l'enseignement officiel sous couleur d'autonomie communale, le rétablissement des relations di plomatiques avec le Saint-Siège, une réforme électorale selon le cœur de nos évêques, la décen tralisation administrative au plus grand profit de l'influence cléricale, la nomination des éche- vins par le conseil communal, le rétablissement des privilèges ecclésiastiques en matière de mi lice, le rétablissement des vicariats supprimés, la liberté pleine et entière des fabriques d'église, trop souvent tracassées par des députations aussi permanentes que mécréantes. Tout cela est fait. Il leur reste obtenir l'établissement du tiers foncier, le vote la commune, l'aumônerie mili taire et la liberté des sépultures (lisez le réta blissement du trou des chiens). Tout cela se prépare, se mijote et 8e fera. Et cependant les libéraux ont bien lutté depuis que le parti du redressement des griefs est arrivé au pouvoir il est vrai qu'ils luttaient les uns contre les autres. La charité. Il fait froid les pauvres grelottent, parce qu'ils ne sont ni assez nourris, ni assez cou verts. Cet état de choses est universel. Et de toutes parts s'acheminent vers Rome, en ce mois de Décembre, les cadeaux princiers adressés au pape. Il faut lire les journaux cléricaux, enthou siastes, donnant le détail des offrandes au jubi laire I C'est faire croire que le monde entier se dépouille pour le pauvre au Vatican. 12,000 caisses sont déjà arrivées on a en voyé 40,000 aubes, autant d'étoles, et 50,000 chasubles. Les calices et les ciboires, en or et en argent, composent de véritables pyramides. Les offrandes monnayées s'élèvent plus de vingt millions de francs. Que de travail on eût pu donner aux ouvriers qui chôment forcément, au moyen de ces lar- fesses, stupidement envoyées un homme qui abite le plus fastueux des palais, qui a une armée de laquais, et vit dans l'opulence. Au Sénat. Les pères conscrits se sont séparés Jeudi, après avoir nettoyé leur ordre du jour et après avoir voté le contingent de l'armée pour 1888. M. de Coninck a proposé de revenir au chiffre de 12,000 hommes. M. Vaucamps a préconisé le service militaire obligatoire et l'instruction militaire donnée l'école. M. De Brouckere et M. Pontus combattent ces idées, et le contin gent, mis aux voix, est adopté par 34 voix contre 4 et 4 abstentions. Au cours de la séance, M. le président a an noncé la mort de M. Van Praet, ministre de la maison du Roi. Sur sa proposition, une lettre de condoléance sera adressée la famille. M. Beernaert a fait l'éloge de la modestie et du patriotisme de M. Van Praet. A chaque instant, des rumeurs de ce genre circulent dans la presse européenne. Elles doivent évidemment égarer l'opinion sur notre compte, et peut-être nous créeront-elles un jour une situation bien difficile. Est-ce que notre gouvernement ne pourrait pas les démentir une onne fois pour toutes Il résulte d'une communication faite par l'ad ministration du chemin de fer de l'Etat que, dans le but de faire cesser complètement la circu lation des gardes en dehors des voitures pendant la marche des trains, l'administration a décidé qu'à titre d'essai, tous les coupons seront poin çonnés l'entrée des voyageurs en gare sur les lignes de Bruxelles-Nord Anvers-Est, Bruxel les-Nord Namur viâ-Ottignies et Bruxelles- Midi Namur viâ-Charleroi. La date de mise exécution de cette mesure sera incessamment portée la connaissance des services intéressés et du public. On assure Y Indépendance que l'Etat du Congo a rompu ses relations avec la Compagnie mari time qui faisait jusqu'ici son service de naviga tion, et qu'il s est entendu, pour le service en question, avec une Compagnie anglo-belge. Le commerce d'exportation et la Marine