contre la décision de la Députation permanente au sujet des élections communales de Lokeren. En présence de ce recours, le ballottage fixé au 27 Novembre est remis indéfiniment. La séance de la Chambre. Mardi a continué la discussion des articles de la proposition de loi modifiant les lois commu nale et provinciale. Le débat a particulièrement porté sur la dis position qui donne au Conseil communal le droit de nommer directement les échevins. Cette disposition a été vivement combattue par M. Bara, qui voit dans cette réforme une abdication dangereuse du pouvoir central entre les mains d'administrations communales inca pables ou rebelles l'exécution des lois. Les événements qui se sont produits après la promulgation de la loi de 1879 et les révé lations de l'enquête scolaire sont bien faits pour justifier les appréhensions de M. Bara. Si le gouvernement désarme complètement, ce sera l'anarchie ce sera la tyrannie des politiciens de village, maîtres de la situation, et échap pant la tutelle légitime du gouvernement. M. Jacobs, lui, trouve que cette loi est ex cellente puisqu'il en est le père. Il l'a défen due avec énergie en prétextant qu'elle est devenue absolument nécessaire depuis le rè gne néfaste de M. Rolin-Jaequemyns Tous les articles concernant la loi provinciale ont été adoptés, après une discussion qui n'a présenté que peu d'intérêt. Nouvelles locales. Il n'y a rien de plus désagréable que d'être pris la main dans le sac, disait Bilboquet. A l'heure qu'il est, M. H. Jweins doit être toutrà- fait de l'avis de Bilboquet. En effet croire opérer coup sûr, et se voir surpris comme le plus vul gaire Cartouche, c'est plus qu'humiliant, c'est annihilant. Mais aussi se laisser prendre par le premier Knockaert venu, cela a-t-il le sens commun Faut-il de la naïveté de reste? Allons, franche ment, pour un four en voilà bien un four et comme cela donne bien la mesure de ce que vaut une victoire cléricale. 25 francs et puis une vi site chez M. Iweins 8 heures du matin Dites donc, M. Henri, que devait venir faire chez vous ce Knockaert 8neuresOn voit bien qu'il y avait 25 francs la clef, mais qu'est-ce qui at tendait encore ce brave électeur que vous croyiez vôtre? Un déjeûner au chocolat, un petit billet, quoi Le fait est qu'on paie bien les électeurs bien pensants. Il est vrai que tout cela ne dure pas et que plus d'un se repent, mais trop tard, de s'être laisse prendre la glu, mais enfin qu'importe le bourdonnement quand le coup a réussi, c'est l'essentiel. La fin justifie les moyens, et il ne faut jamais se départir des leçons de Loyola. Mais, dit le Journal qui fait le candide, Knockaert était nous, c'est lui qui nous a ottert ses services spontanément, ce n'est que par une volte-face inattendue que cet électeur est devenu libéral Par quelle magie s'est opérée cette con version Que s'est-il passé entre le premier mou vement et le second On devine tout de suite l'insinuation. Le pieux Journal jamais de mauvaises pensees et qui en est incapable, voudrait faire croire que les libéraux ont corrompu cet électeur. Se laver de la boue qu'on a sur sa face pour en salir les autres, c'est commode quand cela prend mais cela ne prend pas toujours et cette fois pas du tout. Nous défions le Journal de fournir la moin dre preuve que nous ayons pesé sur Knockaert. Nous avons la lettre de M. Iweins, le Journal ne saurait nous opposer rien de semblable.il prêche l'honnêteté, nous la pratiquons. Non Knockaert n'a pas cédé une pression li bérale quelconque. S'il a voté pour les libéraux, c'est que telle était sa conviction. Et cependant le Journal insère une lettre soit dite de Knockaert s'adressant M. Iweins. Qu'est-ce que cela prouve Le Journal ne sait- il pas que M. Iweins a toujours l'oreille ouverte toutes les propositions qui caressent sa fibre politique Le vit-on jamais mettre en doute une promesse en sa faveur Pour lui tout est sucre d'orge et il l'avale avec tant d'avidité qu'il n'en distingue plus la qualité ni la provenance. On sait cela Tourcoing comme ailleurs et vite un bon petit tour jouer cet excellent Henri. Des amis se réunissent, et la veille des élec tions comme en temps ordinaire, on aime bien rire un brin, on écrit Henri, histoire de grossir son calepin d'un catholique de plus, M. [enri est radieux, il jubile, il annonce partout la victoire et au fond qu'y a-t-il Une fumis terie. Voilà le Journal le sait bien, mais il faut donner le change et on accuse les libéraux. Pour donner son accusation un caractère de gravité exceptionnel on va jusqu'à mêler le Commis saire de police, le Juge d'instruction, le Procu reur du Roi dans une affaire qu'on dénature plaisir pour dérouter l'opinion publique. A entendre le Journal, Knockaert n'a pas été inquiété par la Justice parce qu'il allait voter pour les libéraux. Or le Journal sait pertinem ment qu'il n'y avait aucun mandat d'arrêt con tre Knockaert et qu'il ne saurait y en avoir, puisqu'il ne s'agit que de coups. Et l'avocat de Knockaert tout le premier devait le savoir. Alors pourquoi ce défenseur du veuf et de l'orphelin ecrit-il cet électeur de ne pas se présenter l'élection Est-ce aussi par désintéressement politique Ah on avait ouvert les yeux dans le camp clérical. On était mis au courant de la fumiste