Chemin de fer. Revue politique. Intérieur. N° 5. Dimanche, 48e année. 15 Janvier 1888. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. TIRES acquirit IDRIO. Parmi lea allocutions et discours qui pouvaient, cette époque de l'année, servir ae notes indi catrices pour la solution des problèmes actuels ou prochains de la politique, nous pouvions compter le discours de rentrée de la Chambre des députés de France, prononcé par M. le pré sident Floquet. Nous détachons de ce discours lé passage suivant, qui vise en même temps les complica tions judiciaires soulevées par les agissements de M. Daniel Wilson et les difficultés militaires pouvant se produire au dehors La justice la plus sévère l'intérieur, la loyauté la plus scrupuleuse l'extérieur, ce sont les conditions mêmes de la force nationale. Et il faut que nous soyons forts si nous voulons qu'on nous désire comme alliés et qu'on nous redoute comme adversaires. Cette double phrase a pour intention de ras surer les esprits sur la solution des problèmes qu'elle vise. Le télégraphe constate qu'elle a produit une excellente impression et qu'elle a été chaleureusement applaudie. Nous n'avons guère de nouvelles politiques aujourd'hui, car, malgré la précision des détails que nous donne le télégraphe sur la découverte d'une conspiration contre le Czar Saint-Péters bourg, nous hésitons prendre cette nouvelle au serieux, depuis les révélations récentes qui nous ont appris que ces conspirations nihilistes étaient organisées par la police de Berlin. Or, voici, d'après les dépêches, en quoi con sisterait cette conspiration La police de Saint-Pétersbourg, sachant que les nihilistes étaient très exactement renseignés chaque fois que le Czar sortait de Gatchma, arrêta un ex-mfirmier au service du chemin de fer de la Baltique, qu'on surveillait depuis long temps. Des lettres qu'on trouva dans l'appartement du détenu fournirent la preuve d'un projet d'attentat et facilitèrent l'arrestation d'un grand nombre de nihilistes, parmi lesquels se trouvent deux officiers qui furent immédiatement internés. Comme l'on craint qu'il n'y ait d'autres conspirateurs, la police a pris des mesures ex traordinaires pour tout le temps pendant lequel le Czar restera Saint-Pétersbourg. N'est-ce pas que tout cela a bien l'air d'un petit complot policier pour arriver l'arresta tion d'un certain nombre de personnes et trou ver un prétexte pour s'en débarrasser d'une façon ou d'une autre On se rappelle ce mot fort la mode sous le règne de iNapoléon 111 Que les bons se rassurent et que les mé chants tremblent 1 En Belgique, la devise de notre ministère adorable et adoré est aujourd'hui Que les condamnés se rassurent et que les magistrats tremblent Nous croyons savoir que M. Lejeune, mi nistre de la justice, la demande expresse de son ami De Malander, exécutera, sur cette devise, de brillantes variations lors de la rentrée des Chambres. Le parti clérical, qui se présentait en 1884 devant le corps électoral en criant tue-tête Pas un sou de plus pour les dépenses mili taires I nous paraît réserver au pays des sur prises de plus d'un genre sur le chapitre en question. Nos lecteurs savent qu'on a évalué une soixantaine de millions le coût des nouvelles fortifications et que l'on a voté une vingtaine de millions comme entrée de jeu. Or, voici un organe ministériel, le Han- delsblad d'Anvers, qui nous apprend que les évaluations provisoires seront énormément dépassées. Enormément?.... Bigre o-oooggoooo Peu encourageantes pour les catholiques, ces paroles prononcées par M. Woeste l'inaugura tion du Cercle catholique de Saint-Josse-ten- Noode J'espère dans le succès et fais des vœux pour qu'il vous sourie la prochaine lutte électorale. Cependant, il ne faut pas trop se bercer de l'espoir du triomphe. L'épreuve c'est la vie des individus,des associations,des partis, comme des nations. Il ne faut pas se décou rager après la défaite. Nous devons lutter pour assurer le succès seulement l'insuccès est tou jours possible: il fautdoncs'y résigner d'avance. Ne nous décourageons donc pas si nous ne