M» 18. Jeudi, 48e ANNÉE. f Mars 1888. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. Revue politique. Intérieur. UN PROGRAMME D'UNION ET D'ACTION. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Heures de départ d'Ypres pour Ypres, le 29 Février 1888. Des élections législatives ont eu lieu Diman che en France dans sept départements: il y avait neuf sièges conférer. On sait que M. Flourens, ministre des affaires étrangères, avait posé sa candidature dans les Hautes-Alpes il a été élu, l'emportant de dix- sept cents voix sur son concurrent. Cinq autres candidats républicains ou radi caux ont été élus dans les départements de la Loire, du Loiret et de la Marne. Dans le département de Maine-et-Loire, c'est le candidat conservateur qui l'a emporté. C'est un conseiller municipal de Paris, M. Cernesson, qui arrive au ballottage pour le siège devenu vacant par suite de la nomination de M. Carnot comme président de la République. Dans la Haute-Marne, il y aura un ballottage entre un candidat radical et un candidat républi cain. Le général Boulanger, qui n'avait posé sa candidature nulle part, a obtenu de nombreuses voix dans presque tous les départements le total des suffrages émis en sa faveur dépasse trente mille. Les dépêches de San-Remo sont redevenues très alarmantes depuis hier on télégraphie une feuille de Paris, le Radical Les médecins reconnaissent qu'il n'y a rien faire. Mais on veut emmener le Kronprinz Berlin pour ne pas le laisser mourir l'étranger sa femme ne veut pas. Cependant, la gare, un train est prêt toute éventualité. M. Houzeau, membre de la Chambre des re présentants, a donné, dimanche après-midi, Tubize, une très intéressante conférence, qui, nous l'espérons, aura du retentissement dans le pays libéral. Cette conférence empruntait une importance toute spéciale et la personnalité de celui qui devait la donner et au sujet choisi par lui. M. Houzeau a été amené donner, un jour, la Chambre, une interprétation et un com mentaire des mots revision immédiate et tous les libéraux ont accepté cette interpréta tion. On conçoit, après cela, l'intérêt qui s'atta chait, dans les circonstances actuelles, une conférence de cet honorable député sur le pro gramme du parti libéral en vue de la prochaine élection législative. M. Houzeau s'est borné un exposé simple et clair, sans prétention aucune, d'un véritable programme d'union. Nous est avis que c'est en faisant p irtout les élections sur ce programme que nos amis tra vailleraient le plus efficacement l'union. Voici, en substance, la conférence du vail lant député de Mons Si nous voulons marcher au combat discipli nés, nous devons nous présenter au corps électo ral avec un programme commun. La force des partis réside dans la confiance qui doit exister entre le mandataire et ses mandants, et résulte de la fidélité tenir les en gagements électoraux. Il n'y a guère de contestations au sujet du programme du congrès progressiste. Nous savons ce que veulent les progressistes, qui, seuls, se sont prononcés et ont formulé un programme. Et qui oserait dire que la grande majorité du parti libéral n'est pas disposée suivre ce programme? Il n'est, d'ailleurs, aucun de ses points qui puisse effrayer les plus timorés. Serait-ce le vote obligatoire Mais c'est chose désirable pour tout le monde. L'égalité entre les deux langues nationales Mais encore une fois, c'est là une chose juste et nécessaire. Le création de bourses du travail, de caisses de secours et de retraite en faveur des invalides du travail s'impose. Certes, les mesures de ce genre ne s'improvisent pas du jour au lende main. Mais le parti libéral n'en a pas moins pour devoir de se consacrer ces questions, parce qu'il doit se rapprocher de la démocratie, s'il veut rester ce qu'il doit être. Et qui repoussera le principe de la répartition des impôts en rapport avec les facultés des con tribuables Les impôts de consommation sont mauvais; ils le sont en thèse générale, ils le sont surtout lorsqu'ils pèsent sur les choses de première né cessité. Or, c'est le cas chez nous. Les souffrances des agriculteurs ont fait, dans l'arrondissement de Nivelles en particulier, la plate-forme électorale de nos adversaires. La révision des impôts et leur répartition pro