État-Civil d'Ypres, GARDE CIVIQUE ACTIVE D'YPRES. a 53» d'expression dans le blanc et le gris de ces pois sons et quel brio dans ces cuivres rutilants Quelle richesse de coloris et quelle hardiesse de détaché dans le tout. Vraiment, un talent si original et si vigoureux ne peut pas être assez encouragé. Aussi le succès de cette petite exposition est-il hors de doute. De tout temps Y près a su apprécier ses artistes, et aujourd'hui encore ainsi elle le fera. S. Dimanche dernier, vers les 7 heures du soir, le nommé D. Ganne, demeurant Marché au Bétail, au premier et voulant descendre, est tombé du haut de l'escalier. 11 avait le crâne fendu. M. le docteur Poupart, accouru en toute hâte, lui a donné des soins, mais en vain. Le pauvre vieillard est mort quelques heures plus tard. Lundi dernier, la fille V... demeurant au Café des Bouchers, Marché au Bétail, avait déposé le couvercle du poêle tout chaud sur le sol, quand son enfant, qui jouait là, se mettait sur le cou vercle. Le pauvre enfant s'est fait de fortes brûlures. Demain Dimanchel'occasion du grand Carnaval, premier Bal paré, masqué et travesti, donné au profit du Denier des Écoles laïques de cette ville. Cette fête dansante aura lieu dans la grande salle du Théâtre et commencera neuf heures du soir. Un orchestre choisi exécutera les airs de danse les plus nouveaux. notabiat. M. Begerem, candidat notaire Passchendaele, est nommé notaire cette rési dence, en remplacement de M. Christiaen, démissionnaire. L'hiver réunit la quantité la qualité il est long et dur. A la journée d'hier, froide, humide, obscure, vous jetant de la neige sur la tête et de la boue sous les pieds, a succédé, vers le soir, une affreuse tempête. Le vent n'a fait que gémir toute la nuit, et ses plaintes alternaient avec des rafales qui ont dû rendre bien périlleuse la si tuation des navigateurs. On n'est pas sans inqui étude sur les suites de cette tempête. HYGIÈNE. Lorsque vous sortez, endossez des vêtements d'hiver, mais dès que vous entrerez dans un endroit chaud, n'oubliez pas qu'il est contraire la santé de garder longtemps les vêtements que l'on porte dehors, sans compter qu'en resortant, vous serez plus Bensible au froid etvous risquerez une fluxion de poitrine ou tout au moins un gros rhume. Il est donc prudent en entrant quelque part de quitter son pardessus ou son manteau pour les remettre au départ. Ce sont là des détails insignifiants en apparence et qui ont néanmoins une grande influence sur la santé. Eviter de porter de gros cache-nez qui font monter le sang la tête. Un foulard léger autour du cou est suffisant, d'autant plus que la chaleur dans notre corps, tend toujours monter et que les parties qui exigent d'être tenues le plus chaudement sont la poitrine et les pieds. Mieux vaut avoir le cou libre et ne pas contracter l'ha bitude des foulards. En hiver, il faut bien manger, il faut éviter de sortir jeun, surtout le matin où l'on doit toujours prendre quelque chose de chaud. Lors que l'on sort l'estomac vide, on est plus suscepti ble au froid. Mais s'il est nécessaire de se défendre contre j le froid par une alimentation solide, nous ne saurions trop recommander, surtout en Décembre et Janvier, epoque des fêtes, dîners, réceptions, de ne pas abuser des trop bons repas, qui peu- vent avoir des suites fâcheusesIl faut se rappeler ce qu'écrivait Addison Lorsque je vois ces j tables chargées de tant de mets, je m'imagine voir la goutte, l'hydropisie, la fièvre, la léthargie et la plupart des autres maladies embusquees sous chaque plat. Nous recommanderons également nos lecteurs de ne pas abuser du feu qui, non-seulement gerce les lèvres, mais encore détruit la fraîcheur et le velouté de la peau Ninon de Lenclos, toujours citée pour sa jeunesse éternelle, fuyait le feu. La reine Elisabeth d'Angleterre qui le cherchait et en abusait, était couperosée vingt-cinq ans. Voici le tableau des changements de garnison en vue de la période de tir et de manœuvres de 1888: Du 25 Août au 10 Septembre, manœuvres en terrains variés pour les Ie et 2e divisions d'infan terie (lr, 2e, 3«, 4e, 5e, 6e, 7e et 8e de ligne). Au camp de Beverloo. Du 9 au 28 Avril. Grenadiers (état-major, lret 3e bataillons, école régimentaire). Du 28 Avril au 25 Mai. 13* de ligne, (3 ba taillons et l'école, état-major), 14« de ligne (état- major, 3 bataillons et l'école). 