les sentiments de la majorité au sujet de ces velléités d'indépendance. 11 ne reste plus MM. Beernaert et Lejeune et aux indépendants de Bruxelles qu'à courber la tète sous la l'erule de l'honorable député d'Alost. M. Woeste a parlé Borna locuta est. On dit parfois, a-t-il ajouté, que l'extrême droite, c'est le cléricalisme. Il n'y a de cléri- calisme dans un pays que s'il renferme un parti politique qui réclame la domination temporelle du clergé et des privilèges pour l'Eglise. Quel est le membre de la droite qui ait jamais reclamé cette domination et ces privilèges?» Oh non, les membres de la droite n'ont ja mais réclamé cette domination ils font mieux que cela, ils la subissent, ce qui est bien plus avantageux pour le clergé. Et comment lui résisteraient—ils! C'est le cler gé qui les désigné et qui les fait nommer par ses électeurs. S'il plaisait demain aux évèques de choisir d aulres candidats, pas un membre de la droite ne rentrerait la Chambre. Le clergé n'avait qu'un mot dire pour em pêcher M. De Malander d'être élu et conserver M. De Volder son siège de député il a pré féré sacrifier le ministre au condamné de Gand. Et après cela M. Woeste osera nier la domi nation absolue que le clergé exerce dans notre pays, tout au moins dans les provinces flaman des L'enseignement des travaux du ménage. M. le ministre de l'instruction publique a de mandé M. Germain, directeur général de l'enseignement primaire, un rapport sur l'ensei gnement des travaux du ménage. Ce rapport, très-volumineux, vient de paraître. Nous 1 avons parcouru rapidement, et ce qui nous a frappé tout d'abord, c'est l'infériorité de la Belgique, comparée aux autres pays, pour l'enseignement spécial dont il s'agit. Le rapporteur a commencé son travail par un exposé sommaire de ce qui a été fait l'étranger afin d'initier les jeunes filles aux travaux du ménage. L'Allemagne, l'Angleterre, l'Autriche, les Etats-Unis, la France, Ta Suisse nous ont depuis longtemps devancés dans cette voie. Dans ces conclusions, M. Germain dit que le fouveraement ne peut se dispenser d'organiser enseignement des travaux du ménage, d'ouvrir des cours normaux temporaires et d encourager par des subsides et des récompenses les commu nes qui annexeront leurs écoles pour filles des classes ménagères. Tout cela est très-joli, mais quelle confiance peut-on accorder, en cette ma tière, un gouvernement qui. loin de fortifier l'enseignement public, l'a désorganisé et ruiné de la façon la plus scandaleuse Les conclusions de M. Germain sont sans doute sincères mais ce serait folie de supposer qu'elles aient quelque chance d'être prises en considération par le gouvernement actuel. On lit dans Y Echo d'Ostende Une grande manifestation s'organise pour Dimanche prochain Breedene L'Association libérale d'Ostende, accompa gnée des sociétés libérales de notre arrondisse ment et de la société de musique de Blankenber- ghe, ira complimenter les conseillers élus. Le départ aura lieu d'Ostende 2 h., la réunion se fera au local de la Réthorique. Le commerce d'exportation et la Marine Marchande Belge. L'expérience a démontré que la seule initiative Sarticulière n'a pas toujours suffi pour assurer le éveloppement du travail industriel, pour le lancer clans la voie du progrès. Partout, peu près, ses premiers pas ont eu besoin de l'appui du Gouvernement, et ce n'est qu'arrivé un certain degré de puissance qu'il a pu, renonçant cette protection, prendre libre ment son essor. Ce qui a été indispensable pour l'industrie, l'est également pour 1 extension du mouvement commercial, dans un pays comme le nôtre où l'on n'a pas encore su mettre profit tous les avantages que lui assure sa situation géo graphique. Notre commerce, la chosen'est pas douteuse, est animé des meilleures intentions; il voit ce que d'autres nations