rie, et ne pouvant donc plus compter sur Knoc kaert, amère désillusion il fallait l'éloigner du scrutin. Pour l'avocat c'est une façon de soi gner son client, mais en vérité, ici c'est pousser trop loin la tendresse. Pour finir nous demanderons au Journal pour quoi il n'a pas réclamé contre les agissements de la Justice quand avant les élections du 16 elle a laissé en liberté cet électeur notoirement catho lique contre lequel il y avait un mandat d'arrêt en due forme, cette fois, pour lui laisser la fa culté de déposer son bulletin clérical Willems-Fonds. C'était Samedi dernier, 8 h. du soir, l'Ai gle d'Or, la première réunion mensuelle régle mentaire du Willems-Fonds. L'ordre du jour comportait, outre la commu nication de la correspondance avec le Comité central le ballottage de quatre nouveaux membres et l'organisation d'une bibliothèque populaire, une conférence ou plutôt le récit d'une excursion en Allemagne, en Suisse et en Italie, par M. V. D. Nos lecteurs savent qu'au mois d'Août dernier, quelques-uns de nos concitoyens ont passé une quinzaine de jours dans ces pays. M. VD. nous a raconté Samedi la première partie de ce voyage. La causerie, toute simple et sans la moindre prétention, a vivement intéressé le nombreux public qui se pressait danB la salle de l'Aigle et parmi lequel les dames étaient, comme toujours au Willems-Fonds, en grande majorité. M. V. D. avait sa disposition de très-nom breuses vues des localités qu'il a visitées avec ses camarades. Ces vues étaient reprodui tes sur une immense toile au moyen de la lumière oxy-hydrique. Tous nos remercîments au jeune conférencier qui a d'ailleurs promis de recommencer ou plu tôt de continuer le mois prochain. Bravo Un bon point au Comité de la section qui a eu l'excellente idée d'inviter la soirée le Cer cle des électeurs capacitaires. En agissant ainsi, le Willems-ForuLs remplace avantageusement une autre œuvre que nous eussions désiré voir s'éta blir Ypres et qui a nom Cercle d'enseignement populaire. Nous ne saurions assez féliciter nos amis Willems-Fonds pour cette excellente inspirati011 et nous leur souhaitons bon courage et bonne réussite dans leurs travaux. ASSOCIATION LIBÉRALE DU MOIS D'AVRIL 1888. Un cours français sera organisé, si quelques jeunes gens en font la demande. Le cours flamand est donné l'Ecole Commu nale, tous les jours de la semaine, excepté le Vendredi-et le Dimanche. Le Comité ne saurait assez engager ses amia politiques, et notamment les anciens élèves des ecoles communales, fréquenter assidûment ce cours. Ceux qui voudront bien répondre son appel, sont pries de se faire inscrire chez Monsieur Verduyn, Directeur de l'Ecole communale. Le Président, Pr le Secrétaire, TH. CORNETTE. Emile VERSCHAEVE. Société de Gardes Civiques d'Ypres. Chronique judiciaire. Le Tribunal correctionnel de cette ville a condamné, en son audience du 22 de ce mois, une marchande de beurre, qui avait exposé au Marché, du beurre falsifié, 2 mois d'emprison nement et 50 fr. d'amende. Il a ordonné en même temps que le jugement serait affiché au Marché et inséré dans deux journaux de la loca lité aux frais de la condamnée. Espérons que cette juste sévérité de la Justice fera réfléchir les escrocs qui ne craignent pas de compromettre la santé publique et de voler les acheteurs. Postes. Des emplois d'auxiliaire seront prochainement disponibles au service des Postes dans les pro vinces flamandes. Les jeunes gens connaissant la langue flaman de, qui désirent concourir pour ces emplois, peuvent s'adresser aux bureaux de Poste, pour plus amples renseignements ce sujet. Les demandes d'emploi seront reçues jusqu'au 15 Novembre prochain. Nouvelles diverses. Grand Concours international de Bruxelles 1888. de l'arrondissement d'ypres. EX AU EN M. EC TORA Le Comité de VAssociation Libérale informe le pu blic, qu'après le mois d'Avril 1888, personne ne sera plus admis l'examen électoral, sans être muni d'un certificat de fréquentation scolaire. Il engage donc vivement les amis politiques qui seraient disposés passer cet examen, se faire inscrire sans retard au cours flamand. Ypres, le 22 Novembre 1887. Tir du Dimanche 20 Novembre 1886. Oiseau supérieur. Bogaert, Alphonse. Oiseaux de côté. Froidure, Eugène. Ligy, Albert. Nous ne pouvons passer sous silence la lettre élogieuse suivante De toutes les personnes qui ont fait usage de la pâte de Regnauld.il n'en est pas une qui ne s'en loue. Des toux opiniâtres ont cédé, des poitrines irritées ont été calmées comme par enchantement. Votre bonbon, permettez-moi d'appeler ainsi votre pâte, votre bonbon est une bonne œuvre. Agréez, etc. Dr Pariset, secré- taire de l'Académie de médecine de Paris. Refuser toute pâte de Regnauld ne sortant pas de la Maison L. Frère, 19, rue Jacob, Paris. Prix, 1 fr. 50. L'Eclairage du Grand Concours. Le Comité Exécutif, désireux de donner un éclat exceptionnel cette partie des concours, vient de faire appel aux électriciens de tous les pays en vue d'obtenir leur participation l'éclairage des locaux et des jardins de l'Exposition. Les firmes qui seraient désireuses d'entreprendre une partie de cet éclairage sont conviées faire connaître les

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Le Progrès (1841-1914) | 1887 | | pagina 2