Nouvelles diverses.
table. Les pompiers ne l'ont-ils pas scandaleusement
jeté par dessus bord quand il voulait s'imposer eux
comme chef de corps
Que ferait le sieur FELIX chargé du maintien du
bon ordre dans la ville de Poperinghe, LUI qui Lou-
vain se rebellait contre la police de telle façon qu'il eût
en répondre devant la justice et qu'il se vit condam
ner de ce chef.
Et pendant que M. Berten se trouvera Bruxelles
pour remplir ses fonctions législatives, quand toute la
responsabilité de l'administration LUI incombera,
comment sera-t-il jamais de force supporter le poids
de cette lourde charge, LUI qui, après avoir fait, de la
manière la plus triste, une partie de ses études huma
nitaires Tournai, est allé échouer pitoyablement
Louvain où il n'a jamais réussi passer le moindre
examen.
Si nos lecteurs croyaient que nous exagérons, qu'ils
aillent aux informations auprès de ceux avec lesquels
le BUSÉ a fait ses études et ils verront que nous som
mes loin d'exagérer, bien au contraire.
-*•
Sa position l'obligera également encourager l'in
dustrie et le commerce, et cependant on l'a vu si souvent
courir Bruxelles pour acheter les fournitures de bu
reau dont il avait besoin, et pour y faire imprimer,
la barbe de MM Justin Degryse et Achille Sansen, jus
qu'à ses cartes de faire part.
Ajoutons encore qu'on nous assure de très-bonne
source que, par esprit de parcimonie, il fait venir en
gros, de la capitale, les denrées coloniales nécessaires
son ménage, ce au grand dam de ses amis politiques
qui en font le commerce.
Ne l'a-t-on pas vu également, il y a quelques années,
se faire nommer agent d'assurance et comme tel faire
une concurrence acharnée M. Vanmt BergJieson
coréligionnaire politique
Enfin, le temps n'est pas éloigné encore où il allait
avec son frère Elias chanter au jubé pour une pièce de
CINQ francs
Vraiment nous n'en finirions pas si nous relations
tout ce que nous savons sur ce peu intéressant person
nage.
Et cependant certains frocards ne se gênent pas le
moins du monde pour le préférer
M. BENOIT DEGRYSE.
Reste M. René Devos. Pour ce qui concerne ce bon
homme, nous nous bornerons dire que c'est le fils de
M. Charles Devos, notre défunt conseiller provincial.
Et voilà tout.
On nous prie d'insérer dans la correspondance de
Poperinghe les lignes qui suivent et qui ont trait une
cérémonie religieuse qui dernièrement a été célébrée
dans notre ville
Dimanche passé, premier jour de l'an, M. l'abbé
Kiecken a dit sa première messe.
A l'occasion de cette cérémonie, si émouvante
(style Bien public, le drapeau flottait sur la tour de
l'église de N. D. et les cloches sonnaient toutes vo
lées. Le Temple était orné comme aux grands jours de
fête et dans le chœur deux énormes prie-Dieu atten
daient les heureux parents du jeune héros de la fête.
Maintenant que nous croyons avoir pleinement satis
fait aux désirs de notre correspondant d'occasion, qu'il
veuille bien nous permettre de lui demander notre
tour, si ce M. Kiecken, devenu Heervader,est le même
qui autrefois croisait si chevaleresquement le fer avec
M A. Men l'honneur d'une jeune beauté échouée
alors dans notre ville et laquelle les adorateurs ne
faisaient pas défaut ou bien si c est ce M. Kiecken,
qu'un pieux journal en 1879 tirait si cruellement en
ridicule, parce qu'il était allé parader dans une céré mo
nie officielle, avec un HABIT qui lui avait été légué,
du temps qu'il nageait en plein dans les eaux libérales,
par son défunt ami M. le Gouverneur Vrambout.
Nous ne pouvons le croire, mais s'il en était ainsi,
nous serions heureux de l'apprendre.
Les 15, 16 et 17 prochain, représentations de la
Société de Rhétorique de Rœysche Barbaristen.
Le 22, grand Concert la Philharmonie avec confé
rence flamande donnée par M. De Deyne, d'Ypres.
Le rhume le plus opiniâtre est guéri rapidement et sans
frais en avalant 2 capsules Guyot avant le repas. Ces cap
sules sont blanches et la signature E. Guyot est écrite sur
chacune d'elles. Les capsules Guyot sont le remède par
excellence des bronchites, asthmes, catarrhes, phtisie.
Exiger sur l'étiquette la mention Maison L. Frère, 19, rue
Jacob, Paris. Pr. 2 fr. 50.