ont su faire; il comprend qu'en suivant l'exemple de ces nations, il mar- auerait la première heure d'une ère de prospérité; sait qu'il faut semer avant de recueillir; mais il a la timidité inséparable de l'inexpérience, et craint de n'être pas heureux dans le choix du terrain. S'il voyait des jalons plantés, cette timidité disparaîtrait, pour faire place l'élan le plus vigoureux, car le désir d'ailler en avant est grand chez lui, et il sent bien que la Belgique attend de son action en ce sens le complément la répu tation qu'elle s'est acquise en se donnant les libres insitutions dont elle jouit. La Belgique a prouvé qu'elle était mûre pour la liberté, il leur reste montrer qu'elle peut, sous ce régime des peuples forts, grandir et prospérer, devenir de jour en jour plus riche et plus florissante. Nous le répétons, le commerce est prêt mar cher; seulement il ne veut pas le faire l'aven ture. Bien des fois déjà, les différents ministères qui se sont succédés, se sont rendu compte de cette disposition des esprits, et il est souhaiter que notre gouvernement actuel fournisse au plus tôt au commerce belge les moyens d'aller de mander l'étranger des ressources, qu'en raison de l'accroissement qu'a prise la production indus trielle, la consommation inférieure est insuffi sante lui procurer. En attendant, qu'elle est la situation Que fait l'industrie Quelle marche suit le haut né goce?.... Cette situation, la voici: Au lieu de semer pour recueillir, au lieu de demander l'a venir des bénéfices considérables, mais que notre position présente rend éventuels; au lieu de s'u nir pour lutter contre leurs rivaux, on voit le commerce et l'industrie se jalouser, on les voit se borner de piètres entreprises et préférer ces profits presque insignifiants pour peu qu'ils soient immédiats. Pour se justifier, le haut commerce argumente des frais de toute espèce, tels que droit de ton nage, de pilotage, de bassin, de quai, de caré nage de grueetc., etc., contre lesquels il proteste en vain depuis longtemps. Il fait valoir que pour exporter petits frais, il doit trouver importer, et que, dans les conditions actuelles, il n'a pas la certitude, quand il aura trouvé l'un, de rencontrer l'autre, il ajoute que le capital engagé dans l'acquisition et l'armement de ses navires ne lui permet pas d'acquérir le charge ment de retour, et enfin que le colon n'expédie une cargaison l'aventure que dans les ports où il sait ne rencontrer que peu ou point de for malités fiscales. Le fabricant, de son côté, convaincu que c'est sa marchandise qui paiera ces divers droits l'augmente de tous ces frais généraux, oubliant cette vérité économique, que ceux-ci diminuent en raison inverse du chiffre des affaires. Il y ajoute la commission présumée qu'exigera le colon commissionnaire, et le total devient si ex orbitant que la marchandise son tour devient invendable. Il ne sait pas se résoudre perdre sur échantillon pour gagner sur marchandises. Nouvelles locales. C'est demain, midi,en la salle de Y Aigle d'Or, que notre excellent quatuor donnera sa première Matinée Musicale. En voici le Programme 1. Quatuor n° 6, Von Beethoven, a) Allegro con brio, b) Adagio non troppo, c) Scherzo, d) Adagio (la Malinconia), e) Al legretto quasi allegro. 2. Menuet. Lulli. 