48e ANNÉE. 26 Janvier 1888. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. Revue politique. Intérieur. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. - nécessite la lutte de Juin prochain. Une vraie lutte pour l'existence, de la part du libéralisme surtout, qui est décidé jouer son va-tout et faire flèche de tout bois. Le projet de loi relatif l'enseignement du flamand aux élèves de l'école militaire, a éga lement, par suite des dispositions révélées Mercredi, subi un recul, ce qui a vivement dés appointé ses partisans. On n'espère guère le voir mis en harmonie avec le vote du Sénat dans le cours de cette session, de sorte que lui aussi attendra patiemment sous l'orme, inutile de dire qu'un pareil sort menace le projet de loi sur la présentation des minorités qui sera prochainement développe la Chambre... Quant aux projets relatifs aux questions ouvrières, zut Le correspondant du pieux journal n'en parle même point. C'est ainsi que nos maîtres et la majorité noire tiennent compte des graves paroles que le Koi adressait le jour de l'an aux aéputations de la Chambre et du Sénat En Belgique, il ne faut rien promettre sans être certain de tenir, surtout la classe ouvrière, qui attend anxieuse des classes dirigeantes une solution aux questions qui touchent l'amélioration de son sort. Il importe que le Pouvoir cher- che donner satisfaction tous ces intérêts respectables. Pour les gens qui nous gouvernent, il n'y a d'intérêts respectables que ceux du clergé, et ceux-là reçoivent tous les jours pleine et en tière satisfaction. Le reste importe peu, quoi qu'en dise le roi Léopold II, et quant la classe ouvrière, qu'elle attende Le ministère de la prospérité nationale s'en occupera Pâquesou la Trinité. Ainsi que l'avoue avec un adorable cynisme le correspondant du Bien publicla Chambre ira au plus pressé. Et le plus pressé, c'est la conservation du pouvoir et de ses avantages pour le clergé et ses créatures. Le Comité de la Fédération générale de l'en seignement moyen du 1" et du 2" degré vient d'adresser aux membres des deux Chambres législatives un mémoire imprimé dont la simple lecture révèle le puissant intérêt qui s'y attache. Ce mémoire a pour but de démontrer que, dans la loi du 31 Mars 1884 revisant les pensions, civiles, les professeurs de l'enseignement moyen ont été injustement sacrifiés aux rancunes et au mauvais vouloir du ministère qui nous gouver ne, on sait sous quelle influence. En effet, jusqu'en 1865, les dispositions de la loi du 21 Juillet 1844, modifiées par celles de 1849, avaient été appliquées indistinctement aux professeurs et aux autres fonctionnaires de l'Etat. Mais, cette époque, M. Alph. Vanden Peereboom, alors ministre de l'intérieur, dé posa un projet de loi qui apportait des disposi tions plus favorables du personnel enseignant des Athénées et des Ecoles moyennes. Heures de départ d'Ypres pour l'operinghe, 6-50 9-09 10-00 - 12-07 3-00 Le correspondant bruxellois du sacro-saint Bien public annonce dans sa dernière lettre qu'aucun projet de loi important ne sera dis cuté dans le cours de la présente session par lementaire 11 a été facile de le constater la séance de Mercredi dernier, la session ordinaire de 1887- 1888 sera des plus courte et réduite fort proba blement au seul vote des budgets. Les projets de loi nouveaux dont il est question seront, selon toute apparence, réser- yés une session extraordinaire, et la Chambre ira au plus pressé au travail électoral que Le projet de loi fut accueilli dans toutes les sections de la manière la plus favorable. Il fut vivement appuyé sur tous les bancs de la Chambre, notamment par deux professeurs de l'université de Louvain, MM. Delcour et Thonissen, qui devinrent plus tard ministres de l'intérieur. Le premier demandait que les membres du corps enseignant fussent équitablement ré- compensés pour les immenses services qu'ils rendent l'Etat et la société. Le second estimait que le projet de loi ne faisait pas assez. Il pria le gouvernement d'aller plus loin dans la réalisation des idées équitables et généreuses qui avaient présidé la rédaction du projet. Il demandait en outre que la pension put atteindre les trois quarts du traitement, et non les deux tiers comme maximum, et terminait en disant, que s'il avait pris la parole pour sol liciter une amélioration du sort des professeurs de l'enseignement moyen, il avait été uni quement guidé par un sentiment d'humanité, par un sentiment de justice rigoureuse. Que sont devenues ces belles paroles de M. Thonissen lorsqu'en 1884 les Chambres ont amélioré les pensions civiles Elles ont été ré pudiées par ceux mêmes qui les avaient pro noncées au sein du Parlement, en face du pays tout entier, M. Thonissen était alors