tuyaux en plomb de l'ancienne distribution d'eau dont une forte quantité vient d'être déterrée. Avis sera donné immédiatement aux proprié taires avec prière de demander immédiatement le raccordement de leurs immeubles la con duite principale pendant le placement de celle-ci afin d éviter autant que possible l'ouverture de nouvelles tranchées et le remaniement du pavé. Après un nouvel échange d'observations entre plusieurs membres, notamment MM. Vermeulen et Brunfaut, la discussion est close et le Conseil se constitue en Comité secret vers 6 h. Nous extrayons de l'Indépendance de Di manche les lignes ci-après MANŒUVRES ÉLECTORALES. L'agent clérical le plus actif et le plus auda- n cieux est incontestablement M. Iweins d'Eeck- d'Ypres, d'une circulaire publiée dans nos co- 11 lonnes. On nous communique aujourd'hui deux let- très adressées par ce zélé lieutenant des milices cléricales un électeur bien pensant. Voici la première COMITÉ CENTRAL. Ypres, le 12 Octobre 1887. Rnockaert, Ik heb uwen brief ontvangen, wy verwach- ten u lieden Zondag 16° October. Wy zullen uwen reis, onkosten betalen. Gy zult van de comiteit ontvangen 25 franken. n Gy moet my komen spreken den Zondag 16n om 8 uren prompt. Ik zal t'huis zyn. Gy magt niet laeter komen. Ik groet u (Signé) iweins d'eeckhoutte. Ce qui veut dire Knockaert, J'ai reçu votre lettre. Nous vous attendons Dimanche 16 Octobre. Nous payerons votre voyage et vos frais. Vous recevrez du comité 25 francs. Venez me parler le Dimanche 16, 8 heures i précises. Je me trouverai la maison; ne ve- x nez pas plus tard. Je vous salue, etc. x Et la seconde lettre du même, au même Knockaert, Uwen advocaat is van gedacht dat het zoude n voorzicht zyn van niet te komen. Ik groet u, Yper, 1411 October 1887. n Traduction n Knockaart, x Votre avocat est d'avis qu'il serait prudent x que vous ne veniez pas. x Je vous salue, etc. x Pour que l'on comprenne bien la portée de x la seconde lettre il est bon de dire que, d'ar x près certains bruits, parvenus, sans doute, x M. Iweins, la police, raison d'un fait délic- x tueux, avait reçu ordre de faire arrêter le sieur x Knockaert, résidant ce moment Roubaix, x s'il se présentait Ypres. Ces bruits étaient er- x ronés. Toujours est-il vrai que Knockaert est x venu voter en dépit de l'avertissement effaré x de M. Iweins d'Eeckhoutte, conseiller provin- cial. Un mot encore M. Iweins brigue la succes- x sion de M. Merghelynck, commissaire d'arron- x dissement, que l'on a songé révoquer, x Nous venons de citer le nom de M. Merghe lynck. Deux mots seulement ce propos. M. Merghelynck a été invité par le Gouver neur fournir des explications au sujet de son attitude pendant la dernière campagne électo rale. Soit. Mais M. Merghelynck n'est pas le seul fonc tionnaire qui se soit lance dans la mêlée des partis. N'a-t-on pas vu, le 23 Octobre, prenant part une manifestation cléricale, le sieur Brouwers, inspecteur principal de l'enseignement pri maire Et le fils du susdit M. Brouwers, remplissant les fonctions de commis-greffier auprès d'une de nos justices de paix, ne s'est-il pas distingué le même jour, rue jde Menin, avec d'autres individus du même acabit, tels que des Verhulst, des Baus, des Zwanepoel, au mo ment où M. Denauw, inspecteur de police, traversait cette rue. iVy aura-t-il personne pour interpeller M. Brouwers, pere, sur sa conduite? Et n'y aura-t- il personne pour porter plainte contre les ai mables jeunes gens qui huent des agents de l'autorité dans 1 exercice de leurs fonctions Les cléricaux se vantent toujours d'avoir un haut degré le respect de l'autorité et de la loi. Il est temps de démontrer une fois de plus qu'ils mettent rarement leur conduite en rap port avec leurs paroles. La députation permanente de la Flandre oc cidentale a valide les élections d'Ypres. -aSgfrSc La loi du talion. Nos doux apôtres d'une religion de paix et de charité reviennent la charge et tonnent con tre les traitements d'attente. Nos anciens ministres libéraux sont-ils suffi samment édifiés sur les effets de leur politique de courtoisie et de ménagements Ils doivent l'être aujourd'hui, et sans doute ils regrettent d'avoir cédé aux suggestions de la cour. Nous sommes certains que le parti libéral, quels que soient ses dissidences, ne pourrait plus tomber dans les mêmes errements. Les chiens enragés doivent être muselés, c'est là une précaution élémentaire. Sans reviser en rien la Constitution, nous pourrons mettre son bénévole art. 117 en rap port avec les circonstances. La loi de 1884 qui frappe l'enseignement offi ciel sera remplacé, une fois le libéralisme au pouvoir, par une loi qui démolira l'enseigne ment privé religieux. La révocation d'un de leurs postes des profes seurs cumulant deux distincts, devra être a vivent tout la fois c irofessorats traitements apliquée aux tonsurés qui un traitement fixe et du casuel du culte. La suppression du traitement n'étant possible que lorsque l'Etat aura rompu définitivement avec les Eglises on réduira ce