S» 17. Dimanche, JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. Revue politique. Intérieur. Les élections de Juin. Nécrologie. 48e ANNÉE. 26 Février 1888. 6 FKANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Heures de départ d'Ypres pour Le Messager du gouvernement de Saint-Péters bourg publie un communiqué officiel dans lequel on décliné toute mesure violente l'égard de la Bulgarie. Dans ce communiqué le traité de Berlin est Srésenté comme étant la base reconnue de l'or- re de choses en Bulgarie et comme étant la seule garantie internationale contre des boule versements. C'est en se plaçant ce point de vue que le f ouvernement a considéré les événements depuis 'abdication du prince Alexandre; pour cette raison le gouvernement a décliné la reconnais sance du prince de Cobourg et a tâché d'amener les cabinets s'exprimer dans le même sens. En présence du désir général de mettre un terme la situation alarmante dont le foyer est la Bulgarie, le gouvernement considère de son devoir de faire une nouvelle tentative pour dé terminer les puissances faire une déclaration relative l'inviolabilité du traité de Berlin, en ce qui concerne la Bulgarie et la nécessité de ré tablir l'ordre de choses légal. En conséquence de cette déclarationles puissances devront amener le Sultan considé rer le prince de Cobourg comme n'étant pas un gouvernant légal, mais un usurpateur. La Bulgarie est redevable de sa liberté et de son existence la Russie, laquelle satisfera, par l'éloignement de l'usurpateur, les yœux de la Bulgarie. La Russie n'a nullement voulu attenter la liberté bulgare, telle qu'elle ressort du traité de Berlin. Dès que le peuple bulgare aura reconnu cet état de choses, toute immixtion étrangère de viendra inutile et l'installation d'un nouveau prince s'effectuera conformément aux traités. Le 24 Février est une date historique. Il y avait, hier, quarante ans que la royauté bourgeoise de Louis-Philippe, c'est dire le gouvernement de Juillet, sombra en France dans une tempête populaire qui dura trois jours et d'où sortit la république de 1848. Cette révo lution, pour faire le tour du monde, n'eut pas besoin, comme le disait M. Delfosse, de passer par la Belgique. Que de choses se sont passées depuis lors en France, l'empire, l'invasion avec leurs cala mités et leurs hontes se sont encastrés entre deux républiques, et notre voisine sn trouve encore menacée par les prétendants, et aussi d'une guerre préventive de la revanche la Belgique, depuis près de soixante ans, a com battu tous les entraînements, résistant ceux ui voulaient la faire rétrograder et aux impru- ents qui cherchaient lui faire taire des sauts inconsidérés dans l inconnu. Aujourd'hui encore, bien qu'elle subisse une éclipse passagère, elle repousse les innovations dangereuses et se contente du bien palpable sans chercher le mieux incertain. Espérons que cette situation se perpétuera et que nous saurons résister aux manœuvres intérieures et nous prémunir contre les menaces de l'étranger. Le Moniteur est encore farci d'annulations en faveur du clergé. Mais la farce est pour les Députations permanentes libérales dont on casse les décisions et pour les contribuables. Il y a cependant quelque chose de bon augure dans cette prodigalité. Si le ministère et sa majorité croyaient avoir beaucoup de temps devant eux ils ne se montreraient pas si pressés dans leurs razzias. Nous extrayons de la Chronique l'article suivant Quand nous disions, la semaine dernière, ue le gouvernement craignait horriblement e se voir renversé le 12 Juin prochain, nous nous attendions bien entendre les journaux cléricaux pousser des cris de paon. Gela n'a pas manqué. Le Bien public, 1Ami de l'Ordre, la Patrie LEscaut et tous les autres organes de la même farine se sont écriés Avec ça que le gouver nement va prendre la Chronique pour confi dente Le Bien public a même profité de l'occasion pour apprendre ses lecteurs que nous avions reçu une éducation de portefaix, et que jamais le ministère cher son cœur ne voudrait frayer avec des gens comme nous Eh bien, n'en déplaise nos aimables con frères, nous étions bien renseignés. Nous savons