14 Juin au 2 Juillet. 3e régiment de chas seurs pied (état-major, 3 bataillons et école). 2 Juillet au 19 Juillet. 2e chasseurs pied (état-major, 3 bataillons et école), 2 bataillons de grenadiers. 19 Juillet au 7 Août. lr régiment de chas seurs pied (état-major, 3 bataillons et école). 7 Août au 25 Août. lr, 4e, 5e et 6e de ligne (état-major, 3 bataillons et école). Du 10 au 27 Septembre. 2e, 3e, 7e et 8e ré giment de ligne (état-major, 3 bataillons et ecole). Au camp d'Arlon. Du 28 Mai au 14 Juin. 10e de ligne (état-major, 3 bataillons et école). 14 Juin au 2 Juillet. 9e de ligne (état-major, 3 bataillons et école). Du 2 au 19 Juillet.11e de ligne (état-major, 3 bataillons et école) 19 Juillet au 7 Août. 12e de ligne (état- major, 3 bataillons et école). 4 Avril au 31 Juillet. Ecole de tir et perfec tionnement pour l'infanterie au camp de Bever loo. Du 19 Juillet au 7 Août. L'état-major et 2 bataillons du 14e de ligne Charleroi. Du 7 Août au 10 Septembre. 2 compagnies du 3e bataillon du 11e de ligne Termonde. Du 25 Août au 10 Septembre. Etat-major et 2 bataillons du 12e de ligne Gand. Les 2e et 3e bataillons du 10e de ligne au camp. Du 25 Août au 27 Septembre. -- 1 bataillon du 12e de ligne Diest. L'état-major et 1 batail lon du 3e chasseurs pied Ostende. Le lr ba taillon du 11e de ligne fournira le détachement d'Hoogstraeten. Il est probable que les carabiniers iront au camp du 25 Mai au 14 Juin. Les compagnies armées du fusil répétition se rendront au camp la fin de Mars avec le ré giment du génie. Décès ^oipeiuSGHE^ t Le Major, Chef de !a Garde Civique d'Ypres, a l'honneur de porter l.i connaissance de ceux que la chose concerne, que le Conseil (le Recensement de la Garde Civique se réunira en séance annuelle, le LUNDI 20 FÉVRIER 1888, neuf heures précises du matin, en la Salle du Rez-de-Chaussée de l'Hôtel—de-Ville, pour statuer sur les réclamations que pourraient j présenter les personnes nées en 1866, inscrites cette année sur le contrôle et désignées pour le service ordinaire ainsi que sur les réclamations des gardes incorporés et qui ont acquis des Précautions prendre contre le froid. Mouvement de troupes. Du 2 au 19 Juillet le 3e bataillon du 6e de ligne ira tenir garnison Vilvorde; 2 compagnies du 14e de ligne Lou- vain et 2 bataillons du 3e régiment de chasseurs pied Mons. du 10 au 17 Février 1888. Naissances: Sexe masculin, 4; id. féminin, 4. Mariages Verhaeghen, Gustave, cordonnier, et Florentyn, Félicie, lailleuse. Vandecasteelc, Charles, jardinier, et Bou- dulle, Julienne, servante. Dehollander, Charles, col porteur, et Gadeyne, Alixe, dentellière. Duprez François, rubanier, et Lebon, Marie, dentellière. Depuydl, Henri, tailleur, et Treve,Victoire, dentellière. Sieuw, Pierre, journalier, et Ferrycx Sophie den tellière. Macoq, Arthur, journalier, et Dubois, Louise, dentellière. Claeys,Victor, sellier, 56 ans, époux de Lucie Vandaele, rue de Menin. Deleye Pierre ouvrier agricole 67 ans, époux de Cathérine Baekelandt, rue de Menin. EveraetCathérinecabaretière 37 ansépouse d'Aloïse Gilleberl, rue S1 Jacques. Logie, Octavie, sans profession, 30 ans, épouse de Théophile Meersse- man, S1 Jean extra. Stekelorum, Hortense, dentellière, 64 ans, célibataire, rue de Menin. Ganne, Arsène, garçon boucher, 63 ans, époux de Marie Odaer, Marché au Bétail. Lefèvre, Agnès, 64 ans, sans profession, épouse de François Angillis, rue du Paradis. Loonis, Edouard, boutiquier, 58 ans, époux de Sophie Gruwez, rue des Chiens. Flamand, Alphonse, tailleur, 36 ans, céli bataire, rue des Boudeurs. Ramskindt Eugène écolier, 9 ans, rue de Menin. Vankemmel, Désiré, hor loger, 64 ans, époux de Marie Bierre, Grand'Place. Kerkhof, Jean, sans profession, 74 ans, célibataire, rue au Beurre. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe rnasc. 1, idem féra. 1. le 17 Février 1888. Les membres de la Philharmonie ont passé un bien joyeux carnaval. Deux soirées musicales et dramati ques, une française et une flamande, leur étaient offer tes, le Dimanche et le Mardi. La première se donnait avec le concours de MM. Lay, De Bavay, Brunville et Darlock, chanteurs de genre Bruxelles et MM. Van Doeselaere, Bouwmees- ter, Dillis et Mmes Desomme-Gassée et Philomène Jouckers, artistes du Nationaal Tooneel d'Anvers, s'étaient chargés de la seconde. Commençons par constater que toutes les deux ont eu un plein succès et ont parfaitement réussi. La soirée française a été un éclat de rire continuel. Jamais des artistes n'ont réussi a être aussi complets que ceux que nous avons eu le plaisir d'applaudir. Leur programme était parfaitement choisi et malgré que la fête ait duré depuis 6 1/2 du soir jusque minuit, le public regrettait de la voir se terminer et il continuait bisser ces excellents et sympathiques chanteurs. Ces Messieurs ont mis, du reste, une bonne grâce charmante se rendre aux désirs de ceux qui ne ces- saient de les acclamer et nous les prions de recevoir nos plus sincères remercîments pour les instants si agréables qu'ils nous ont fait passer. Nous espérons bien vivement de pouvoir applaudir encore leur talent et nous comptons que nous les reverrons Poperinghe où ils ont laissés de si bons souvenirs, i Pendant cette soirée plusieurs de nos jeunes musi ciens se sont fait entendre Parmi les élèves nous devons mentionner M. Camille Huys qui, dans un air pour petite flûte, a été vivement applaudi. Nos meil leures félicitations au jeune artiste. Qu'il persévère et il deviendra un des meilleurs exécutants de notre pha lange musicale. MM Lermyte, Achille, Benoot, Eugène et Schmidt, Julien ont droit aussi nos éloges. Ils se sont bien ac quittés de leur tâche. MM. Sommers, sous-chef de la société et Lauwers, Achille, bugle solo, ont exécuté avec beaucoup de brio un duetto pour deux pistons. C'était plaisir d'entendre comment ce morceau a été enlevé avec légèreté et justesse. Que dire maintenant du talent de MM. Van Doese laere, Bouvrmeester, Dillis et de Mmes Desomme- Gassée et Philomène Jonckers qui n'ait déjà été dit cent et cent fois C'est bon droit que les journaux d'Anvers font le plus grand éloge de ces excellents ar tistes qui tantôt provoquent le rire joyeux et tantôt font naître les plus douces émotions. Ils ont justifié, par la manière si parfaite de rendre les personnages dans les quels ils se sont pour ainsi dire incarnés, la grande et légitime réputation qu'ils ont acquis partout. Nous envions ceux qui il est donné d'entendre, quand il 1 leur plaît, sur un plus vaste théâtre, les artistes que nous avons admirés et que nous aimerions revoir 1 encore Poperinghe. Pendant les entr'actes des deux soirées, notre petite harmonie, sous la direction de M. Emile Desquand, a bien voulu se charger de nous faire passer ces mo ments, souvent bien ennuyeux et, grâce elle, ils nous ont paru très-courts. Nous avions donc raison de dire que les membres de i la Philharmonie, ont passé bien agréablement leurs jours de carnaval et nous devons des remercîments tout spéciaux notre excellent chef, M. Van Elslande, qui avait été chargé d'organiser ces deux fêtes.

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Le Progrès (1841-1914) | 1888 | | pagina 3