portionnellement aux moyens des contribuables sont des mesures que préconise le programme du libéralisme progressiste. On oublie trop que l'impôt sur le revenu existe partout autour de nous, en France, en Angle terre, en Allemagne. La question de la suppression des péages re vient aussi chaque année devant le Parlement. Elle attend toujours sa solution. Serait-ce les questions relatives l'instruction publique qui pourraient diviser les libéraux Tous né demandent-ils pas qué l'instruction soit laïque tous les degrés Et qui s'opposera ce qu'elle soit gratuite et obligatoire pour tous Personne, assurément. L'Etat aura examiner s'il n'y a pas lieu de prendre sa charge toutes les dépenses de l'en seignement primaire. La question du service personnel ne divisera pas davantage les libéraux, puisque l'accord est général parmi eux, pour réaliser cette réforme de haute justice sociale. Accord unanime aussi pour réclamer une lé gislation résolument anti-cléricale. Reste donc la fameuse question de la revision. Personne ne conteste plu6, ne nie plus la jus tice qu'il y a élargir le droit électoral. Mais on nous oppose l'obstacle constitutionnel. Les réserves ont porté bien plus sur l'impossi bilité de réaliser actuellement la réforme que sur cette réforme elle-même. Et ces difficultés sont réelles. Nous savons tous qu'il faut une majorité libérale révisionniste pour faire la révision. Cette majorité dépend de vous, messieurs les électeurs! Envoyez la Chambre des libéraux voulant sincèrement la re vision. Nous ne nous le dissimulons pas nous avons peut-être encore faire vaillamment œuvre de propagande. Nous devons, d'ailleura. considérer la revision bien plus comme un moyen que com me un but. Eif un mot, il faut que nous donnions au pro chain gouvernement libéral les moyens de ré soudre les questions sociales dans un- sens démocratique, et que nous cherchions, cette fin commune, l'appui des classes populaires. Et il faudra que, lorsque nous aurons reconquis le pouvoir, nous soyons, comme disait M. Bara, énergiquement libéraux (Longs applaudis sements.) On sait que, depuis qu'elle est présidée par M. Féron, l'Association libérale ae Bruxelles dégringole avec une rapidité vertigineuse. Elle vient de recevoir ce qu'on pourrait appeler le coup du lapin. L'honorable M. Guillery, représentant de Bruxelles, se sépare décidément des grands hommes de l'Hôtel continental. Il vient de donner sa démission de membre de l'Association. Cette démission va inévitablement en en traîner beaucoup d'autres, et le temps n'est pas éloigné où M. Féron en sera réduit se pré sider tout seul. La Belgique paie cher la possession du Congo. Ses meilleurs, ses plus braves, ses plus intré pides officiers tombent sur cette terre inhospi talière, qui dévore les plus solides organisations. On a beau faire un linceuil de gloire nos hardis explorateurs, la Belgique, leur grande famille; l'armée, leur famille d'élection leurs parents, cette famille du cœur, les regrettent et les pleurent et trouvent que c'est pitié de jeter ainsi leurs enfants au minautore d'un climat meurtrier. A Dieu ne plaise que la guerre oblige notre armée défendre la patrie, mais si jamais nos soldats tombaient sur ce que l'on appelle le champ d'honneur, les regrets seraient moins poignants que de les voir, victimes de leur LE PROGRES VIRES âCQUIRIT EUNDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. Insertions Judiciaires la ligne un franc. Pour les annonces de France et de Belgique s'adresser l'Agence Havas, Bruxelles, 89, Marché aux Herbes. 1 operinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 4-00 6-26 9-05 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 12-07 6-25. Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20. Domines, 5-30 - 8-05 - 8-20 9-58 10-10 11-16 2-41 - 2-53 - 5-20 8-58. Comines-Armentières, 5-30o-0a11-162-538-58. Roulers, 7-45 10-45 12-20 4-10 6-30. Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-58 6-22. Courtrai, 5-30 - 8-20 9-58 11 16 2-41 5-20. Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-162-41 5-20. Courtrai-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-41 5-20. -rrriwawawi'

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Le Progrès (1841-1914) | 1888 | | pagina 1