Ainsi que le constate le rapport au Roi,
inséré en tète de ce recueil, les principaux
résultats sont comparés, dans une notice spé
ciale, avec ceux de l'année 1885 ils établis
sent que l'ensemble du mouvement commercial
de 1886 présente une augmentation de 4 p. c.
sur les résultats généraux de l'année antérieure.
En effet, les importations et les exportations
f[énérales réunies sont de 5 milliards 174 aill
ions 800 mille francs ce chiffre dépasse donc
exactement de 4 p. c. celui de 1885.
L'affaire Dethise.
Mme Bouchât, veuve de Louis Dethise, l'infor
tuné instituteur de Ciergnon, vient d'assigner
M. Joseph Daury, le bourgmestre de la commu
ne, en 50,000 fr. de dommages-intérêts.
L'affaire viendra prochainement devant le
Tribunal de Dinant.
Pour se faire une idée de tout ce que le très
clérical bourgmestre de Ciergnon a fait endurer
sa victime, il suffit de lire l'assignation, dont
voici le texte in extenso
M. Daury sera défendu par Me Wauvermans,
du barreau de Bruxelles. Nous ignorons le nom
de l'avocat qui Mme Dethise a confié ses inté
rêts.
La séance de la Chambre.
Encore foule Vendredi la Chambre pour la
troisième journée des canons. Plus de cent
membres présents et les tribunes bondéeB.
Au début de la séance, M. Beernaert a pris la
Sarole pour refaire, en le délayant un peu, le
iscours de son collègue de la Guerre dont per-
lonne n'avait saisi un mot l'autre jour. Après
avoir protesté par de grandes phrases de la sol
licitude du gouvernement pour l'industrie na
tionale, il a annoncé qu'un concours serait
ouvert pour la fourniture des canons tir rapide
et des coupoles métalliques, mais que les autres
canons seraient commandés aux usines de Krupp,
dont la supériorité ne peut être contestée. Il de
mandera bientôt des crédits pour l'achat de
blocs d'acier destinés faire des essais la Fon
derie royale de Liège.
M. Neujean, tout en prenant acte des déclara
tions du gouvernement, a ajouté qu'il n'avait
pas grande confiance dans ses promesses. Il ac
corde que le gouvernement commande directe
ment les cent et vingt canons de campagne qui
sont encore nécessaires, mais il demande que
Sour le reste, il y ait un concours, après lequel
pourra décider souverainement.
En conséquence, M. Neujean a déposé l'ordre
du jour suivant
La Chambre,
Estimant que l'industrie nationale doit être
admise dès maintenant concourir pour la four
niture du matériel de guerre nécessaire au pays,
Passe l'ordre dn jour.
A cet ordre du jour, M. Begerem en a opposé
un, ainsi conçu
La Chambre,
Satisfaite des explications du gouvernement
et persuadée qu'il continuera entourer d'une
égale sollicitude tous les intérêts nationaux,
Passe l'ordre du jour.
M. Frère-Orban est intervenu ensuite pour
demander au gouvernement de faire usiner des
blocs d'acier la Fonderie royale, de faire
éprouver les canons fabriqués et de soumettre le
résultat de ces épreuves la Législature, le gou
vernement restant toujours juge de choisir le
système qui lui semblera le meilleur.
Une réponse favorable du gouvernement eût
clos le débat la satisfaction ae tous. M. Pirmez
l'y a convié. Le
ment refusé et
que M. Pirmez ménageait la discussion.
Bref après un nonveau débat, au cours duquel
M. Guillery a fait un chaleureux éloge de rin
dustrie nationale, M. Frère a déclaré que les
promesses du gouvernement ne sont, ses yeux,
qu'un leurre.
Le grand ministre s'est fâché tout rouge, a
repoussé comme étant un ordre du jour de mé
fiance la motion de M. Neujean et l'on a passé au
vote sur la formule de M. Begerem qui, défaut
d'autres mérites, a l'originalité de ne rien vou
loir dire.
Par 65 voix contre 35 et 4 abstentions, le mi
nistère a eu un satisfecit.
Le vote sur cette question nationale s'est fait
droite contre gauche. Les indépendants, suivant
leur tactique habituelle, se sont divisés. MM. Bi-
laut, De Smedt, Henrard et Merjay ont voté
pour. MM. Parmentier et Somzé ont voté contre.
MM. de Borchgrave, Simons et Slingeneyer se
sont abstenus.
Il était 5 heures 1/2 quand M. de Stuers, de
vant les banquettes désertées, a pu interpeller le
ministre de 1 intérieur au sujet des élections de
Breedene. Cela a duréjusqu 6 heures 1/2.
Il travaillait les yeux fixés sur le ciel.
Cela devait produire de la belle ouvrage dans
le composteur, ce procédé-là
Nouvelles locales.
Nous apprenons avec plaisir que le Comité du
WiUems-Fonds a décidé de donner une grande
fête enfantine le jour de Noël, dans son local.
Nous ne pouvons qu'applaudir cette résolu
tion. La fête donnée l'année dernière la même
époque a laissé de trop bons souvenirs pour ne
pas engager nos amis du Willems-Fonds recom
mencer.