ministre de l'instruction publique, et il n'a pas prononcé un seul mot pour rappeler ce qu'il avait dit quelques années auparavant. On lui avait im posé la consigne de se taire et il s'est tû. Le gouvernement vient de déposer un nou veau projet de loi ayant pour but de relever les pensions militaires. Ce projet sera certaine ment voté et il doit l'être l'équité le veut. Mais il en résultera que les professeurs de l'en seignement resteront, de tous les fonctionnaires civils et militaires, les seuls qui seront exclus du bénéfice des lois nouvelles sur les pensions des serviteurs de l'Etat. Eux seuls ne pourront compter que trente-six années de service pour le calcul de leur pension, lors même qu'ils en auraient quarante-cinq, et cette pension ne i\° 8. Jeudi, LE PROGRES VIRES ACQUIR1T ECNRO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui coucerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, Fr. 0-25. Insertions Judiciaires la ligne un franc. Pour les annonces de France et de Belgique s'adresser l'Agence Havas, Bruxelles, Marclié aux Herbes. 89, i Le professeur, disait le ministre, fait en classe une dépense de force qui l'épuisé. Constamment obligé de parler, de soutenir son attention, de déployer une volonté qui s'impose autour de lui, il doit posséder beaucoup de vigueur physique, beaucoup d'énergie morale pour ne pas 4-00 6-26 9-05 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 42-07 6-25. Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20. Comines, 5-30 - 8-05 - 8-20 9-58 10-10 11-16 2-41 - 2-53 - 5-20 8-58. Comines-Armentières, 5-30—8-0511-162-53—8-58. Roulers, 7-45 10-45 12-20 4-10 6-30. Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-58 6-22. Courlrai, 5-30 8-20 9-58 11 46 2-41 5-20. Courlrai-Bruxelles, 5-30 9-58 11-162-41 5-20. Courtrai-Gand, 5-30 8-20 - 11-16 2-41 5-20. Ypbes, le 25 Janvier 1888. Les journaux français parlent d'un nouvel incident sur venu la frontière franco allemande un habitant d'Au- dun-le-Roman, nommé Barberot, chassant le sanglier, aurait été attiré sur le territoire allemand par un douanier qui aurait essayé de l'arrêter Barberot aurait échappé aux étreintes du douanier germanique, qui aurait réussi cependant lui enlever son fusil. Quoique certaines feuil les parlent n d'émotion profonde et d'indignation gé nérale, on peut espérer que cette algarade ne donnera pas lieu un nouvel échange de notes entre les cabinets de Berlin et de Paris. On commence en avoir assez des incidents de frontière. Depuis deux jours, des bruits graves circulent de nou veau au Palais de justice Paris. On parle, cette fois, de pièces soustraites par un haut fonctionnaire pièces établissant de la façon la plus in discutable que M. Legrand a acheté la croix d'honneur par l'entremise de M. Wilson, moyennant des versements suc cessifs de 10,000 fr., puis 16,000 fr., puis 20,000 fr., puis 60,000 fr. Ces documents se trouvaient, ajoute-t-on, dans les papiers de la succession de la mère de M. Legrand, décédée il y a peu de temps, et c'est cette dame, et non M. Legrand, qui aurait opéré les versements pour son fils. L'incident de Florence est enfin terminé. Le ministère italien a reconnu que, avant toute discussion sur le fond même de l'affaire, une satisfaction était due la France pour la violation des archives de son consulat. Le juge de paix qui s'est rendu coupable de cet acte, a été déplacé et a reçu un blâme. En retour, la succession d'Hussein, dont l'agent français avait cru pouvoir se charger, sera réglée, sans que cet agent soit l'objet d'aucune mesure disciplinaire. trahir la faligue. Or, cette vigueur et cette énergie morale sont rarement suffisantes chez celui qui a dépassé soixante ans. QuanJ l'attention d'un professeur ne se soutient plus, quand sa volonté se laisse dominer, ses élèves s'en aper çoivent bien vite dès-lors le désordre entre dans la classe il se produit autour du professeur âgé un specta cle affligeant, celui d'enfants, quelquefois de jeunes hom mes, renouvelant chaque jour contre un vieillard des persécutions qui ne lui laissent plus ni trêve ni repos. Je crois, disail-il, que nous pouvons, que nous devons même accorder aux professeurs de l'enseignement moyen des avantages plus considérables. L'exposé des motifs et le rapport de la section cen trale sont d'accord pour admi tire que, en raison de leur difficile et importante mission, les membres du corps en seignant doivent être placés dans une position exception nelle. M. Thonissen ne demandait rien moins, comme base de la pension, que le sixième du traitement, augmenté du quarante-cinquième de ce traitement pour chaque année de service.

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Le Progrès (1841-1914) | 1888 | | pagina 1