de 3,966 francs, entrée en jouissance au lr Octobre 1887. aliénation. La commission administrative de l'institution royale de Messines est autorisée céder, de gré gré, pour la somme de 800 fr., au sieur Hellem, boutiquier Messines, deux parcelles de terrain, situées en la dite localité, d'nne contenance totale de 3 ares 20 centiares.

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Le Progrès (1841-1914) | 1887 | | pagina 2