Marchande Belge. il J'ai exposé dernièrement dans un premier ar ticle, la situation du commerce d'exportation. La cause première de cette situation est évidem ment dans les événements qui, en créant notre nationalité, nous enlevèrent sans transition une marine militaire et marchande importante et d'immenses colonies, qui rompirent du jour au lendemain, pour ainsi dire, des relations nouées avec de puissantes maisons établies l'étranger et la tete desquelles se trouvaient des amis, des parents même ayant avec nous des intérêts identiques. De 1813 1830, nous étions habitués deman der la nation formant avec nous le royaume des Pays-Bas, ce qui manquait notre génie, ce qui était le sien propre. Producteurs et tenant notre sol, nous étions heureux d'emprunter leur marine ces frères que nous avait donnés la diplomatie, d'avoir avec leurs comptoirs coloniaux des relations suivies. L'amour de la liberté fût plus fort que l'appât des richesses; nous nous proclamâmes nation dis tincte, nous constituâmes la Belgique indépen dante, et notre enthousiasme étouffa les derniers murmures de l'intérêt lésé.... (Avant de conti nuer, je crois devoir protester d'avance contre toute fausse interprétation que ce langage pour rait suggérer. Je suis Belge, j'aime mon pays mais lorsqu'il s'agit de remédier au mal, je crois ne devoir reculer ni devant l'examen, ni devant la constatation des faits)... Mais nous avions per du partie des instruments constitutifs de notre prospérité, il en fallut créer d'autres. Il nous restait, il est vrai, notre marine marchande, mais, pour remplacer les maisons avec lesquelles on était en rapport d'amitié et de parenté, nous n'avions en perspective que des maisons étran gères. L'expérience pourtant fut tentée quels en furent les résultats Nous pûmes constater bientôt le désir ardent du lucre, se satisfaisant par le prélèvement de commissions absorbant tout bénéfice une sorte d'indifférence en outre, et d'hostilité quelquefois, se manifestant par la vente l'encan inopportune lorsque le marché était encombré de produits similaires, ou par l'abandon en dépôt pendant plus de temps qu'il ne convenait. Quant notre marine marchande, ses meil leurs représentants en savaient juste assez pour bien conduire leur navire au port désigné. Rare ment on leur donna la latitude de décharger, selon que la situation des affaires le commandait ou de faire simplement échelle dans le port de destination. Nous eûmes ensuite des consuls, mais ces agents, quoique très-utiles, pleins de zèle et de bon vouloir, ne pouvaient et n'ont pu jusqu'ici nous rendre les relations que nous avons perdues. Nous ayons, il est vrai, des musées commer ciaux c'est une chose excellente, mais insuffi sante. Je traiterai ce point dans un 3me article. Bref, de toutes les tentatives qui ont été fai tes, peu ont donné d'avantageux résultats, tan dis que beaucoup ont été désastreuses. Si les appréciations qui précèdent sont fon dées quant aux causes, c'est en elles qu'il faut chercher le remède et je n'hésite pas affirmer qu'en rétablissant ce que nous nous sommes en levés, nous ne tarderons pas faire disparaître un mal qui s'aggrave de tout le temps que nous perdons ne pas le combattre. Pour rétablir notre commerce d'exportation, il faut tout d'abord rétablir la marine militaire Belge. Ce dernier point, je l'ai prouvé et déve loppé assez longuement dans de précédents arti cles, pour ne plus devoir y revemr présent. Il nous faut aussi établir des maisons belges l'étranger. Je traiterai ce point dans un troi sième article. Nouvelles locales. c. J. Un arrêté royal autorise la fabrique de l'église de Warnêton vendre, au cours du jour le plus élevé, trois obligations de la dette publique