Nous recommandons la PASTILLE WALTHERY
parce que c'est un remède merveilleux pour guérir les
H humes, Toux, Bronchites, Maux de gorge.
On signale un l'ait des plus rares dans une commune de
France.
il vient d'y naître un enfant vraiment bien favorisé,
puisqu'il est dit qu'il n'y a rien au monde de meilleur
pour l'enfant que le cœur d'une mère.
Cet enfant possède, en bonne santé et toutes vivantes,
sa mère, son aïeule, sa bisaïeule et sa trisaïeule.
De plus, son père et son grand-père maternel possèdent
encore chacun leur mère, ce qui lui fait six mère et graud-
mères, qui toutes pouvaient assister sa naissance.
Si c'eût été une fille, sa trisaïeule aurait pu dire Ma
fille, va dire ta fille que la fille de sa fille pleure.
-wvw\aaaaam-w^
Le vol des Tours Notre-Dame. Sous ce titre, le
Journal des Tribunaux emprunte un livre curieux, pu
blié par un avocat parisien, une scène judiciaire de haute
fantaisie, sans doute, mais qui ne manque pas d'une cer
taine actualité, même en Belgique et Bruxelles.
Voici quelques extraits de cette page humoristique
M. le président Sancartier, qui dirige la 121" chambre
correctionnelle avec tant d'autorité, est le plus distingué
peut-être de ces éminents magistrats qui, par leur expé
rience et leur énergie, sauve chaque jour la société
menacée.
M. le président Sancartier est bien connu par la sévé
rité avec laquelle il coupe court aux réflexions inutiles
qui embarrassent inutilement le débat et ne sont pour les
prévenus qu'un moyen de retarder le moment de la con
damnation. Cette condamnation arrive sur eux comme la
foudre; malgré toute leur astuce, ils ne peuvent l'éviter,
et pendant le cours de sa longue carrière on n'a jamais eu
reprocher M. le président Sancartier un seul acquitte
ment.
C'est devant cet excellent magistrat que Faraduc com
paraît sous la prévention de vol.
M. le substitut Isidore Magistral occupe le siège de mi
nistère public.
Me Platine est chargé de la défense.
L'importance du vol commis en plein jour dans un quar
tier populeux a attiré la foule et la salle d'audience est
bondée. On remarque un grand nombre de commerçants
du quartier Notre-Dame.
La presse est au grand complet.
Faraduc, vêtu en noir, a l'air égaré. 11 baisse la tête et
passe fréquemment son mouchoirsurson front en moiteur.
M. le président Sancartier procède son interrogatoire
dans les formes habituelles
D. Coupable, levez-vous. Quels sont vos nom et
prénoms
R. Faraduc, Innocent Faraduc.
D. InnocentInnocent, ce n'est pas un nom ça.
Votre âge
R. Trente-cinq ans.
D. L'âge du crime. Vous demeurez
R. Rue du Cloître-Notre-Dame.
D. Près du théâtre du vol. Votre profession
R. Homme de lettres.
D. Ce n'est pas une profession. Quels sont vos
moyens d'existence
R. Je vis de ma plume.
D. Vous cherchez en vain dissimuler. Avouez que
vous viviez du produit devos vols
R. Mais, Monsieur le président
D.Pas d'observations. Vous aurez la parole tout
l'heure. Avez-vous déjà été condamné
R. Jamais.
D. Eh bien, vous allez l'être. Asseyez-vous.
On procède l'audition des témoins.
Cimbrelin (Antoine) agent de la sûreté. C'est lui qui
a découvert le coupable et qui a fait procéder son ar
restation. Il dépose en ces termes
Je passais Place Saint-Sulpice, lorsque je remarquai
les allures du prévenu. Il se promenait de long en large
avec une autre personne et causait très-vivement. L'habi
tude professionnelle nous donne une grande expérience
des physionomies. Il ne me fallut qu'un coup d'oeil pour
voir que le prévenu n'avait pas la figure d'un honnête
homme.
M. le président. En effet (Tous les regards se por
tent vers le prévenu, qui baisse la tête avec embarras.)
Continuez.1
Le témoin. Je le suivis sans affectation. Il s'aperçut
de la chose, car il se mit parler voix basse. Mais j'ai
l'oreille fine et je l'entendis un moment s'écrier Eh
bien, oui, j'ai volé les tours Notre-Dame. Comme juste
ment on parlait d'un vol dans ce quartier, et persuadé que
mon flair ne m'avait pas trompé, je crus prudent de m'as-
surer de la personne du prévenu. Je déclinai ma qualité et
lui dis brûle pourpoint C'est vous le voleur des tours
Notre-Dame Comme je m'y attendais, il ne me répon
dit rien. Ce silence était un aveu. Je fis arrêter le voleur
par deux gardiens de la paix que j'appelai pour me prêter
main-forte.