3. Scherzo. Daucla. Correspondance. Nous insérons les pièces suivantes que nous avons reçues trop tard Mercredi pour leur don ner place dans le numéro du 15 c1. Nous nous abstenons de tout commentaire nous attendons la réponse du Journal de Gand auquel nous avons emprunté, avec force réserves, les renseigne ments dont s'agit, car il n'est pas probable que MM. Brouwers et ses collègues, si chatouilleux Ypres, soient de bronze a Gand et n'aient pas adressé leur réclamation au dit Journal, mieux en situation que personne pour accueillir la prose de ces Messieurs. Nous tenons cependant constater que les membres du jury reconnaissent qu'il y a eu des erreurs dans leur travail. Il est vrai qu'ils dé clarent que ces erreurs ont été involontaires mais involontaires ou non, des erreurs sont des erreurs et il n'en faut pas plus pour induire un autre en erreur. Si c'est là l'origine du diffé rend, nous ne. demandons pas mieux que de le savoir. ÉTAT-CIVIL I)'YPRES, POPERINGHE, (a suivee.) C. J. Ypres, le dix Décembre 1887. A Monsieur l'éditeur du Progrès, Ypres. Monsieur l'éditeur, Dans votre numéro du 4 Décembre dernier, vous repro duisez des articles de la Chronique et du Journal de Gand où l'on nous accuse d'avoir, dans un but politique, com mis, tout au moins aidé commettre des fraudes scanda leuses et des tripotages sans nom. Nous protestons avec indignation contre de semblables accusations. S'il y a eu une erreur dans la collation des diplômes, elle a été assurément involontaire et se trouve aujourd'hui presque totalement réparée. Vous comprenez que dans ces conditions, les attaques dont nous sommes l'objet ne se justifient nnllement. Elles sont même invraisemblables si l'on considère que des quatre correcteurs deux appartenaient l'enseignement officiel et deux l'enseignement libre. Nous vous prions et au besoin vous requérons, Monsieur l'éditeur, d'insérer cette protestation dans votre plus pro chain numéro nous réservant d'ailleurs de demander la justice telle réparation que de droit pour l'atteinte por tée notre honneur. Agréez, Monsieur l'éditeur, l'assurance de notre parfaite considération. Les membres du jury-correcteur du concours entre les élèves des écoles primaires du ressort d'inspection princi pale de Bruges, siégeant Ypres P.-J.-H. Brouwers, inspecteur principal Ypres L. Vandemaele, instituteur communal h Baerdegem D. De- maesschalck, instituteur communal Moerbeke-YVaes Aug. Vandendriessche, instituteur adopté S'-Nicolas Beeckman, instituteur adopté Ninove. Monsieur l'éditeur, usant de mon droit de réponse, je vous prie et au besoin vous requiers d'insérer encore la pièce ci-dessous. P.-J.-H. Brouwers. Les soussignés, membres-correcteurs du jury du con cours entre les élèves des écoles primaires du ressort d'in spection principale de Bruges, siégeant Ypres, rendent hommage l'impartialité de leur président. Ils déclarent que M. Brouwers n'a pas pris part la correction il s'est borné émettre son avis quaûd nous le lui avons deman dé. Il a provoqué la révision des compositions de quatre élèves d'écoles communales, auxquels il ne manquait qu'un point ou deux pour obtenir le certificat. Nous avons aussi revu les travaux de trois ou quatre élèves d'écoles adoptées, mais sans pouvoir changer les résultats de nos délibérations premières. L. Vandemaele, instituteur communal Baerdegem D. Demaesschalck, instituteur communal Moerbeke- YVaes Aug. Vandendriessche, instituteur adopté Sl- Nicolas Beeckman, instituteur adopté Ninove. Le dix Décembre 1887. du 9 au 16 Décembre 1887. Naissances Sexe masculin, 4 id. féminin, 4. Décès Vandenbussche, Marie, cabaretière, 38 ans, épouse d'Henri Buseyne, rue de Menin. Catteeu, Virginie, sans profession, 77 ans, veuve de Louis Ghilbert, rue Courte du Marais. Leclercq, Jean, sans profession, 88 ans, époux de Victoire Dedryver, rue de Dixmude. Homey, Emma, écolière, 11 ans, rue de Menin. Capoen, Joseph, cultivateur, 88 ans, époux d'Amélie De Bandt, S1 Jacques extra. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masc. 3 Id. fém. 1. i 1 1 le 16 Décembre 1887. La Société flamande de Langhoirs-Victorinen sous la présidence de M. Adolphe Vande Casteele, vient d'ouvrir la saison théâtrale d'une manière des plus brillantes.

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Le Progrès (1841-1914) | 1887 | | pagina 2