belge, 3 1/2 p. c., d'une valeur nominale totale de G00 francs, le produit de cette aliénation devant servir éteindre une dette contractée par la dite administration. LES ENGRAIS AGRICOLES. Le Moniteur publiera bientôt la loi relative aux engrais. Cette publication sera accompagnée des règle ments nécessaires l'exécution de la loi. Les règlements sont rédigées d'après l'avis d'une commission spéciale dans laquelle ont été appelés des fabricants, des fermiers et divers hommes de science. A l'approche du Nouvel an, il n'est peut-être pas inutile de rappeler cet aphorisme d'un scep tique "Une personne qui vous rend visite vous fait tonjours plaisir: si ce n'est pas quand elle arrive, c'est quand elle s'en va. ÉTAT-CIVIL D'YPRES, Mariages Décès Nouvelles diverses. Certains organes de la presse française conti nuent raconter des histoires bien extraordinai res sur la Belgique. Voici par exemple le Paris qui assure que M. de Bismarck, recherchant partout des alliances en prévision d'un prochain conflit avec la France et la Russie, a essayé de s'assurer notre concours en nous offrant titre de compensation quelques départements français A la Belgique, M. de Bismarck aurait promis l'an nexion des départements du Nord et des Ardennes elle devra ouvrir son territoire l'armée allemande, qui envahirait la France par le Nord, et lui prêter le secours de sa propre armée. Le ministère belge aurait répondu qu'en s'associant la proposition de M. de Bismarck, la Belgique renon cerait elle-même au caractère international de neutralité qui est la plus sûre garantie de son indépendance, et, qu'en tout cas, elle refusait d'assumer une pareille responsabi lité. Au contraire, le roi Léopold se serait montré disposé accueillir dans une certaine mesure les ouvertures alle mandes les dispositions du roi ont été connues aussi a-t-il été averti par trois grandes puissances que s'il donnait suite ces ouvertures, elles retireraient immédiate ment leurs «ignatures de l'acte qui consacre la neutralité de la Belgique el qu'elles se considéreraient comme libres d'agir cet égard selon leurs intérêts respectifs. (La fin dans un prochain n°). DENIER DES ÉCOLES LAÏQUES. Liste précédente, fr. 57,912-85 Fête de Noël au Willems-Fonds, 17-15 Mercredi au Sultan, 1-83 Boîte du Saumon, 16-44 Total fr. 57,947-97 Dépenses jusqu'à ce jour. fr. 55,231-79 Reste en caisse fr. 2,716-18 du 23 au 30 Décembre 1887. Naissances Sexe masculin, 2 id. féminin, 5. Wyckaert, Léon, boulanger, et Lecleire, Julienne, sans profession. Audin, Jules, instituteur, et Dewitte, Anna, sans profession. Rabau, Félix, sans profession, 66 ans, époux d'Eugénie Declerck, rue de Lille. Petillion, Albertine, sans pro fession, 79 ans, veuve de Joseph Florentyn, rue de la Boule. Ramskindt, Louis, journalier, 49 ans, époux de Lucie Slosse, rue de Menin. Soufflet, Mathilde, servante, 38 ans, célibataire, rue de la Boule. Van Outrive, Cécile, sans profession, 69 ans, veuve d'Henri Frvsou, rue de Dixmude. Deleu, Pierre, sans profes sion, 85 ans, veuf de Marie Maes, S1 Pierre extra. Depuydt, Caroline, sans profession, 86 ans, veuve de Pierre Depuydt, rue des Boudeurs. Dekindt, Jeanne, sans profession, 88 ans, veuve de Jean Glorie, rue de la Boule. Enfants au-dessous de 7 ans Sexemasc. 3 Id. fém. 4. En Angleterre comme en France, du reste, depuis les travaux de Raspail, Trousseau, Bouchardat, le goudron était surtout employé pour purifier le sang et fortifier les estomacs délicats. Aujourd'hui, grâce aux découvertes de M. Guyot, pharmacien, 19, rue Jacob, Paris, c'est plutôt contre les rhumes, catarrhes, asthmes humides, phtisie,

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Le Progrès (1841-1914) | 1888 | | pagina 2