ré coltons pas la moisson que nous avons semée la moisson sera récoltée lheure désignée par la Providence. (Applaudissements.) Les asso ciations politiques croissent par un labeur incessant le travail et la lutte, c'est la vie l'effacement, c'est la mort Le Moniteur vient de publier les résultats des concours faits dans tout le pays entre les garçons de la division supérieure des écoles primaires communales, privées et adoptées. Les écoles communales concurrentes ont été au nombre de 2,254 les écoles privées 186 et les écoles adoptées 560 Dans les écoles communales, où tous les élèves de la division supérieure doivent con courir, sur 11,156 concurrents, 5,893 ont obtenu le certificat de capacité. Dans les écoles privées, où l'on ne prend que. les plus forts élèves pour les envoyer au con cours, il n'y a eu que 1,373 concurrents et 863 certificats délivrés. Dans les écoles adoptées, 2,412 concurrents et 690 diplômes seulement. Ces chiffres sont écrasants pour les écoles privées et adoptées 1 Les conseils de conciliation. Une sourde agitation règne, au fond de la classe ouvrière, dans les bassins du Centre et de Charleroi. Une propagande très active y est faite, nous apprend la Nation, pour provoquer la grève générale. L'incurie du gouvernement ne fait que s'accentuer en présence de cette situation menaçante... Les conseils de conciliation ne sont point encore organisés. Pourquoi avoir réclamé les lumières de la commission du tra vail sur cette institution et l'avoir fait voter par les Chambres S'il s'agissait de couvents favoriser ou d'instituteurs mettre sur la paille, il y a beau temps que cette utile institution fonctionnerait. Protestation légitime. M. le procureur du roi d'Audenarde a cru devoir protester contre certaines paroles du sieur De Malander, qui lui prétait des déclara tions contraires celles qu'il avait formulées. Cet acte de dignité est blâmé par toute la presse cléricale, la Patrie en tète. De sorte qu'un magistrat, assis ou debout, sera obligé de garder le silence chaque fois qu'un citoyen essayera de se défendre en prenant pour appui des propos indûment attribués ce magistrat. Le procédé serait commode, en vérité Voyez-vous Langrand-Dumonceau, dit la Chronique, publiant dans les journaux une lettre où il affirme que tel ou tel magistrat l'a déclaré la perle des honnêtes gens Et le magistrat en cause devrait laisser faire et laisser dire?... Allons donc! Vous nous la baillez belle, farceurs de sacristie 1 Chronique industrielle. La fameuse loi imaginée par les calotins pour uérir notre industrie ardoisière, bien malade epuis la mise en vigueur des droits prohibitifs allemands, et qui devait être la panacée de tous les maux présents et futurs de la population ardoisière de flerbeumont, des effets inatten dus ces effets prouvent bien que nos maîtres ont légiféré tort et travers. Le bassin ardoisier de Herbeumont, le seul important en Belgique, était très-florissant sous le ministère libéral, alors que M. Sainctelette imposait, pour les travaux publics, l'emploi des matériaux indigènes or, la plus grande partie de la population ouvrière de ce bassin fait ses LE PROGRES ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. lout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. Insertions Judiciaires la ligne un franc. Pour les annonces de France et de Belgique s'adresser l'Agence Haras, Bruxelles, 89, Marché aux Herbes. Heures de départ cFYpres pour Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 4-00 6-26 9-05 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 12-07 6-25. Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20. Connues, 5-30 - 8-05 - 8-20 9-58 10-10 -11-16 2-41 - 2-53 5-20 8-58. Comines-Armentières, 5-308-0511-162-538-58. Roulers, 7-45 10-45 12-20 4-10 6-30. Langemarck-Ostende, 7-23 12-223-58 6-22. Courtrai, 5-30 - 8-20 - 9-58 11 16 2-41 - 5-20. Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-162-41 5-20. Courtrai-Gand, 5-30 8-20 - 11-16 2-41 5-20. Ypbes, le 14 Janvier 1888.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1888 | | pagina 1