M. le président.Le tribunal vous félicite de votre
habileté.
Le prévenu. Mais on n'arrête pas un homme comme
cela Je proteste.
M. le présidént. Pourquoi vous donner la peine de
protester N'avez-vous pas un avocat
Un gardien de la paix est la bare. Il récite tout d'une
haleine
Mon camarade et moi nous avons été requis de prêter
main-forte pour arrêter le sieur Faraduc convaincu
d'avoir volé les tours Notre-Dame. Nous avons procédé
son arrestation. Il n'a pas fait de résistance.
Un second gardien de la paix reproduit dans les mêmes
termes celte déposition. Mais il ajoute un détail très im
portant
Au moment où nous allions arriver au poste, j'ai dit
au prévenu C'est donc vous qui avez volé les tours
Il a commencé par rire, puis il m'a dit brusquement
Puisque vous le savez, ce n'est pas la peine de nier.
M. le président. Prévenu, vous entendez. Vous avez
reconnu être l'auteur du vol.
Le témoin. Mais je n'ai rien reconnu du tout Com
ment pouvais-je reconnaître Laissez-moi vous expliquer.
C'est une infamie.
M. le président. Prévenu, dans votre intérêt, je vous
engage rester calme. Votre situation est très grave, et
vos dénégations n'égareront pas la justice. Que voulez-
vous dire
Le prévenu. Rien du tout. (Il se rassied accablé.)
M. leprésident. Vous faites bien de garder le si
lence qui convient un coupable.
Le chef de la sûreté est entendu
Chargé par M. le juge d'instruction de rechercher ce
qu'étaient devenus les objets volés, j'ai procédé avec le
plus grand soin la mission qui m'était confiée. Je me
suis rendu d'abord au domicile de l'inculpé et me suis livré
des perquisitions minutieuses. Je n'ai pas retrouvé les
tours Notre-Dame, mais jai découvert dans les tiroirs une
nombreuse correspondance. J'en ai pris soigneusement
connaissance et j'ai parcouru chaque lettre l'une après
l'autre lettres de famille, lettres d'amis, lettres de fem
mes. Aucune ne m'a échappé. Elles étaient absolument
étrangères k l'affaire qui nous occupe.
Le prévenu. Eh bien, alors
M le président. Prévenu, je vous engage ne pas
interrompre.
Le prévenu (avec force). Pourquoi a-t-on ainsi fouillé
dans ma correspondance personnelle?Ce sont des procédés
inqualifiables....
M. le président. Votre attitude est absolument incon
venante et je vous engage de nouveau rester tranquille...
Le témoin n'a pu retrouver les tours Notre-Dame, pas
même en photographie.
Toutes les boutiques de recéleurs ont été également
fouillées sans plus de résultats. Il est donc absolument im
possible de savoir ce que sont devenus les objets volés, et
tout porte croire qu'ils ont été mis en lieu sûr, peut-être
par des complices.
M. le président. Le tribunal vous remercie de votre
déposition. Vous avez jeté une vive lumière sur le débat.
Vous pouvez-vous retirer. (Au prévenu) Eh bien, Fa
raduc, Vous voyez que tous vos efforts pour nier sont inu
tiles. On n'a pas retrouvé les objets volés. Qu'en avez-vous
fait
Le prévenu. Mais voyons, Monsieur le président, est-
il possible
M. le président. Répondez ma question. Qu'en
avez-vous fait
Le prévenu. -- Eh bienj'ai mis les tours dans ma
poche.
M. le président. C'est impossible. On vous a fouillé.
(Rires dans l'auditoire.) Ces rires sont inconvenants. Je
vais faire évacuer la salle. (Au prévenu). Vous cherchez
en vain de faux-fuyants. Votre culpabilité est évidente. Au
surplus, vous allez entendre de nouveaux témoins.
On devine le reste
Marché d'Ypres.
ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des grains,
fourrages et autres produits agricoles, vendus le
14 Janvier 1888.
prix moyen p0|ds u0^\
PAR de
cent l'hecto-d
kilogr. litre. 1r
4,600
18
37
80
Seigle
2,300
15
00
73
1,800
14
50
44
100
17
00
80
Féveroles
100
18
00
80
Pommes de terre
2,500
7
50
8,427
351
00
OEufs le quarteron
3
13
NATURE
des
GRAINSETDENRÉES
quantités
vendues
kilogrammes