Bravo
Nous apprenons que, si le temps le permet, la
Musique et le Corps des Pompiers iront demain,
11 Décembre, 11 heures, prendre le drapeau
chez M. le Commandant et parcourront ensuite
diverses rues de la ville pour arriver la Grand'
Place, où ils seront passes en revue.
Voici le Programme du Concert qui aura lieu
midi
La Médaille d'Or, Ouverture, Gurtner.
Mosaïque sur l'op.: Robert le
Diable, de Meyerbeer, Ciodomir.
Le Moulin de la Forêt Noire,
Idylle, R. Eilenberg.
Souvenir de l'op.: Le Tann-
haûser, de R. Wagner, L. Weckesser.
Polka-Duopour pistonsJWittebroodt.
OOOOggOOOO
ENSEIGNEMENT AGRICOLE ÉLÉMENTAIRE.
COURS D'ADULTES.
Par arrêté ministériel du 21 Novembre, un
cours élémentaire d'agriculture, donner en
hiver, est institué dans les communes ci-après
AFlandre occidentale
Avelghem, Harlebeke, Ingelmunster, Messi
nes, Ploegsteert, Rumbeke, Warnêton, Wyt-
schaete.
Seront admis ce cours les ieunes gens adul
tes^ et les cultivateurs qui se feront inscrire au
préalable chez le bourgmestre de la commune.
Le cours n'aura pas lieu s'il ne réunit au moins
15 élèves réguliers.
Le cours peut être donné en flamand dans les
localités où prédomine l'emploi de cette langue.
Il comprend au moins 30 leçons d'une heure et
demie chacune. Le jour et l'heure des leçons
sont portés la connaissance du public par les
soins de l'autorité locale.
Des récompenses consistant en livres pourront
être délivrées, titre d'encouragement, aux con
currents qui, la suite d'une épreuve spéciale
sur le cours d'agronomie, obtiennent plus des
deux tiers des points assignés l'ensemble des
matières de concours.
Cet enseignement théorique sera complété par
des démonstrations pied d'œuvre pendant la
période culturale.
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MATINÉES MUSICALES.
Pour rappel, Dimanche, 18 Décembre pro
chain, midi, en le Salle de l'Aigle d'Or,pre
mière matinée de Musique de Chambre, offerte
aux amateurs par le quatuor.
Les personnes, désirant obtenir une carte d'en
trée, sont priées de s'adresser MM. Gaimant,
.Ligy ou Weckesser.
Le grand concours annuel pour le prix de
Rome est ouvert en 1888 la sculpture.
Tout artiste belge par la naissance ou la natu
ralisation peut être admis concourir, s'il n'a
Sas atteint l'âge de 30 ans le jour de l'ouverture
u concours.
L'ouverture du grand concours, soit prépara
toire, soit définitif^ de sculpture de l'année 1888
Attendu que depuis l'année 1884, feu Louis Dethise, en
son vivant instituteur Ciergnon, fut jusqu'au jour de sa
mort l'objet d'une atroce et perpétuelle persécution de la
part de l'assigné';
Qu'à l'instigation de celui-ci, Dethise, qui l'on n'avait
absolument rien reprocher, qui était instituteur modèle,
se vit successivement suspendu, révoqué, remplacé, privé
de traitement, mis en disponibilité, et cela par des déci
sions dont la brutalité et le cynisme égalent l'injustice
Que l'iniquité en vint ce point que les autorités supé
rieures se refusèrent sanctionner les mesures prises
contre Dethise que l'assigné, non content d'avoir abaissé,
humilié, ruiné ce malheureux instituteur, mit le comble
la scélératesse en injuriant et en calomniant sa victime
Qu'il le présentait partout comme un fainéant, un inca
pable
Qu'il écrivit et publia une lettre datée de Ciergnon, le
19 Novembre 1886, dans laquelle il ose dire qu'il cher-
che débarrasser la commune du parasite budgétivore
qui, depuis six ans, mange indignement un argent qu'il
sait ne pas gagner que cet argent a été dépensé en
orgies et en largesses culinaires
Qu'abreuvé d'outrages et d'ignominies, le malheureux
Dethise vit ses forces l'abandonner et ne tarda pas suc
comber que, de l'avis des gens de l'art, sa mort est le
résultat de la persécution dont il fut l'objet, et spéciale
ment des agissements inqualifiables de l'assigné
Que la mort de Dethise ne suffit pas assouvir la pas
sion de son persécuteur que quelques jours après cette
mort, le 19 Janvier dernier, l'assigné, triomphant mais
non satisfait, écrivait un journal bruxellois une lettre
monstrueuse, dans laquelle il affirme méchamment, im
pudemment un odieux mensonge, savoir que Dethise
serait mort la suite d'une chute faite dans la rivière la
Lesse, alors qu'il était en état d'ivresse
Qu'il fit afficher un placard reproduisant cette lettre
mensongère dans un grand nombre de communes en la
commentant au moyen de nouvelles injures et calomnies.
Mme veuve Dethise réclame 50,000 francs de dommages-
intérêts.
L' Ami de l'Ordre annonce la mort d'un de
ses ouvriers typographes et lui adresse ceci, en
guise d'éloge funèbre
I. Région des Flandres.
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