N° 91. Jeudi,
47e ANNÉE.
17 Novembre 1887.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
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Ypb.es, le 16 Novembre 1887.
Conseil Communal d'Ypres.
Séance du 12 Novembre 1887.
Sont présents MM. Vanheule, Bossaert, Cor
nette, |ae Stuers, Soenen, Brunfaut, Beaucourt,
Gravet, Gaimant, Vermeulen, Poupart, Ver-
schaeve et Van Daele.
La séance est ouverte 5 heures.
Après lecture par le Secrétaire et approbation
par le Conseil des procès-verbaux des deux der
nières séances (séance publique du 17 Septembre
et comité secret du lr Octobre), M. le Bourgmes
tre fait connaître que les habitants du Kruis-
straat demandent qu'il soit établi proximité de
leur aggloméré une pompe alimentée par la
nouvelle distribution d'eau.
Il ajoute que l'architecte communal a été
charge d'examiner cette question et d'adresser
un rapport au Collège.
Le Conseil passe ensuite l'examen des affaires
inscrites l'ordre du jour.
L'examen des budgets de l'Académie des
Beaux-Arts et de l'Ecole professionnelle est
ajourné une prochaine séance.
En ce qui concerne le budget des écoles pri
maires, d'adultes et gardiennes pour 1888, M. le
Bourgmestre fait remarquer que le Collège a
inscrit les mêmes chiffres qu'en 1887 sauf une
légère modification pour l'école communale de
garçons où le crédit de 500 fr. pour fournitures
classiques destinées aux enfants indigents est
majoré d'une somme de 75 fr. économisée sur un
autre article.
Ces budgets ne donnent lieu aucnne obser
vation. Ils sont approuvés.
Le Conseil prend ensuite connaissance du rap
port sur la situation de la Bibliothèque publique
et de la Bibliothèque populaire en 1886.
Cette situation est satisfaisante.
Les comptes de ces deux établissements sont
arrêtés comme suit
A) Recettes fr. 2,183-92
Dépenses fr. 608-10
Excédant
B) Recettes
Dépenses
Excédant
fr. 1,758-42
fr. 1,847-86
fr. 483-57
fr. 1,364-29
Les compte pour 1886 et budget pour 1888 de
la Garde civique, sur lesquels il est ensuite fait
rapport, ne donnent lieu aucune discussion. Le
Conseil les approuve.
Voici les chiffres
Compte Recettes 2,157-42
Dépenses 1,806-01
Excédant 351-41
Budget Recettes 2,151-41
Dépenses 2,151-41
Le subside de la ville figure dans les recettes
pour 1800 francs. Le surplus représente l'excé
dant du compte de l'exercice antérieur.
Une des questions importantes portées l'or
dre du jour est celle du tramway vicinal d'Ypres
Furnes.
Par sa dépêche du 2 Septembre dernier, dit
M. le Bourgmestre, M. le Gouverneur a transmis
l'Administration Communale
1° Un exemplaire du mémoire sur l'utilité de
l'entreprise-,
2° Les plans des parties du chemin de fer vici
nal projeté sur le territoire d'Ypres
3° Un exemplaire des bases des tarifs
4° Un exemplaire du tableau des distances ef
fectives et des distances d'application.
M. le Gouverneur priait en même temps l'Ad
ministration Communale de procéder l'enquête
de commodo et incommodo prescrite par les
instructions sur la matière.
Cette enquête a été faite.
Plusieurs personnes ont présenté des observa
tions.
M. Cardinael-Snick a appelé l'attention du
Collège sur cette particularité que la Société Na
tionale a l'intention d'établir une remise ou un
dépôt de voitures et matériel près du pont dit
Steenenbrugge (route de l'Hoekje). Il est crain
dre que ce pont ne soit fréquemment encombré
par les voitures du tramway mises en mouve
ment pour la formation des trains, leur disloca
tion, 1 entrée au dépôt, la sortie du dépôt, etc.
Tout cela entraverait singulièrement la circu
lation aux abords du pont et sur ce pont même
et constituerait même un danger permanent
pour les passants.
M. Léopold Lapiere a fait remarquer que d'a-
Srès l'un des deux plans présentés par la Société
"ationale, la ligne serait établie du côté nord de
la rue d'Elverdinghe tandis que d'après l'autre,
elle se trouverait du côté sud.
Or, M. Lapiere qui fait un grand commerce
de marchandises pondéreuses et qui doit fré
quemment recevoir chez lui ou faire sortir de sa
maison des voitures lourdement chargées, de
mande que la voie soit établie du côté nord afin
de ne pas être gêné pour l'entrée et la sortie de
ces véhicules.