traitement de moitié ou des trois quarts selon l'importance des paroisses. N'y a-t-il pas Bruxelles des curés qui touchent plus de dix mille francs de casuel? A la guerre aux écoles il faudra répondre par la guerre aux tarifs des messes et par un con trôle rigoureux des fabriques d'églises, jusqu'à ce que l'église réclame sa liberté en divorçant avec l'Etat. Les vicaires inutiles et les chanoines super flus, reconnus officiellement comme parasites, devront être privés purement et simplement de leur traitement, payé par les contribuables. Nous ne voyons même pas pourquoi l'Etat ne pourrait limiter le nombre de traitements affecter pour une population déterminée c'est ce qu'il fait pour tous les fonctionnaires qui lui rendent des services autrement utiles. Dans beaucoup de localités les paroisses sont beau coup trop nombreuses pour les besoins réels. En agissant ainsi ce n'est pas des pères de famille que nous atteindrions sauf quelques cas... d'immaculées conceptions de servantes mais des célibataires. Non seulement nous pose rions un acte de réciprocité, mais encore un acte de justice, car il est inconcevable que le pays salarie ses éternels ennemis, les fomenta- teurs de troubles et de guerre civile. L'argent des contribuables ainsi reconquis ne sera en core qu'une goutte tombant dans le gouffre du déficit que laissera la gestion cléricale actuelle. Appel aux capacitaires. En Avril prochain expirera le dernier délai assigné d'après la loi pour l'examen électoral ceux qui n'auraient pas achevé leurs études l'école primaire. A partir de cette date, pour être admis l'examen d'électeur capacitaire, il faudra un certificat de six années d'études primaires. C'est donc pour nous autres libéraux une question ca pitale d'envoyer cette session d'Avril tous les artisans et petits employés sur lesquels nous Ïiensons pouvoir compter et qui n'ont pas encore e droit de vote. Que tous nos amis prennent soigneusement les noms de tous leurs ouvriers non électeurs et que l'on organise sans tarder des cours électoraux où on puisse les préparer. Si le personnel ensei gnant de nos écoles communales ne fournit pas assez d'instituteurs, que d'autres se mettent aussi la besogne ce ne sera pas une bien lour de tâche que d'enseigner un peu d'histoire de Belgique, de géographie, ou bien les éléments de la langue Française et du calcul, ou enfin les notions des lois qui nous régissent. Déjà sur tous les points du pays les catholi ques battent le rappel ils méprisent profondé ment les électeurs capacitaires, ils les injurient d'ordinaire après une défaite néanmoins ils engageut tous leurs fidèles se présenter ce dernier examen électoral c'est là de la logique cléricale. Nous de notre côté ne négligeons rien ce se rait courir une défaite aux prochaines élec tions que de ne pas mettre profit les quelques mois qui nous restent pour grossir nos rangs et enrôler tous nos partisans. Si nous ne le faisons pas, si nous nous endormons dans une fausse sécurité, le parti libéral s'exposera de gaîté de cœur un danger réel et risquera de donner ses adversaires une victoire facile. Nos écoles d'adultes, au lieu de contenir 30 ou 40 assidus, devront regorger d'élèves. L'Admi nistration communale, la Ligue des Capacitai res, l'Association libérale ont ici un devoir de conscience remplir et nous espérons qu'elles n'y failliront pas. Elles pourront compter d'ail leurs sur le concours de tous les hommes de bonne volonté nous sommes certains qu'il n'en manquera pas dans notre ville d'Ypres si libérale et si eclairee. A l'œuvre donc, il n'est que temps. A Liège, où cependant la liste libérale a passé 1250 voix de majorité en moyenne, les cours électoraux ont repris depuis le 10 Novembre la Ligue des capacitaires Dison ils ont repris le 15 No vembre. Ne nous laissons pas distancer son geons qu'il y va de notre intérêt le plus immédiat. Et ce propos nos deux confrères libéraux, le Toekomst et le Weekblad, dans l'intérêt com mun, ne pourraient-ils pas nous donner un petit coup de main, pousser avec nous la roue, enga ger tout le monde agir, agir tout de suite. Ce ne sera pas trop de nos efforts réunis pour réussir. Pourquoi dans plusieurs localités, fidèles l'opinion libérale depuis 30 ans, a-t-on nommé des administrations catholiques C'est que ces derniers se sont montrés plus empressés que nous instruire les jeunes citoyens et les pous ser l'examen. Le Journal de Bruxelles tout récemment, en Sarlant des résultats des élections communales u 16 et du 23 Octobre, réclamait cor et cri une réforme électorale. «Notre régime électoral, disait-il, depuis la fatale invention des capacitaires est entamé et il a besoin d'une réforme sérieuse et prochaine. Ypbes. La dernière campagne électorale a donné lieu de la part des cléricaux des ac- tes de pression et de corruption sans nombre. ASSOCIATION CONSERVATRICE DE L'ARRONDISSEMENT d'ypres. Adresser les réponses rue de Menln, iweins d'eeckhoutte.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1887 | | pagina 2