ce qui se passe au sein du pouvoir n'avons- nous pas appris naguère au Journal de Bruxel les lui-même la démission de M. Ihonissen trois jours avant qu'elle fût officielle, tandis que le jour où cette démission figurait au Moniteur la presse cléricale tout entière jurait encore ses grands dieux ou plutôt son grand Dieu que ces portefaix de la Chronique avaient menti D'où il faut conclure que nous savons mieux ce qui se passe rue de la Loi que les journaux de l'autel et de la sacristie. Pour preuve, nous allons apprendre, une fois de plus, ce que pensent «nos maîtres» des prochaines élections législatives. Quoique le parti clérical soit résolu faire un effort gigantesque Bruxelles, le ministère a déjà fait son deuil de la réélection des XIV, il faudrait que le parti libéral fit de bien gros ses sottises dans la capitale pour n'y pas faire triompher une liste anticléricale. Pour Philippeville, même situation. On a fait une croix sur MM. de Chimay et de Baré de Comogne. A Namur on nourrit l'espoir fallacieux de faire renommer M. de Moreau, grâce au pres tige personnel de ce ministre d'opéra-bouffe. Pour MM. Doucet, Dohet et Melot, bernique En ce qui concerne le Luxembourg, Dinant et Nivelles, on peut juger de la frayeur que ces arrondissements inspirent aussi rue de la Loi en pensant que, pour écarter M. De Maere- Limnander, on a promis, l'autre jour, aux Brugeois de faire de leur ville un port de mer I Si l'on a peur Bruges, qu'est-ce que ça doit être Nivelles A propos de Bruges, un petit détail pour finir Quelqu'un de bien informé nous assure que les travaux de Bruges port de mer coûteront 24 millions, mais que le ministère clérical est résolu n'en dépenser que trois avant le retour des libéraux au pouvoir, que cet événement se produise en Juin 1888 ou bien en Juin 1890. Très-joli, ce truc qui consiste faire de belles promesses, qu'on laissera réaliser par les libéraux, leur détriment Joli, mais bien c...lérical I Mercredi dernier ont eu lieu les funérailles de M. Charles Lannoy ,1e plus ancien praticien de l'arrondissement et de la province. Le discours funèbre a été prononcé par M. le docteur Xavier Dalmote. Voici en quels termes il s'est exprimé Messieurs, Chaque homme ici-bas trouve dans sa desti née le jour fatal de sa mort, et aucun savoir, aucune science, aucune force humaine, ne peu vent l'y soustraire. Aujourd'hui nous nous trouvons devant la terre entr'ouverte pour recevoir les dépouilles mortelles d'un de nos collègues, d'un homme de bien, d'un homme qui a été utile la société. LE PROGRES vires acquirit eunbo. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du paysT-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr 0-25. Insertions Judiciaires la ligne un franc. Pour les annonces de France et de Belgique s'adresser l'Agence Havas, Bruxelles, 89, Marché aux Herbes. Popennghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 4-00 6-26 9-05 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 12-07 6-25. Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20. Comines. 5-30 - 8-05 - 8-20 9-58 10-10 11-16 2-41 2-53 - 5-20 8-58. Comines-Armentières, 5-30—8-0511-162-53—8-58. Roulers, 7-45 10-45 12-20 4-10 6-30. Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-58 6-22. Courlrai, 5-30 - 8-20 - 9-58 11 16 2-41 5-20. Courtrai-Bruxelles, 5-309-58—11-162-41 5-20. Courtrai-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-41 5-20. Ypres, le 25 Février 1888. -arfTn Charles LANNOY est né Ypres d'une famille bourgeoise le 13 Décembre 1798. Elève de notre Collège communal, sous le directorat de M. Morel, il y fit ses humanités. Au sortir de cet établissement, il se rendit l'école de chirur gie Bruges, et acquit le grade de chirurgien- accoucheur. Comme tout jeune praticien, il s'agissait pour lui de se placer. Il choisit Warnê- ton ses débuts y furent des plus heureux, il y réussit complètement. Ce qui n'arrive pas tou jours beaucoup d'entre nous, car on ne doit pas ignorer, Messieurs, que les débuts dans notre carrière sont épineux, difficiles et souvent bien

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Le Progrès (1841-1914) | 1888 | | pagina 1