Ici M. le Bourgmestre fait remarquer que la
ville a intérêt appuyer la demande de M. La
piere, attendu que du côté sud de la rue, se
trouve la conduite d'eau. En cas d'accident, de
rupture d'un tuyau par exemple il faudrait
creuser une tranchée, ce qui rendrait la circula
tion du tram impossible.
Une troisième réclamation est celle de MM.
Merghelynck, Doncker, Leleup, Poupart et con
sorts. Ces Messieurs font observer que l'établis
sement d'une ligne de tramway dans une rue
aussi étroite que la rue d'Elverdinghe pourrait
offrir des dangers sérieux par suite d'un défaut
d'éclairage. Ils demandent que la Société Natio
nale soit invitée veiller un éclairage supplé
mentaire.
Telles sont les dépositions recueillies dans
l'enquête.
D'après M. Vermeulen, il eût peut être mieux
valu que la ligne au lieu d'entrer en ville par la
rue d'Elverdinghe y entrât par la rue au Beurre
pour aboutir la Grand'Place.
Il fait remarquer qu'il est question de l'éta
blissement d'un chemin de fer vicinal d'Ypres
Armentières qui débouchera en ville par la
rue de Lille et se raccordera probablement la
station du chemin de fer par la rue au Beurre.
On aurait ainsi une plus grande facilité pour
les correspondances, ces deux lignes aboutissant
au centre de la ville.
Après un échange d'observations entre divers
membres, le Conseil, sur la proposition du Col
lège, approuve le procès-verbal d'enquête de
commodo et incommodo et charge le Collège
d'insister pour que la voie soit établie du côté
nord de la rue d'Elverdinghe.
On recommandera aussi la Société nationale
de placer la station du tramway le plus près pos
sible de la station du chemin de fer, ce en vue
des transbordements de marchandises.
Passant une autre question, M. le Bourg
mestre rappelle que dans une de ses dernières
séances le Conseil a autorisé le Collège négocier
avec le département de la guerre l'échange d'une
parcelle ae terrain sise l'Esplanade devant la
maison de M. Deleersnyder et destinée être in
corporée dans la voie publique, contre deux par
celles résulter de la reconstruction sur un
nouvel alignement d'un mur de clôture de l'Ar
senal.
Le département de la guerre se refuse cet
échange et offre de vendre la ville, valeur
déterminer par des experts, la parcelle de l'Es
planade.
Le Conseil, sur l'avis du Collège, accepte cette
nouvelle proposition. La dépense pour la ville
sera très-minime la parcelle dont s agit n'étant
susceptible d'aucun rapport.
Le dernier objet l'ordre du jour est la pro
longation de la conduite d'eau alimentaire vers
le Ivalfvaert.
M. le Bourgmestre rappelle que dans une de
ses dernières séances, le Conseil a fait un accueil
favorable une pétition des habitants du Kalf-
vaert et a ajourné jusqu'à la discussion du bud
get de 1888 l'examen de cette question.
Le Collège a pensé que rien ne s'opposait plus
ce qu'on mit la main l'œuvre pour l'exécu
tion de ce travail et il propose en conséquence
au Conseil de l'autoriser entamer les travaux.
Le Conseil, l'unanimité, approuve cette ré
solution et vote le crédit nécessaire (fr. 4,500 en
viron) qui sera inscrit au budget de la ville
pour 1888.
M. le Conseiller Beaucourt revient sur les ob
servations qu'il a présentées diverses reprises
déjà au sujet du manque d'eau qui se produit
certains jours de la semaine dans une partie du
quartier des environs de la gare.
Il demande nouveau qu'avant d'étendre la
distribution d'eau l'extra-muros, on l'améliore
en ville et notamment rue des Bouchers.
M. le Bourgmestre fait remarquer que le pro
longement de la conduite vers le Kalfvaert n en
lèvera pas une goutte d'eau aux autres parties de
la ville et notamment au Quartier de la station.
Au surplus, les plaintes de M. Beaucourt sont
fortement exagérées. Quand l'honorable membre
parle de tout un quartier sans eau, il s'agit en
réalité de quelques maisons seulement.
Pour remédier cette situation il faudrait une
dépense considérable laquelle on pourra songer
lorsqu'il s'agira de raccorder le nouveau quar
tier la distribution d'eau.
Revenant au quartier du Kalfvaert, M. le
Bourgmestre ajoute qu'on pourra utiliser les
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